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Points saillants


deux garçons portant des masques sur un terrain de football En mai 2021, le Centre de documentation sur le sport (SIRC) a annoncé le lancement de ses subventions pour l’activation communautaire. Ce programme soutient les organismes sportifs dans le développement et la diffusion de ressources sur les commotions cérébrales et le sport sécuritaire dans les communautés canadiennes.

Ce lancement s’inscrit dans le contexte de l’engagement du gouvernement du Canada à réactiver les organismes sportifs locaux, après les effets dévastateurs de la pandémie de la COVID-19 sur le plan financier, social et sanitaire. Dans son budget fédéral de 2021, le gouvernement a alloué 80 millions de dollars sur 2 ans pour soutenir les organisations sportives locales.

Une question qui a été au premier plan pour les organismes de sport pendant la pandémie a été de garantir un environnement sportif sûr lorsque les participants retournent jouer. Le mouvement pour le sport sécuritaire se développant rapidement aux niveaux national et provincial, les subventions d’activation communautaire visent à développer davantage le mouvement dans les communautés sportives locales.

Les candidats retenus ont reçu une subvention pouvant aller jusqu’à 5 000 $ et ont eu accès aux ressources du SIRC fondées sur des preuves. Avec le soutien du SIRC, les bénéficiaires des subventions se font les champions des ressources qui favorisent la sensibilisation aux commotions cérébrales et la sécurité dans le sport à un moment où les Canadiens et les Canadiennes reprennent le jeu.

Nous nous sommes entretenus avec 6 bénéficiaires de subventions au sujet de l’importance de la sécurité dans le sport et de la sensibilisation aux commotions cérébrales pour leurs organisations, et des initiatives que leurs subventions leur ont permis de mettre en place. Apprenez-en davantage sur la façon dont Pickleball Hamilton, Soccability Canada, Freestyle BC, l’Edmonton North Zone Soccer Association, le Castaway Wanderers Rugby Football Club et le Conseil du sport d’Ottawa mettent en œuvre le sport sécuritaire dans leurs communautés. Ils expliquent également comment vous pouvez vous impliquer dans le sport sécuritaire et la sensibilisation aux commotions cérébrales au sein de votre communauté.

Présentation 1 : Pickleball Hamilton

Le pickleball est un sport relativement nouveau et en pleine expansion, Pickleball Canada n’ayant été constitué qu’au cours des dix dernières années.

deux femmes jouant au pickleball En 2020, un membre de Pickleball Hamilton a fait une chute en jouant au pickleball. Alors qu’il subissait des tests pour diagnostiquer une commotion cérébrale présumée, une IRM a révélé une tumeur cancéreuse non détectée qui aurait pu mettre sa vie en danger. Mais ce n’est pas seulement la tumeur qui a été une surprise. En tant que sport sans contact, les commotions cérébrales ne sont généralement pas une priorité pour les joueurs de pickleball.

« Cet incident a sensibilisé notre club aux commotions cérébrales dans ce sport, mais il a également révélé un manque de connaissances parmi les membres et la communauté du pickleball en général, qui doit être comblé », a déclaré Matt Cunningham, directeur de la Pickleball Hamilton Association.

C’est pourquoi l’obtention de cette subvention et le moment choisi étaient si importants pour Pickleball Hamilton.

« Grâce à cette subvention, nous nous embarquons dans une campagne de prévention et de sensibilisation aux commotions cérébrales qui va à la fois orienter et protéger nos membres », a-t-il ajouté.

La subvention soutient la création de six courtes vidéos, chacune démontrant des erreurs réelles sur le terrain qui pourraient entraîner des commotions cérébrales et expliquant comment les prévenir. Pickleball Hamilton a déjà réalisé deux de ces vidéos, montrant comment récupérer un lob en toute sécurité lors d’un match en simple et comment en récupérer un lors d’un match en double.

« Ces vidéos font l’objet de discussions au sein de nos membres. C’est un premier succès qui n’aurait pas été réalisé sans la subvention d’activation communautaire », a mentionné M. Cunningham.

Les vidéos viendront également compléter les affiches de sensibilisation aux commotions cérébrales qui seront placées bien en vue sur les courts de la région de Hamilton.

Grâce aux ressources du SIRC sur les commotions cérébrales, Pickleball Hamilton travaille sur sa politique et ses protocoles en la matière. En tant que sport de raquette plus récent ayant encore du travail à faire en matière de sensibilisation et d’éducation aux commotions cérébrales, il ouvre la voie au niveau communautaire.

Présentation 2 : Soccability Canada

jeune footballeur dribblant le ballon dans un gymnaseComme pour Pickleball Hamilton, l’obtention de la subvention pour l’activation communautaire a été un premier pas important pour Soccability Canada. S’étendant sur tout le pays, Soccability offre des programmes de soccer accessibles aux enfants et aux jeunes en situation de handicap. Officiellement constituée en organisme à but non lucratif en novembre 2020, Soccability est ravie d’utiliser la subvention pour lancer ses politiques et initiatives en matière de commotions cérébrales.

« Recevoir la subvention était particulièrement significatif en raison de la reconnaissance qu’elle apporte à l’organisation, au para-sport et à la recherche sur les commotions cérébrales dans le para-sport », a déclaré Matt Greenwood, directeur de programme de Soccability Canada.

Il a évoqué le retard pris dans les recherches et les politiques en matière de commotions cérébrales pour le para-sport. Jusqu’à récemment, les documents de consensus de l’International Concussion in Sport (CIS) ne contenaient pas les recherches nécessaires pour répondre aux besoins des enfants et des jeunes en situation de handicap. Pour cette raison, et pour s’assurer qu’un traitement approprié des commotions cérébrales est fourni aux para-athlètes, une équipe multidisciplinaire d’experts a créé le groupe sur les commotions cérébrales dans le para-sport (CIPS).

Apprenez-en plus sur les commotions cérébrales dans le para-sport para et sur la première prise de position du groupe CIPS dans un article du SIRCuit dirigé par le Dr James Kissick, membre du CIPS.

La subvention fournit à Soccability un point de départ pour consulter et avoir accès aux experts en recherche de CIPS. M. Greenwood s’est montré particulièrement enthousiaste à l’idée de mettre en pratique les nouvelles recherches sur les commotions cérébrales dans le para-sport, en élaborant de nouveaux protocoles, des vidéos éducatives et des infographies. Ces ressources cibleront plusieurs parties prenantes différentes dans la communauté de Soccability.

« Les athlètes de Soccability sont souvent accompagnés de compagnons, ce qui signifie que les initiatives en matière de commotions cérébrales ciblant non seulement les athlètes et les entraîneurs, mais aussi les parents, les tuteurs, les membres de la famille et les compagnons sont également importantes », a déclaré M. Greenwood.

Soccability est actuellement dans la phase de conception et de développement de plusieurs de ses initiatives en matière de commotions cérébrales et de sport sécuritaire. M. Greenwood est enthousiaste à l’idée que ses programmes soient à nouveau opérationnels et est persuadé que la subvention contribuera à la sensibilisation aux commotions cérébrales au sein de son organisation. Avec l’accès aux ressources et aux nouvelles recherches du SIRC, la subvention est un atout majeur pour le développement de Soccability et de l’éducation sur les commotions cérébrales, non seulement au sein de l’organisation, mais plus largement dans le para-sport.

Présentation 3 : Freestyle BC

Freestyle BCSkiateur acrobatique à mi-saut offre des programmes de ski acrobatique en Colombie-Britannique, allant d’un programme de base conçu pour les skieurs dès l’âge de 6 ans à des programmes de haute performance qui soutiennent les meilleurs skieurs acrobatiques du Canada, en passant par leur programme phare GirlStylerz. Compte tenu de la nature du sport, le ski acrobatique comporte des risques qui peuvent entraîner des blessures à la tête et des commotions cérébrales.

Selon le directeur exécutif Josh Dueck, l’objectif de Freestyle BC est de « créer un environnement sans barrière pour que tous les athlètes se sentent en sécurité, bienvenus et inclus. » Les fonds provenant de la subvention permettent à Freestyle BC de poursuivre son chemin vers cet objectif et d’améliorer sa gamme existante de services et de ressources.

Plus précisément, la subvention a donné à l’organisation la capacité de travailler avec des experts en commotions cérébrales, en biomécanique et en santé mentale. En retour, Freestyle BC a peaufiné ses ressources pour les athlètes, les entraîneurs, les parents et les tuteurs. La subvention a également permis l’accès à des experts en conception de sites Web et en communication qui ont aidé Freestyle BC à partager ces renseignements de la manière la plus efficace possible avec tous les membres.

« Nous travaillons sur cinq ressources essentielles sur lesquelles notre communauté pourra s’appuyer pour réaliser notre vision. Aucun pilier de notre engagement envers le sport sécuritaire n’est isolé, et chaque pilier doit être guidé et soutenu par des experts », a expliqué M. Dueck.

Une fois que le matériel pour chacun des piliers sera en place, il dit que le plan est de « profiter pleinement d’un public captif lors de l’assemblée générale annuelle en septembre ». Ils résumeront ce qui est disponible et ce qu’on attend d’eux alors qu’ils font évoluer la culture de Freestyle BC vers celle du sport sécuritaire.

Dans l’ensemble, la subvention a fourni à Freestyle BC une plateforme de lancement pour activer ses initiatives en matière de commotions cérébrales et de sport sécuritaire. Le financement a également permis de s’assurer que les clubs membres sont dans la meilleure position pour offrir des programmes sûrs, significatifs et inclusifs au cours de l’hiver prochain.

Plein feux 4: L’Edmonton North Zone Soccer Association

des joueuses de football se congratulant les unes les autres Faisant partie de l’Edmonton Minor Soccer Association (EMSA), l’Edmonton North Zone Soccer Association (EMSA North) s’efforce d’atteindre les normes nationales de sécurité du sport définies par Canada Soccer. Comme la plupart des organisations sportives, la pandémie a interrompu les programmes de l’EMSA North, obligeant l’organisation à repenser son mode de fonctionnement.

« En vue de la reprise des activités, nous nous sommes vraiment concentrés sur le retour au jeu en toute sécurité, et cela passe notamment par l’éducation, en particulier au niveau des entraîneurs », a expliqué Kylee Webster, directrice exécutive de l’EMSA North.

Pour favoriser un retour au jeu en toute sécurité, l’association travaille avec son organe directeur pour obtenir une licence de club.

« La licence de club signifie que nous répondons aux normes nationales de qualité pour le soccer et que nous sommes en mesure d’offrir un programme soigneusement conçu avec des bénévoles hautement qualifiés », a expliqué Mme Webster.

La subvention soutient l’octroi de la licence, qui sera axée sur la formation des entraîneurs. En particulier, la subvention financera des cours sur la sensibilisation aux commotions cérébrales, le respect dans le sport et la prise de décisions éthiques. Elle permettra également de financer la formation de plus de 150 entraîneurs au sein de l’association.

entraîneur s'adressant à de jeunes joueurs de football« Nous nous concentrons sur la formation des entraîneurs en ce moment parce que nous pensons que c’est le moyen le plus rapide d’aider notre association à reprendre le sport en toute sécurité, a ajouté Mme Webster. Les entraîneurs sont sur le terrain avec les joueurs. Ils communiquent directement avec les parents. Ce transfert de connaissances est primordial pour favoriser un programme sécuritaire. »

L’association achète des clés de cours et les distribuera pour couvrir les dépenses des entraîneurs principaux non formés afin qu’ils puissent poursuivre leur formation. Entre-temps, l’EMSA North utilise ses plateformes de médias sociaux et ses bulletins d’information pour publier des messages de sensibilisation, répondre aux questions et fournir des informations aux entraîneurs.

« D’excellentes ressources nous ont déjà été fournies par le SIRC concernant l’information et la promotion de la sécurité dans le sport. Nous avons et nous continuerons à utiliser autant de ces ressources que possible pour promouvoir l’éducation des entraîneurs et des joueurs », a-t-elle ajouté.

Présentation 5 : Castaway Wanderers Rugby Football Club

les joueuses de rugbyL’éducation et la sensibilisation aux commotions cérébrales sont généralement une priorité absolue dans des sports comme le rugby, où le contact n’est pas seulement inévitable, mais constitue un élément principal du jeu. C’est pour cette raison que des clubs comme les Castaway Wanderers (CW) de Victoria, en Colombie-Britannique, développent et promeuvent des initiatives sur les commotions cérébrales et la sécurité dans le sport.

Mais après une longue période d’absence du jeu en raison de la COVID-19, les athlètes doivent être réintroduits dans des techniques efficaces de prévention des blessures lors des contacts. C’est un nouveau défi pour des sports comme le rugby.

« La capacité à aider les athlètes à revenir au jeu en toute sécurité est primordiale pour ce que nous essayons de faire, a expliqué David Hill, coordonnateur du programme de mini-rugby des CW. Je pense que lorsque vous avez des joueurs qui n’ont pas eu [de contact] pendant 15 mois, voire plus, cela va être un défi. »

Alors que les initiatives contre les commotions cérébrales ont toujours fait partie du rugby des CW, la subvention du SIRC financera une nouvelle ère, post-pandémique, de campagnes de retour au contact. Une de ces campagnes est ce que Hill appelle les « 3 T ».

Le premier « T » est pour « raconter » (tell). Les symptômes des commotions cérébrales peuvent être plus facilement dissimulés que d’autres blessures. Ainsi, les athlètes peuvent garder le silence sur une blessure à la tête si, par exemple, ils craignent d’être exclus du jeu. C’est pourquoi la première étape consiste à sensibiliser à l’importance de parler et à encourager les athlètes à en parler à quelqu’un.

« Si vous ne dites pas au moins à votre entraîneur que vous soupçonnez un traumatisme crânien, vous ne mettez pas seulement votre vie en danger, mais peut-être aussi celle d’autres personnes », a expliqué M. Hill.

Le deuxième « T » est pour « enseigner » (teach). Pour cette composante, les CW se concentrent sur la manière dont ils vont enseigner le retour au contact. Cela inclut l’achat d’équipements, tels que des sacs de plaquage, pour enseigner la technique de contact tout en limitant les contacts entre humains, selon M. Hill. Le rugby des CW prévoit également organiser une session de développement professionnel sur la sécurité du sport et le retour au contact avec les entraîneurs avant le début de la saison d’automne.

Le troisième « T » est pour « suivre » (track). Il est important de connaître l’historique des commotions cérébrales des joueurs pour prendre des décisions. Cependant, actuellement, il n’y a pas de système en place au rugby des CW pour suivre ces renseignements. Une partie des fonds de la subvention sera consacrée à un système de suivi.

« Il est important, du point de vue du club, que nous mettions en place un système qui nous permette de savoir qui a subi des commotions cérébrales au cours d’une période donnée et d’être mieux informés », a déclaré M. Hill.

Présentation 6 : Conseil du sport d’Ottawa

Logo du Conseil du sport d'OttawaLe Conseil du sport d’Ottawa (CSO) soutient plus de 750 organismes sportifs communautaires à Ottawa. Par l’éducation, la défense des intérêts et la philanthropie, il s’efforce de favoriser des expériences sportives de qualité au niveau communautaire. Mais, comme l’affirme la directrice générale Marcia Morris, l’éducation est peut-être sa plus grande tâche.

« En fin de compte, le financement du sport communautaire est souvent oublié dans toutes les initiatives lancées par Sport Canada, a expliqué Mme Morris. Nous sommes donc vraiment intéressés par la subvention pour aider à promouvoir les ressources du SIRC, mais aussi pour amplifier le travail que nous faisons et avons déjà fait, et rassembler le tout pour rendre le sport communautaire plus sécuritaire. »

Avant la pandémie, le CSO disposait d’importants programmes et ressources de sensibilisation aux commotions cérébrales prêts à être déployés. Cependant, l’activité sportive en personne ayant été réduite au minimum au cours de l’année écoulée, l’accent a été mis sur la recherche de nouveaux moyens de diffuser l’information à ceux qui en ont besoin.

Vidéo de sensibilisation aux commotions cérébrales du Conseil du sport d’Ottawa – août 2020 (en anglais)

L’un des résultats du « pivot pandémique » du CSO a été le succès de sa vidéo sur l’initiative d’éducation sur les commotions cérébrales. Un autre résultat est sa boîte à outils en ligne pour un sport sécuritaire. Actuellement en développement, cette boîte à outils se veut une ressource conviviale pour tout sport ou organisme. Elle fournira de petits morceaux d’informations répartis dans différents « tiroirs » (par exemple, les politiques, les exigences minimales de formation et les ressources). L’objectif de cette boîte à outils est de faire en sorte que chaque sport obtienne les renseignements dont il a besoin.

« Certains sports ne recevaient aucune information sur la sécurité dans le sport de la part de leur ONS [organisme national de sport], tandis que d’autres sont bien au-delà dans leurs politiques. Ainsi, chacun se trouve à un stade différent de son parcours, a expliqué Mme Morris. L’objectif [de la boîte à outils] est de vous permettre d’y accéder et d’examiner un seul tiroir. Mais, tous les tiroirs seront disponibles pour les personnes qui n’ont pas le luxe d’être dans un sport bien financé et bien défini. »

La subvention du SIRC permet de lancer la boîte à outils pour un sport sécuritaire. Elle constituera un atout majeur pour les organisations sportives communautaires, en particulier celles qui cherchent à démarrer ou à combler les lacunes de leurs initiatives en matière de commotions cérébrales et de sport sécuritaire.

Conclusion

Nos conversations avec quelques bénéficiaires des subventions d’activation communautaire du SIRC ont mis au jour des histoires de résilience, de succès et d’innovation au sein du sport communautaire. Après la perturbation abrupte et prolongée causée par la pandémie, les subventions ont donné à de nombreux bénéficiaires le coup de pouce dont ils avaient besoin pour mettre en place et faire fonctionner leurs programmes de sport sécuritaire et de sensibilisation aux commotions cérébrales. Pour d’autres, les subventions ont fourni une capacité et un soutien supplémentaires tout en faisant pivoter les initiatives existantes pour les aligner sur les restrictions liées à la pandémie.

Lorsque nous avons interrogé les bénéficiaires des subventions, plusieurs d’entre eux ont également partagé des suggestions sur la façon dont d’autres organismes de sport communautaires pourraient améliorer leurs initiatives de sport sécuritaire et de sensibilisation aux commotions cérébrales, ou simplement les faire démarrer. Voici quelques conseils :

S’alignant sur l’engagement du gouvernement fédéral à réactiver les organisations sportives locales alors qu’elles se remettent de la pandémie de la COVID-19, les subventions d’activation communautaire du SIRC ont fourni un soutien aux organisations sportives communautaires qui se dirigent vers des normes nationales pour la sécurité des commotions cérébrales et la sécurité du sport.

Selon David Hill du rugby des CW, favoriser les environnements de sport sécuritaire est un pari sûr pour une meilleure performance sportive:

“La sécurité dans le sport est un facteur d’amélioration de la performance, a-t-il mentionné. Plus [un athlète] se sent en sécurité, plus il peut repousser les limites de la performance.”

Ressources recommandées

Apprenez-en davantage sur les bénéficiaires des subventions pour l’activation communautaire.

Découvrez les ressources du SIRC sur les commotions cérébrales dans le sport.

Examinez le centre pour le sport sécuritaire du SIRC.

Avant de mettre en œuvre de nouveaux programmes pour les communautés mal desservies, faites vos recherches! Les expériences de l’initiative WinSport Welcomes Newcomers à Calgary, en Alberta, renforcent l’importance de comprendre le contexte local en s’engageant avec les dirigeants et les champions de la communauté sur les besoins existants et les lacunes en matière de services.

« Les décideurs supérieurs des organisations sportives communautaires doivent créer des occasions pour que les leaders de programmes partagent leurs expériences et leurs connaissances. Le personnel connaît les obstacles et les défis rencontrés par les participants, mais ces obstacles et ces défis peuvent persister si les idées ne montent pas dans la hiérarchie organisationnelle. » – Amina Haggar, étudiante diplômée de l’Université d’Ottawa, partage les résultats de sa recherche sur les expériences sportives des filles afro-canadiennes de deuxième génération.

La fraude financière peut avoir des effets dévastateurs sur la prestation de services, la réputation et la viabilité à long terme d’une organisation de sport. Les recherches suggèrent une approche en trois volets de la prévention de la fraude, comprenant la formation des dirigeants à la gestion financière pour qu’ils comprennent les risques, des pratiques de gestion financière saines et des systèmes de détection précoce.

Pour les organismes de sport communautaire, les nouveaux arrivants au Canada sont une source importante de futurs participants/membres, employés et bénévoles. Prendre le temps de considérer les expériences des nouveaux arrivants lorsqu’ils franchissent vos portes ou se rendent sur vos terrains – et prendre des mesures pour améliorer ces expériences – peut aider à établir des relations authentiques et durables.

Une recherche sur les expériences de sport communautaire des filles afro-canadiennes de deuxième génération identifie plusieurs défis à la participation. Parmi les conseils pour soutenir la participation, on note les espaces réservés aux femmes, la mise en place d’un programme simultané pour les frères et sœurs plus jeunes, et l’engagement de navigateurs sanitaires multiculturels pour établir des relations de confiance avec les familles. 

Les recherches indiquent que les nouveaux arrivants au Canada se tournent vers le sport et l’activité physique pour de nombreuses raisons, notamment pour élargir leur réseau social, améliorer leur santé et leur bien-être et s’intégrer à la société canadienne. Les organisations sportives peuvent tirer parti de cette possibilité pour élargir leurs réseaux et leurs membres grâce à un engagement authentique.

Les directives données par les organismes de santé publique pendant la pandémie de la COVID-19 ont radicalement modifié le secteur du sport, amenant de nombreux décideurs sportifs à reconsidérer ce que fait leur organisme et comment il le fait. Bien que l’on ne connaisse pas encore toute l’ampleur des répercussions à court et à long terme, certains organismes n’ont pas survécu. D’autres ont profité de cette période pour adapter leurs opérations, se développer et intégrer de nouvelles idées.

Le fait de documenter la façon dont les décideurs se sont adaptés à cette crise sans précédent donne de l’information importante sur la capacité d’adaptation des organismes de sport.

Pourquoi la capacité d’adaptation est-elle importante?

Pour s’adapter aux crises, les organismes de sport doivent se soumettre à un processus dynamique d’apprentissage, de modification et de prise de décisions réactive afin de répondre efficacement à un environnement changeant et imprévisible (Filo et coll., 2015). La capacité d’adaptation est la capacité des systèmes, des institutions, des humains et d’autres organismes à s’ajuster aux dommages potentiels, à tirer parti des opportunités ou à répondre aux conséquences (Pachauri et Meyer, 2014, p.118) et est étroitement liée au concept de résilience organisationnelle. Définie de manière générale, la résilience organisationnelle est le processus par lequel un organisme réagit à une période de stress ou d’incertitude et émerge de cette période difficile comme une organisation plus forte et plus ingénieuse (Gallopin, 2006; Vogus et Sutcliffe, 2007). Les adaptations sont les changements apportés par les organismes qui facilitent finalement le processus de résilience.

En raison des répercussions étendues et sans précédent de la COVID-19 sur le système sportif, notre équipe de recherche a cherché à examiner comment les organismes de sport de l’Ontario se sont adaptés à la pandémie afin de mieux comprendre la capacité d’adaptation et la résilience. Nous avons parlé aux représentants de plusieurs organismes de sport provinciaux (OSP) et organismes de sport communautaires (OSC) en mai 2020, période pendant laquelle les organismes étaient en train de s’adapter. Nous partageons ci-dessous quelques réflexions sur nos résultats et les répercussions associées.

L’adaptation est un processus fluide

Male soccer player tying cleats and preparing for training outdoors, wearing a mask.Au début du mois de mars 2020, de nouveaux renseignements sur les mesures de santé publique et les programmes de réponse à la COVID-19 ont rapidement été communiqués. Certains décideurs sportifs ont réagi en fermant temporairement leurs programmes et leurs installations; en déplaçant les programmes à l’extérieur et en utilisant des équipements nouveaux ou différents pour réduire la probabilité de transmission; en mettant en œuvre des mesures supplémentaires d’assainissement, d’éloignement physique et d’autres mesures de santé et de sécurité; et en offrant différentes options aux membres pour socialiser et s’engager avec les organismes de sport. En adaptant leurs programmes sur la base des conseils de leurs organes directeurs et des services de santé locaux, les OSC ont découvert que l’adaptation n’était pas une activité ponctuelle, singulière ou linéaire. Au contraire, les adaptations faisaient partie d’un processus fluide qui impliquait une révision constante des directives et des connaissances antérieures pour répondre à l’évolution de la crise de santé publique. 

Leçon n° 1 : Les décideurs des organismes de sport doivent faire preuve d’agilité, de souplesse et de créativité dans leur façon de s’adapter à un environnement volatile pour rester résilients.  

Les organismes de sport sont redevables à de multiples systèmes et parties prenantes

Les OSC font partie du système sportif complexe du Canada et sont également redevables aux gouvernements municipaux et provinciaux/territoriaux dans lesquels ils opèrent. Ainsi, les OSC reçoivent des directives à la fois des entités sportives et gouvernementales.

Certains organismes de sport ont pu avoir accès à des subventions salariales et à des prêts fédéraux et/ou provinciaux en raison de la perte de revenus due à la pandémie. Certains ont également bénéficié de relations étroites avec leurs municipalités correspondantes. Par exemple, les décideurs des OSC pouvaient demander des arrangements directs ou facilement accessibles pour l’allègement du loyer des installations municipales. Les adaptations de ces organismes ont été soutenues par les relations avec les gouvernements municipaux.

Leçon n° 2 : Les décideurs en matière de sport doivent avoir une bonne compréhension de l’environnement dans lequel ils opèrent, y compris une connaissance des principaux systèmes et parties prenantes. La création et le maintien de relations solides avec les principales parties prenantes peuvent se traduire par un soutien à l’organisme dans les moments difficiles.

L’objectif de l’organisme est important

Female athlete training on peloton.Alors que certains organismes de sport ont prudemment choisi de fermer complètement leurs portes, d’autres se sont adaptés en proposant des programmes virtuels (p. ex. des entraînements en ligne, des ligues de e-sports, des 5 à 7 informels, des clubs de devoirs). La mesure dans laquelle l’organisme adapte ses activités pour satisfaire les membres est déterminée par la façon dont les décideurs ont défini l’objectif de l’organisme.

Pour certains organismes de sport, le fait de fournir principalement des expériences sociales aux membres était la clé. Ces organismes ont pu poursuivre leurs activités en offrant à leurs membres d’autres possibilités de socialisation, avec ou sans programme sportif (exercice sur un appareil Peloton et vins et fromages virtuels, ça vous dit?). Les organismes qui offraient principalement des possibilités de loisirs et qui dépendaient de bénévoles ont souvent choisi de cesser leurs activités. Bien que cela signifie une interruption des programmes et la perte potentielle de membres, dans de nombreux cas, ces organismes ont couru peu de risques financiers. En revanche, les organismes de plus grande taille dont les activités sont professionnalisées étaient susceptibles de s’adapter et de s’engager auprès de leurs membres de manière créative et intéressante, en partie motivés par le besoin de satisfaire leurs membres et de maintenir leurs revenus.

Leçon n° 3 : Le fait d’avoir une vision clairement articulée de l’objectif principal d’un organisme a permis de simplifier et de prioriser la prise de décisions et l’adaptation. Les organismes de sport jouent de nombreux rôles autres que celui d’offrir des possibilités de participation au sport, de sorte que la réorientation vers des programmes non sportifs peut être une adaptation appropriée et productive.

Le choix du moment est important

Le moment choisi pour les adaptations a également été un facteur important. Le confinement initial a entraîné des mesures draconiennes, comme l’annulation de championnats provinciaux auxquels participaient déjà des athlètes. Les sports qui étaient dans leur saison morte en mars ont pu réfléchir, considérer et s’adapter de manière plus proactive. Le calendrier des saisons sportives était également pertinent pour les organismes possédant des installations multisports (p. ex. clubs de curling et de golf). Ces organismes n’étaient pas en mesure de repousser les saisons ou d’adapter les calendriers aussi facilement, en particulier pour les sports saisonniers qui dépendent de la météo.

Le moment de l’adaptation était particulièrement important lorsque des ressources étaient en jeu. Par exemple, l’annulation de tournois de collecte de fonds a été un coup dur pour les finances de nombreux organismes. Le choix du moment est donc lié à l’adaptation car il concerne la gestion financière et la possibilité qu’a (ou n’a pas) un organisme de s’adapter et de se rétablir.

Leçon n°4 : Chaque sport et chaque organisme aura des circonstances uniques basées sur le temps, le lieu, les ressources et les capacités. Les adaptations doivent refléter ces circonstances uniques. En particulier, les décideurs doivent être conscients de la façon dont le moment de l’adaptation et le caractère saisonnier de leur organisme auront une incidence sur les résultats de leurs adaptations.

L’année écoulée a été une formidable expérience d’apprentissage pour de nombreux organismes et décideurs. Les organismes – et en fait l’ensemble du système sportif – ont fait preuve de résilience à bien des égards. Ces processus sont liés aux adaptations, aux environnements complexes, aux identités et au calendrier. Alors que le secteur du sport continue à s’adapter et à s’efforcer de faire preuve de résilience, nous espérons que ces observations susciteront des réflexions chez les organisateurs sur la manière dont ils peuvent planifier et s’adapter à l’incertitude à l’avenir.

Les clubs de sport communautaires au Canada peuvent être vulnérables aux fraudes financières, lorsque quelqu’un utilise sa position à des fins personnelles en abusant délibérément des ressources ou des actifs d’une organisation. Selon nos recherches, récemment présentées dans une enquête de CBC Sports, les conséquences d’une fraude peuvent être profondes et durer des années, quelle que soit la somme d’argent volée. Au Canada, des organisations de sport prennent la parole et racontent leur histoire pour aider les autres à tirer des leçons et à réduire leurs risques.

Les incidents de fraude n’ont pas seulement une incidence sur les finances d’une organisation de sport, ils peuvent également affecter la réputation de l’organisation, les expériences des participants et des bénévoles du sport, et les possibilités de participation, et ils peuvent semer la méfiance de la communauté (Kihl, Misener, Cuskelly et Wicker, 2020). L’objectif de ce billet de blogue est de fournir des preuves basées sur des recherches sur la façon dont et les raisons pour lesquelles les clubs sportifs peuvent être vulnérables aux fraudes et d’exposer les moyens par lesquels les organisations de sport peuvent être proactives et réduire leurs risques. Il s’appuie sur l’examen par notre équipe de recherche d’articles parus dans les médias en Australie, au Canada, en Allemagne et aux États-Unis de 2008 à 2018.

Indicateurs de fraude

Téléchargez l’infographie en anglais : cliquez ici

Notre recherche, qui s’appuie sur le diamant de la fraude décrit par Wolfe et Hermanson (2004), montre qu’il existe quatre indicateurs et thèmes communs dans les cas de fraude dans le sport de masse :

  1. Pression – les personnes qui commettent des fraudes sont souvent motivées par des facteurs de stress financier personnel, des problèmes de santé, y compris la dépendance, ou un mode de vie somptueux.
  2. Rationalisation – les personnes qui ont commis une fraude peuvent nier leur responsabilité, prétendre avoir de bonnes intentions ou se justifier elles-mêmes.
  3. Capacité – les personnes qui possèdent les caractéristiques et les compétences nécessaires pour mener des activités frauduleuses peuvent avoir fait des études en finance ou disposer d’un avantage acquis.
  4. Opportunité – un manque de surveillance concernant l’accès aux comptes bancaires, les mécanismes de rapports financiers ou les postes vacants au sein des conseils d’administration peuvent accroître le risque de fraude.

Ces indicateurs nous aident à comprendre comment et pourquoi la fraude peut se produire dans les organisations de sport.

Comment l’argent est-il volé?

D’après nos recherches, la principale forme de fraude qui se produit dans les organisations de sport communautaire est le détournement de fonds de quatre types :

L’Association of Certified Fraud Examiners (2018) a indiqué que les systèmes de fraude par écrémage (prélèvement d’argent liquide avant son entrée dans un système comptable) étaient plus courants dans les secteurs des arts, du divertissement et des loisirs que dans d’autres secteurs (par exemple, les banques, l’industrie manufacturière, les soins de santé ou les services sociaux). 

Comment les organisations de sport peuvent-elles prévenir la fraude?

Business creative coworkers team Meeting Discussing showing the results chart and graph Work.

Les organisations de sport devraient utiliser une approche à trois niveaux pour la prévention de la fraude, notamment la formation/éducation des dirigeants de l’organisation aux meilleures pratiques de gestion financière afin de les sensibiliser aux risques, l’amélioration des processus de gestion interne des clubs pour limiter les possibilités de fraude et la détection des cas de fraude rapidement après qu’ils se sont produits. Il est également important que les organisations de sport élaborent et mettent en œuvre des mesures spécifiques. Par exemple :

  1. Garantir des systèmes de rapports financiers précis et en temps utile, y compris des rapports financiers mensuels obligatoires et une divulgation complète au conseil d’administration.
  2. Mettre en œuvre des procédures pour protéger les actifs, par exemple en exigeant une autorisation de dépenses et de création de comptes par deux personnes ou plus.
  3. Mettre en œuvre des pratiques conformes aux lois et règlements, y compris des procédures régulières pour détecter toute possibilité d’activités frauduleuses (par exemple, audit externe, rapprochement indépendant des relevés bancaires).
  4. Évaluer les routines de gestion des ressources de l’organisation, comme l’élimination des virements électroniques par l’entremise de comptes bancaires personnels et la garantie que l’organisation a établi des politiques de collecte d’argent liquide au moyen des inscriptions des joueurs, des concessions et des frais, et la déclaration obligatoire des fraudes aux autorités.

L’évolution vers une stratégie anti-fraude plus solide est un processus continu qui nécessitera de l’éducation, de la planification et du temps, car les systèmes sont modifiés pour prévenir et détecter les activités potentiellement frauduleuses. Si ces contrôles peuvent s’accompagner d’une augmentation des coûts pour l’organisation sur le plan du temps, de l’énergie et de certaines dépenses financières supplémentaires, les avantages devraient l’emporter sur les coûts et les risques associés à la non-mise en œuvre des contrôles financiers. En fin de compte, la prévention de la fraude dans le sport assurera la viabilité à long terme de votre organisation et des importants programmes et services sportifs que vous fournissez à votre communauté.


Notre équipe de recherche continue d’examiner les pratiques de gestion des risques et les moyens de prévenir la fraude dans les clubs et associations communautaires. Les dirigeants du sport communautaire qui souhaitent participer à la prochaine phase de la recherche sont invités à cliquer ici pour obtenir plus d’information et pour participer au sondage.

Les événements de 2020 ont servi de catalyseur pour les administrateurs de sport et les dirigeants communautaires pour qu’ils se penchent plus étroitement sur la manière de créer des possibilités de sport et d’activité physique inclusives pour les communautés sous-représentées (par exemple, les minorités ethno-raciales, les communautés LGBTQ2S, les personnes en situation de handicap). Les nouveaux arrivants au Canada sont une communauté qui fait l’objet d’une attention croissante. Les recherches montrent que les personnes qui ont récemment immigré au Canada se tournent vers le sport et l’activité physique pour de nombreuses raisons, notamment pour élargir leur réseau social, améliorer leur santé et leur bien-être et s’intégrer à la société canadienne (Barrick et coll., 2021; Curtin et coll., 2016; Rich et coll., 2015). Alors que les intervenants du milieu du sport et de l’activité physique s’efforcent de repartir sur une lancée depuis la COVID-19, nous devons réfléchir de manière critique à la manière d’aborder les obstacles connus à la participation auxquels sont confrontés les nouveaux arrivants (par exemple, le coût, le transport, les barrières linguistiques, le manque de connaissances sur le sport et l’activité physique au Canada, les processus d’inscription bureaucratiques) afin de rendre le sport plus représentatif de la riche diversité ethno-raciale du Canada.

En mars 2017, j’ai cofondé un partenariat communautaire intersectoriel avec WinSport, le Centre for Newcomers (CFN) et la Calgary Immigrant Women’s Association (CIWA). L’initiative WinSport Welcomes Newcomers (WWNI) a été conçue pour offrir des programmes visant à initier les nouveaux arrivants à Calgary aux sports d’hiver canadiens emblématiques, comme le patinage, le hockey sur glace et le ski alpin. Au cours des trois derniers hivers, nous avons affiné notre approche de partenariat, amélioré les programmes et les services, et fait participer plus de 400 enfants, jeunes et adultes nouveaux arrivants aux sports d’hiver.

Les recommandations suivantes fournissent aux administrateurs de sport des stratégies tangibles pour accroître leur capacité à créer des expériences sportives accueillantes pour les nouveaux arrivants.

1. Reconnaître vos limites

Il est essentiel d’identifier vos points forts et vos points faibles (en tant qu’individu ou organisation) et de vous entourer de collaborateurs qui possèdent une expertise dans vos domaines faibles. Dès le premier jour de la planification de la WWNI, nous (mes collaborateurs de WinSport et moi-même) avons reconnu que nos points forts se situaient dans la recherche et l’établissement de programmes de sports d’hiver, et que nous manquions de rapports et de liens avec les communautés locales de nouveaux arrivants à Calgary. Cela nous a amenés à inviter des représentants de la CFN et de CIWA à se joindre au partenariat, ce qui s’est avéré essentiel à la réussite du projet. La force du partenariat de la WWNI réside dans notre croyance collective en la valeur du sport et dans la confiance accordée à chaque partenaire pour qu’il contribue au processus par ce qu’il fait de mieux (par exemple, les administrateurs de WinSport qui gèrent des programmes de sport de haute qualité et les administrateurs de services d’établissement qui recrutent et soutiennent les nouveaux arrivants).

2. Le contexte importe/connaître votre communauté

Young Muslim female smiling and holding a badminton racquet

Les communautés, les organisations sportives, les installations et les sports diffèrent les uns des autres de multiples façons. Au niveau local, deux quartiers qui partagent une frontière peuvent être très différents sur le plan démographique, ethno-racial et/ou socio-économique. Il est donc essentiel de comprendre la composition de la population que vous voulez impliquer pour la faire participer au mieux. Après avoir appris de nos partenaires du CFN et du CIWA que Calgary possède une grande diversité en termes de pays sources d’immigrants et d’origines, nous avons décidé de recruter des participants au programme pour les nouveaux arrivants, sans tenir compte de leurs origines, afin de refléter au mieux les réalités de l’immigration à Calgary, plutôt que de se concentrer sur une communauté particulière (par exemple, les réfugiés syriens). Ce type de recherche et d’information peut être recueilli en faisant appel à l’expertise locale ou en consultant les rapports de recensement municipaux, provinciaux/territoriaux et fédéraux pour obtenir des données démographiques générales.

3. Aller directement à la source

Sur la base de la dernière recommandation, il est essentiel que les champions communautaires et/ou les groupes de la communauté avec laquelle vous avez l’intention de travailler soient inclus comme contributeurs actifs dès le début. Cela permet de s’assurer que vous ne parlez pas au nom de communautés particulières avec lesquelles vous ne partagez pas des expériences similaires (par exemple, des administrateurs de sport qui sont citoyens canadiens et qui déterminent ce qui est le mieux pour les enfants d’immigrants). L’implication des membres de la communauté concernée est également essentielle pour susciter l’adhésion des individus et de la communauté à votre initiative. L’implication des praticiens de l’établissement du CFN et du CIWA – dont beaucoup appartiennent aux mêmes communautés ethno-raciales que les participants au programme pour les nouveaux arrivants – tout au long des phases de planification, de prestation et d’évaluation du programme a permis d’établir la confiance et les rapports avec les membres de la communauté des nouveaux arrivants, contribuant ainsi au succès du programme. Les points de vue des nouveaux arrivants participants ont également été recueillis par l’entremise d’approches formelles (c’est-à-dire des entretiens et des groupes de discussion) et informelles (c’est-à-dire des conversations informelles avant, pendant et après les programmes). Ces informations se sont avérées très utiles pour cibler et relever les défis des programmes (par exemple, améliorer la participation au programme en assurant le transport entre WinSport et le lieu de résidence des participants), renforçant ainsi l’efficacité globale de la WWNI.

4. Réfléchissez de manière critique à vos valeurs et croyances

Junior football team stacking hands before a match

Il est également important de se concentrer sur l’intérieur, à la fois individuellement et collectivement, lorsque l’on s’engage dans des efforts d’inclusion des nouveaux arrivants. Par exemple, examinez de manière critique si votre organisation, votre installation et/ou votre sport sont vraiment accueillants. Un nouvel arrivant se sentirait-il le bienvenu dans votre espace et participerait-il à vos programmes? Identifier et traiter les aspects peu accueillants (par exemple, manque de représentation dans le programme et l’administration, matériel publicitaire inaccessible, absence de programme d’introduction) est une étape essentielle pour créer des espaces accueillants et inclusifs pour tous. C’est un autre exemple où il est important de s’engager directement auprès des représentants de la communauté concernée. Les conversations sur la manière dont WinSport pourrait apporter des changements internes améliorer l’accueil des nouveaux arrivants, et par extension de tous les Calgariens, ont conduit les administrateurs de WinSport à commencer à explorer l’élargissement des options alimentaires dans l’ensemble de l’établissement. Ils ont aussi traduit les supports publicitaires dans des langues importantes autres que l’anglais. Parmi les autres domaines à prendre en considération, on note : veiller à ce que votre personnel et vos bénévoles reflètent la diversité de votre communauté locale (par exemple, le sexe, l’âge, la langue et les origines ethniques); affiner les politiques et procédures organisationnelles qui favorisent et protègent l’environnement accueillant et inclusif auquel vous aspirez; et fournir une formation sur la diversité et l’inclusion ainsi qu’un soutien continu au personnel et aux bénévoles.

5. Évaluez constamment

Les initiatives d’inclusion des nouveaux arrivants dans le sport de masse sont complexes. Par conséquent, le fait de recevoir diverses formes de rétroaction tout au long du projet (et pas seulement à la fin) vous aidera à vous assurer que vous progressez vers la réalisation de vos objectifs. Un mélange de rétroaction quantitative (chiffres) et qualitative (mots) permettant de suivre les expériences des participants pendant le programme, le nombre d’inscriptions au programme, les taux de rétention et les intentions de participation future au sport vous donnera une image riche de ce que vous faites bien, de ce qui doit être changé et des possibilités futures. Les outils de collecte de données les plus populaires sont les sondages, les entrevues et les groupes de discussion, qui peuvent tous être réalisés en personne, virtuellement ou par téléphone.

L’évaluation continue est un élément que les collaborateurs de la WWNI ont identifié comme devant être amélioré. Bien que l’équipe du partenariat se réunisse à la fin de chaque année pour faire le point sur le programme, un manque de capacité nous a empêchés d’intégrer des évaluations périodiques plus informelles pendant le programme. Comme l’évaluation est une composante essentielle des partenariats intersectoriels (Parent et Harvey, 2009), il est recommandé de prévoir des évaluations périodiques (par exemple, trimestrielles) et finales dès le début de votre initiative.

Conclusion

Les recommandations ci-dessus doivent être considérées comme des lignes directrices pour s’engager authentiquement avec les nouveaux arrivants au Canada. Il existe de nombreuses organisations formidables qui travaillent dans ce domaine (par exemple, la Winnipeg Newcomer Sport Academy, Soccer Without Boundaries de Calgary, l’initiative Sport pour les nouveaux arrivants de Sport Commonwealth Canada); je vous encourage à établir des contacts, à créer des réseaux et à apprendre les uns des autres afin d’amplifier vos retombées.

Compte tenu de notre compréhension croissante de la façon dont la COVID-19 cause des souffrances disproportionnées parmi les communautés vulnérables du Canada (par exemple, Findlay et coll., 2020; Moore et coll., 2020), de la promesse du gouvernement fédéral d’augmenter les objectifs d’immigration à des niveaux historiques (Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, 2020), et de notre reconnaissance collective du mouvement #BlackLivesMatter et du racisme anti-Noir, l’élargissement de la participation des nouveaux arrivants en tant que participants et leaders représente une action nécessaire pour rendre le sport et l’activité physique au Canada vraiment représentatifs de notre population. Comment allez-vous contribuer à un changement positif dans ce domaine?