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La plupart des départements de sport des universités et des collèges ont des politiques qui interdisent directement les pratiques de bizutage. Cependant, les recherches ont révélé que les politiques relatives au bizutage étaient souvent enfouies dans des codes de conduite plus larges, traitées dans des politiques sur le harcèlement et les abus, ou mal appliquées. L’élaboration d’une politique spécifique au bizutage peut aider les organisations à traiter et à prévenir cette pratique. Pour en savoir plus, consultez le SIRCuit.

De nombreux athlètes et dirigeants continuent de croire que le bizutage contribue à la cohésion de l’équipe. Pourtant, les recherches révèlent que le bizutage peut avoir l’effet contraire et peut briser les relations entre les équipes et les joueurs. Les entraîneurs et les dirigeants d’athlètes peuvent utiliser l’éducation pour démystifier les relations mythiques entre le bizutage et la cohésion de l’équipe, et utiliser de nouvelles activités pour établir des relations positives entre les membres de l’équipe. Pour en savoir plus, consultez le SIRCuit.

Des allégations parues dans les médias concernant le collège Saint Michael’s de Toronto à l’automne 2018 ont fait du bizutage une priorité pour le personnel du sport des établissements d’enseignement secondaire et postsecondaire du Canada. Malheureusement, il ne s’agit pas d’un événement isolé. Au cours de la dernière décennie, un certain nombre d’institutions canadiennes ont signalé des cas de bizutage, notamment l’Université Laurentinne (2016), l’Université McGill (2015), et  l’Université Dalhousie (2014 et 2013).

Le bizutage est une pratique culturelle établie et perpétuée depuis des décennies avec des répercussions néfastes notamment au sein de l’armée, des écoles secondaires, du sport, des fraternités et des sororités. En 2016, nous avons entrepris une étude sur les pratiques et les connaissances en matière de bizutage dans le sport universitaire canadien en sondant les étudiants-athlètes, les entraîneurs et les directeurs sportifs partout au pays. Jusque-là, on savait peu de choses sur l’omniprésence du bizutage dans les sports interuniversitaires. Les résultats ont révélé que 64 % des athlètes universitaires canadiens étaient engagés dans une forme ou une autre de bizutage et que les nouveaux athlètes universitaires qui quittent l’école secondaire s’attendaient à être bizutés (pour en savoir plus, cliquez ici). Des études similaires menées auprès d’athlètes de la NCAA ont révélé que plus de 80 % des athlètes ont subi une forme quelconque de bizutage et que seulement 20 % ont décrit l’expérience comme positive (Hoover et Pollard, 2000).

La recherche de solutions

Les tentatives visant à éliminer le bizutage dans le sport posent un certain nombre de défis. Il s’agit notamment d’une définition vague du bizutage, de politiques peu claires et mal appliquées, d’un manque d’éducation, de la croyance persistante que le bizutage contribue aux liens de groupe, à la cohésion et au succès de l’équipe, et d’un puissant code du silence entourant les activités du bizutage. Cet article abordera chacun de ces obstacles en donnant un aperçu des moyens de s’attaquer à ces problèmes et de créer une nouvelle culture sans bizutage dans le sport.

Définition du bizutage

Le bizutage est souvent défini comme « un événement créé pour établir la hiérarchie sociale d’une équipe en humiliant, dégradant, abusant et/ou mettant en danger les nouveaux venus, indépendamment de la volonté de cette personne de participer, afin de renforcer son statut social dans l’équipe ».

Cependant, les recherches révèlent des différences importantes dans la signification du bizutage (Waldron et Kowalski, 2009). Par exemple, les athlètes mentionnent que le bizutage peut être bon ou mauvais, acceptable ou inacceptable. La création d’une définition commune du bizutage fournira une base pour des changements dans les politiques, les pratiques et les croyances.

Renforcer les politiques

Une bonne politique peut soutenir le changement organisationnel et culturel. Au Canada, la plupart des départements de sport des universités et des collèges ont des politiques qui interdisent directement les pratiques de bizutage. Cependant, les recherches ont révélé que les politiques relatives au bizutage étaient souvent enfouies dans des codes de conduite plus larges, qu’elles étaient traitées avec politiques sur le harcèlement et les abus et qu’elles étaient mal appliquées.

Les organisations sont encouragées à créer une politique spécifique en matière de bizutage. La politique devrait inclure une définition claire du bizutage comme celle fournie ci-dessus, avec des exemples spécifiques de comportement de bizutage. Ceux-ci pourraient aller du fait d’être forcés à chanter, à porter quelque chose en public, à consommer de l’alcool, à des activités à caractère sexuel. La politique devrait également prévoir des sanctions clairement définies. Il pourrait s’agir de la suspension ou de l’expulsion d’athlètes, de l’annulation de la saison d’une équipe, de la perte de financement ou de la suspension ou du congédiement du personnel. Enfin, avec la mise en œuvre de la politique, un canal ouvert devrait être établi pour que les athlètes et les autres intervenants puissent signaler les infractions de bizutage. Il pourrait s’agir d’une ligne d’assistance téléphonique ou d’une adresse électronique confidentielle où les rapports pourraient être acheminés.

Éduquer

Pour que la mise en œuvre de la politique soit réussie, celle-ci doit être appuyée par des initiatives d’éducation et de sensibilisation. L’éducation est essentielle pour développer une compréhension plus profonde du bizutage, démystifier les mythes selon lesquels le bizutage contribue à la cohésion de l’équipe, et remettre en question les pratiques bien établies et parfois cachées. Les efforts d’éducation doivent être étendus non seulement aux athlètes, mais aussi à tout le personnel de l’équipe, aux administrateurs, aux dirigeants des organisations, aux parents et aux partisans. Les efforts devraient également adopter une approche continue, semblable à celles qui ont été prises pour réglementer l’utilisation et l’abus des substances améliorant la performance. Les champions de tous les groupes d’intervenants peuvent aider à garder la question à l’esprit et à la garder pertinente.

Violation du code du silence

Un code du silence entoure souvent les pratiques de bizutage. Comme nous l’avons mentionné précédemment, notre étude a révélé que les nouveaux athlètes qui entrent à l’université s’attendent à ce qu’ils soient bizutés. Cette réalité perçue suggère que : 1) les jeunes athlètes sont conscients du bizutage et qu’ils peuvent l’avoir subi avant d’entrer dans le système d’éducation postsecondaire; et 2) les athlètes entrent sciemment dans une culture où ils pourraient être victimes de violence au cours de leur expérience universitaire. Les nouveaux athlètes qui se joignent à une équipe établie pendant leur transition vers l’université sont vulnérables sur les plans psychologique, physique et social et dans leur position au sein de l’équipe. Nos constatations indiquent que la plupart des athlètes ont indiqué qu’il serait très improbable qu’ils aient l’impression de pouvoir soulever des questions concernant le bizutage. Au cours de nos plus de 20 années de recherche dans ce domaine, nous avons entendu parler d’athlètes qui ont choisi de ne pas aller dans certaines écoles à cause des pratiques de bizutage, et d’athlètes qui ont quitté les programmes sportifs parce qu’ils étaient ostracisés et marginalisés à cause de ce type de pratique.

Un autre élément qui renforce le code du silence sur le bizutage est la normalisation. Le bizutage se produit généralement par l’entremise d’un processus cyclique, où les athlètes de première année sont bizutés, puis deviennent ceux qui effectuent des pratiques de bizutage en ayant une mentalité de « faire aux autres ce qu’on leur a fait ». Le bizutage devient donc « normal » pour les athlètes dans cette culture et peut souvent durer des années. Par exemple, à la lumière des récentes allégations de bizutage à caractère sexuel concernant le collège Saint Michael’s, de nombreux anciens élèves ont raconté la même chose qui leur est arrivée il y a 30, 40 ou 50 ans (p. ex. https://toronto.citynews.ca/2018/11/17/st-michaels-college-school-hazing).

Enfin, nous avons constaté que les entraîneurs et les administrateurs fermaient souvent les yeux ou prenaient leurs distances par rapport au bizutage. Cependant, notre étude a indiqué que les entraîneurs peuvent avoir la plus grande influence sur le changement de la culture du bizutage lorsqu’ils sont activement engagés dans l’éducation et le travail avec les chefs d’équipe pour introduire de nouvelles orientations. Les entraîneurs et les autres membres du personnel de l’établissement ont la responsabilité de savoir ce qui se passe au sein de leur équipe. Les leaders doivent adopter une approche proactive pour aborder les enjeux et diriger le changement culturel nécessaire. Plus ce système sera transparent, meilleures seront nos chances de changement culturel.

Les pratiques de bizutage sont souvent justifiées par des croyances persistantes quant à leur rôle central dans le renforcement de la cohésion de l’équipe. Pourtant, nos recherches ont révélé que le bizutage peut avoir l’effet contraire et peut briser les relations entre les équipes et entre les joueurs. En novembre 2018, l’ancien joueur de la LNH Dan Carcillo s’est présenté devant les médias pour parler des cicatrices psychologiques qu’il porte parce qu’il a été victime de bizutage pendant son séjour dans la Ligue de hockey de l’Ontario. Les efforts d’éducation et de communication qui démystifient les relations mythiques entre le bizutage et la cohésion de l’équipe et abordent les effets à court et à long terme sur la santé physique et mentale des athlètes peuvent ouvrir la voie à de nouvelles pratiques.

Établir de nouvelles pratiques

La création de nouvelles traditions pour remplacer le bizutage présente des avantages pour toutes les parties concernées. Le rite de passage et le fait de marquer la transition au sein de l’équipe sont une tradition importante à préserver; nous devons simplement nous pencher sur la façon dont cela se fait et pourquoi. Une variété d’activités peuvent être utilisées pour accueillir de nouveaux membres tout en inculquant un sentiment de fierté et d’identité avec la signature unique de chaque équipe. Les dirigeants sportifs et le personnel clé devraient travailler ensemble pour concevoir de nouvelles activités afin de remplacer les activités de bizutage potentiellement nuisibles et dangereuses; les possibilités ne sont limitées que par l’imagination de l’équipe. Les activités devraient inclure tous les membres de l’équipe et le personnel clé et appuyer l’établissement de relations saines en renforçant la confiance, le respect mutuel et l’établissement d’objectifs et de valeurs communs qui serviront de fondement pour la saison à venir. Les administrateurs devraient désigner des ressources pour appuyer ces pratiques positives.

Voici des suggestions de solutions de rechange :

Observations finales

Pour changer véritablement la culture du bizutage au Canada, nous devons créer une culture transparente et ouverte où les abus et le harcèlement ne peuvent avoir lieu. Des politiques, des connaissances et une éducation efficaces, des dialogues ouverts, des investissements dans de nouvelles activités saines et des systèmes de soutien solides sont primordiaux pour y parvenir.

Une étape importante vers le changement est l’engagement des athlètes, des entraîneurs, du personnel de soutien de l’équipe, des administrateurs, des anciens athlètes, des parents, des partisans et du public de manière à dénoncer et éliminer les comportements de bizutage normalisés et apporter un soutien aux pratiques positives qui ont fait leurs preuves pour renforcer la cohésion et soutenir la performance des équipes. En particulier, les dirigeants sportifs ont la responsabilité de reconnaître la gravité du bizutage et de prendre des mesures pour assurer la sécurité des athlètes à l’intérieur et à l’extérieur des milieux sportifs officiels. L’objectif global est de faire en sorte que le sport soit un lieu où tous les athlètes soient traités avec respect et dignité.

Ressource recommandée

Transformer les liens au sein de l’équipe en une expérience sûre et positive –  Une trousse d’outils pour l’éducation sur le bizutage : Compréhension, prévention et transformation

Cette ressource consiste en un atelier de style étape par étape qui peut être animé par des entraîneurs, des administrateurs ou même des athlètes, et qui comprend des diapositives PowerPoint, des suggestions de travaux de groupe et de discussions, et des activités de consolidation d’équipe. Pour de plus amples renseignements, communiquez avec M. Jay Johnson de l’Université du Manitoba à l’adresse jay.johnson@umanitoba.ca.

Une bonne cohésion d’équipe est un facteur clé du succès, mais elle peut créer une pression pour que les membres de l’équipe se conforment à l’ensemble. Les recherches menées auprès des athlètes de la NCAA ont révélé que ceux qui s’identifiaient plus étroitement à leur équipe étaient plus susceptibles de s’adapter au comportement de leurs coéquipiers. C’était vrai tant pour les comportements à risque (p. ex. conduire en état d’ébriété, dissimuler une commotion cérébrale) que pour les comportements prosociaux (p. ex. faire du bénévolat). Bâtir l’identité d’une équipe autour de comportements positifs peut créer des façons productives pour les athlètes de vivre leurs expériences et de démontrer leur fierté d’équipe, sans la pression d’adopter des comportements à risque.

L’initiation se définit comme “une activité conçue pour établir la hiérarchie sociale d’une équipe en humiliant, en abaissant, en malmenant et/ou en mettant en danger les nouveaux venus, peu importe si ces personnes sont disposées ou non à participer pour renforcer leur statut social au sein de l’équipe.” Les recherches partagées lors de la conférence d’IRSC 2017 ont révélé que de nombreux athlètes ne signalaient pas les événements d’initiation parce qu’ils estimaient que l’initiation faisait partie de faire l’équipe. Vous pouvez en lire d’advantage sur les résultats de la recherche dans le SIRCuit.

Pour les chercheurs et éducateurs que nous sommes et qui avons été (et sommes toujours!) très impliqués dans le sport, le retour à l’école signifie aussi le retour aux horaires de sport. Grâce à notre expérience personnelle et à nos recherches, nous connaissons de première main l’effet positif que la pratique d’un sport peut avoir sur le développement des enfants. Nous savons très bien aussi que beaucoup d’enfants et de jeunes n’ont pas la chance de connaître ces avantages parce qu’ils ne sont pas sélectionnés dans des équipes, sont épuisés par la spécialisation d’un seul sport ou n’ont simplement jamais eu l’occasion de jouer. Les écoles et les collectivités qui participent à des programmes sportifs (entraîneurs, parents, directeurs d’école, enseignants, animateurs récréatifs, etc.) reconnaissent que les sports sont bénéfiques pour les enfants, MAIS que tous les enfants ne sont pas en mesure de jouer. Du moins, pour l’instant.

Lors des Jeux olympiques d’hiver de 2018, de nombreuses personnes se sont familiarisées avec l’approche norvégienne du sport chez les jeunes.

En Norvège, les enfants sont encouragés à s’inscrire à des clubs sportifs locaux pour favoriser leur développement social, mais il existe des règles strictes qui empêchent le comptage de points. En effet, aucun enfant de moins de 13 ans ne peut être classé dans un rang de premier à dernier. « Nous souhaitons qu’ils fassent du sport parce qu’ils le veulent. », explique Tore Øvrebø, chef de l’équipe norvégienne, à CNN Sport. L’accent est mis sur d’autres aspects que sur la compétition. « Au lieu de [gagner], ils veulent s’amuser et se développer non seulement comme athlètes, mais aussi comme personnes sociales. »

 « Notre vision est d’avoir des sports accessibles à tous. Avant l’âge de 12 ans, il faut s’amuser en faisant du sport. On ne se concentre donc pas sur le gagnant avant cet âge et on met plutôt l’accent sur l’intégration des enfants dans nos 11 000 clubs sportifs locaux. » – Tom Tvedt, président du Comité olympique norvégien. (The Guardian)

 Dans le cadre de nos recherches et de nos expériences comme entraîneurs et parents, nous avons vu des aspects très différents de l’approche norvégienne. À titre d’exemple, voici une anecdote d’un parent en réponse à un ancien billet de blogue sur le fait d’être retranché d’une équipe :

Je viens de lire votre billet de blogue et je voulais vous parler de l’expérience de mon fils lors d’un camp de sélection. Mon fils a 8 ans (oui, seulement 8) et faisait partie d’une équipe de niveau 1. Son équipe était vraiment bonne, et après la saison, un camp de sélection a été tenu pour former l’équipe de la saison suivante. Le camp consistait en deux séances d’une heure. À la fin de la deuxième journée, tous les joueurs ont été appelés à former un cercle autour des entraîneurs. Si un joueur était sélectionné dans l’équipe, on l’appelait et lui donnait un document à remettre à ses parents pour l’inscrire. Après que tous les documents ont été distribués, on a dit aux autres qu’ils ne feraient pas partie de l’équipe. Quelques garçons de l’équipe de mon fils n’ont pas été sélectionnés. Ils sont restés assis là pendant que leurs anciens coéquipiers criaient de joie. Je n’ai pas aimé voir ça.

En tant que professionnels de l’éducation physique qui ont pratiqué et entraîné le sport à divers niveaux, nous grimaçons lorsqu’on entend des histoires comme celle-là sur le sport canadien. Les problèmes actuels liés à la participation et à l’engagement dans le sport chez les jeunes (p. ex. abandon du sport [Crane et Temple, 2015]; diminution de la participation sportive pendant l’adolescence [Zimmerman-Sloutskis, Zimmerman et Martin, 2010]; spécialisation sportive [Jayanthi et coll., 2013]) nous ont amenés à entreprendre un programme de recherche qui comprend jusqu’à maintenant : des sondages auprès de plus de 1 600 entraîneurs et directeurs sportifs (écoles primaires et secondaires); 52 entrevues avec de jeunes athlètes (âgés de 13 à 18 ans) qui n’ont pas été sélectionnés dans une équipe et leurs parents; une étude de cas concernant le sport « repensé » dans une école secondaire; et une recherche sur de nouveaux modèles sportifs qui visent à accroître la participation et à garder les enfants aussi actifs que possible. Le présent article donne des stratégies pour améliorer les pratiques de non-sélection et propose de nouveaux modèles sportifs pour accroître la participation des jeunes au sport.

Atténuer la déception après avoir été retranché d’une équipe

Les résultats de nos recherches confirment que le fait de ne pas être choisi dans une équipe est blessant (Gleddie, Sulz, Humbert et Zajdel, sous presse) et a des conséquences émotionnelles, sociales et physiques négatives. Les athlètes perdent des amis et sont forcés de se trouver de nouveaux cercles sociaux. Ils remettent en question leur propre identité et peuvent se sentir perdus et à la dérive. De toute évidence, leur estime de soi est ébranlée. Le temps consacré à l’activité physique est réduit – ne pas faire partie d’une équipe signifie qu’il n’y a plus d’entraînements ni de matchs. Le fait de ne pas être sélectionné dissuade également les athlètes de participer au même sport à l’avenir en raison de la faible perception qu’ils ont de leurs capacités dans ce sport. De plus, lorsqu’aucune rétroaction précise n’est fournie sur les raisons pour lesquelles un athlète a été retranché, celui-ci a tendance à penser que ses habilités sont faibles et que son futur est voué à l’échec. Les mêmes résultats se produisent lorsque les athlètes reçoivent des commentaires sur des éléments qu’ils ne peuvent pas changer, comme ne pas être assez grand.

Quatre facteurs peuvent être appliqués par les entraîneurs pour améliorer l’expérience des athlètes qu’ils ne sélectionnent pas dans l’équipe :

De plus, les athlètes nous ont dit que la meilleure façon de les aider à faire face aux coupures est de fournir des raisons claires lors d’une rencontre en personne. Voici des conseils pour ces rencontres :

Repenser le sport pour les enfants et les jeunes

Récemment, le Canada a reçu une note décevante de « D+ » sur le plan de l’activité physique (Bilan 2018 de ParticipACTION). En effet, seulement 35 % des jeunes de 5 à 17 ans respectent les lignes directrices recommandées d’un minimum de 60 minutes d’activité physique modérée à vigoureuse par jour. La participation au sport organisé a reçu une meilleure note de « B », avec 77 % des jeunes de 5 à 17 ans participant à des activités physiques ou sportives organisées. Nous croyons que le sport canadien peut faire encore mieux. Dans le cadre de nos recherches, nous avons constaté que des enseignants et des entraîneurs adoptent une gamme d’approches novatrices qui changent l’état d’esprit typique d’athlètes non retenus ou qui restent sur le banc pour adopter plutôt un modèle de développement de l’athlète axé sur l’éducation. Voici quelques exemples (dont certains font actuellement l’objet de nouvelles recherches) :

Changer la culture

Notre objectif en tant qu’entraîneurs et chercheurs est de garder le plus grand nombre possible de jeunes qui participent au sport. Pour atteindre cet objectif, il est important d’examiner de nouveaux modèles sportifs qui encouragent la participation sportive et l’engagement à long terme. Nous devons travailler ensemble sur tous les plans (écoles, communautés, clubs et élite), avec tous les intervenants (parents, organismes de sport, gouvernement, chercheurs, entraîneurs et surtout les enfants) pour réussir ce qui suit :

Ensemble, nous pouvons faire en sorte que le Canada devienne le meilleur pays au monde pour que les enfants pratiquent un sport.

L’initiation est une question complexe qui fait partie de la culture et de la tradition du sport universitaire canadien. L’initiation se définit comme une activité conçue pour établir la hiérarchie sociale d’une équipe en humiliant, en abaissant, en malmenant et/ou en mettant en danger les nouveaux venus, peu importe si ces personnes sont disposées ou non à participer pour renforcer leur statut social au sein de l’équipe. Les rapports isolés et un nombre grandissant de recherches indiquent que la pratique des initiations se poursuit parmi les athlètes universitaires, mais, à ce jour, nous n’avons pas de données de base permettant de comprendre les tendances en matière d’initiations dans l’ensemble du Canada.

Jay Johnson et le panel lors de la Conférence IRSC  de 2017

Cette étude était une initiative pluriannuelle visant à examiner la prévalence et la nature des initiations entre les étudiants-athlètes de Sport interuniversitaire canadien (SIC), maintenant appelé U Sports. Plus précisément, l’étude visait à :

  1. étudier la prévalence et la nature des activités d’initiation entre les étudiants-athlètes de SIC, en mettant l’accent sur les taux selon le sexe;
  2. examiner les stratégies déjà en place dans les programmes sportifs pour la gestion des activités d’initiation dans les équipes de sport universitaire commanditées;
  3. examiner les politiques d’élaboration de stratégies pour améliorer l’efficacité des politiques;
  4. fournir des stratégies axées sur la recherche aux administrateurs du secteur du sport pour prévenir les initiations entre les étudiants-athlètes de SIC et intervenir en cas de problème;
  5. fournir un modèle pour le transfert des connaissances afin d’aider d’autres organismes de sport, notamment les écoles secondaires, les associations sportives communautaires ou les équipes régionales/nationales, à résoudre les problèmes d’initiation dans leurs programmes.

Les athlètes qui ont participé à la présente étude ont indiqué que les pratiques d’initiation courantes comprenaient l’humiliation publique et l’abaissement. Les athlètes ont en outre précisé que non seulement les entraîneurs étaient au fait des activités d’initiation, mais qu’ils étaient aussi présents quand ces activités se déroulaient. Les athlètes qui avaient subi une initiation considéraient que l’expérience avait des effets plus positifs que négatifs, et ils n’ont pas signalé les incidents survenus à cette occasion parce qu’ils croyaient que cela faisait partie de la vie des membres de l’équipe. Enfin, seul un petit pourcentage des athlètes avaient participé à des ateliers de prévention des initiations. Globalement, les résultats démontrent que les initiations sont très courantes dans le sport canadien, et qu’il faut davantage d’interventions en matière de prévention des initiations qui s’adressent aux athlètes, mais aussi aux entraîneurs.

Méthodes de recherche

Cette étude faisait appel à diverses méthodes de recherche (quantitatives et qualitatives).

La phase un correspondait au volet « sondage » de la collecte de données. Des sondages électroniques en français et en anglais ont été menés auprès d’étudiants-athlètes des universités canadiennes. Il s’agissait d’un échantillon aléatoire d’étudiants-athlètes U Sports pratiquant divers sports (52 institutions et 21 sports pratiqués par des hommes et des femmes [www.universitysport.ca]).

La phase deux correspondait au volet « entrevue ». Des entrevues de suivi ont eu lieu dans diverses régions du Canada avec des étudiants-athlètes, des entraîneurs et des administrateurs du sport sur le campus des établissements faisant partie de l’échantillon. Les entrevues individuelles (d’une durée approximative de 60 à 120 minutes) étaient organisées selon un échantillon régional pour représenter l’éventail des universités canadiennes, et elles ont été réalisées avec un nombre égal d’étudiants-athlètes et d’entraîneurs de sexe masculin et féminin des différents sports.

 Résultats de la recherche

Phase un

En tout, 434 athlètes U Sports (anciennement Sport interuniversitaire canadien) de différentes universités canadiennes ont participé à l’étude. De ce nombre, 201 étaient de sexe masculin et 233, de sexe féminin. Quatre-vingt-quatre pour cent des participants étaient âgés de 18 à 22 ans; 13,60 %, de 23 à 26 ans; 1,20 %, de 27 à 30 ans; et 0,70 % étaient âgés de 31 ans ou plus. L’échantillon était diversifié du point de vue racial et ethnique : 4,80 % des athlètes se disaient Asiatiques; 5,30 %, Afro-Canadiens; 1,30 %, membres d’une Première Nation; 1,10 %, Hispaniques ou Latino-Américains; 1,10 %, originaires des îles du Pacifique; 81,80 % se disaient Blancs et 3,70 %, d’une autre race. Environ 2 % des répondants au sondage ont choisi de ne pas indiquer leur origine raciale/ethnique. La majorité des participants étaient des étudiants à plein temps (97,56 %), une petite partie d’entre eux étaient des étudiants à temps partiel (2,44 %). Trente pour cent des participants en étaient à leur première année au premier cycle; 21,47 %, à leur deuxième année au premier cycle; 18,66 %, à leur de troisième année au premier cycle; 15,58 %, à leur quatrième année au premier cycle; 9,72 %, à leur cinquième ou sixième année au premier cycle; et 3,92 % poursuivaient des études supérieures.

Les participants pratiquaient des sports à divers niveaux (ligues interuniversitaires [93,50 %] et clubs [13,10 %]), le football (40,50 %), le soccer (9,25 %) et le hockey sur glace (9,25 %) étant les sports les plus populaires chez les hommes, tandis que le basketball (18,03 %), le soccer (17,17 %) et le rugby (12,02 %) étaient les sports les plus populaires chez les femmes. On a demandé aux athlètes d’évaluer leur expérience globale en tant qu’athlète au sein de leur équipe. La majorité des athlètes (72,53 %) ont indiqué que leur expérience était généralement positive, 24,24 % ont dit qu’elle était à la fois positive et négative et 1,34 %, qu’elle était surtout négative.

Expériences d’initiation

Pour évaluer l’expérience des athlètes concernant les activités d’initiation, une liste de 22 activités leur a été présentée. Pour chaque activité, les athlètes devaient indiquer: (a) s’ils y avaient participé; (b) si d’autres membres de l’équipe y avaient participé; (c) si eux-mêmes et d’autres membres de l’équipe y avaient participé; ou (d) si eux-mêmes ni aucun autre membre de l’équipe n’avaient jamais participé à une telle activité (voir le tableau 1). Dans une proportion de 57,8 % (n = 251), les athlètes ont dit qu’eux-mêmes et d’autres membres de l’équipe avaient participé à au moins une des activités décrites. Les agissements qui revenaient fréquemment étaient les suivants : porter des vêtements embarrassants (30,20 %); chanter ou scander en public dans un événement sans rapport avec le sport, ou lors d’une pratique ou d’une partie (28,10 %); assister à une soirée de parodie ou à un « bien cuit » (18,20 %); boire ou manger des mixtures infâmes (15,90 %); se faire crier, hurler ou jurer après (15,70 %); être associé à des personnes précises et pas à d’autres (11,10 %); être le domestique d’autres membres (10,40 %). Les femmes (56,57 %) ont signalé davantage d’activités d’initiation que les hommes (43,43 %).

Activités d’initiation déclarées. On a demandé aux athlètes s’ils avaient déjà été initiés. Parmi les athlètes qui ont mentionné avoir participé à une des activités correspondant à la définition d’« initiation », 59 % ont dit qu’ils avaient été initiés, 34,30 % ont dit qu’ils ne l’avaient pas été, et 6,80 % n’étaient pas certains. Les participants qui avaient dit avoir été initiés ont précisé que des initiations se faisaient dans toutes sortes d’organisations, entre autres les équipes sportives interuniversitaires (86,08 %), les clubs sportifs intramuraux (20,93 %), les orchestres (20,62 %), les organismes des arts de la scène (20,10 %), les organisations militaires (20 %), d’autres types d’organisations (15,15 %) et les clubs de loisirs (9,48 %). En ce qui concerne la participation des athlètes à l’initiation d’autres athlètes, la plupart ont indiqué qu’ils n’avaient jamais participé à l’initiation de quelqu’un d’autre (74,42 %) et qu’ils n’avaient jamais participé à des activités d’initiation dans le cadre de leur équipe (70,55 %).

Connaissance des activités d’initiation

Au sujet de la liste des activités d’initiation qui leur a été présentée, 38,02 % des athlètes ont indiqué qu’ils étaient au courant de ce type d’activités avant de se joindre à l’équipe, 48,34 % ont dit qu’ils ne l’étaient pas, et 13,55 % ont dit qu’ils l’étaient un peu. Cinquante-trois pour cent des athlètes avaient entendu dire que des membres d’autres équipes de leur université s’adonnaient à des activités d’initiation, et 28,89 % avaient vu des membres d’autres équipes participer à de telles activités. Parmi les athlètes qui avaient vécu au moins une expérience d’initiation, 60,60 % ont indiqué que les entraîneurs n’étaient pas au courant ou présents, ou qu’ils n’y participaient pas; 33,90 % ont dit que les entraîneurs étaient au courant, mais qu’ils n’étaient pas présents; 33,71 % ont indiqué que les entraîneurs étaient présents pendant l’activité; et 4,54 % ont dit que les entraîneurs participaient à l’activité. Par ailleurs, 67,40 % des répondants ont précisé que les anciens de l’équipe n’étaient présents dans aucune activité d’initiation.

Perceptions quant à la nature des initiations

Les participants qui avaient déclaré avoir vécu au moins une activité d’initiation ont dit que les initiations avaient lieu principalement à l’extérieur du campus dans une résidence privée (74,90 %), à l’extérieur du campus dans un lieu public (25,82 %) et sur le campus dans un espace public extérieur (16,41 %). Les athlètes ont aussi déclaré que les activités d’initiation se déroulaient le jour (7,25 %), le soir (59,36 %), et à la fois le jour et le soir (33,39 %). Les initiations se produisaient surtout pendant une fin de semaine où il n’y avait pas de compétition (77,61 %) plutôt qu’un jour de semaine (12,27 %) ou pendant une fin de semaine ou un jour de semaine où l’équipe avait une compétition (10,12 %). Pour ce qui est des médias sociaux, les photos des activités d’initiation n’étaient pas affichées dans l’espace Web public en général. En effet, environ 80 % des athlètes ont dit n’avoir jamais publié en ligne des photos des activités d’initiation de leur équipe. Quand on leur a demandé si d’autres avaient déjà publié des photos de ces activités dans un espace Web public, 55,46 % des athlètes ont répondu « non », 25,58 % ont répondu « oui », et 19 % n’étaient pas certains.

Attitudes à l’égard des initiations

Les participants ont dit parler de leur expérience ou de l’expérience vécue par d’autres à un ami (77,13 %), à un autre membre de l’équipe (67,09 %) et au capitaine de l’équipe (41,67 %). Par contre, les participants ont déclaré qu’ils ne parlaient pas de leur expérience à un membre du clergé (88,13 %), à un conseiller (86,85 %) ou à un entraîneur (79,20 %). Par suite de la participation à des activités d’initiation, 63,02 % avaient davantage le sentiment de faire partie de l’équipe et 18,65 % avaient un sentiment d’accomplissement. Une petite partie des athlètes éprouvaient des sentiments négatifs à la suite de leur participation à des activités d’initiation, par exemple ils attendaient d’avoir l’occasion de faire la même chose à d’autres (19,92 %), ils se sentaient stressés (10,84 %), humiliés/abaissés (9,08 %) et coupables (7,97 %).

Parmi les participants qui avaient déclaré avoir été initiés, la majorité n’avait pas signalé les activités d’initiation aux instances universitaires (88,14 %). Une grande proportion des athlètes ont indiqué qu’ils ne signalaient pas ces activités parce qu’ils avaient l’impression que cela faisait partie de la vie des membres d’une équipe (75,67 %). D’autres athlètes ne les signalaient pas parce qu’ils : (a) craignaient que d’autres membres de l’équipe apprennent qu’ils l’avaient fait; (b) craignaient que leurs coéquipiers s’en prennent à eux s’ils apprenaient qu’ils l’avaient fait (12,58 %). Les athlètes ont aussi déclaré qu’ils ne voulaient pas causer d’ennuis à leurs coéquipiers (27,42 %).

Connaissance des stratégies de prévention des initiations et d’intervention

La majorité des personnes faisant partie de l’échantillon ont déclaré qu’on n’avait jamais fourni à leur équipe une liste d’idées pour l’organisation d’activités positives de renforcement de l’esprit d’équipe comme solution de rechange aux initiations (55 %). La plupart des athlètes ont dit qu’ils avaient entendu parler de politiques anti-initiation pendant la séance d’orientation des nouveaux étudiants (60,46 %) et avant de se joindre à l’équipe ou à l’organisation (62,53 %). Un petit pourcentage des participants ont dit avoir assisté à des ateliers de prévention des initiations animés par des adultes et des camarades (22,30 % et 12,21 %, respectivement).

Analyse

Les résultats montrent que plus de la moitié des athlètes et d’autres membres de leur équipe ont vécu au moins une expérience d’initiation. Plus du tiers des athlètes ont indiqué que les entraîneurs étaient au courant de ces activités, et un autre tiers ont dit que les entraîneurs étaient présents pendant les initiations. Les résultats indiquent également que les activités d’initiation ont lieu principalement à l’extérieur du campus dans une résidence privée, pendant les fins de semaine où il n’y a pas de compétition, et le soir. La majorité des athlètes qui ont vécu l’expérience de l’initiation ont dit éprouver des sentiments plus positifs que négatifs. Une grande partie des athlètes n’a pas signalé aux instances universitaires les incidents survenus lors d’initiations parce qu’ils croyaient que cela faisait partie de la vie des membres de l’équipe. Enfin, les résultats montrent que la plupart des athlètes ont entendu parler des politiques relatives aux initiations pendant la séance d’orientation des nouveaux étudiants et avant de se joindre à l’équipe.

Les résultats de la présente étude révèlent que les initiations sont courantes dans les sports universitaires au Canada, 58 % des athlètes ayant vécu au moins une expérience d’initiation. Fait intéressant, toutefois, c’est le plus faible taux d’initiation noté dans les études qui ont examiné la question des initiations parmi les athlètes universitaires. Comme dans les recherches antérieures menées aux États-Unis (Allan et Madden, 2012), les types les plus courants d’initiation mentionnés par les athlètes interrogées pour la présente étude consistent à humilier les initiés en public ou à les abaisser, ce qui donne à penser que les types d’initiation sont relativement identiques, quels que soient les groupes d’étudiants (p. ex. athlètes, clubs universitaires, arts de la scène). De plus, quand on a demandé aux étudiants qui avaient dit avoir vécu une expérience d’initiation s’ils avaient été initiés, seulement 60 % d’entre eux ont déclaré avoir subi une initiation. Cette constatation particulière révèle qu’il y a de la confusion parmi les athlètes quant à ce qui constitue et définit une initiation. C’est un phénomène qu’on retrouve dans d’autres recherches sur la question.

Environ 34 % des athlètes interrogés pour la présente étude ont dit que les entraîneurs étaient au courant des activités d’initiation, mais qu’ils n’y assistaient pas. Ce résultat se compare à celui d’une recherche antérieure, qui montrait que 25 % des étudiants de niveau collégial croyaient que leurs entraîneurs/conseillers étaient au courant des activités d’initiation. Ce qui est plus inquiétant, c’est que 34 % des athlètes ont indiqué que les entraîneurs étaient présents pendant les activités d’initiation. Dans l’ensemble, les perceptions des athlètes concernant le fait que leurs entraîneurs étaient au courant des initiations ou y assistaient se comparent à ce que des recherches antérieures révélaient. Dans ces recherches, la majorité des athlètes disaient que leurs entraîneurs avaient permis et toléré les initiations, et certains athlètes avaient même indiqué que les entraîneurs encourageaient les initiations en disant aux athlètes qui initier. Fait intéressant, les résultats de la présente étude, combinés à ceux de recherches antérieures, semblent indiquer que les perceptions des athlètes concernant les comportements des entraîneurs à l’égard des initiations ne coïncident pas avec l’attitude adoptée publiquement par ces derniers à l’égard de ce phénomène. Pour illustrer ce qui précède, mentionnons que Caperchione et Holman (2004) ont constaté que la majorité des entraîneurs des universités désapprouvaient les pratiques d’initiation et croyaient que les athlètes devraient les contester, les rejeter et même les signaler.

Les entraîneurs allaient même jusqu’à affirmer que les athlètes qui refusent de participer à des rituels ou à des cérémonies d’initiation devraient être respectés et admirés par leurs coéquipiers. Cette idée que des nouveaux venus contesteraient et rejetteraient les pratiques d’initiation, et qu’ils seraient respectés et admirés pour ce comportement, ne correspond pas à ce qu’on voit dans la littérature ni aux constatations de la présente étude. De plus, il est extrêmement déprimant de voir des entraîneurs assister aux initiations ou feindre d’ignorer totalement leur existence, étant donné que ce comportement est une forme d’encouragement aux pratiques d’initiation, que cela renforce la structure hiérarchique de l’équipe et que cela nuit indirectement (et peut-être directement) au bien-être des nouveaux venus. Par conséquent, comme les entraîneurs peuvent jouer un rôle crucial dans le processus entourant les initiations, ils devraient non seulement élaborer et communiquer des politiques d’équipe strictes contre les initiations, mais aussi adopter des comportements qui vont dans le sens de ces politiques.

Les résultats de la présente étude montrent que les perceptions des athlètes concernant la nature des initiations sont quelque peu différentes de ce que les recherches antérieures avaient révélé. Par exemple, dans la présente étude, les athlètes ont indiqué que les initiations avaient lieu principalement hors campus dans une résidence privée, pendant les fins de semaine où il n’y avait pas de compétition, et le soir. Ils ont dit également que les photos des activités d’initiation n’étaient généralement pas publiées dans les médias sociaux. Pour leur part, les étudiants qui avaient participé à l’étude menée aux États-Unis par Allan et Madden (2012) disaient que les initiations se déroulaient souvent dans un espace public sur le campus pendant le jour, et qu’eux-mêmes ou d’autres membres de leur équipe/organisation publiaient des photos de ces activités en ligne. Ces constats divergents peuvent s’expliquer par la différence entre les populations échantillonnées pour la présente étude (étudiants-athlètes) et celles de l’étude d’Allan et Madden (p. ex. étudiants-athlètes, membres de groupes d’artistes de la scène, membres de clubs universitaires, etc.). Contrairement aux membres des organisations étudiantes, les athlètes des équipes peuvent passer plus de temps ensemble (p. ex. prendre part à des entraînements le soir) et, de ce fait, ils risquent d’avoir plus d’occasions de participer à des initiations. De plus, la recherche a montré que les athlètes (ainsi que les membres des fraternités et des sororités) sont plus susceptibles de vivre des expériences d’initiation que les membres d’autres groupes (Allan et Madden, 2012). Par conséquent, les praticiens et les chercheurs s’intéressent de plus en plus au déploiement d’efforts de prévention plus efficaces et à la mise en œuvre de politiques disciplinaires plus rigoureuses dans le cadre des programmes de sport universitaires. Dans la présente étude, il est possible que les athlètes aient pris plusieurs mesures de précaution pour éviter de « se faire prendre » (p. ex. ne pas publier de photos en ligne) et de subir éventuellement une forme ou une autre de châtiment, contribuant ainsi à la culture du secret qui entoure les initiations.

Comme dans la recherche menée aux États-Unis, la majorité des athlètes de la présente étude considéraient que les initiations avaient beaucoup plus d’effets positifs que négatifs. Ce constat donne à penser que les athlètes estiment peut-être qu’un bon nombre des activités d’initiation sont inoffensives et appropriées, surtout quand leurs coéquipiers approuvent ces activités et s’y associent. Par exemple, si un nouveau venu participe à une activité d’initiation qui semble inoffensive (p. ex. porter des vêtements embarrassants) et qu’il ne considère pas cette expérience comme néfaste, alors il peut être plus susceptible de voir l’initiation comme une expérience positive. En fait, près des deux tiers des athlètes de la présente étude ont dit qu’ils avaient davantage l’impression de faire partie de l’équipe après avoir participé à des activités d’initiation. Ce point de vue semble concorder avec la croyance bien établie selon laquelle le fait de consentir aux initiations permet de devenir un membre à part entière du groupe. Les athlètes peuvent avoir justifié leur consentement à être initiés par la récompense subséquente (p. ex. l’appartenance). Les résultats montrent en outre que la majorité des athlètes ayant participé à des initiations n’ont pas signalé ces activités aux instances universitaires. La principale raison qui explique pourquoi les athlètes ne l’ont pas fait, c’est qu’ils estiment que cela fait partie de la vie d’une équipe. Ce constat illustre à quel point l’initiation est une tradition profondément ancrée et correspond à ce que des recherches antérieures sur le sujet avaient montré, à savoir que la participation à des activités d’initiation est considérée comme un aspect normal du sport. Les athlètes de la présente étude ont aussi indiqué qu’ils ne signalaient pas les activités d’initiation parce qu’ils craignaient les conséquences négatives (p. ex. subir un préjudice et être considéré comme un étranger). De même, les athlètes actuels et les anciens athlètes d’une étude menée aux États-Unis ont dit qu’ils ne voulaient pas critiquer les initiations parce qu’ils se feraient humilier davantage et qu’ils seraient ostracisés. Toutes ces constatations confirment la nécessité de sensibiliser les athlètes aux dangers des initiations et de leur donner les moyens de s’opposer à la tradition des initiations. Nous proposons que l’on utilise des études de cas, des scénarios et des jeux de rôle pour enseigner aux athlètes comment prévenir les incidents liés aux initiations et comment intervenir. Compte tenu des résultats de la présente étude, nous recommandons que les stratégies de prévention soient élaborées en collaboration avec les entraîneurs et les administrateurs pour en accroître l’efficacité.

La majorité des athlètes de la présente étude ont mentionné qu’ils avaient entendu parler des politiques anti-initiation lors de la séance d’orientation des nouveaux étudiants et avant de se joindre à leur équipe, mais seul un petit pourcentage d’entre eux ont indiqué qu’ils avaient participé à des ateliers de prévention des initiations. De plus, les résultats montrent que la plupart des athlètes ne s’étaient jamais vu proposer des idées pour des activités d’initiation positives. Ces constats mettent en évidence la nécessité d’adopter des stratégies plus proactives pour prévenir les initiations, comme l’organisation d’ateliers et de discussions avec les équipes. Les intervenants du milieu du sport (p. ex. les administrateurs et les consultants en psychologie du sport) pourraient notamment se servir des ateliers et des discussions avec les équipes comme lieu de débat pour remettre en question la tradition des initiations, l’affaiblir et la remplacer. En collaboration avec les entraîneurs, les intervenants pourraient profiter des ateliers pour sensibiliser les athlètes au problème que constituent les initiations, en discutant des dangers qui y sont associés et en leur expliquant qu’ils pourraient jouer un rôle important dans l’élimination des initiations. Au cours des discussions avec les équipes, les intervenants pourraient en outre chercher avec les athlètes des idées pour des initiations positives (p. ex. des jeux d’équipe faisant appel à la coopération et des excursions). Des activités de ce genre pourraient être des solutions de rechange aux traditionnelles activités dégradantes, humiliantes et préjudiciables, tout en favorisant la cohésion du groupe, un sentiment d’appartenance et de bonnes relations interpersonnelles. En fait, les résultats de la présente étude montrent que l’organisation d’activités différentes (p. ex. escalade de paroi rocheuse et excursion en canot) avec les athlètes de sexe féminin et masculin pourrait entraîner plusieurs résultats, comme une meilleure cohésion du groupe, la diminution de la hiérarchie au sein des équipes, le renforcement du sentiment d’appartenance au groupe, et que ces activités pourraient remplacer les pratiques actuelles en matière d’initiation.

Du point de vue éthique, les entraîneurs avaient la responsabilité de transmettre à leurs athlètes le courriel d’invitation à participer à l’étude. Il est possible que certains entraîneurs aient décidé consciemment de ne pas le transmettre pour maintenir la culture du silence qui entoure le phénomène des initiations. Dans le même ordre d’idées, plus de 1 000 athlètes avaient accepté de participer à l’étude, mais plus de la moitié d’entre eux n’ont pas répondu au sondage. Évidemment, plusieurs facteurs peuvent expliquer ce taux de non-réponse. Étant donné la nature du sujet (les initiations), il se peut que les athlètes aient été réticents à décrire leur participation aux initiations, en dépit du fait que l’anonymat et la confidentialité étaient garantis.

(Voir la présentation PowerPoint pour les résultats de la phase deux)

 Répercussions sur les politiques

Nous recommandons que nos conclusions servent à formuler des recommandations pour une politique efficace et proactive favorisant l’adoption de valeurs positives parmi les équipes sportives, laquelle prévoirait un processus clair pour faire enquête sur les initiations, engager des poursuites en cas d’infraction aux règles et imposer des sanctions. Une telle politique pourrait renforcer la voix des participants et contribuer à un changement de l’intérieur. Les groupes ciblés devraient être les organes directeurs, U Sports, les universités, le sport au niveau secondaire, les organismes de réglementation provinciaux des différents sports et les organisations des clubs sportifs.

Les conclusions peuvent aussi servir à promouvoir la mise en œuvre de politiques et de programmes de formation efficaces qui traitent des dangers liés aux initiations, ce qui permettrait d’augmenter la probabilité que les athlètes continuent de pratiquer leur sport grâce à la création d’un cadre social et de compétition où les athlètes veulent investir du temps et des efforts et où leurs familles veulent encourager et soutenir leurs réalisations. La réussite du projet dépend de la communication des résultats de l’étude et de leur utilisation pour l’élaboration de recommandations et de matériel pédagogique qui seraient largement diffusés. Voici quelques exemples d’initiatives qui pourraient favoriser l’atteinte de ce but : nombreuses conférences de presse pour faire connaître les résultats de l’étude; rapports écrits officiels présentant les résultats et les recommandations aux institutions participantes et au grand public (en format papier ou dans un site Web); communication des résultats dans le cadre d’exposés présentés à des réunions ou à des conférences nationales, par exemple à des assemblées générales annuelles de U Sports, à des assemblées générales régionales, à l’Association canadienne des entraîneurs, à des organismes communautaires de sport, comme la LHO, la North American Society for Sport Management et la North American Society for the Sociology of Sport.

Une autre recommandation concerne la conception d’ateliers et de matériel pédagogique se fondant sur les résultats de l’étude, ainsi qu’un programme (semblable à la formation obligatoire sur la prévention de la toxicomanie pour les athlètes) qui pourrait être mis en œuvre par les administrateurs et les enseignants dans les universités, et dont s’inspireront des organisations semblables, comme les écoles secondaires. L’information produite peut être suffisante pour que les cochercheurs développent une ou des propositions de livres destinés à un public d’universitaires ou de chercheurs, ou à un public général d’entraîneurs communautaires, d’administrateurs et de parents, et qu’ils préparent des articles destinés à des revues scientifiques et des bulletins d’information.

Mettre en place des plateformes multimédias, des pages Facebook et des comptes Twitter pour sensibiliser les équipes, les entraîneurs, les athlètes et les organismes dirigeants, et pour communiquer avec eux, en vue de créer une approche plus transparente et d’engager un dialogue sur les initiations.

Prochaines étapes

Les chercheurs pourraient envisager de faire un examen qualitatif de la perception des initiations parmi les athlètes, les entraîneurs et les directeurs du secteur du sport, en mettant l’accent sur les stratégies actuelles et futures de prévention des initiations et d’intervention. Cette information pourrait éclairer les chercheurs et les praticiens sur les éléments clés nécessaires à la conception de stratégies et d’interventions peu coûteuses, pratiques et fructueuses. Étudier la culture d’encadrement permettrait aussi d’enrichir la littérature sur les initiations dans le monde du sport. Par ailleurs, les chercheurs ont noté que le mentorat entre les membres actuels et les nouveaux membres des équipes pourrait constituer une expérience de socialisation positive et favoriser un esprit d’équipe positif et sain. En fait, les recherches récentes indiquent qu’environ 40 % des athlètes canadiens du secteur intercollégial n’ont jamais été mentorés par un autre athlète. Il y a plusieurs avantages liés à ce type de mentorat, notamment un bien-être accru avec les coéquipiers, une augmentation de la confiance et de la performance, et le désir de mentorer d’autres athlètes. Les entraîneurs des équipes connues pour perpétuer la tradition des initiations pourraient s’efforcer de créer un environnement où les athlètes vétérans sont incités à mentorer les athlètes recrues. Cette approche pourrait contribuer à réduire l’importance des initiations dans les équipes sportives. L’objectif de déterminer si les relations de mentorat entre les athlètes servent à prévenir les incidents liés aux initiations justifie une étude subséquente. Le mentorat pourrait aussi s’étendre au sport dans le contexte des écoles secondaires et des clubs (ces systèmes alimentent le sport universitaire) et cibler les athlètes des écoles secondaires pour les sensibiliser et les faire participer aux discussions, et les amener à adopter une attitude positive afin qu’un changement culturel soit amorcé avant l’entrée à l’université, et, de façon générale, pour faire en sorte que davantage d’athlètes continuent de pratiquer leur sport.

Des recherches devraient aussi être menées sur l’efficacité des autres interventions, comme l’escalade de paroi rocheuse et les activités de plein air, pour transformer la culture des initiations parmi les équipes.

Enfin, il faudrait étudier un aspect important de ce phénomène : le système de relève. On sait très peu de choses sur les équipes et les athlètes au Canada avant le niveau universitaire. Pourtant, les recherches effectuées aux États-Unis indiquent qu’un pourcentage élevé des élèves vit l’expérience des initiations.

Principaux intervenants et avantages

L’Association canadienne pour la prévention de la discrimination et du harcèlement en milieu d’enseignement supérieur et les organismes de sport (p. ex. U Sports, Sport Canada, les ONS, Sport Manitoba, Canada West, la Fédération des associations du sport scolaire de l’Ontario, l’Association canadienne des entraîneurs, les organismes communautaires de sport comme la LHO, la North American Society for Sport Management et la North American Society for the Sociology of Sport.

La Conférence 2017 de l’Initiative de recherche de Sport Canada (Résumé du Transfert des connaissances)

Investigateurs : Jay Johnson, University Of Manitoba; M. Holman; J. Chin‐San; E. Allan; M. Madden

Vidéo de la présentation de la conférence de l’IRSC. (Vidéo en anglais seulement)

Lorsqu’un élève-athlète d’école secondaire subit une commotion cérébrale*, il est important que tous les adultes qui interagissent avec lui sachent comment établir le meilleur environnement pour son retour à l’école. Bien que les professionnels des soins de santé soient plus que jamais en mesure de reconnaître une commotion cérébrale et de formuler des recommandations à l’intention des victimes de cette blessure, les enseignants, les directeurs, les conseillers en orientation et les entraîneurs doivent aussi savoir comment les élèves-athlètes sont touchés par une telle blessure, tant sur le plan physique que scolaire, afin qu’ils puissent veiller à leur santé et à leur développement scolaire.

Les commotions cérébrales sont les blessures les plus fréquentes dans le monde du sport. Bien que la plupart des victimes ne ressentent que de faibles symptômes et des effets à court terme, certains athlètes ont des effets indésirables affaiblissants qui peuvent durer des semaines ou des mois. Comme les commotions cérébrales ne présentent aucun signe « externe », l’équipe de direction des écoles risque de ne pas savoir que des rajustements doivent être faits à l’égard d’un élève en ce qui concerne ses études ou son environnement. Parachute Canada* recommande aux parents et aux éducateurs de créer un plan de retour à l’apprentissage personnalisé pour les élèves ayant subi une commotion cérébrale. Voici des signes et des solutions possibles à examiner lorsque vous établissez un plan de retour à l’apprentissage*.

L’équipe de direction* d’une école devrait aussi savoir que l’environnement d’un élève peut aussi avoir des effets négatifs sur celui-ci. Des lumières aveuglantes, des bruits forts provenant de la cafétéria ou des couloirs, ainsi que la musique et les appareils d’un atelier peuvent poser problème. Le visionnement de vidéos, la présentation d’exposés à l’aide de diapositives et l’utilisation d’ordinateurs pourraient nécessiter des rajustements si l’élève est sensible à la lumière. On peut, par exemple, lui permettre de porter des lunettes de soleil ou de réduire la luminosité d’un écran.

Les éducateurs* sont dans une bonne position qui leur permet de remarquer des changements subtils dans le comportement d’un élève-athlète qui retourne à l’école. Ils ont aussi la capacité d’aider ces élèves et de faire des rajustements lorsque c’est nécessaire. Il est recommandé que les élèves-athlètes ne fassent pas de sport jusqu’à ce qu’ils reprennent leurs cours sans accommodement particuliers. La sensibilisation, la souplesse et les connaissances à l’égard des besoins d’un athlète ayant subi une commotion sont des éléments clés pour que le retour à l’apprentissage et, au bout du compte, le retour au jeu, se fassent sans heurt.

* Seulement disponible en anglais

Références de la collection de SIRC:

Broglio S, Macciocchi S, Ferrara M. Neurocognitive Performance of Concussed Athletes When Symptom Free. Journal Of Athletic Training (National Athletic Trainers’ Association). October 2007;42(4):504-508.

Gessel L, Fields S, Collins C, Dick R, Comstock R. Concussions Among United States High School and Collegiate Athletes. Journal Of Athletic Training (National Athletic Trainers’ Association). October 2007;42(4):495-503.

McGrath N. Supporting the Student-Athlete’s Return to the Classroom After a Sport-Related Concussion. Journal Of Athletic Training (National Athletic Trainers’ Association). September 2010;45(5):492-498.

Saunders E, Burdette G, Metzler J, Joyner A, Buckley T. Knowledge of Coaching Education Students Regarding Sport-Related Concussions. Athletic Training & Sports Health Care: The Journal For The Practicing Clinician. January 2013;5(1):11-19.

Schmies H. Putting Our Heads Together: Collaborating for Student Success after Concussion. JOPERD: The Journal Of Physical Education, Recreation & Dance. October 2014;85(8):5-8.

Les étudiants-athlètes* ont le rôle exigeant d’établir un équilibre entre leurs objectifs scolaires et sportifs, tout en ayant de bons résultats en classe et sur le terrain. Contrairement à l’étudiant moyen, les étudiants-athlètes ont un horaire rigoureux qui nécessite de la planification, de la discipline et des sacrifices. De bonnes capacités de gestion du temps permettent à ces personnes d’équilibrer leurs études, leurs activités sportives et leur vie sociale.

Il est essentiel que les étudiants-athlètes soient organisés pour bien gérer leur temps. Pour ce faire, il est recommandé d’utiliser un planificateur ou un calendrier* pour qu’ils y indiquent les échéances de leurs travaux scolaires et qu’ils soient préparés en conséquence. Chaque mois, les étudiants-athlètes devraient inscrire les dates de leurs examens, travaux à remettre, compétitions, voyages, etc. Ils seront ainsi en mesure de savoir s’ils ont des conflits d’horaire ou s’ils ont des semaines chargées afin de prendre le dessus et alléger leur charge de travail. On leur suggère aussi de prendre note de tout changement à leur horaire et de s’adapter en conséquence.

Si vous êtes un étudiant-athlète, il est également important que vous établissiez un horaire quotidien*. Ce dernier devrait comprendre vos cours, vos entraînements et vos rendez-vous importants. Vous pourrez alors planifier vos devoirs, études et préparations aux cours et travaux à venir. Vos objectifs devraient être de ne jamais prendre du retard dans un cours et d’être toujours à l’heure à vos rendez-vous et réunions.

Faites vos devoirs dans un endroit calme et relaxant, que ce soit à la bibliothèque, dans votre chambre ou dans une salle d’étude. Si vous limitez vos distractions, vous pourrez mieux vous concentrer et réduire votre stress. En faisant vos devoirs toujours à la même heure et au même endroit, vous créerez de bonnes habitudes. Chaque soir, faites-vous une liste de choses à faire* et établissez un ordre de priorités selon leur importance par rapport à votre horaire du lendemain.

Principales suggestions

Les athlètes-étudiants doivent aussi avoir recours aux autres services que leur offrent les institutions scolaires pour les aider à réussir : conseils scolaires, inscriptions prioritaires, tutorat, programmes de développement, etc. Pour réussir, vous devez bien gérer votre temps, être discipliné et comprendre que vous n’êtes pas un étudiant ordinaire. Si vous avez de bonnes capacités de gestion du temps*, vous réduirez votre stress et mettrez toutes les chances de votre côté pour exceller, autant en classe que sur le terrain.

* Seulement disponible en anglais 

Références de la collection de SIRC:

1. Fischer K. The effects of learned time management skills on the academic and sport identities of NCAA Division III women student-volleyball athletes. 1994;

2. Guerra K. Notre Dame, Texas A&M student-athletes balance basketball and academics. NCAA News. April 5, 2011;:5.

3. Isenberg M, Rhoads R. Manage your time. In Isenberg, M. (ed.), The student-athlete survival guide, Camden, Me., Ragged Mountain Press, 2000, p.42-46 [e-book]. ;: 2000:

4. Kartschoke C. The difference between participation in intercollegiate athletics and academic performance based on time use. 1996;

5. ROTHSCHILD-CHECROUNE E, GRAVELLE F, DAWSON D, KARLIS G. BALANCING ACADEMIC AND ATHLETIC TIME MANAGEMENT: A QUALITATIVE EXPLORATION OF HRST YEAR STUDENT ATHLETES’ UNIVERSITY FOOTBALL EXPERIENCES. Society & Leisure / Loisir & Société. Fall2012 2012;35(2):243-261.

6. Whitfield D. Attitudes of Olympic sport student-athletes and coaches toward NCAA restrictions on practice time-in season. 1996;