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Lorsque le choc initial du confinement lié à la COVID-19 est passé, l’attention de notre secteur s’est tournée vers une réflexion sur ce à quoi le sport et l’activité physique ressembleraient dans une ère de restrictions de santé publique. L’élaboration et la mise en œuvre de plans de retour au jeu, motivées par un engagement envers les membres des organisations sportives et la viabilité pratique à long terme, sont des tâches possiblement sans égal. Le SIRC s’est entretenu (virtuellement, bien sûr!) avec quatre dirigeants sportifs pour discuter de leur approche de retour au jeu et des principales leçons tirées à ce jour. Il en est ressorti cinq thèmes clés axés sur le retour au jeu… plus efficace.

1. La sécurité : la priorité n° 1

Il n’est pas surprenant que les quatre dirigeants aient fait de la sécurité du personnel, des participants et des autres membres de la communauté leur principale priorité. « Nous avons clairement indiqué que le respect des directives de santé publique n’était pas négociable, a déclaré Stuart McReynolds, PDG de l’Abilities Centre, un centre communautaire de Whitby qui offre des programmes et des services conçus de façon universelle pour soutenir la santé, le mieux-être, l’inclusion sociale et la participation économique des personnes de tous âges et capacités. Mais nous avons réalisé qu’il y avait des tonnes de choses qui étaient négociables : les horaires de cours, la mise en place, la rationalisation des processus d’admission – tous des éléments pour lesquels nous pouvions être innovants afin de créer la meilleure expérience pour nos membres ». En se basant sur les conseils de santé publique, les organisations ont développé une série de protocoles, de pratiques et de mesures de soutien. Pour WinSport, l’organisation communautaire sans but lucratif qui possède et gère le Parc olympique du Canada à Calgary, cela signifiait un dépistage quotidien et des contrôles de température lorsque les programmes ont débuté en juillet. Jennifer Konopaki, directrice exécutive pour le sport de WinSport, a déclaré : « Certains parents ont peut-être pensé que c’était exagéré, mais d’autres ont apprécié les efforts déployés. En mettant en œuvre les lignes directrices en matière de santé publique, il est important que WinSport prenne des décisions dans l’intérêt de tous ses employés et invités. »

Tous les dirigeants ont évoqué le temps et l’expertise considérables nécessaires pour comprendre et appliquer les orientations en matière de santé publique. La consultation des autorités sanitaires locales et provinciales-territoriales a permis de s’assurer que les plans de retour au jeu étaient conformes. Pour EPS Canada, la voix nationale pour des possibilités d’éducation physique et sanitaire de qualité et des environnements d’apprentissage sains, fournir un soutien à son réseau national d’enseignants en éducation physique et sanitaire signifiait comprendre les différentes attentes des autorités sanitaires et des commissions scolaires de tout le pays. Pour renforcer la capacité de son organisation, aujourd’hui et à l’avenir, Amy Walsh, directrice générale de Hockey Nova Scotia, a décrit la création d’un poste de médecin en chef au sein de leur conseil d’administration. Ce nouveau poste a apporté une expertise essentielle lors de l’élaboration des directives de retour au jeu pour les associations membres de Hockey Nova Scotia, et renforce la capacité organisationnelle à long terme pour traiter des questions clés telles que la prévention et la gestion des commotions cérébrales.

2. Engagement pour une expérience de qualité

Créer des expériences sportives de qualité compte tenu des restrictions de santé publique peut sembler une tâche ardue. Cependant, les dirigeants sportifs avec lesquels le SIRC s’est entretenu ont abordé le retour au jeu avec un mélange de créativité, d’innovation et d’engagement en faveur d’un sport basé sur des valeurs. Par exemple, Tricia Zakaria, directrice des programmes et de l’éducation à EPS Canada, a parlé de la nécessité pour les éducateurs physiques et les responsables de programmes d’être créatifs en ce qui concerne les lieux et les programmes, comme l’utilisation d’espaces alternatifs (p. ex. les zones extérieures, les couloirs peu utilisés et les espaces à usages multiples) et les activités nécessitant peu ou pas d’équipement. « Le soutien d’EPS Canada à nos membres s’est traduit par un engagement à fournir des idées et des solutions pratiques afin que les enseignants se sentent en confiance pour offrir des programmes de qualité dans cette nouvelle réalité ». Les dirigeants sportifs ont également parlé des nouvelles innovations, comme des programmes virtuels en cours, des tournages et des diffusions en direct afin que les familles puissent regarder les matchs à la maison, sans compter le développement d’applications clients pour soutenir la prestation de programmes diversifiés.

Au-delà de la logistique des programmes, les dirigeants sportifs ont décrit les expériences de qualité du point de vue des relations. La formation du personnel a permis d’acquérir des compétences pour favoriser le bien-être socio-émotionnel des participants et du personnel, allant de nouvelles stratégies de création de relations respectant les mesures de santé publique (p. ex. des salutations avec les poings, des sourires et un langage corporel positif), à une sensibilisation accrue et à l’empathie en ce qui concerne l’effet de la pandémie sur la santé physique et mentale. M. McReynolds a décrit l’approche du Abilities Centre axée sur les participants et l’utilisation de points de contact dotés de personnel (p. ex. portes extérieures, bureau d’inscription, zone de programme) pour s’assurer que les membres se sentent en sécurité et à l’aise. Les premières réactions au programme de Hockey Nova Scotia ont révélé que les nouveaux programmes en petits groupes favorisaient des possibilités de développement des compétences et des relations plus solides entre les coéquipiers et les entraîneurs.

3. Communication et engagement des parties prenantes

Pour les dirigeants, la communication avec le personnel, les bénévoles et, surtout, les membres, a été essentielle. Il s’agissait notamment de mises à jour par courrier électronique, d’assemblées virtuelles, de sondages et de groupes de consultation. Peu de temps après le confinement, EPS Canada a commencé à organiser des réunions mensuelles dans tout le Canada, permettant à leur réseau « de se connecter, de s’inquiéter et de résoudre les problèmes ensemble ». De même, Hockey Nova Scotia a organisé des appels bihebdomadaires avec les membres de l’association, qui sont passés à plus de 170 participants réguliers. Selon Mme Walsh, l’organisation a énormément bénéficié de la perspicacité et des conseils des plus de 50 membres directement impliqués dans des comités axés sur le retour au jeu. M. McReynolds a parlé de l’approche du Abilities Centre pour la co-conception et la co-production de leur plan de retour au jeu, et de l’intérêt de faire appel au personnel (dont 30 % sont des personnes handicapées) pour tester et affiner les protocoles de santé publique et les modèles de programmes du Centre.

La communication et l’engagement des parties prenantes ont été particulièrement importants au moment où les organisations se préparaient à ouvrir leurs portes. Tout d’abord, cela a permis de s’assurer que le personnel connaissait et acceptait les protocoles de santé publique. M. McReynolds a déclaré : « La formation en santé publique et la communication avec le personnel ont créé un sentiment de fierté de travailler avec une organisation qui avait investi des ressources pour que le personnel et les membres se sentent en sécurité ». Ensuite, la communication avec les membres a permis de s’assurer qu’ils savaient à quoi s’attendre avant d’arriver sur le site. Mme Konopaki a décrit comment les conseils de WinSport fondés sur le principe de « savoir dans quoi on s’embarque » pour les parents et les participants au camp d’été ont démystifié les protocoles et ont permis aux familles de se sentir en confiance pour le retour au jeu.

4. Soutenir la communauté au sens large

Les dirigeants ont également établi des liens avec des organisations et des réseaux externes afin de partager et d’apprendre des pratiques prometteuses et des approches fondées sur des données probantes. Par exemple, Mme Walsh a participé à des appels réguliers avec les directeurs exécutifs d’autres organisations provinciales de sports de glace et la Recreation Facility Association of Nova Scotia; Mme Konopaki a régulièrement échangé avec le Calgary Recreation Leadership Network; et M. McReynolds a été mis en relation avec des réseaux de partenaires canadiens et internationaux dans les secteurs du sport et de l’accessibilité. Compte tenu des défis auxquels tout le monde est confronté, M. McReynolds a déclaré qu’il était rafraîchissant de voir le partage ouvert et transparent qui s’opère entre les organisations dans l’intention de soutenir la réussite de chacun. Il a déclaré : « Il est temps de mettre de côté la compétitivité qui existe parfois entre les organisations et de partager l’information afin que tout le monde revienne plus fort ». Mme Konopaki a ajouté : « Il est normal de ne pas avoir les réponses; exploitez vos réseaux pour poser des questions et accéder à l’expertise et aux connaissances dont vous avez besoin ». Mme Walsh a parlé des nouvelles relations qui ont été établies et qui continueront à porter leurs fruits, longtemps après la fin de la pandémie.

5. Une approche intentionnelle

L’élément le plus important des approches de retour au jeu décrites par les dirigeants sportifs était une approche lente et intentionnelle. Par exemple, lorsque WinSport a ouvert ses portes en début juillet, c’était avec une seule offre majeure : des camps de VTT. Cela contraste fortement avec leur offre habituelle de plus de 50 camps. « Notre équipe a décidé que la meilleure approche était de commencer graduellement et de ne pas jouer les héros, a déclaré Mme Konopaki. Le vélo de montagne, offert à l’extérieur avec l’équipement des participants, a permis de tirer parti de nos points forts et nous a donné l’occasion d’ouvrir nos portes et d’affiner nos processus de manière contrôlée ». De même, M. McReynolds, qui a ouvert les portes de l’Abilities Centre à la fin août, a déclaré : « Nous avons adopté une perspective à long terme et évité de prendre des décisions irréfléchies; nous savions qu’une seule erreur pouvait avoir des conséquences énormes. »

L’approche intentionnelle des dirigeants reposait sur un engagement sincère à revenir au jeu plus efficacement, de manière plus inclusive et plus équitable. Mme Konopaki a décrit la réouverture comme une occasion de « perturber le statu quo », de changer d’orientation, de redéfinir les priorités et, dans certains cas, de mettre fin aux services fournis par WinSport. À Hockey Nova Scotia, Mme Walsh a profité des mois écoulés depuis le confinement pour évaluer les services, piloter de nouvelles offres et mettre à jour les processus, comme la création d’un nouveau site Web pour améliorer la communication et encourager les points d’inscription multiples afin de réduire l’engagement des plus jeunes joueurs de hockey et de leurs familles. En ce qui concerne EPS Canada, Mme Zakaria a mentionné la création de communautés scolaires sûres et équitables qui soutiennent les besoins fondamentaux des enfants. Pour M. McReynolds, la possibilité de mettre en œuvre une conception et des programmes accessibles et inclusifs n’a jamais été aussi bonne. Guidés par leurs valeurs organisationnelles et les priorités de leurs membres, ces dirigeants s’engagent à assurer un retour au jeu efficace et à donner un exemple inspirant aux autres.


Le SIRC remercie les dirigeants qui ont contribué à ce billet :


Ressources recommandées

FAQ du Abilities Centre sur la COVID-19

Hockey Nova Scotia

Centre d’apprentissage et Retour à l’école EPS d’EPS Canada

Protocoles de sécurité et FAQ sur les camps d’été de WinSport

De grands événements sportifs au Canada et dans le monde entier ont été annulés à la suite de la pandémie mondiale de la COVID-19. Pour les administrateurs sportifs, les chercheurs et les décideurs politiques, cette pause représente une occasion unique de réfléchir sur les effets et les héritages souhaités des futurs événements sportifs.

Les soumissions pour devenir l’hôte d’un événement sont souvent pleines d’affirmations sur les effets positifs de la tenue d’un événement, tant sur le plan social qu’économique. En particulier, les événements sportifs sont souvent loués pour leur capacité à accroître la participation au sport et à l’activité physique dans les communautés hôtes et non hôtes. L’augmentation de la participation est liée à un « effet de démonstration » ou un « effet de retombée », qui fait référence à un processus par lequel les gens sont inspirés par le sport d’élite, les sportifs ou les événements sportifs et font en sorte qu’ils souhaitent ensuite participer eux-mêmes (Weed, 2009). L’effet de démonstration peut être mesuré par le nombre de nouveaux participants à un sport, l’augmentation de la fréquence de participation, le retour à un sport après une longue interruption, ou le passage d’un sport à un autre. Ces dernières années, de nombreux chercheurs ont rejeté ces affirmations, mentionnant qu’il n’existe pas de preuve fiable de l’existence d’effets de démonstration.

Cependant, la question de l’existence des effets de démonstration peut être beaucoup plus nuancée que le simple fait de prétendre qu’ils existent ou non. Il est peut-être temps pour les chercheurs de tempérer le débat sur l’existence des effets de démonstration et de concentrer leurs efforts sur l’étude des mécanismes et des conditions par lesquels les événements sportifs sont les plus susceptibles d’avoir les retombées souhaitées sur la participation. Les preuves qui en résultent peuvent aider à définir les attentes, à évaluer les investissements et à orienter les investissements patrimoniaux.

Une approche de synthèse réaliste pour comprendre les effets de démonstration

Une approche réaliste de synthèse pour comprendre les phénomènes complexes se penche sur un large éventail de preuves pour répondre à la question « qu’est-ce qui fonctionne pour qui et dans quelles circonstances » plutôt que « qu’est-ce qui fonctionne » (Coalter, 2007). Dans cette perspective, les retombées des événements (p. ex. une participation accrue au sport ou à l’activité physique) sont mieux compris comme le résultat de l’interaction d’une combinaison particulière de circonstances.

Ce qui suit est un exposé sur certaines des conditions qui peuvent être nécessaires pour qu’un événement sportif majeur ait un effet positif sur la participation au sport et à l’activité physique. Il ne s’agit en aucun cas d’une liste exhaustive de conditions étayées de manière empirique. L’intention est d’entamer une discussion sur la nécessité de repenser les conditions qui pourraient être nécessaires pour que des effets de démonstration se produisent.

Condition n° 1 : les populations de jeunes

Les preuves mentionnant que les événements sportifs influenceront la participation sportive sont limitées si l’on considère l’ensemble de la population hôte. Les approches uniformes d’analyse de données peuvent masquer les preuves des effets de démonstration présents dans des sous-populations particulières. Récemment, par exemple, des recherches ont mentionné que les effets de démonstration pourraient être plus prononcés parmi les populations de jeunes. Par exemple, Aizawa et coll. (2018) ont constaté que les retombées à long terme des Jeux olympiques de Tokyo de 1964 étaient plus prononcées chez les jeunes au moment de l’événement que chez les autres générations. De même, Carmichael et coll. (2013) ont observé que les étudiants et les personnes ayant un emploi à temps partiel étaient plus susceptibles de participer à des activités modérément intenses après les Jeux olympiques de 2012 de Londres que les personnes ayant un emploi à temps plein. En vieillissant, les gens peuvent accorder une plus grande priorité aux domaines de l’éducation, du travail et de la famille qu’aux activités non professionnelles et liées au sport (Aizawa et coll.).

Condition n° 2 : les communautés où se tiennent les événements

Les recherches sur l’effet de démonstration ont souvent tiré des conclusions fondées sur des analyses de données de participation à l’échelle nationale et provinciale-territoriale. Jusqu’à récemment, les données sur la participation étaient rarement délimitées ou examinées au sein des régions locales où se déroulaient les événements. La notion d’effet « épicentre » mentionne que, lorsqu’ils recherchent des preuves d’un effet de démonstration, les chercheurs devraient d’abord examiner les données de participation disponibles à l’échelle municipale et régionale, puis se déplacer vers l’extérieur et examiner les données provinciales-territoriales et nationales (Potwarka et Leatherdale, 2016). Ainsi, les effets de la participation pourraient être plus importants à proximité des lieux. Par exemple, Potwarka et Leatherdale (2016) n’ont observé aucun changement statistique significatif dans le taux de jeunes modérément actifs ou actifs au Canada ou dans la province de la Colombie-Britannique d’avant à après les Jeux olympiques de Vancouver de 2010. Sur le plan régional cependant, les auteurs ont noté une augmentation importante du taux de femmes modérément actives ou actives d’avant à après les Jeux de Richmond, en Colombie-Britannique. Il est intéressant de noter que Richmond était l’hôte du nouvel anneau olympique, qui a vu un nombre record de médailles décernées à des patineuses de vitesse canadiennes et qui était accessible au public après les Jeux.

Condition n° 3 : viles natales des médaillés

Pratiquement toutes les études sur les effets de démonstration ont examiné les retombées de la participation uniquement au sein des nations et des communautés hôtes. Cependant les effets de démonstration ont le potentiel d’être un phénomène mondial. Des millions de personnes en dehors des communautés hôtes et dans le monde entier regardent les athlètes de leurs propres communautés concourir pour les médailles olympiques et paralympiques. Potwarka et coll. (2019) ont examiné les changements sur le plan de la population en matière d’activité physique dans les villes natales des athlètes canadiens qui ont remporté des médailles aux Jeux olympiques de Londres en 2012. Les auteurs ont rapporté des augmentations statistiquement significatives des niveaux d’activité physique chez les jeunes vivant dans 5 des 26 régions sanitaires de leur ville natale entre les périodes précédant et suivant les événements étudiés. Aucun changement significatif dans la participation n’a été observé dans aucune des 26 régions de contrôle (c’est-à-dire les régions qui n’ont pas accueilli de médaillés olympiques). Les gens peuvent percevoir un lien spécial avec les athlètes d’élite de leur ville natale parce qu’ils partagent un accès similaire aux opportunités liées au sport, aux entraîneurs et aux infrastructures de promotion des activités dans l’environnement bâti.

Condition n° 4 : des spectateurs actifs, engagés et inspirés

Les recherches ont constamment montré que les effets de démonstration sont plus susceptibles de se produire chez les personnes et les spectateurs qui sont déjà des participants et des spectateurs sportifs actifs (Funk et coll., 2011; Aizawa et coll., 2018). En particulier, les études sur les effets de démonstration ont révélé que les personnes qui sont partisanes d’un sport ou qui en ont une connaissance avant d’assister à des compétitions en direct étaient beaucoup plus susceptibles d’avoir l’intention de participer à ce sport après l’avoir regardé (Teare et coll., sous presse; Wicker et Sotiriadou, 2013).

En outre, ce à quoi les gens pensent et ce qu’ils ressentent lorsqu’ils sont plongés dans une expérience de spectateur peut avoir une profonde influence sur les décisions de participation après l’événement. En particulier, le fait de s’imaginer être un athlète participant à l’action, l’absorption intense dans l’expérience du spectateur, l’évaluation critique des performances et des compétences des athlètes, et l’appréciation de la grâce et de la beauté du sport lui-même, peuvent influencer la probabilité de se sentir inspiré en regardant des événements sportifs (Potwarka et coll., 2018). Les sentiments d’inspiration en regardant un événement peuvent jouer un rôle clé dans le développement de l’intention comportementale, et réduire les sentiments d’inadéquation qui peuvent décourager la participation (Potwarka et coll., 2018). Dans un état d’inspiration, les spectateurs peuvent se sentir obligés d’atteindre de nouveaux objectifs de participation sportive (Thrash et Elliot, 2003). De cette manière, l’inspiration peut être considérée comme un état de motivation intéressant, qui implique des sentiments d’énergie, de confiance et d’enthousiasme qui conduisent à une participation post-événement (Thrash et Elliot, 2003).

Condition n° 5 : mise en œuvre d’initiatives d’optimisation des événements

La littérature sur les effets de démonstration nous rappelle constamment que le potentiel de ceux-ci est fortement réduit sans des stratégies de levier d’événements soigneusement planifiées et exécutées (Misener et coll., 2015). L’effet de levier est basé sur le principe que les niveaux de participation accrus sont plus susceptibles de résulter de l’influence combinée de l’organisation d’un événement et de la mise en œuvre d’interventions destinées à promouvoir les possibilités de sport (Coalter, 2007). En d’autres termes, un effet de démonstration doit être associé à des possibilités d’essayer le sport présenté si l’on veut obtenir un effet comportemental allant au-delà de la simple influence sur les intentions des gens (Chalip et coll., 2017; Weed et coll., 2012). Peu d’événements sportifs ont inclus la conception, la mise en œuvre et l’évaluation de programmes qui encouragent les gens à essayer un nouveau sport (Taks et coll., 2017). Les chercheurs commencent à examiner l’influence potentielle de l’exposition à un événement particulier en tirant parti des initiatives déployées avant, pendant ou après les événements sur la stimulation de la participation sportive. Potwarka et coll. (2020), par exemple, ont constaté que le fait de recevoir un coupon pour une séance gratuite pour essayer le sport du cyclisme sur piste stimulait la participation des spectateurs ayant à la fois de faibles et de fortes intentions de participer au sport après l’événement. (Pour en savoir plus sur cette recherche, consultez le blogue du SIRC).

Résumé et recommandations : vers une compréhension plus inclusive des effets de la démonstration

Les investissements d’héritage et les initiatives d’optimisation des événements ciblant stratégiquement les organisations sportives locales, les infrastructures sportives et d’activité physique de la communauté et les populations de jeunes pourraient aider à produire des effets de démonstration. En outre, les médias locaux et nationaux doivent continuer à promouvoir et à couvrir les athlètes exceptionnels dans les communautés du monde entier. Ces récits peuvent mettre en évidence les liens et les expériences des athlètes participant à leurs communautés locales. Pour maximiser la probabilité d’effets de participation aux événements sportifs, les parties prenantes à l’événement peuvent également envisager d’offrir des possibilités d’essais après l’événement et de concevoir des expériences par procuration et immersives pour les spectateurs. Des efforts devraient être faits pour rendre les événements sportifs plus accessibles aux spectateurs en les éduquant sur les nuances et les règles du sport avant et pendant les compétitions. Cela pourrait créer des spectateurs plus engagés et plus inspirés.

Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour examiner les effets de démonstration liés aux événements sportifs non méga et aux événements de parasport (Misener, 2015; Taks et coll., 2015). En outre, il faut s’intéresser aux non-participants et à ceux qui sont systématiquement exclus des possibilités de participation en raison de leur race, de leur origine ethnique, de leur sexe, de leur identité sexuelle, de leur statut socio-économique et de leurs capacités ou handicaps. Des efforts doivent être déployés pour éliminer les obstacles à la participation après l’événement.

Il peut également être nécessaire de mettre en place des collaborations de recherche internationales visant à se pencher sur les effets de démonstration. À cette fin, il pourrait être judicieux de créer un centre de données de surveillance de la participation sportive nationale et plus localisée, y compris des informations démographiques, qui pourraient être partagées entre les universitaires et les responsables sportifs du monde entier.

En plus d’établir davantage les conditions et les mécanismes qui pourraient sous-tendre les phénomènes d’effets de démonstration, les chercheurs et les parties prenantes aux événements devraient concentrer leurs efforts sur les questions liées aux capacités et à la rétention. Bien que l’organisation d’événements sportifs puisse aider à attirer les participants, on en sait beaucoup moins sur les stratégies fondées sur des données probantes pour créer et maintenir les relations nouvellement formées avec les participants (Bakhsh et coll., 2020). Malgré le fait que les chercheurs en sport et les parties prenantes aux événements souhaitent exploiter pleinement le potentiel des effets de démonstration, ils doivent veiller à ce que les possibilités de participation et de spectateurs avant, pendant et après les événements soient accueillantes et accessibles à tous.

Lectures recommandées

Byers, T., Hayday, E. et Pappous, A. (2020). A new conceptualization of mega sports event legacy delivery: Wicked problems and critical realist solution. Sport Management Review, 23(2), 171 à 182.

Au milieu de tout le « bruit » généré par d’innombrables personnes et organisations, il faut simplifier les choses en gardant les communications concises et directes. Derek Johnston conseille de miser sur la simplicité dans un billet de blogue du SIRC sur la communication en période de crise.

Vous cherchez à peaufiner votre stratégie de communication dans les circonstances actuelles? Gardez à l’esprit quatre principes pour les communications en période de crise : 1. Faire preuve d’empathie; 2. Se concentrer sur les mesures; 3. Miser sur la simplicité; 4. Se rappeler que le véhicule de communication constitue le message. Pour en savoir plus, consultez le blogue du SIRC.

Des recherches avec les détenteurs de billets de saison d’une équipe professionnelle de football australienne ont révélé que la bonne qualité du service, la communication et l’administration influençaient positivement les intentions de renouvellement et constituaient un tampon contre les performances imprévisibles. Ces informations pourraient aider les organisations sportives à maintenir des relations solides avec les supporters pendant les restrictions COVID-19 et les scénarios de retour au jeu.

Les organisations sportives du monde entier sont en mode de communication de crise, essayant de trouver les meilleurs moyens d’utiliser les nouvelles technologies et des contenus convaincants pour passer au travers de la pandémie de la COVID-19.

Alors que beaucoup se démènent pour réagir aux derniers développements, et que d’autres sont paralysés par l’indécision, il existe des principes bien étudiés et éprouvés qui peuvent donner aux dirigeants sportifs un plus grand sentiment de contrôle sur une situation qui peut sembler complètement accablante.

Que faut-il faire en premier lieu?

Commencez par vous poser cette simple question : Pourquoi?

En d’autres termes : Quels résultats spécifiques l’organisation espère-t-elle obtenir grâce à ses efforts de communication?

Les discussions sur la communication commencent souvent par une référence à un produit ou à une activité spécifique : « Nous devons écrire un courriel pour le personnel et les bénévoles. »; « Que diriez-vous d’un message vidéo pour calmer les athlètes et les parents? »; « Nous envisageons d’organiser des clavardages vidéo en ligne pour garder contact avec nos membres. »; ou « Nous devrions diffuser plus de contenu sur nos médias sociaux. ».

Ce n’est pas la bonne approche pour débuter.

Avant de confirmer avec confiance le « Comment », il faut connaître le « Pourquoi ».

Quels sont les objectifs de communication? Quel est le problème ou la question à traiter? À quoi ressemblerait le succès? Quel est l’effet souhaité? Et qu’est-ce qui peut être mesuré? Le « Pourquoi » décrit l’objectif. Le « Comment » décrit les stratégies pour y parvenir.

Alors, quel est votre « Pourquoi »?

Pour la plupart des organisations sportives, le « Pourquoi » se résume à la marque. Au minimum, l’objectif est d’atténuer tout effet négatif sur la réputation de l’entreprise et sur les relations avec les principaux intervenants internes et externes. Au mieux, l’objectif devrait être de renforcer les attributs fondamentaux de la marque et d’améliorer la réputation de l’organisation grâce à la compassion et à la compétence de sa réponse à la crise.

Votre « Pourquoi » pourrait inclure des énoncés comme :

Si elle est bien gérée, une organisation peut sortir d’une crise avec une vision plus claire, de meilleures relations et une marque globale plus forte.

Quelle est la prochaine étape?

Concevoir et exécuter une stratégie de communication de crise peut être une tâche ardue. Pour réussir, il faut garder l’œil sur le « Pourquoi », s’appuyer sur des principes éprouvés et choisir la réponse simple plutôt que la réponse complexe chaque fois que cela est possible.

Voici quatre principes directeurs pour aider à définir une approche de communication efficace pendant la période de pandémie (et au-delà) :

  1. Faire preuve d’empathie. Avant tout, les dirigeants sportifs doivent montrer qu’ils se soucient des gens : athlètes, entraîneurs, parents, membres, personnel, bénévoles, commanditaires, etc. En l’absence d’une empathie authentique, le public sera beaucoup moins enclin à entendre les messages. L’authenticité est essentielle; on ne peut pas feindre la compassion.
  2. Se concentrer sur les mesures. Développez du contenu de communication axé sur les mesures adoptées, et moins sur les discours et les paroles. Utilisez divers canaux de communication pour informer les publics clés des décisions et actions spécifiques prises pour gérer la crise de manière compétente, pour prendre soin d’eux et pour les inviter à apporter leur contribution.
  3. Miser sur la simplicité. C’est une période d’anxiété et d’incertitude intenses. Compte tenu de tout le « bruit » généré par d’innombrables personnes et organisations (p. ex., les médias d’information, les déclarations d’entreprise, les publications sur les médias sociaux), il faut éviter les messages flous en gardant les communications concises et directes.
  4. Se rappeler que le véhicule de communication constitue le message. La vision de Marshall McLuhan est aussi pertinente aujourd’hui qu’elle l’était en 1964. Il faut choisir avec soin le canal de communication. Par exemple, les dirigeants réussiront bien mieux à transmettre une véritable empathie s’ils utilisent un support qui permet de faire passer des nuances et des émotions – un message audio ou vidéo y parviendra bien mieux qu’un courriel. Une approche interactive et bidirectionnelle (p. ex. réunion en ligne, conférence de presse, conférence téléphonique) permet de poser des questions en temps réel et d’obtenir des précisions, ce qui peut être d’une importance vitale en temps de crise.

Il ne fait aucun doute que les dirigeants sportifs se sentent dépassés par les événements, sachant qu’ils doivent communiquer sans nécessairement connaître les prochaines étapes. La meilleure question à se poser au début est le « Pourquoi ». En définissant clairement l’objectif, il est beaucoup plus facile de l’atteindre.

Alors que la pandémie se poursuit, il est plus important que jamais de s’engager en permanence auprès de vos membres et de vos adeptes via les médias sociaux. Rejoignez le SIRC le 13 mai pour un webinaire gratuit – Les médias sociaux : Moins de pression et plus d’engagement ! – la première session de la nouvelle série de webinaires du SIRC, Pleins feux sur les experts.

Nous avons tous cette propension naturelle à protéger ce que nous aimons. Pour ma part, j’aime les sports, surtout les sports d’hiver. Il y a 30 ans, je me souviens d’avoir examiné les graphiques indiquant l’épaisseur de neige tombée dans le parc national où je passais tous mes temps libres à faire de la planche à neige. Ces graphiques montraient une diminution de l’épaisseur de la couche de neige. C’est comme ça que j’ai compris que les changements climatiques pouvaient être néfastes pour les endroits et les sports que j’aime. J’entrevoyais un avenir aux saisons de ski plus courtes et aux conditions de poudreuse plus rares et cela m’attristait.

Au cours des 30 dernières années, la compréhension sur le plan scientifique des changements climatiques, de ses déclencheurs et de ses répercussions a grandement progressé. De toute évidence, les sports et les changements climatiques sont intimement liés : si certains sports subissent de plus en plus les contrecoups des changements climatiques, le milieu sportif lui-même contribue au problème. Nous, amateurs de sport et de plein air, avons la possibilité de transformer le milieu sportif et de le rendre sobre en carbone afin que les générations futures puissent jouir des mêmes expériences que nous.

L’incidence des changements climatiques dans le monde du sport

Une étude canadienne récente tire de sombres conclusions, notamment que le climat canadien est plus chaud et qu’il continuera de se réchauffer en raison de l’action humaine. Plus précisément, le réchauffement climatique passé et futur au pays correspond à environ le double de l’augmentation de la température moyenne dans le monde. Selon les prévisions, les effets du réchauffement généralisé s’intensifieront dans le futur. Ces effets comprennent des chaleurs extrêmes plus fréquentes, moins de froids extrêmes, des saisons de croissance plus longues, des saisons de couverture de neige et de glace plus courtes, un écoulement fluvial printanier de pointe précoce, un amincissement des glaciers, un dégel du pergélisol et une élévation du niveau de la mer.

Un grand nombre de sports risquent d’être affectés par la hausse de température et les conditions météorologiques exceptionnelles, et pas seulement les sports d’hiver qui nécessitent de la neige et de la glace. Même si la causalité directe n’est pas toujours évidente, au cours de la dernière année, une foule d’événements sportifs ont été affectés par des conditions météorologiques extrêmes. Vous n’avez qu’à penser à l’Open d’Australie 2020 (chaleur et fumée), à la Coupe du monde de rugby 2019 au Japon (typhon Hagibis) et aux Championnats de monde d’athlétisme IAAF 2019 au Qatar (chaleur extrême). En tant qu’organisateurs d’événements, nous devons anticiper ce genre de conditions, élaborer des plans de contingence et nous adapter aux changements pour continuer d’offrir une expérience positive aux athlètes et aux spectateurs.

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat indique que pour éviter les plus graves répercussions des changements climatiques, nous devons réduire rapidement les émissions de gaz à effet de serre (GES) partout sur la planète. En effet, pour que le réchauffement climatique demeure inférieur à 1,5˚C, nous devons réduire d’ici 2030 les émissions de GES de 45 % par rapport aux niveaux de 2010 et atteindre l’objectif de zéro émissions nettes d’ici 2050. Pour relever le défi et atteindre les objectifs de l’Accord de Paris sur les changements climatiques, tous les secteurs doivent y mettre du leur.

Le milieu sportif contribue grandement aux émissions de GES et c’est pourquoi il a un rôle à jouer dans la lutte contre les changements climatiques. Les événements sportifs rassemblent un grand nombre de gens, et leurs déplacements ont des répercussions sur l’environnement. Par exemple, pour chaque édition des Jeux du Canada, des milliers d’athlètes, de bénévoles, de spectateurs et d’intervenants de partout au Canada convergent vers la ville où se déroulent les compétitions, générant ainsi d’importantes émissions de GES. S’il est impossible pour le milieu sportif de réduire à zéro les émissions liées aux déplacements, il y a tout de même d’autres options à envisager, comme la compensation carbone. La première étape consiste à examiner attentivement nos façons de faire afin de trouver des moyens de réduire les répercussions de notre secteur sur le climat. La pandémie force de nombreux organismes de sport à revoir leur fonctionnement de base; c’est donc l’occasion parfaite pour penser à de nouvelles approches.

Les Jeux du Canada, le milieu sportif canadien et le rôle positif du sport dans notre société sont trois choses qui passionnent le Conseil des Jeux du Canada. Plus que jamais, nous devons travailler ensemble à réduire l’empreinte écologique de nos événements et à stimuler l’action climatique pour rendre notre planète plus sûre. C’est pourquoi nous avons pris la décision de participer à l’accord-cadre « Le sport au service de l’action climatique ».

L’accord-cadre « Le sport au service de l’action climatique »

L’accord-cadre « Le sport au service de l’action climatique » a été élaboré par ONU Changements climatiques et le Comité international olympique et lancé en décembre 2018. Il guide les efforts des milieux sportifs mondiaux pour lutter contre les changements climatiques d’une façon systématique et globale, et il met à profit ce pouvoir unique de la communauté sportive à mobiliser et à informer des millions de gens grâce à leur amour du sport. Les organismes de sport peuvent montrer l’exemple dans la lutte mondiale contre les changements climatiques en assumant la responsabilité de leur empreinte climatique et en inspirant des acteurs d’autres secteurs à faire de même.

Lorsque le Conseil des Jeux du Canada a signé l’accord-cadre en décembre 2019, il s’est engagé à rehausser ses efforts et ses ambitions dans la lutte contre les changements climatiques. Plus concrètement, il s’engage à consolider ses pratiques durables sur les plans économique, social et environnemental, tout en encourageant ses sociétés hôtesses et partenaires à faire de même. Ces efforts porteront sur l’ensemble de ses activités, allant des services administratifs aux opérations sportives, en passant par le transport, la construction d’installations, les services alimentaires, l’aménagement des sites et les produits dérivés.[1]  Le Conseil s’engage à adhérer aux cinq principes de l’accord-cadre :

  1. Promouvoir une plus grande responsabilité en matière d’environnement;
  2. Réduire l’impact climatique global;
  3. Sensibiliser à l’action climatique;
  4. Promouvoir la consommation durable et responsable;
  5. Inciter à l’action climatique dans ses communications.

Plus d’une centaine d’organismes sportifs ont déjà signé l’accord-cadre. Parmi ceux-ci :

Je me réjouis à l’idée de collaborer avec d’autres signataires canadiens, comme le comité organisateur du Banff Marathon et Surf Canada. J’évalue également la possibilité d’unir nos efforts à ceux d’autres organismes comme Protect Our Winters.

Les Jeux du Canada mettent de l’avant les athlètes et les entraîneurs canadiens de demain. La passion, la clairvoyance et l’insistance des jeunes à agir rapidement pour assurer l’avenir de leur planète ne cessent de m’impressionner. Nous pouvons nous aussi contribuer en éduquant les athlètes et les participants et en leur donnant les moyens de promouvoir l’action climatique dans leurs collectivités.

Les changements climatiques ne se résorberont pas en une journée, en une année ou après un seul événement écoresponsable. Il est également important de comprendre que nous n’avons pas besoin de trouver toutes les réponses à nos questions avant d’agir. Ces réponses, nous ne les avons certainement pas toutes, mais en adhérant aux principes de l’accord-cadre « Le sport au service de l’action climatique », le Conseil des Jeux du Canada se montre encore plus ambitieux et franchit une étape de plus dans sa quête de durabilité. Il s’agit d’une course que nous pouvons gagner, et nous invitons d’autres partenaires canadiens à se joindre à nous pour réaliser cet objectif.

Faire de l’activité physique régulièrement et de façon significative procure de nombreux avantages aux personnes âgées (Bangsbo et coll., 2019). Cependant, les initiatives de promotion de la santé publique et de prévention des maladies atteignent difficilement les hommes âgés (Bottorff et coll., 2015; Carroll et coll., 2014; Smith et coll., 2007). En plus des obstacles généraux auxquels les personnes âgées font face (p. ex. les limites liées à la santé, la peur de tomber et les changements dans l’environnement physique et social), il existe des obstacles propres aux hommes âgés qui peuvent limiter leur participation à l’activité physique et l’adoption de comportements sains. Par exemple, certains défis peuvent être associés aux préférences des hommes pour l’indépendance et la solitude (Smith et coll., 2007). Il est important de comprendre comment concevoir et offrir des programmes d’activité physique adaptés aux hommes âgés afin de contrer les tendances distinctes vers des modes de vie sédentaires à mesure que les personnes vieillissent (Statistique Canada, 2015).

De nouvelles données mentionnent que les programmes d’activité physique pour les hommes (de tout âge) peuvent être plus efficaces lorsque l’approche répond aux intérêts et aux préférences des hommes (Bottorff et coll., 2015). En particulier, les programmes axés sur la participation des hommes au sport organisé ont connu du succès, ce qui peut être attribuable à leur préférence généralisée pour la structure, les résultats tangibles, la compétitivité et la démonstration de prouesses physiques (Bottorff et coll., 2015). Ces conclusions s’appliquent-elles également aux hommes âgés?

Dans une étude récente (Deneau et coll., 2019), nous avons mené des entrevues en profondeur auprès de 19 hommes âgés (de 75 à 90 ans) pour déterminer ce qu’ils désirent voir dans un programme de sport ou d’activité physique. Les participants ont indiqué sept attributs communs qui permettraient d’améliorer leur engagement. Il s’agit des sept facteurs liés au vieillissement actif qui sont présentés ci-dessous.

Accompagnement

Adaptation

Choix

Accessibilité

Sensibilisation

Disponibilité

Accès

Le vieillissement et la santé présentent de nombreuses complexités. Dans un monde idéal, les programmes de sport et d’activité physique pour les personnes âgées seraient très individualisés et respecteraient les sept attributs susmentionnés. Il existe plusieurs programmes canadiens en évolution qui semblent être des exemples de ces facteurs. Men on the Move, en Colombie-Britannique, est un exemple de programme d’activité physique basé sur le choix dans lequel des entraîneurs d’activité travaillent avec des adultes plus âgés pour adapter les plans de loisirs actifs en fonction des préférences et des circonstances des participants. Men’s Sheds Canada organise une vaste gamme d’activités sociales pour les hommes (p. ex. sculpture sur bois, réparation de bicyclettes, construction de modèles réduits d’avions) qui semblent fonctionner comme des loisirs actifs bénéfiques déguisés. Ces programmes ont démontré des taux d’adhésion élevés et des résultats positifs en matière de santé et de bien-être (Mackey et coll., 2019; Golding et coll., 2007). Nous préconisons l’adoption et le développement de telles stratégies.

Certaines formes de loisirs actifs fonctionneront pour certains hommes âgés, tandis que d’autres ne fonctionneront pas. Plutôt que de mettre l’accent sur un seul comportement sain, nous encourageons la promotion du plus grand nombre possible de solutions de rechange. Certains hommes de notre étude souhaitaient avoir des programmes de sport plus adaptés et plus compétitifs, tandis que d’autres estimaient que le sport de compétition était intrinsèquement risqué ou n’avait tout simplement aucun intérêt. L’intégration des sept composantes augmenterait le taux d’adhésion et de meilleurs résultats pour les hommes plus âgés qui bénéficieraient du sport et qui souhaitent y participer. Plus important encore, nous voulons souligner que les facteurs mentionnés devraient être considérés comme un élément d’une stratégie de promotion de la santé plus complète et plus sensible au genre.

Les Joyau de savoir du SIRC sont maintenant ” à l’antenne ” ! En partenariat avec Bell Média, le SIRC met à l’essai la diffusion de la recherche sportive par le biais de publicités radiophoniques. La campagne pilote a débuté cette semaine, avec la diffusion de publicités à Ottawa par l’entremise de la radio TSN 1200. Lisez le communiqué de presse du SIRC pour plus de détails !