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L’entraînement d’athlètes ayant un handicap requiert plusieurs des mêmes compétences que l’entraînement d’athlètes n’ayant pas de handicap (par exemple, le développement de la progression des habiletés). Cependant, l’entraînement d’athlètes ayant un handicap exige souvent que les entraîneurs possèdent également des connaissances spécifiques aux handicaps en question (Fairhurst, Bloom et Harvey, 2017).

Il est essentiel que les entraîneurs comprennent bien la nature des handicaps des athlètes, non seulement pour optimiser le développement de leurs compétences, mais aussi pour comprendre leurs expériences d’inclusion et leurs rapports. Lorsque les athlètes ayant un handicap perçoivent que les entraîneurs ne sont pas accommodants ou ne connaissent pas les handicaps (par exemple, en ne faisant pas jouer les athlètes handicapés), ils peuvent se sentir exclus. 

Par ailleurs, les recherches montrent que les athlètes ayant un handicap nouent des liens étroits avec les entraîneurs qui vivent également avec un ou plusieurs handicaps et s’entendent bien avec eux (Ferguson et Spencer, 2021). Cependant, il n’y a pas assez d’entraîneurs dans le sport qui ont un handicap (LaVoi, 2016). L’augmentation du nombre de para athlètes qui deviennent entraîneurs peut fournir des modèles grandement nécessaires pour que les athlètes s’imaginent dans des rôles de leadership.

Ce blogue illustrera comment les programmes de développement du leadership et de mentorat pour les jeunes et les jeunes adultes ayant un handicap peuvent augmenter la capacité d’entraînement. Le fait d’aider les athlètes ayant un handicap à se perfectionner en tant qu’entraîneurs permet de combler une lacune en matière d’inclusivité dans le domaine du sport.

Programme de mentorat Athletes2Coaches

Rear view asian group business people working remotely video conferencePour combler cette lacune, le Centre pour la réalisation physique et personnelle Steadward a lancé Athletes2Coaches (A2C). Athletes2Coaches a utilisé un environnement virtuel pour offrir aux jeunes et aux jeunes athlètes handicapés des possibilités d’apprentissage structuré et un espace pour entrer en contact avec d’autres personnes vivant des expériences similaires. En établissant un réseau d’athlètes à travers l’Alberta, les athlètes ayant un handicap ont pu développer leurs compétences, partager leurs expériences et apprendre les uns des autres.

Au cours de cette première année d’Athlètes2Coaches (A2C), six femmes et sept hommes issus de divers milieux sportifs, notamment le para hockey sur glace (2), la para natation (6), le hockey sonore (1), le goalball (2), le basketball en fauteuil roulant (1) et l’athlétisme (1) ont participé au programme. La majorité de ces athlètes participants résidaient à Edmonton, et les autres venaient de Calgary, Medicine Hat et Red Deer.

Les athlètes se sont rencontrés virtuellement une fois par semaine à l’automne 2021 tout en contribuant à une communauté de pratique en ligne. Les sujets des séances portaient sur le mentorat, le leadership et l’entraînement. Le programme comprenait également un module de mentorat du Programme national de certification des entraîneurs, un atelier sur l’entraînement transformationnel et des discussions en groupe animées par des entraîneurs et des athlètes para.

L’expérience Athletes2Coaches

Les participants se sont inscrits au programme pour acquérir de l’expérience et des connaissances en matière d’entraînement. Nous avons résumé les apprentissages, les expériences et les points à retenir des athlètes (recueillis par le biais de groupes de discussion et de sondages) en trois thèmes : établir des liens avec les autres, devenir entraîneur, et être un modèle et un mentor. Nous présentons ces thèmes ainsi que des recommandations pour d’autres groupes qui souhaiteraient offrir des programmes de mentorat aux athlètes ayant un handicap.

1. Tisser des liens avec les autres

Wheelchair Basketball Game Court Winning Team Celebrate VictoryTisser des liens avec les autres est un thème qui fait référence aux aspects sociaux, au sentiment de communauté, et aux opportunités de réseautage et d’apprentissage mutuel vécus dans l’A2C. Ce thème a été décrit comme un résultat et un avantage principal par les athlètes participants, car ils ont apprécié la chance d’entrer en relation avec des pairs vivant des expériences similaires et d’apprendre des expériences sportives et d’entraînement des autres. Un participant a déclaré :

« J’ai trouvé que l’A2C était un excellent moyen d’entrer en contact avec d’autres entraîneurs en herbe de l’Alberta. Je pense que c’était une occasion vraiment cool de rencontrer d’autres athlètes para d’une telle variété de sports sur une plateforme en ligne ».

Pour favoriser la création de liens dans les programmes de mentorat pour les athlètes ayant un handicap, nous recommandons de mettre l’accent sur la création de liens personnels par le biais d’activités brise-glace, de discussions ouvertes et d’événements spéciaux permettant aux participantes et participants d’apprendre à se connaître. Dans la mesure du possible, organisez des activités en personne, comme des ateliers, des événements sociaux, des conférences ou des stages d’entraînement, pour compléter les possibilités d’engagement virtuel.

2. Devenir entraîneur

Basketball coach in a wheelchair talking to athletesLe thème « devenir entraîneur » fait référence à la discussion des athlètes sur leur rôle d’entraîneur, d’instructeur et de bénévole, et sur l’impact de l’A2C. Le développement des compétences et des capacités d’entraînement des athlètes et des entraîneurs en début de carrière était l’un des principaux objectifs du programme. En tant que tel, les participantes et participants ont longuement réfléchi sur leur trajectoire d’entraîneur et la relation avec l’A2C. Le fait d’avoir accès à une formation spécifique au Para pour les entraîneurs a été particulièrement précieux pour les participants. Un participant a déclaré :

« Je n’ai jamais vraiment été formé pour entraîner le parasport, donc je pense que [l’A2C] m’a donné les connaissances et m’a donné confiance pour être capable d’entraîner [à une] meilleure capacité. »

Un autre participant a ajouté :

« Je voulais vraiment en apprendre un peu plus sur ce qui se passe dans les coulisses de l’entraînement du parasport, en particulier parce que j’ai l’impression que c’est un monde tellement différent de celui des [athlètes] n’ayant pas de handicaps. »

Pour permettre aux athlètes ayant un handicap d’envisager l’entraînement comme une vocation potentielle, nous recommandons de choisir un niveau d’entraînement sur lequel se concentrer, comme l’entraînement de la performance, et de communiquer cette orientation aux participants potentiels. Proposez des séances animées par des entraîneurs et des leaders ayant un handicap afin qu’ils puissent parler de leur transition d’athlète à entraîneur.

soccer player with leg amputation3. Exemplarité et mentorat

Le thème de l’exemplarité et du mentorat fait référence à la compréhension qu’ont les athlètes du leadership parmi les autres athlètes, au sein de leur communauté et au-delà du monde du sport. Cela inclut des mentions plus holistiques et informelles du leadership, car les athlètes ont exprimé l’impact de l’A2C non seulement sur les rôles d’entraîneur, mais aussi sur la façon dont le leadership apparaît dans d’autres aspects de leur vie. Un participant a déclaré :

« Je pense que le programme m’a appris qu’il n’est pas nécessaire d’être un entraîneur en chef ou quelque chose du genre pour être un leader ou un mentor [même en tant que] athlète qui joue avec des enfants sur la même surface de glace, je peux toujours… être un leader et un mentor pour eux… essayer de poursuivre ce rôle est en quelque sorte la direction que je me vois prendre. »

Au début du programme A2C, de nombreux athlètes ont défini le leadership et le mentorat en termes de rôles formels, tels que les entraîneurs, ou en tant que personne responsable. À la fin du programme, leur définition était plus nuancée et elle était liée à la façon dont les athlètes se voient comme des leaders dans de nombreux contextes différents, à la fois dans leur sport et au-delà. Un participant a indiqué :

« Le mentorat signifie l’établissement de relations de manière formelle et informelle. En considérant le mentorat comme de petits moments, il ne repose pas sur une relation de mentorat avec un mentoré clairement définie. Le mentorat permet aux deux parties d’être le mentor à certains moments, et le mentoré à d’autres. »

Pour favoriser le mentorat des athlètes ayant un handicap, nous recommandons d’inclure une composante pratique (par exemple, un stage ou un placement bénévole) avec la formation et le développement, afin de donner aux participants une chance d’assumer le rôle de mentor. Discutez avec les participants pour comprendre leurs objectifs et le type d’opportunité de mentorat qui les aiderait le mieux à atteindre leur résultat d’apprentissage. 

Dernières réflexions

Girl with no arms swimmingSoutenir le développement du leadership des athlètes para est une stratégie clé pour renforcer les capacités du sport para. Afin de voir plus d’entraîneurs qui vivent avec un handicap, nous devons commencer dès le début et favoriser le développement des compétences de leadership et de mentorat chez les jeunes athlètes. Athletes2Coaches est une approche qui a été adoptée par le Centre Steadward. Nous vous invitons à prendre en considération les recommandations formulées dans cet article et à examiner comment vous pouvez les appliquer dans votre propre contexte. Si vous souhaitez en savoir plus sur Athletes2Coaches, veuillez consulter le rapport complet d’évaluation et de synthèse d’A2C.


Faits saillants


Lorsque Jenny Davey a commencé à travailler au Comité paralympique canadien (CPC) en 2014, elle était loin d’imaginer à quel point un partenariat de recherche naissant allait façonner le travail qu’elle effectue dans le système sportif paralympique 8 ans plus tard.

« Je n’aurais jamais pensé me dire que dans 8 ans j’allais pouvoir prendre le téléphone et appeler cette personne ou que ce travail serait infusé dans tout ce que je fais », a-t-elle mentionné.

Mme Davey fait référence à sa participation au Projet canadien sur la participation sociale des personnes en situation de handicap (PCPP), un réseau intersectoriel de partenaires travaillant ensemble pour améliorer la participation communautaire, y compris dans le sport et l’exercice, des Canadiens en situation de handicap. Ici, le terme « participation » désigne à la fois la quantité et la qualité de l’engagement d’une personne dans une activité.

Mme Davey est maintenant gestionnaire du cheminement paralympique du CPC et responsable communautaire de l’équipe du sport et de l’exercice du PCPP. Elle travaille en étroite collaboration avec Amy Latimer-Cheung, professeure à l’école de kinésiologie et des sciences de la santé de l’Université Queen’s et responsable de la recherche de l’équipe sport et exercice.

Amy Latimer-Cheung partage un point de vue similaire lorsqu’elle pense aux débuts du PCPP.

« Je pensais que nous allions simplement faire beaucoup de sondages, a-t-elle déclaré. Je pensais que nous allions chercher à créer une définition de la participation de qualité, puis faire un sondage auprès des athlètes pour comprendre leur expérience, et ensuite peut-être créer une ressource ou deux. »

Mais le nombre de relations établies, de programmes créés et de ressources développées depuis le lancement du PCPP en 2014 raconte une histoire différente. Les chercheurs et les partenaires de tout le réseau du PCPP s’accordent à dire que celui-ci fait bouger les choses lorsqu’il s’agit d’améliorer la participation au sport et à l’activité physique des Canadiens en situation de handicap.

Projet canadien sur la participation sociale des personnes en situation de handicap

Para-athletics race. Closeup view of leading athlete during a race on the track.Dirigé par Kathleen Martin Ginis, professeure au département de médecine et à l’école de kinésiologie et des sciences de la santé de l’Université de la Colombie-Britannique (campus Okanagan), le PCPP est financé par une subvention de partenariat du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH). Le CRSH a accordé la subvention à Mme Martin Ginis en 2014 pour une période de 7 ans, puis a prolongé la subvention jusqu’en 2023 en raison de la pandémie de la COVID-19.

Selon Mme Martin Ginis, le PCPP est né d’une initiative antérieure financée par le CRSH qui promouvait l’activité physique spécifiquement pour les personnes atteintes de lésions de la moelle épinière. Lorsque cette initiative a pris fin, nos partenaires spécialisés dans les lésions médullaires ont dit : « Génial, pouvons-nous faire plus que de l’activité physique? Et nos partenaires en matière de handicap ont dit : « Génial, pouvons-nous nous concentrer sur autre chose que les personnes atteintes de lésions de la moelle épinière? » Ces conversations ont jeté les bases de ce qui est devenu le PCPP.

Le PCPP se concentre sur la participation communautaire dans trois domaines : la mobilité (c’est-à-dire le fait de se déplacer dans sa communauté), l’emploi, et le sport et l’exercice. L’objectif de l’équipe chargée du sport et de l’exercice est d’élaborer, de tester et de mettre en œuvre des pratiques exemplaires fondées sur des données probantes afin d’accroître le nombre de personnes en situation de handicap qui font du sport et de l’exercice, et d’améliorer la qualité de leurs expériences.

« Je pense que c’est une question d’avoir les bonnes personnes au bon moment et au bon endroit. Le secteur du sport est très ouvert à l’idée d’une participation de qualité, a déclaré Mme Latimer-Cheung, responsable de l’équipe sport et exercice. Nous avons appris et continuons d’apprendre à écouter nos partenaires, et en étant ouverts à nos partenaires, je pense que cela nous a conduits sur un chemin vraiment étonnant », a-t-elle ajouté.

Les partenaires intersectoriels du PCPP comprennent des organisations qui financent, offrent ou facilitent des programmes d’activité physique et de sport adaptés pour les Canadiens ayant un handicap. Ces organismes vont des centres communautaires, comme l’Abilities Centre (Whitby, en Ontario) et le Steadward Centre for Personal and Physical Achievement (Edmonton, en Alberta), aux organismes de sport qui desservent le secteur sportif national, dont PowerHockey Canada, Olympiques spéciaux Canada (OSC) et le CPC.

Les chercheurs et les partenaires sportifs du réseau du PCPP s’entendent pour dire que l’engagement de celui-ci envers la recherche communautaire et l’application des connaissances est la clé de son succès. Comme le dit Mme Latimer-Cheung, « il n’y a rien de plus gratifiant que de voir la recherche que vous faites mise en pratique et changer la façon dont un athlète vit le sport ou la façon dont un programme fonctionne. »

Favoriser une participation de qualité au sport et à l’exercice

Athlete working out during training.

Dans le secteur du sport au Canada, le terme « participation » est le plus souvent associé à des chiffres : Combien de personnes pratiquent un sport, à quelle fréquence et pendant combien de temps? Alors que nous sommes tellement concentrés sur la quantité, nous sommes moins enclins à considérer la qualité de la participation sportive d’une personne. 

C’est là que le PCPP adopte une approche différente. Le travail du PCPP est fondé sur le concept de participation de qualité. Selon le PCPP, la qualité de la participation est atteinte lorsqu’une personne considère que sa participation au sport est satisfaisante et agréable, et qu’elle obtient des résultats qu’elle juge importants.

« Je sais que nous ne sommes pas les seuls à parler de participation de qualité, mais je pense que nous sommes les premiers à l’avoir définie de manière aussi factuelle, délibérée et systématique et à avoir utilisé les résultats de la recherche pour la faire progresser », a déclaré Mme Martin Ginis.

En établissant et en synthétisant la base de données probantes sur la participation de qualité au sport, l’équipe de Mme Latimer-Cheung a élaboré le Plan d’action pour une participation de qualité au sport pour les enfants, les jeunes et les adultes en situation de handicap. Le plan d’action est une ressource gratuite qui fournit aux administrateurs de programmes sportifs, aux dirigeants et aux décideurs des outils pratiques pour concevoir et évaluer la qualité des programmes sportifs destinés aux personnes en situation de handicap.

Le plan d’action, qui s’appuie sur le Cadre de référence pour une participation sportive de qualité, identifie six éléments constitutifs d’une expérience sportive de qualité :

Le plan d’action identifie également des stratégies que les administrateurs de programmes, les dirigeants et les autres acteurs de l’environnement sportif peuvent utiliser pour soutenir les composantes de base. Par exemple, lorsqu’un entraîneur donne à un athlète la possibilité de choisir la compétence ou la technique qu’il juge la plus importante à travailler pendant l’entraînement, il soutient l’autonomie de l’athlète.

« Les six éléments de base semblent être universels, quel que soit le type de handicap ou de programme, a expliqué Mme Latimer-Cheung. Et les stratégies pour atteindre la qualité n’ont pas besoin d’être des changements énormes; ce sont les petites choses dans une journée qui font la différence. »

En plus d’avoir établi le plan d’action, les chercheurs du PCPP ont créé un outil permettant de mesurer les éléments constitutifs d’une participation de qualité à un programme ou à une activité. La mesure et le guide de la qualité de la participation peuvent être téléchargés gratuitement sur la page Web du PCPP. 

Mise en pratique de la participation de qualité

Young male athlete with a disability training in a gym, unhappyLe plan d’action et les ressources connexes sont devenus un élément fondamental du travail effectué par les partenaires sportifs du PCPP. Qu’il s’agisse de guider la conception et l’évaluation des programmes ou d’établir des critères pour l’administration des possibilités de financement, les partenaires affirment que le plan d’action est un outil utile pour promouvoir des programmes sportifs de qualité.

« L’un des éléments les plus utiles que nous avons intégrés au Steadward Centre est le cadre de participation de qualité », a déclaré Jen Leo, directrice du Steadward Centre for Personal and Physical Achievement de l’Université de l’Alberta.

Le Steadward Centre offre des programmes de sport, d’activité physique et de loisirs aux adultes, aux jeunes et aux enfants en situation de handicap. L’année dernière, le Steadward Centre a demandé à ses membres d’évaluer leurs perceptions des éléments constitutifs d’une participation de qualité dans le cadre des évaluations annuelles des programmes du centre. Les résultats de ces évaluations ont permis de former le personnel, a expliqué Mme Leo.

« Nos membres ont identifié le “défi” comme étant important pour eux, ce qui n’était pas le cas de notre personnel. Si c’est important pour nos membres, comment, en tant qu’équipe, pouvons-nous mieux encourager le défi? »

Le plan d’action est également une ressource de référence pour le CPC, selon Mme Davey.

« Vous pouvez être un petit club qui l’utilise ou une organisation nationale multisports comme la nôtre, en fonction du niveau du plan d’action que vous souhaitez atteindre, a-t-elle affirmé. « Je pense que c’est un très bon outil si vous travaillez dans le para-sport. »

Si le plan d’action a été créé à l’origine pour orienter les programmes sportifs destinés aux personnes ayant un handicap physique, un partenariat avec OSC a permis d’étendre son champ d’action aux personnes ayant un handicap intellectuel.

Tom Davies, le directeur du développement des athlètes et des entraîneurs à OSC, a approché Mme Latimer-Cheung au sujet d’un partenariat potentiel après qu’elle ait présenté le cadre de participation de qualité au sommet Sport pour la vie en 2019. « J’ai en quelque sorte marché vers eux après la présentation, parce que nous avons toujours parlé de la qualité de nos programmes, mais nous n’avons jamais été en mesure de soutenir cela à partir d’une base de recherche ou de preuves », a expliqué M. Davies.

Le PCPP a travaillé avec OSC pour engager les intervenants dans des conversations sur ce à quoi ressemble une participation de qualité aux programmes Olympiques spéciaux Enfant actif et S’amuser grâce au sport. Le PCPP a également examiné les ressources d’OSC destinées aux responsables de programmes.

« Ils ont commencé à se familiariser avec les Olympiques spéciaux et nos programmes. Et ils ont été en mesure de définir pour nous les domaines dans lesquels nous sommes sur la bonne voie en fonction de leurs piliers de participation de qualité, ainsi que certaines possibilités d’amélioration », a expliqué M. Davies.

À partir de là, le PCPP et OSC ont travaillé ensemble pour créer un nouveau plan d’action à l’intention des fournisseurs de programmes et des dirigeants afin d’améliorer la qualité des programmes destinés aux participants ayant une déficience intellectuelle.

« Notre partenariat avec SOCOSC a été extraordinaire, a déclaré Mme Latimer-Cheung. Tom et son équipe ont été très réceptifs à notre travail et nous ont fait part de leurs commentaires. Et, vous savez, nous avons aussi appris en cours de route, sur la façon de travailler avec des partenaires. »

M.Davies est d’accord : « Souvent, lorsque nous travaillons avec des chercheurs, nous mettons de l’argent à disposition, ils font la recherche, nous rendent la recherche, et puis rien ne se passe. Mais je pense qu’avec le PCPP, il y a eu plus de collaboration. » Les deux partenaires ont été investis à parts égales dans le projet, financièrement et intellectuellement, dit-il.

L’engagement du PCPP à aider OSC à créer des expériences de qualité pour ses participants n’échappe pas non plus à M. Davies. « Il y a eu un réel désir de prendre ce que nous avons découvert grâce à cette recherche et d’apporter des améliorations aux programmes d’OSC. »

Rehausser le profil du para-sport au Canada

Canada's sledge hockey team practicesPour Meghan Hines, présidente de PowerHockey Canada, la possibilité de partager son expérience en tant que para-athlète en fauteuil roulant électrique a été un élément clé de son travail avec le PCPP. Mme Hines collabore avec le PCPP sur un projet qui examine les expériences des para-athlètes en fauteuil roulant et des fournisseurs de programmes. L’objectif ultime du projet est de mettre en place davantage de programmes sportifs en fauteuil roulant au Canada.

« Les chercheurs du PCPP nous ont beaucoup aidés à comprendre comment nous pouvons tirer parti de la méthodologie de recherche pour obtenir l’information dont nous avons besoin pour atteindre l’objectif de notre projet, a mentionné Mme Hines. Leur perspicacité, combinée à notre expérience vécue en tant qu’utilisateurs de fauteuil électrique, a été inestimable et créera vraiment un changement positif dans le milieu du para-sport canadien. »

La recherche de Mme Hines avec le PCPP est utilisée pour créer un « manuel » sur la façon de gérer un programme de sport en fauteuil roulant réussi. La prochaine phase de la recherche consistera à utiliser ce manuel pour piloter de nouveaux programmes de sport en fauteuil roulant en Ontario.

« En fin de compte, ce projet ne concerne pas la recherche. Il s’agit de savoir comment créer des programmes de sport en fauteuil roulant de meilleure qualité, et de créer une meilleure expérience pour nos athlètes en fauteuil roulant actuels et futurs », a-t-elle ajouté.

Alors que de nombreux partenaires du PCPP sont des fournisseurs de services ou de programmes de sport et d’activité physique adaptés, le CPC apporte un regard différent à son travail avec le PCPP. Le CPC est un organisme de services multisports qui travaille avec les organismes nationaux de sport pour développer un système sportif paralympique durable au Canada. 

« Je pense que c’est une relation mutuellement bénéfique, a affirmé Mme Davey. Nous faisons certainement appel au PCPP pour nous aider dans nos recherches ou lorsque nous avons des questions ou parfois même pour nous aider à déterminer les bonnes questions à poser. Et si le PCPP cherche à faire certaines recherches ou à obtenir des commentaires dans une optique paralympique, alors nous essayons de partager ce que nous pouvons. »

Mme Davey aime souligner le soutien du PCPP qui a aidé l’un des partenaires communautaires de son réseau, les œuvres de charité Bon départ de Canadian Tire Jumpstart, à redéfinir l’admissibilité du fonds Bon départ pour le para-sport. Mme Davey y voit un exemple de la façon dont le PCPP a utilisé la recherche pour apporter un petit changement qui a eu un grand effet sur le programme.

Initiative conjointe du CPC et de Bon départ, le fonds Bon départ pour le para-sport était un programme de subventions conçu pour aider les organismes communautaires à éliminer les obstacles aux programmes de para-sport pour les enfants en situation de handicap. Désormais, toutes les demandes de programmes de para-sport, de sport adapté et de sport inclusif sont examinées dans le cadre des subventions de développement communautaire de Bon départ.

« Lorsque nous nous sommes associés pour la première fois à cette subvention, vers 2014, 2015, nous n’étions carrément pas en mesure de distribuer les fonds que nous avions parce qu’un nombre insuffisant d’organisations étaient admissibles selon les anciens critères », a expliqué Mme Davey.

Le PCPP a aidé le CPC et Bon départ à monter un dossier pour faire passer la limite d’âge des programmes para-sportifs admissibles de 18 à 25 ans. Le PCPP les a également aidés à élargir la définition des « obstacles » au-delà du besoin strictement financier. Après la mise en œuvre de ces changements, la demande pour le programme est montée en flèche. Comme l’a dit Mme Davey : « Nous sommes passés d’une situation où nous ne pouvions pas débloquer l’argent à une demande énorme et à des bienfaits énormes. »

L’évolution du partenariat entre le CPC et le PCPP au cours des huit dernières années a été un moment fort de la participation de Mme Latimer-Cheung au PCPP.

« Le CPC a toujours été un bon intervenant pour demander les dernières et les meilleures découvertes, mais maintenant, il propose aussi ses propres idées de recherche », a-t-elle affirmé. Elle espère que d’autres organismes envisageront de le faire à l’avenir.

« Je veux que les organisations sportives sachent qu’elles touchent des chercheurs désireux de travailler avec elles. Et nous trouvons toujours leurs idées vraiment passionnantes et intéressantes. »

Soutenir un système sportif inclusif, du terrain de jeu au podium

L’équipe sport et exercice du PCPP repousse également les limites lorsqu’il s’agit d’étudier l’activité physique et la participation au sport dans des contextes nouveaux et non traditionnels, comme sur le terrain de jeu.

Kelly Arbour-Nicitopoulos est professeure agrégée et étudie le handicap et l’activité physique à l’Université de Toronto. Elle dirige un projet du PCPP qui examine les expériences des enfants canadiens en situation de handicap et de leurs familles sur les terrains de jeu, y compris la façon dont les éducateurs physiques et les spécialistes de la réadaptation peuvent utiliser ces espaces.

Mme Arbour-Nicitopoulos travaille avec Bon départ depuis 2019 pour aider à évaluer l’incidence des aires de jeux construites dans le cadre de son initiative Jeu inclusif. L’initiative travaille en partenariat avec les municipalités locales pour apporter des infrastructures inclusives à grande échelle dans les communautés à travers le Canada, dans le but de s’assurer que les enfants de toutes capacités ont accès aux infrastructures de loisirs.

« Les familles ont une expérience positive des possibilités pour les enfants en situation de handicap de participer aux jeux sur le terrain de jeu. Mais ce qui est intéressant, c’est qu’il y a encore des défis à relever dans le milieu environnant », a expliqué Mme Arbour-Nicitopoulos.

En d’autres termes, si les terrains de jeux sont construits pour être inclusifs, il peut être plus difficile d’y accéder. Par exemple, alors que Bon départ travaille avec des partenaires municipaux pour essayer de garantir l’accessibilité des places de stationnement, des sentiers et des toilettes, il reste encore des progrès à faire en ce qui concerne l’accessibilité des ressources entourant les terrains de jeux. En communiquant ces résultats à Bon départ et aux communautés où se trouvent ces terrains de jeux, Mme Arbour-Nicitopoulos espère créer une expérience de terrain de jeux plus inclusive « depuis le moment où un parent ou un enfant veut aller au terrain de jeux » jusqu’à son retour à la maison.

Mme Arbour-Nicitopoulos et son équipe ont également formulé 13 recommandations sur la façon de concevoir des aires de jeux inclusives, en se fondant sur un examen approfondi de la documentation universitaire. Elle travaille avec des partenaires pour créer des ressources fondées sur des données probantes qui permettront de mettre ces recommandations en pratique.

« Nous avons créé des ressources fondées sur des données probantes avec le Steadward Centre et nos collègues du Holland Bloorview (hôpital de réadaptation pour enfants) pour soutenir non seulement la construction de terrains de jeu plus inclusifs et accessibles, mais aussi la formation sur les pratiques de jeu inclusives afin de maximiser le retour sur investissement des espaces de jeu et de créer des expériences de jeu de qualité pour les enfants et les jeunes en situation de handicap », a-t-elle ajouté.

Une autre façon pour le PCPP de soutenir les programmes de sport et d’activité physique inclusifs est la défense des intérêts et la sensibilisation.

« Une famille ne peut pas participer à un programme d’activité physique si elle ne sait pas qu’il existe ou si elle ne sait pas s’il répond aux besoins de son enfant », a expliqué Rebecca Bassett-Gunter, professeure agrégée à l’École de kinésiologie et des sciences de la santé de l’Université York.

La contribution de Mme Bassett-Gunter au PCPP porte sur les pratiques fondées sur des données probantes pour promouvoir l’activité physique auprès des familles d’enfants en situation de handicap. Ces pratiques vont du contenu d’un message à la façon dont il est transmis au public cible.

Un résultat tangible du travail récent de Mme Bassett-Gunter a été l’élaboration de cinq recommandations fondées sur des données probantes à l’intention des organisations communautaires. Ces recommandations sont destinées à aider les organisations dans leurs efforts pour promouvoir l’activité physique chez les enfants en situation de handicap en partageant des informations avec les parents.

« Nous avons examiné les résultats de nos propres recherches, puis nous avons suivi un processus plus rigoureux impliquant 31 parties prenantes différentes pour parvenir à un consensus sur les recommandations que nous pouvons donner aux organisations communautaires », a expliqué Mme Bassett-Gunter.

L’implication des parties prenantes dans le processus a permis de s’assurer que les recommandations seraient pertinentes et utiles pour les organisations communautaires. Mais travailler avec 31 parties prenantes différentes a posé des défis en soi.

« Vous pouvez imaginer que les besoins de ParticipACTION sont vraiment différents de ceux du Toronto Accessible Sports Council ou du Steadward Centre en Alberta, a mentionné Mme Bassett-Gunter. Mais il était vraiment important d’avoir toutes ces voix impliquées. »

« Il n’y a pas d’inconvénient à introduire le para-sport dans la communauté »

Wheelchair athlete wearing a training jersey on the sidelines of a practiceDepuis 2014, l’équipe du PCPP sport et exercice a établi des partenariats avec plus de 70 organisations, publié près de 60 articles évalués par des pairs et créé plus de 100 ressources, boîtes à outils et bulletins d’application des connaissances. Alors que la subvention qui la finance expirera en 2023, Mme Latimer-Cheung mène la charge pour obtenir de nouveaux financements afin de soutenir les initiatives du PCPP en matière de sport et d’exercice.

« L’un des aspects positifs de cette subvention est qu’elle est si longue qu’elle nous a donné le temps d’établir des relations à long terme, a déclaré Mme Leo, qui a été contactée pour la première fois au sujet d’un partenariat avec le PCPP pendant le processus de rédaction de la subvention en 2013. « J’ai l’impression que même si le PCPP s’arrêtait demain, nous continuerions à travailler ensemble parce que c’est une collaboration tellement bénéfique pour les deux parties. »

Le groupe continuera à développer des relations nouvelles et existantes afin d’améliorer la quantité et la qualité de la participation au sport et à l’activité physique chez les Canadiens en situation de handicap, en s’appuyant sur les connaissances qu’il a recueillies et traduites au cours des huit dernières années.

« Les stratégies n’ont rien de sorcier, mais la façon dont les chercheurs du PCPP les présentent et expliquent les choses, et le fait qu’elles soient présentées par des chercheurs et qu’elles soient fondées sur des données probantes, leur donne un peu plus de poids, a déclaré M. Davies. Je pense que le simple fait de pouvoir diffuser ces stratégies et ces outils a créé un potentiel pour des environnements sportifs plus inclusifs », a-t-il ajouté.

Mme Hines fait écho au sentiment de M. Davies. « Il n’y a pas d’inconvénient à introduire le para-sport dans la communauté. Cela peut sembler être une grande entreprise, mais avec les bons outils et les bonnes stratégies, comme ceux fournis par le PCPP, c’est plus que possible », a-t-elle mentionné.

Pour progresser dans les domaines de l’inclusion et de l’équité, il faut souvent sortir de sa zone de confort, mais le PCPP a montré la différence que cela peut faire. Comme le dit Mme Bassett-Gunter :

« Je pense que les gens ont peur de se tromper dans le domaine de l’inclusion. Et vous savez, je pense que c’est la volonté d’apprendre et d’essayer de travailler avec les gens de votre communauté pour faire du mieux que vous pouvez, qui est vraiment ce sur quoi nous devons nous concentrer. »

Ressources recommandées

Plan directeur pour une participation de qualité au sport pour les enfants, les jeunes et les adultes ayant un handicap

Plan directeur pour une participation de qualité au sport pour les enfants, les jeunes et les adultes ayant une déficience intellectuelle

Mesure et guide de la qualité de la participation

Ressource sur les terrains de jeux inclusifs

Conseils et astuces pour l’élaboration et la diffusion d’informations sur l’activité physique à l’intention des enfants et des familles handicapés.

Toutes les ressources du CDPP sont disponibles gratuitement à cdpp.ca.

Les sports en fauteuil électrique sont pratiqués par des personnes ayant un handicap qui utilisent des fauteuils roulants électriques. Les fauteuils électriques rendent le sport accessible aux athlètes ayant un large éventail de handicaps et éliminent les différences de performance habituellement associées au sexe et à l’âge. Pour cette raison, les sports en fauteuil électrique sont considérés comme l’un des sports les plus inclusifs : des athlètes de capacités, d’âges et de sexes différents concourent ensemble dans une même équipe!

Les personnes ayant un handicap sont confrontées à plus de 200 obstacles à la pratique d’une activité physique. Par conséquent, les enfants, les jeunes et les adultes ayant un handicap ont jusqu’à 62 % moins de chances de respecter les directives de l’Organisation mondiale de la santé en matière d’activité physique que la population générale. Si les Jeux paralympiques ont le potentiel d’inspirer la pratique du sport, des mesures et des investissements sérieux sont nécessaires pour parvenir à une véritable accessibilité dans nos environnements bâti, nos politiques et nos communautés.

Les fournisseurs de programmes n’ont pas toujours les connaissances et les ressources nécessaires pour répondre aux besoins des enfants ayant une déficience intellectuelle. C’est pourquoi des chercheurs du Projet canadien sur la participation sociale des personnes en situation de handicap se sont associés à Olympiques spéciaux Canada pour élaborer un Plan pour développer une participation de qualité dans le sport chez les enfants et les jeunes ayant une déficience intellectuelle. Le plan directeur propose 30 stratégies pour favoriser une participation de qualité dans les programmes des Olympiques spéciaux.

Les recherches montrent que les parcours de développement des athlètes dans le sport paralympique peuvent être variés et complexes. Les différents systèmes de classification, les caractéristiques spécifiques de chaque type de handicap et l’histoire de chaque athlète peuvent tous avoir un impact sur les parcours de développement. Les chercheurs concluent que le sport para a besoin de ses propres modèles de développement qui tiennent compte de la complexité des expériences des para-athlètes.

Le Projet Echo est une plateforme en ligne consacrée à l’écoute des expériences vécues par les personnes ayant un handicap dans le sport et l’activité physique. Grâce à des discussions en ligne avec la communauté para-sportive et les principales parties prenantes, les chercheurs espèrent identifier les possibilités de prise de décision éclairée par les utilisateurs concernant les programmes, les services, le langage et les infrastructures qui soutiennent les personnes ayant un handicap dans le secteur du sport et de l’activité physique après la pandémie.

Les Jeux paralympiques ont mis un coup de projecteur mondial sur la communauté des personnes ayant un handicape. Dans le milieu professionnel, la création d’espaces accueillants et inclusifs commence par l’embauche de personnes ayant un handicap. En fait, de nouvelles recherches suggèrent que les employés ayant un handicap ont tendance à avoir des notes de performance plus élevées et des taux de rotation plus base, ce qui aide les entreprises et les organisations à prospérer.

Pour les enfants présentant une déficience intellectuelle ou du développement, une participation de qualité se développe à partir de six éléments constitutifs : autonomie, appartenance, défi, engagement, maîtrise et sens. Les programmes de sport et de loisirs qui soutiennent activement ces composantes créent des expériences satisfaisantes, agréables et significatives pour leurs participants, ce qui, en retour, favorise une participation durable.

Les résultats de l’enquête COVID-19 sur les personnes ayant un handicap ont montré que les besoins de plus de 50 % des personnes sondées n’étaient pas satisfaits dans des domaines tels que l’alimentation, le logement, le conseil émotionnel, le transport et bien plus encore. Alors que le monde continue de se rouvrir, il est essentiel que les voix et les expériences vécues des personnes handicapées éclairent les processus de prise de décision.