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Cette semaine, le Tribunal arbitral du sport (TAS) commencera à entendre un appel prévu de cinq jours dans le cas de Castor Semenya, deux fois champion olympique du 800m. M. Semenya fait appel d’une décision de l’Association internationale des fédérations d’athlétisme qui imposera des limites au taux de testostérone pour les athlètes ayant des différences de développement sexuel. L’affaire dont est saisi le TAS est complexe; des chercheurs indépendants ont mis en doute la science qui sous-tend la décision. Des experts en droits de l’homme affirment qu’il y a discrimination sexuelle et les avocats de M. Semenya soutiennent que la décision viole la Charte olympique.

En savoir plus sur les règles d’éligibilité proposées par l’IAAF.

Apprenez-en plus sur la position du Centre canadien pour l’éthique dans le sport sur la participation des athlètes intersexués et transgenres.

Jetez un coup d’œil à cette vidéo pour voir si le test de testostérone crée un double standard pour les athlètes femmes et hommes.

Le 3 décembre 2018, l’haltérophile canadienne Christine Girard a reçu une médaille d’or des Jeux olympiques de Londres de 2012 et une médaille de bronze des Jeux olympiques de Pékin de 2008, à la suite de la disqualification d’athlètes reconnus coupables d’infractions liées au dopage. Apprenez-en davantage sur son parcours et son engagement envers le sport « propre » dans le SIRCuit.

La série Perspective d’athlète du SIRC donne un aperçu et des recommandations sur des questions clés du point de vue de l’athlète. La collection de billets de blogue et d’articles de SIRCuit dresse le profil d’athlètes olympiques et paralympiques du Canada et puise dans leur expérience.

J’ai commencé l’haltérophilie dans une petite ville isolée du nord du Québec à l’âge de neuf ans. C’était, et c’est toujours, un sport inconnu dans la région, et je l’ai pratiqué par hasard, en suivant ma sœur dans une salle d’entraînement. Quand j’avais douze ans, j’étais la meilleure haltérophile de la province de mon âge, quoiqu’il n’y avait pas beaucoup de compétition; peu de filles pratiquaient ce sport à l’époque. Quoi qu’il en soit, j’étais accro. J’ai continué de m’entraîner avec l’objectif de participer à d’autres compétitions.

Mon introduction au contrôle du dopage

Quand j’avais 14 ans, j’ai participé aux Championnats de l’est du Canada, ma première grande compétition. En tant que junior participant à une compétition de niveau senior, j’étais nerveuse à l’idée de me mesurer à tant d’adultes, et ma performance en a souffert. C’est pourquoi j’ai été si surprise lorsqu’une femme est venue me voir juste après ma dernière levée. J’ai cru naïvement qu’elle venait me féliciter. C’était plutôt mon premier contact avec un organisme antidopage : le Centre canadien pour l’éthique dans le sport. J’étais trop jeune pour passer les tests seule, alors ma sœur aînée est venue avec moi. Sa tâche consistait à regarder la dame qui me regardait uriner. C’était un concept difficile à comprendre pour mon cerveau de 14 ans!

J’ai appris par la suite que l’haltérophilie est un sport ciblé par les agences antidopage en raison de la prédominance du dopage et que des contrôles réguliers contribuent à assurer des conditions de compétition équitables. Je comprenais et j’étais d’accord avec tout cela, et les contrôles antidopage sont devenus une partie normale de ma vie.

Quand j’avais 16 ans, j’ai quitté le Canada pour la première fois pour participer aux Championnats du monde juniors en Grèce. J’étais l’une des meilleures de l’équipe, mais aussi l’une des plus jeunes! Tout était impressionnant, y compris le physique des autres athlètes. C’est alors que j’ai réalisé que l’haltérophilie est pour les autres pays ce que le hockey sur glace est pour les Canadiens : leur sport national!

Semer le doute

Un soir, pendant le dîner à la cafétéria de l’hôtel, les membres de notre équipe regardaient autour d’eux et discutait de l’aspect impressionnant des autres athlètes. Un de mes coéquipiers m’a déconcertée en me demandant quels athlètes étaient « propres » et lesquels étaient dopés. J’ai fini par demander : « Tout le monde ici est soumis à des contrôles antidopage, tout comme nous, alors pourquoi continuez-vous à penser qu’il y a des athlètes dopés partout? » Cela a ouvert la porte à mon coéquipier. Il s’en est suivi une discussion animée sur la façon dont certains athlètes peuvent tricher aux contrôles, sur le fait que les années avant mon époque étaient les meilleures pour le dopage, et sur la façon dont le Canada a fait beaucoup de changements dans le monde antidopage mais que les contrôles sont demeurés différents d’un pays à l’autre. Sa passion était captivante et alarmante. Je l’ai laissé parler, et je me suis définitivement retenue de poser d’autres questions.

Ce soir-là, seule dans ma chambre, je me suis fait une promesse. Je n’avais aucune idée si tout ce que je venais d’entendre était vrai ou faux, mais j’ai décidé que je ne me laisserais pas prendre par les théories du drame et du complot. Je devais faire confiance au processus de contrôle du dopage. Mon coéquipier était assez passionné par le sujet pour semer le doute dans mon esprit, mais je ne voulais pas me perdre dans des questions pour lesquelles je n’avais pas de réponse. Plutôt que de gaspiller mon énergie à me tourmenter l’esprit, j’ai décidé que le mieux que je pouvais faire dans cette situation était de garder la tête haute et de devenir la meilleure athlète que je pouvais être tout en restant fidèle à mes valeurs et fidèle à moi-même. C’est ce que j’ai fait, du mieux que j’ai pu; du moins jusqu’à ce que je participe aux Jeux olympiques de Pékin en 2008.

Les Jeux olympiques de Pékin 2008

J’ai terminé quatrième à Pékin, à trois kilos d’une médaille. Malgré tous mes efforts, je n’ai jamais ressenti un tel échec. Beaucoup de gens doutaient de l’intégrité de certains des athlètes sur le podium et, franchement, moi aussi. Nous avions tous entendu les rumeurs, et le fait d’être si près du podium augmentait mes doutes au sujet des autres athlètes. Il était impossible de ne pas me demander ce qu’il serait arrivé si nous savions avec certitude quels athlètes n’étaient pas dopés, ou de me demander quel aurait été mon classement réel. Mais je ne me suis pas cassé la tête longtemps et j’ai décidé de me concentrer sur ce dont j’étais sûre : je savais que j’étais « propre » et que j’étais à trois kilos d’une médaille olympique.

Même si cela me prenait plus de temps, je savais que je pourrais être celle qui prouverait qu’il est possible d’avoir une place « propre » sur le podium dans un sport aussi bien reconnu pour le dopage. J’avais quatre ans pour gagner trois kilos. Je pourrais être la première Canadienne à remporter une médaille dans mon sport. Je pourrais et serais celle qui ouvrirait les portes à toutes les autres filles et femmes qui font de l’haltérophilie dans mon pays.

Les réalités de l’entraînement

Les quatre années suivantes ont été les plus difficiles de ma vie. J’ai dû faire face à de nombreux défis : dépression, épuisement professionnel, cinq entraîneurs différents dont un qui a fini en prison, et un déménagement à travers le pays pour suivre mon mari, un agent de la GRC qui a été transféré. J’ai fini par m’entraîner pour les Jeux olympiques dans un garage avec peu de chauffage, en m’entraînant par moi-même, en développant mes propres programmes et en analysant ma propre technique. Cela m’a pris du temps, mais à la fin de 2011, j’avais tout ce qu’il me fallait pour performer, y compris une équipe de soutien solide dont chaque membre s’est ajouté un à un tout au long de mon parcours.

Les six mois qui ont précédé les Jeux olympiques de Londres de 2012 ont été les meilleurs moments de ma carrière. Je me sentais si prête. Lors du dernier Championnat du monde avant Londres, j’étais en compétition avec les meilleures athlètes du monde, dont l’une des meilleures femmes dans la catégorie des 63 kg. Je me souviens d’avoir pensé lors de la présentation des athlètes que j’étais peut-être la seule athlète « propre » dans le groupe. Je me suis alors souvenue de la discussion avec mon coéquipier et de ma décision lors de mes premiers Championnats du monde juniors : j’avais décidé que même si j’avais des raisons de me poser des questions, cela n’avait plus d’importance pour moi. J’ai fait la paix avec cette réalité il y a des années. Maintenant, j’avais ma place en tant qu’athlète « propre » dans un sport pas si étincelant.

Les Jeux olympiques de Londres 2012

À Londres, j’ai atteint mon objectif et je suis devenue la première femme à remporter une médaille olympique en haltérophilie pour le Canada. C’était une sensation incroyable! Peu après mon épreuve, un athlète australien m’a demandé de prendre une photo avec moi. Je l’ai regardé, confuse. J’étais heureuse d’être médaillée de bronze, mais avec les médaillés d’or et d’argent qui étaient à environ un mètre de moi, je lui ai demandé : « Es-tu sûr de vouloir prendre une photo avec moi? Les autres gagnants sont juste là. » Il a ri et a dit qu’il ne voulait pas de photos avec des tricheurs. Il m’a dit : « Vous n’avez aucune idée de ce que représente votre médaille pour des gens comme nous! Cela vaut beaucoup plus que ces deux autres médailles combinées. »

Ce moment me tient toujours à cœur aujourd’hui. J’ai réalisé à ce moment-là qu’en gardant la tête haute et en travaillant avec acharnement, j’avais atteint mon objectif. J’ai ouvert des portes, non seulement pour les gens de mon pays, mais pour tous ceux et celles qui croient au sport « propre ». J’ai prouvé qu’il était possible, non seulement pour les Canadiens, mais aussi pour les « gens comme nous » d’être parmi les meilleurs.

Le scandale du dopage de 2016

En 2016, l’Agence mondiale antidopage a dénoncé la tricherie et la corruption endémiques dans le sport russe, notamment l’haltérophilie. Bien que j’aie pris ma retraite en 2014, j’ai tout suivi attentivement avec mon mari. Malheureusement, nous n’avons pas été vraiment surpris des résultats, mais nous avons été surpris et dévastés de constater l’ampleur du problème de dopage dans mon sport. Au cours d’une vague de nouvelles analyses d’échantillons olympiques, 15 d’entre eux se sont révélés positifs. De ce nombre, onze provenaient de l’haltérophilie. Des podiums olympiques complets ont été éliminés. Les athlètes qui ont terminé huitièmes ou neuvièmes aux Olympiques étaient maintenant les nouveaux médaillés des Jeux précédents.

Encore une fois, j’ai pensé à mon coéquipier des Championnats du monde juniors. Ses soupçons étaient probablement justifiés. Avec les résultats de ces nouvelles analyses, nous étions en mesure de nous interroger sur l’incidence du dopage. Combien d’athlètes méritaient de monter sur le podium à tous les Championnats du monde? Quel aurait été mon classement mondial tout au long de cette année? Aurais-je pu être championne du monde sans ne jamais le savoir? Moi, qui avais obtenu le résultat de la septième position? J’ai alors réalisé que je ne pourrais jamais savoir à quel point j’étais bonne en haltérophilie.

Monter sur le podium
© Serge Gouin

Au fur et à mesure que les résultats des nouvelles analyses ont été dévoilés, ma médaille des Jeux olympiques de Londres 2012 est passée du bronze à l’argent, puis à l’or. Je n’arrivais pas à croire que mes années d’entraînement seule dans un garage m’avaient permis d’obtenir les meilleurs résultats aux Jeux olympiques! Mais je me demandais aussi ce que j’aurais ressenti si j’avais reçu la médaille d’or aux Jeux olympiques. Qu’aurait-on ressenti en entendant l’hymne national canadien et en étant la première médaillée d’or en haltérophilie de son pays? Combien d’attention et de soutien aurais-je reçu de plus avec l’une des deux médailles d’or du Canada aux Olympiques, au lieu d’une des nombreuses médailles de bronze? Je plaisantais en disant que ma photo aurait peut-être pu être sur une boîte de céréales.

Quelques semaines plus tard, j’ai appris que j’allais également recevoir une médaille des Jeux olympiques de Pékin. Ma quatrième place s’est transformée en une médaille de bronze. Huit ans plus tard, mon échec est devenu un succès. Cette tournure des événements a été plus difficile à avaler. C’est à ce moment-là que j’ai vraiment commencé à penser aux occasions manquées. En 2008, j’aurais reçu la première médaille du Canada aux Olympiques. Quelle incidence cela aurait-il eu sur moi? Quelles conséquences cela aurait-il eu sur mon sport, mon pays? Les années entre les Jeux de Pékin et ceux de Londres, les plus dures de ma vie, auraient été complètement différentes. Combien d’appui, de la part de mon sport, du système sportif canadien ou des médias, aurais-je reçu? Je doute que j’aurais eu à m’entraîner dans un garage, ou du moins, je suis presque sûre que j’aurais trouvé un moyen de chauffer la pièce! Il est impossible d’évaluer les conséquences, mais on peut supposer qu’elles auraient été importantes.

©Canadian Olympic Committee

Le 3 décembre 2018, j’ai reçu ma médaille d’or des Jeux olympiques de Londres de 2012 et ma médaille de bronze des Jeux olympiques de Pékin de 2008 lors d’une cérémonie à Ottawa. Ce fut un événement émouvant que ma famille et moi-même n’oublierons jamais. C’était particulièrement émouvant de voir le drapeau canadien se hisser en présence de mes enfants, alors qu’une chorale du secondaire chantait l’hymne national. Je pense que mes médailles et mon histoire ne veulent rien dire si elles ne servent pas à rendre le monde sportif meilleur pour cette génération future.

Paroles de sagesse

Je pense encore à l’athlète australien qui m’a demandé de prendre une photo avec moi en 2012. Il m’a fait réfléchir à comment des « gens comme nous » deviennent champions olympiques. Malheureusement, la réalité est que la nature du sport, la pression pour gagner et la culture de certains programmes nationaux peuvent mener certains athlètes au dopage. Voici quelques conseils à l’intention des athlètes qui veulent rester « propres » :

La légalisation du cannabis aura des conséquences importantes sur divers aspects du système sportif canadien, de la politique antidopage à la gestion des risques organisationnels en passant par la sécurité et le bien-être des athlètes et du personnel. Le SIRC et ses partenaires mettront donc à la disposition des organismes sportifs des renseignements et des ressources qui les aideront à composer avec ces nombreuses réalités. Cosigné par le Centre canadien pour l’éthique dans le sport (CCES), le présent article de SIRCuit explore les questions de conformité et de santé qui touchent les athlètes de tous les niveaux.

C’est le 17 octobre 2018 qu’entrera en vigueur la Loi sur le cannabis du gouvernement du Canada, qui légalisera la consommation de cette substance par les 18 ans et plus en Alberta et au Québec, et par les 19 ans et plus dans les autres provinces et territoires. Malgré tout, le débat est loin d’être réglé chez les athlètes : consommer ou non du cannabis? Nous traiterons ici des effets sur la santé et des questions de conformité, deux aspects dont doivent tenir compte tous les athlètes canadiens, du niveau récréatif à élite.

Les effets du cannabis sur la santé

Environ 4,2 millions (14 %) de Canadiens âgés de 15 ans et plus disent avoir consommé des produits de cannabis, à des fins médicales ou non, au cours des trois derniers mois. Plus de la moitié (57 %) des consommateurs affirment l’avoir fait sur une base quotidienne ou hebdomadaire (Statistique Canada, 2018).

Le cannabis contient du tétrahydrocannabinol (THC), un composant chimique responsable des effets physiques et mentaux ressentis par l’usager qui « plane ». Fumé ou vaporisé, le cannabis produit des effets immédiats qui durent au moins six heures. Quant aux produits comestibles qui contiennent du cannabis, ils agissent de 30 minutes à deux heures après l’ingestion, et peuvent continuer de le faire pendant plus de 12 heures (gouvernement du Canada, sans date). Certains des effets physiques, mentaux et émotionnels du cannabis demeurent inconnus, mais les connaissances actuelles indiquent qu’une consommation régulière présente des risques pour la santé à court et à long terme. Parce que leurs cerveaux sont encore en développement, les personnes de 25 ans et moins sont particulièrement vulnérables. En fait, plus le consommateur est jeune, plus il s’expose à des dommages sérieux (gouvernement du Canada, 2018a).

Les recherches laissent croire que le cannabis a des incidences négatives au jeu comme ailleurs. Cette substance peut nuire à la performance sportive de l’athlète (à la piscine, sur la glace, etc.), en plus de compromettre sa santé et son bien-être, ses relations et la sécurité d’autrui.

À court terme, chaque fois qu’on le consomme, le cannabis peut produire les effets suivants :

Consommé régulièrement à long terme (c’est-à-dire chaque jour ou presque, sur des mois ou des années), le cannabis peut produire les effets suivants :

Le cannabis et le Programme canadien antidopage

Les athlètes d’élite du pays, au moment de décider s’ils consomment ou non du cannabis, doivent tenir compte de la politique antidopage. Malgré sa légalisation, le cannabis demeure une substance interdite aux athlètes qui sont soumis au Programme canadien antidopage (PCA). Ainsi, son statut demeure le même dans le milieu sportif, et un contrôle positif peut toujours entraîner des sanctions. Par ailleurs, si le cannabis n’est interdit que lors des compétitions, les athlètes doivent se méfier : le THC étant liposoluble, il est éliminé lentement, et peut donc être détecté longtemps après avoir été consommé.

Le cannabis demeure proscrit dans le milieu sportif canadien, car le PCA respecte la Liste des interdictions de l’Agence mondiale antidopage, qui établit les substances et les méthodes illicites. Norme internationale indépendante, cette liste n’est pas assujettie aux modifications apportées aux lois nationales : plusieurs des substances qui s’y trouvent sont légales hors du contexte sportif. De plus, le CCES, qui gère le PCA, s’intéresse depuis longtemps à l’efficacité et à l’harmonisation des programmes antidopage à l’échelle mondiale, et met tout en œuvre pour que notre système sportif respecte le Code mondial antidopage.

Pour des décisions éclairées

Nous devons tous aider les athlètes canadiens, quel que soit leur niveau, à prendre des décisions éclairées en matière de cannabis.

Ressources

Pour aider les intervenants à prendre des décisions éclairées, le CCES compte sur plusieurs ressources, dont deux portant spécifiquement sur le cannabis.

La page Le cannabis au Canada de Santé Canada fournit des renseignements sur la loi, les effets sur la santé et les facultés affaiblies au volant et au travail.

Encourager l’esprit sportif et mettre en œuvre des politiques d’éthique sportive sont des façons de promouvoir l’équité dans les sports. Les règles et règlements sont établis pour protéger la santé et la sécurité des participants, de même que l’intégrité du sport. Cependant, dans le milieu de la performance élite, dans lequel les millimètres, les millisecondes et les milligrammes sont cruciaux, l’équipement que l’on utilise et les substances que notre corps absorbe peuvent jouer un rôle dans une victoire ou une défaite.

L’utilisation de drogues visant à augmenter la performance dans les sports élites est une mesure que les organismes nationaux de sport et l’Agence mondiale antidopage (AMA) tentent d’éliminer. Bien qu’on ait amélioré les politiques et les technologies visant à dissuader la tricherie, certains athlètes réussissent tout de même à contourner les règlements.

Dans le but de décourager les athlètes qui tentent de tricher, l’AMA a lancé un nouveau système permettant de détecter le dopage, soit le Passeport biologique de l’athlète. Avant de nous pencher sur cette nouvelle technique de détection de tricherie, jetons un œil sur certaines des mesures qui sont utilisées à l’heure actuelle.

  1. Le Groupe ciblé enregistré est un programme qui exige que les athlètes à l’échelle internationale et nationale inscrivent leurs coordonnées afin qu’ils puissent être testés à tout moment.
  2. Les organismes de sport ont des programmes d’éducation qui informent les athlètes de leurs droits et des politiques qui sont appliquées.
  3. Les organisations antidopage, avec la collaboration de l’AMA, fournissent aux athlètes une liste d’interdictions indiquant les suppléments bannis en vertu du Code mondial antidopage.

Ces mesures sont en place non seulement pour protéger les athlètes, mais pour promouvoir l’esprit sportif sur le terrain. Le Passeport biologique de l’athlète est une mesure supplémentaire qui permet d’assurer que les athlètes jouent dans le respect des règles. Cette nouvelle méthode permet aux dépisteurs de comparer les échantillons de sang ou d’urine d’un athlète au fil du temps. À court terme, il est possible que les données ne révèlent pas d’infraction, mais après avoir récolté 10, 20 ou 30 échantillons, on peut recueillir des renseignements utiles qui permettent de combattre le dopage dans le sport. Il s’agit d’une amélioration importante par rapport à l’ancien système utilisé par les dépisteurs pour déceler la présence de substances interdites dans le corps des athlètes. Un système qui permet de trouver des irrégularités entre des échantillons est susceptible de détecter les tricheurs au fil du temps.

Bien que le Passeport biologique de l’athlète soit techniquement à la phase embryonnaire et ne soit pas une mesure miracle, c’est un nouvel outil qui contribue à l’équité du sport. Les athlètes qui améliorent leur vitesse, leur force et leurs habiletés dans le respect de l’éthique contribuent à donner une chance égale à tous de monter sur le podium.

Références de la collection de SIRC:

1. CHARLISH P. THE BIOLOGICAL PASSPORT: CLOSING THE NET ON DOPING. Marquette Sports Law Review. Fall2011 2011;22(1):61-89.

2. Enéa C, Boisseau N, Dugué B. Facteurs biologiques influençant les concentrations urinaires en stéroïdes anabolisants lors de contrôles antidopage. / Biological factors influencing urinary anabolic steroid concentrations in doping control analysis. Science & Sports. June 2009;24(3/4):119-127.

3. Dvorak J, Budgett R, Saugy M, Vernec A. Drawing the map to implement the 2015 World Anti-Doping Code. British Journal Of Sports Medicine. May 15, 2014;48(10):800.

4. Saugy M, Lundby C, Robinson N. Monitoring of biological markers indicative of doping: the athlete biological passport. British Journal Of Sports Medicine. May 15, 2014;48(10):1-8.

5. Vernec A. The Athlete Biological Passport: an integral element of innovative strategies in antidoping. British Journal Of Sports Medicine. May 15, 2014;48(10):1-3.

6. Wagner U. The International Cycling Union under Siege—Anti-doping and the Biological Passport as a Mission Impossible?. European Sport Management Quarterly. June 2010;10(3):321-342.

Un athlète s’entraîne pour exceller tout en demeurant intègre et honnête et il espère que ses adversaires en feront autant, mais ce n’est pas toujours le cas. La tricherie n’est pas un nouveau phénomène; le recours à tout ce qui peut donner un avantage sur l’adversaire fait partie depuis toujours de l’histoire du sport. La face cachée de la volonté de gagner à tout prix peut ternir l’image de l’athlète et du sport, peu importe le facteur ergogène (pharmacologique, physique ou technique) utilisé pour tricher.

Cheater’s High(plaisir du tricheur), une étude publiée par l’APA (American Psychological Association), conclut que la tricherie peut paradoxalement générer des sentiments positifs chez ceux qui ont commis cet acte. Les chercheurs ont observé que les participants ayant triché présentaient plus de sentiments positifs que ceux qui n’avaient pas triché. Dans une expérimentation incluant des questions de mathématiques et de logique, les tricheurs étaient globalement plus satisfaits de leur coup que ceux s’étant conformés aux règles ou qui avaient eu l’occasion de les enfreindre sans toutefois le faire. Tant qu’il n’y avait pas de personne blessée, les tricheurs ne se sont pas sentis coupables, mais ont plutôt ressenti une bonne dose d’énergie de s’en être bien tirés.

Dans une autre étude sur la justification des tricheurs*, l’auteure conclut qu’après avoir triché une fois les étudiants ne considèrent plus la tricherie comme immorale la deuxième fois. Dans cette étude, si un étudiant pense que d’autres utilisent des moyens incorrects durant une évaluation, le risque d’imiter cet acte augmente. C’est ce qui se produit quand un athlète justifie son manque d’éthique par les actes fautifs de ses adversaires.

Expressions de tricherie dans le sport :

La notoriété qu’un athlète acquiert en devenant champion peut parfois l’amener à l’adoption de comportements incorrects sur le plan éthique. La tricherie, particulièrement dans le sport, élimine la possibilité de chances égales sur le terrain. La tricherie empêche un athlète intègre de vivre une compétition juste; de plus, elle prive les partisans de la victoire de celui qui aurait dû gagner.

* Seulement disponible en anglais

Références de la collection de SIRC:

1. Broshuis G. Restoring Integrity to America’s Pastime: Moving towards a More Normative Approach to Cheating in Baseball. Texas Review Of Entertainment & Sports Law. Spring2013 2013;14(2):119-146.

2. PALOU P, JAVIER PONSETI F, GARCIA-MAS A, et al. ACCEPTANCE OF GAMESMANSHIP AND CHEATING IN YOUNG COMPETITIVE ATHLETES IN RELATION TO THE MOTIVATIONAL CLIMATE GENERATED BY PARENTS AND COACHES1,2. Perceptual & Motor Skills . August 2013;117(1):290-303.

3. POTGIETER J. CHEATING: THE DARK SIDE OF SPORT. South African Journal For Research In Sport, Physical Education & Recreation (SAJR SPER). October 2013;35(2):153-162.

4. Ribock J. THE NCAA: ENABLING CHEATING SINCE 1910 BY INADEQUATELY PUNISHING CHEATING COACHES. Mississippi Sports Law Review. Spring2012 2012;2(1):389-409.

5. Šukys S. ATHLETES’ JUSTIFICATION OF CHEATING IN SPORT: RELATIONSHIP WITH MORAL DISENGAGEMENT IN SPORT AND PERSONAL FACTORS. / MORALINIO PATEISINIMO IR SPORTININKŲ ASMENINIŲ VEIKSNIŲ SĄSAJOS SU APGAULĖS SPORTINĖJE VEIKLOJE VERTINIMU. Education. Physical Training. Sport. November 2013;3(90):70-77.

6. Zaksaite S. The Interrelation of Micro and Macro Factors That Contribute to Cheating in Sports. Sport & EU Review. October 2012;4(2):9-23.