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Le sport a le potentiel de favoriser le développement sain des filles, conduisant à des résultats tels qu’une meilleure estime de soi, une meilleure santé physique et une amélioration du bien-être mental. Le sport peut atténuer l’incidence d’éléments négatifs sur la santé des filles, comme la dépression (Association canadienne des femmes et du sport, 2022 ; Eime et al., 2013). Pourtant, au Canada, les filles abandonnent le sport à un rythme alarmant. Des résultats récents révèlent que la moitié des filles abandonnent le sport à l’adolescence (Association canadienne des femmes et du sport, 2022).

Les filles qui ne pratiquent pas de sport sont plus susceptibles d’être inactives et de développer des modes de vie malsains, tels que l’augmentation des comportements sédentaires et du temps passé devant un écran (Merkel, 2013). La recherche d’initiatives visant à réduire les obstacles à la participation et à améliorer la rétention dans le sport de qualité pour les filles devient donc de plus en plus populaire.

Toute référence aux filles ou aux femmes dans ce blogue se réfère à celles qui s’identifient au binaire fille/femme : les auteures appuient pleinement l’équité et l’inclusion dans le large spectre de l’identité de genre. Les références académiques utilisées dans cet article sont les plus récentes, ce qui souligne la nécessité de poursuivre les recherches dans ce domaine spécifique. Cet article examine plusieurs recommandations et conseils clés pour aider les filles à ne pas abandonner le sport.

Modèle ou mentor : Quelle est la différence ?

Les modèles sont des personnes qui donnent l’exemple aux autres et peuvent être des personnes qu’un individu ne connaît pas personnellement ou avec lesquelles il n’a jamais été en contact, comme des célébrités ou des athlètes professionnels (Kearney & Levine, 2020). En tant que tel, n’importe qui peut servir de modèle à condition qu’une personne choisisse cette personne à ce titre.

Les mentors sont souvent des personnes qui ne sont pas membres de sa famille et qui possèdent de l’expérience et des connaissances. Celles-ci servent de modèles, fournissent des conseils et contribuent au développement de leur protégée (Rhodes & Roffman, 2003). Pour être mentor, il faut établir une relation étroite et personnelle avec sa protégée et agir explicitement comme une conseillère de confiance pour la personne supervisée pendant une période prolongée (Kearney & Levine, 2020).

Les recherches existantes sur le sport se sont principalement concentrées sur les modèles pour les filles dans le sport (Ronkainen et al., 2019). Cependant, les conclusions d’une analyse des modèles dans le sport et de leur incidence sur la participation à l’activité physique ont montré que les programmes les plus efficaces impliquaient le développement de relations à long terme, comme le mentorat (par exemple, des relations qui ont été maintenues après la fin d’un programme ; Payne et al., 2003).

Sur la base de ces comparaisons, il vaut la peine de se concentrer sur le mentorat plutôt que sur les modèles pour mieux comprendre comment le mentorat sportif influence les résultats pour les filles dans ce contexte. 

Le mentorat sportif en action

Le mentorat pour les filles en contexte sportif offre à celles-ci la possibilité d’établir des relations positives et de soutien avec des adultes en qui elles peuvent avoir confiance (Holt et al., 2017). De plus, les programmes sportifs qui permettent aux filles de nouer des relations de qualité avec des adultes ou des mentors sont considérés comme étant plus efficaces pour améliorer le développement des participantes que les programmes dépourvus de cet élément (Bean et al., 2015).

Les mentors peuvent également transmettre aux filles des compétences et des valeurs importantes pour la vie, telles que le leadership et la confiance en soi, par le biais de récits. Cela peut conduire à un transfert de connaissances, à la promotion de l’image de soi, à la promotion de résultats comportementaux positifs et au partage de sentiments et de valeurs similaires (Hallmann et al., 2021). Ces aspects sont importants pour les filles, car ils peuvent se traduire directement dans les domaines sportifs et non sportifs de leur vie (Overbye & Wagner, 2014).

Conseils pour développer des initiatives de mentorat sportif pour les filles

Bien que la recherche qui explore explicitement le mentorat pour les filles dans le sport soit limitée, il semble que le sport représente un contexte où de nombreux éléments du mentorat peuvent être facilement transférés.

En examinant les conclusions des travaux limités de Bean & Forneris (2017) et de Bruening et al. (2009), ainsi que les recommandations de la littérature plus large sur le mentorat des jeunes, ce qui suit peut être adapté pour les contextes sportifs axés sur les filles :

  1. Jumelez les mentors et les mentorées sur la base d’intérêts similaires, et non seulement sur la base de l’apparence ou de la disponibilité. La qualité de la relation de mentorat est considérée comme plus importante pour la réussite du programme que la simple disponibilité ou la quantité de mentors (Machida-Kosuga, 2021). Par exemple, si deux personnes pratiquent le même sport ou occupent le même poste, elles pourront se rapprocher plus facilement de leurs intérêts communs. Le jumelage doit être axé sur la qualité et non sur la quantité.
  2. Accordez la priorité au dosage et à la durée de la relation de mentorat. Visez un minimum de trois mois, l’idéal étant 12 mois. Il faut du temps pour développer une bonne relation. Au cours de ces mois, prévoyez de nombreuses rencontres pour échanger régulièrement (par exemple, une fois par semaine) afin de donner la priorité à la relation. De plus, essayez d’utiliser une combinaison d’activités sportives (telles que les compétences et les exercices) et d’activités non sportives (par exemple, des discussions) pour que les partenaires approfondissent leur relation en développant leurs compétences.
  3. Favorisez un espace sécuritaire dans le programme et la relation de mentorat. Les filles sont plus enclines à la co-rumination dans leurs relations, ce qui signifie qu’elles accordent une grande importance aux avantages intimes et émotionnels du mentorat (Spendelow et al., 2017). Encouragez les mentors à être ouvertes et vulnérables avec leurs protégées tout en n’hésitant pas à aborder des sujets difficiles liés au sport. Par exemple, les mentors peuvent partager les difficultés qu’elles ont rencontrées en tant qu’athlètes féminines et prodiguer des conseils sur la façon dont les filles peuvent surmonter des obstacles similaires dans leur parcours sportif.
  4. Effectuez un suivi et une évaluation fréquents du programme et des relations de mentorat afin de pouvoir vous adapter rapidement et de procéder à des ajustements, si nécessaire. Les filles sont plus affectées par des relations et des programmes de mentorat médiocres que leurs homologues masculins (Bogat et al., 2013). Cela signifie que le personnel du programme doit continuellement assurer un suivi des relations entre les mentors et les protégées tout au long d’un cycle de programme. Les suivis peuvent prendre la forme de journaux mensuels, de mini-formulaires de rétroaction ou d’une correspondance par courriel avec les soignants ou la protégées.

Remarques conclusives

Le mentorat peut être un moyen efficace de combler les lacunes actuelles liées à l’avancement des filles et à leur pratique continue d’un sport de qualité. Le mentorat offert par des femmes et basé sur le sport peut offrir une compréhension unique des changements physiques, psychologiques et émotionnels que les filles vivent dans le sport. Ces mentors sont bien placées pour les aider à surmonter certains des obstacles qui incitent les filles à abandonner le sport (O’Reilly et al., 2018). Cela suggère que les organismes de sport devraient envisager d’explorer des moyens de mettre en œuvre des programmes et des initiatives fondés sur le mentorat pour les filles dans leurs communautés. Parmi les programmes qui existent actuellement, un suivi et une évaluation continus devraient être effectués pour comprendre comment le mentorat influence les expériences et les résultats des filles dans les milieux sportifs.  

Ce billet de blogue et la recherche connexe menée par Hummell ont été rendus possibles grâce à une subvention conjointe de l’Initiative de recherche sur la participation au sport et du Programme de bourses d’études supérieures du Canada — Doctorat du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada.


A propos de(s) l'auteur(s)

Caroline Hummell est candidate au doctorat à la Faculté des sciences de la santé appliquées de l’Université Brock, sous la supervision de Corliss Bean, Ph. D. Elle est également chercheuse affiliée au Centre canadien de recherche sur le mentorat. Le travail de thèse de Caroline se concentre sur l’exploration du mentorat pour les filles et les femmes dans le sport afin de comprendre comment le mentorat basé sur le sport peut faciliter les résultats sportifs positifs.

Corliss Bean, Ph. D., est professeure adjointe au sein du département des études sur les loisirs de l’Université Brock et codirectrice du Centre for Healthy Youth Development through Sport. Elle fait également partie du réseau académique de Youth Research and Evaluation eXchange, situé à l’Université York. Sa recherche consiste à travailler avec des organisations communautaires pour développer, mettre en œuvre et évaluer des programmes de qualité qui favorisent le développement psychosocial des jeunes participants.

Références

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Bruening, J. E., Dover, K. M., & Clark, B. S. (2009). Preadolescent female development through sport and physical activity: A case study of an urban after-school program. Research Quarterly for Exercise and Sport, 80(1), 87–101. https://doi.org/10.1080/02701367.2009.10599533

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