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Accroître la visibilité des filles et des femmes dans la publicité des programmes peut aider à démontrer que votre organisation est inclusive. La recherche montre qu’il est important que l’imagerie comprenne des filles et des femmes d’origines, de formes et de tailles différentes, afin que toutes les femmes et les filles puissent s’imaginer en train de pratiquer votre sport.

Le langage utilisé par les entraîneurs joue un rôle important dans la création d’environnements inclusifs pour les athlètes 2SLGBTQI. En tant qu’entraîneur, vous pouvez rendre votre langage plus inclusif en utilisant les pronoms préférés des athlètes et en évitant d’utiliser un langage sexiste, par exemple en disant “bonjour tout le monde” plutôt que “bonjour les gars”.

Une étude sur la disposition des athlètes professionnels à payer pour compenser les émissions de gaz à effet de serre révèle une intersection encourageante entre la participation sportive et les efforts de conservation de l’environnement, la majorité des participants se montrant prêts à soutenir financièrement des initiatives vertes. Les stratégies clés comprennent la sensibilisation à l’environnement, la démonstration de la durabilité de l’événement, la prise en compte de l’influence sociale et la collaboration avec des organisations environnementales. Ces stratégies peuvent également attirer des participants conscients de l’importance de l’environnement, ce qui souligne le rôle essentiel que le sport peut jouer dans la promotion de la gestion de l’environnement !

Saviez-vous que la promotion d’aliments d’origine végétale par une équipe sportive peut influencer les habitudes alimentaires de ses supporters ? Des études révèlent que les supporters qui s’identifient fortement à leur équipe sont plus enclins à adopter un régime riche en légumes et moins en viande lorsqu’ils sont au courant des initiatives alimentaires pro-environnementales de l’équipe. En favorisant un sentiment de valeurs partagées et en soulignant les avantages des régimes alimentaires pour la santé et l’environnement, les équipes sportives peuvent jouer un rôle essentiel en orientant les supporters vers des choix plus sains et durables !

La santé mentale et les troubles mentaux touchent des personnes de tous horizons. Les athlètes d’élite sont confrontés à des défis uniques lorsqu’ils doivent faire face au Syndrome de Stress Post-Traumatique (SSPT), puisqu’on estime qu’un athlète sur huit souffre de ce trouble. Cette étude récente explore les complexités du diagnostic et du traitement du SSPT chez les athlètes, en mettant en évidence les modèles de meilleures pratiques pour le dépistage de la santé mentale et en soulignant l’importance d’impliquer l’équipe multidisciplinaire de l’athlète pour un traitement efficace.

Les troubles du spectre autistique (TSA) sont des troubles neurodéveloppementaux caractérisés par des déficits en matière de communication sociale, d’interaction et d’autres comportements. Une étude récente suggère que les programmes d’exercices conçus pour permettre aux enfants atteints de TSA de participer peuvent améliorer de manière significative leur littératie physique et leurs compétences motrices, offrant ainsi un cadre potentiellement précieux pour les programmes d’activité physique destinés aux enfants atteints de TSA.

L’optimisation des performances en football nécessite une collaboration entre les entraîneurs, les médecins, les nutritionnistes et les physiologistes de l’exercice afin de fournir des recommandations sur mesure. Une étude récente donne des indications précieuses sur les facteurs essentiels, notamment l’état d’hydratation et la structure de la charge d’entraînement, qui sont cruciaux pour optimiser la composition corporelle et la santé.

Dans les paysages enneigés du Canada, où les sports d’hiver règnent en maîtres, un changement discret tente de prendre racine; un changement qui vise à renforcer les capacités des jeunes autochtones par l’entremise du monde de la planche à neige. Dirigée par le programme autochtone de Canada Snowboard, cette initiative vise non seulement à initier davantage d’athlètes autochtones à ce sport, mais aussi à favoriser un sentiment de communauté, de fierté culturelle et d’opportunité de croissance. 

« Mon objectif est d’avoir plus d’athlètes autochtones et plus de représentation autochtone, en particulier au Canada. Chez Canada Snowboard, nous nous efforçons d’être la première nation de planche à neige au monde », déclare Quinn Thomas, coordonnateur du programme sportif de Canada Snowboard, l’une des forces motrices des efforts de revitalisation du programme.   

Le parcours du programme autochtone a commencé en 2015 avec la création de l’équipe de planche à neige des Premières nations, qui a ensuite évolué pour devenir l’Indigenous Life Sport Academy (ILSA). Depuis, le programme a fait l’objet d’une refonte, motivée par un engagement passionné à accroître la représentation autochtone au sein de la communauté de la planche à neige. Canada Snowboard s’efforce d’être un chef de file mondial dans le domaine de la planche à neige et reconnaît que pour atteindre cet objectif, il faut adopter et célébrer la diversité des cultures autochtones. 

Au cœur de la mission du programme autochtone se trouve la croyance en un leadership autochtone guidant les jeunes autochtones.

Participants à l’événement “Liam & Friends” (Alexa Pepper/COC)

« Nous voulons que les leaders autochtones dirigent les jeunes autochtones. Nous voulons honorer et préserver leur façon de faire. Cela, combiné aux renseignements fournis par Canada Snowboard sur la façon de fournir du contenu, de former des athlètes et d’amener plus de gens à faire du snowboard, explique M. Thomas. Il s’agit essentiellement de former des entraîneurs autochtones afin qu’ils puissent également former des athlètes autochtones. »

Thomas, qui est métis du côté paternel, estime que cette approche collaborative met l’accent sur le respect mutuel et le partenariat, ce qui permet aux communautés autochtones de façonner le programme en fonction de leurs besoins et de leurs valeurs propres.

La structure du programme reflète le programme général d’entraînement de Canada Snowboard, en mettant l’accent sur le développement de l’entraînement communautaire. M. Thomas a élaboré un programme d’entraînement communautaire qui est actuellement à l’essai dans Le Casier de l’Association canadienne des entraîneurs (ACE) et dont l’objectif est de montrer que la planche à neige n’est pas seulement un sport de compétition, mais aussi un sport récréatif. Son objectif est de permettre aux habitants des communautés rurales d’accéder plus facilement aux ressources et aux connaissances en matière d’entraînement, et de continuer à se développer sans avoir à se déplacer. 

Le programme d’entraîneurs communautaires fait partie de la feuille de route de M. Thomas, qui s’étend sur cinq ans. L’objectif ultime? Qu’il s’agisse d’ateliers pour entraîneurs communautaires ou de cours de moniteurs de l’Association canadienne des moniteurs de snowboard (ACMS), le programme vise à doter les entraîneurs autochtones des compétences et des connaissances nécessaires pour instruire et encadrer les jeunes de leur communauté.  

En commençant par l’instruction et l’encadrement communautaire, le programme vise à créer une base solide pour que les athlètes en herbe puissent découvrir le sport à leur propre rythme, que ce soit pour le loisir ou la compétition. Il s’agit essentiellement de faire tomber les barrières et de favoriser l’inclusion dans les sports d’hiver.  

La collaboration avec des organisations telles que l’Indigenous Sport Council of Alberta a joué un rôle déterminant dans le développement de ces initiatives. En forgeant des partenariats avec des entités telles que l’Edmonton Ski Club, des efforts ont été faits pour accroître l’accès à la planche à neige, permettant  ainsi à un plus grand nombre de familles de découvrir les joies de ce sport. Bien qu’il n’en soit qu’à ses débuts, le partenariat avec l’Indigenous Sport Council of Alberta est prometteur.  

Cependant, le cheminement n’est pas sans difficultés. Selon M. Thomas, l’accessibilité reste un obstacle important, en particulier dans les régions où l’accès aux installations de planche à neige est limité ou d’un coût prohibitif.  

« Comme pour tout ce qui dépasse le stade de la leçon, il est de plus en plus difficile de se rendre sur une piste de ski, note M. Thomas. Je pense que l’industrie pousse vraiment les gens vers les stations, mais tout ce dont vous avez besoin pour faire de la planche à neige, c’est d’une colline et de la volonté de monter et descendre et de faire quelques virages. 

Clinique de snowboard de Native Youth Outdoors, 2023 (Emily Sullivan via Liam Gill Instagram)

Pour remédier à cette situation, M. Thomas étudie des solutions novatrices telles que la création de parcs de randonnée dans les centres urbains et de bibliothèques de matériel pour offrir un accès abordable à l’équipement. M. Thomas envisage également d’établir des partenariats solides avec les organismes sportifs autochtones provinciaux et territoriaux et les associations de planche à neige, ce qui constitue une autre stratégie clé pour étendre la portée du programme. En collaborant avec les organisations existantes et les dirigeants communautaires, le programme peut tirer parti de l’expertise et des ressources locales pour soutenir la participation des Autochtones à la planche à neige. 

« Nous voulons continuer à leur faire savoir que ce sport existe et que nous voulons que vous veniez faire de la planche à neige, explique M. Thomas. Grâce à ce programme d’entraînement, nous voulons donner aux communautés les outils nécessaires pour qu’elles puissent gérer elles-mêmes ce sport. » 

Liam Gill, le seul athlète masculin autochtone de l’équipe nationale de planche à neige du Canada, a également contribué à faire connaître la planche à neige aux communautés autochtones.  

« Il [Liam] fait beaucoup pour la communauté, mais il le fait seul, note M. Thomas. Lui et sa famille sont extraordinaires. »

Gill, un athlète de 20 ans qui pratique le demi-lune, est membre de la Première nation dénée Liidlii Kue dans les Territoires du Nord-Ouest. Après avoir participé aux Jeux olympiques de 2022 à Pékin, il a attiré l’attention et le soutien des communautés autochtones de tout le pays. 

Après les Jeux de 2022, M. Gill a décidé de « rendre la pareille » en aidant les jeunes autochtones à s’initier à la planche à neige. D’abord seul dans les Territoires du Nord-Ouest, puis près de Banff au Sunshine Ski Resort. En mai 2023, avec l’aide d’une subvention du Comité olympique canadien, M. Gill a pu emmener des enfants à un événement privé « Liam et ses amis ». En plus de s’amuser, l’objectif de M. Gill était de rendre la planche à neige accessible aux jeunes autochtones, indépendamment des obstacles financiers.  

« En se rendant dans les Territoires du Nord-Ouest, M. Gill a amené la planche à neige là-bas et il a montré à la communauté certaines des choses dont nous avons parlé, explique M. Thomas. Par exemple, trouver une colline et faire quelques virages. Ils ont montré qu’il était possible d’utiliser une motoneige avec un seau à l’arrière pour tirer les gens vers le haut de la colline, ou de faire de la randonnée ou de la marche et de glisser ensuite. C’est la magie de la planche à neige ».

Thomas connaît de première main les retombées de la réussite d’une personne issue d’un milieu similaire au sien. Il se souvient d’une fois où, lors d’un événement appelé « Gathering », il a été abordé par un jeune athlète après avoir salué la terre. 

« Ils ont trouvé formidable de voir quelqu’un comme moi, qui est aussi comme eux, diriger quelque chose. C’est probablement l’une des choses les plus inspirantes pour moi et c’est aussi ce qui m’aide à diriger ce programme et à continuer à chercher comment l’améliorer encore. » 

Ce n’est pas une mince affaire, mais Canada Snowboard a pris un engagement ferme. Et à mesure que cette feuille de route se déploie au cours des cinq prochaines années, son incidence est appelée à s’étendre bien au-delà des pistes, laissant une marque indélébile d’autonomisation et d’accessibilité au sein des communautés autochtones à travers le Canada. 

En tant que leaders du sport amateur au Canada, les organismes nationaux de sport (ONS) ont pour mission d’assurer l’équité entre les genres et d’accroître l’engagement des femmes et des filles. Les dirigeants des ONS peuvent concentrer leurs efforts sur de nouvelles politiques, initiatives ou programmes, mais leur capacité à élaborer et à mettre en œuvre avec succès ces nouvelles idées dépend de la capacité de leur organisme à le faire. Le gouvernement canadien s’étant fixé pour objectif d’atteindre l’équité entre les genres dans le sport d’ici 2035 (Gouvernement du Canada, 2021), les dirigeants sportifs doivent plus que jamais déterminer et évaluer la capacité de leurs organismes à engager les femmes et les filles dans le sport.

Cet article présente la capacité organisationnelle, fournit un cadre permettant aux ONS d’évaluer leur capacité et conclut par des recommandations pour atteindre les objectifs d’équité entre les genres.

Capacité organisationnelle

La capacité est l’aptitude d’une organisation à puiser dans toutes les ressources disponibles et à les utiliser pour atteindre ses objectifs (Hall et coll., 2003; Misener et Doherty, 2009; Patil et Doherty, 2023). Une organisation possède de multiples capacités :

Ensemble, ces cinq dimensions, qui sont interconnectées et qui ont des effets différents les unes sur les autres, peuvent être utilisées pour décrire la capacité d’une organisation à atteindre ses objectifs. Par exemple, la capacité en ressources humaines peut être influencée par la capacité d’une organisation à disposer de fonds suffisants pour embaucher, former et fidéliser son personnel. La capacité en ressources humaines peut également influencer l’aptitude d’une organisation à nouer et à entretenir des relations qui sont fondamentales pour sa capacité en matière de relations ou de réseau.

En outre, les facteurs de l’environnement externe peuvent avoir un effet sur l’une ou l’autre ou sur l’ensemble des dimensions de la capacité. Il s’agit notamment des contraintes et des facilitateurs environnementaux, de l’accès aux ressources telles que les bénévoles ou la technologie, ainsi que des activités, normes et comportements historiques d’une organisation.

Éléments essentiels de la capacité organisationnelle en matière d’égalité entre les femmes et les hommes

Il est important d’identifier les éléments au sein des dimensions de capacité qui sont critiques pour l’équité des genres. Nous avons réalisé des entrevues avec 15 membres du personnel et du conseil d’administration d’ONS impliqués dans l’élaboration ou la mise en œuvre d’initiatives d’équité entre les genres dans 3 ONS, de janvier à mars 2018.

Sur la base de ces entrevues, nous avons identifié les éléments essentiels à l’équité entre les genres dans les dimensions de la capacité organisationnelle, résumées dans le tableau 1. Certains éléments étaient communs à toutes les ONS, tandis que d’autres étaient spécifiques à une ou deux ONS. De même, certains éléments constituaient des forces et aidaient les ONS, tandis que d’autres constituaient des limites et mettaient les organisations au défi dans leurs efforts en faveur de l’équité entre les genres.

Tableau 1: Éléments de capacité essentiels pour l’égalité entre les hommes et les femmes

Volet de la capacité

Éléments critiques

Ressources humaines

  • Personnel compétent et expérimenté
  • Personnel et des dirigeants engagés
  • Personnel et bénévoles en nombre suffisant

Finances

  • Poste dédié à l’initiative
  • Commandites
  • Financement suffisant

Infrastructure et processus

  • Culture de collaboration
  • Conseil de direction
  • Communication
  • Opérations
  • Technologie, Base de données
  • Installations de qualité

Planification et développement

  • Inclusion de l’initiative dans le plan stratégique
  • Utilisation des indicateurs de rendement clés
  • Planification à long terme

Relations et réseau

  • Conseils, ressources non financières
  • Mécanisme de mise en œuvre

Ressources humaines : Un personnel et des dirigeants compétents, expérimentés et engagés sont des atouts qui ont aidé les ONS à développer et à mettre en œuvre leurs initiatives. Les ONS ont été confrontées à un manque de personnel et de bénévoles dédiés aux initiatives. Cela a limité leur capacité à aider les OPS à comprendre l’importance des initiatives et à développer du matériel éducatif lié aux initiatives.

Financier : L’existence d’une ligne budgétaire spécifique a été un point fort, car elle a permis d’affecter des fonds spécifiquement aux initiatives et à la programmation connexe. Un financement (insuffisant) et irrégulier a été une faiblesse, car il a empêché les ONS de recruter du personnel adéquat, de développer des ressources et des campagnes de marketing, et de soutenir les OPTS dans le cadre des initiatives. Un ONS a mis en place un système de paiement par utilisateur, où les participants au programme payaient une redevance pour recevoir la formation et l’éducation, et ces fonds ont permis de couvrir les coûts opérationnels du programme.

Infrastructure et processus : La culture de la collaboration a été un point fort, car elle a permis au personnel des ONS de travailler sur les initiatives et les programmes connexes dans le cadre d’une approche fondée sur le travail d’équipe. La communication était un autre élément important, mais aussi un défi. Les ONS ont eu des difficultés financières à faire comprendre l’intention et la pertinence des initiatives, à sensibiliser et à éduquer les parties prenantes impliquées dans la mise en œuvre. L’existence d’un conseil d’administration a été un atout, car elle a facilité l’utilisation des diverses compétences et expériences des membres du conseil pour ratifier les politiques de soutien aux initiatives. Les opérations et la technologie ont été des atouts pour rationaliser les processus tels que le parrainage et la maintenance d’une base de données de ressources pertinentes. Enfin, des installations de qualité ont été essentielles à la mise en œuvre des programmes liés aux initiatives.

Planification et développement : L’inclusion de l’initiative d’équité entre les genres dans le plan stratégique de l’ONS a été un point fort. Cela a permis aux ONS de partager leur vision d’offrir des opportunités aux femmes et aux filles dans le sport. La planification à long terme a posé problème, ce qui a été attribué au fait que les ONS ont donné la priorité, sur le plan du personnel et des ressources, à des objectifs à court terme tels que l’organisation de manifestations internationales.

Relations et réseau : Les conseils et les ressources non financières provenant d’autres organismes de sport et d’organismes multisports (OMS) ont constitué une force et ont fourni aux ONS une voie d’accès ainsi que du matériel et des outils éducatifs à l’appui de leurs initiatives en matière d’équité entre les genres. La nécessité de remodeler ou d’adapter ces supports à leurs organisations respectives a constitué un défi. Les relations avec d’autres ONS engagées dans des initiatives similaires ont été un atout et ont contribué au partage des dépenses liées aux programmes et à l’évaluation de ces derniers. Les relations avec les OPS étaient essentielles pour mettre en œuvre des initiatives à différents niveaux du sport, mais cela représentait un défi si les OPS n’avaient pas la capacité de les mettre en œuvre.

Facteurs environnementaux susceptibles d’influer sur la capacité des organisations à promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes

Le tableau 2 présente plusieurs facteurs environnementaux que nous avons identifiés lors de nos entrevues avec le personnel et les membres du conseil d’administration des ONS. Certains facteurs ont eu un impact sur une ou plusieurs dimensions des capacités. Certains facteurs étaient communs à toutes les ONS, tandis que d’autres étaient spécifiques à un ou deux ONS.

Tableau 2 : Facteurs externes

Facteur

Élément identifié

Contraintes et facteurs favorables à l’environnement

  • Système sportif canadien (priorités différentes; pressions sociales en faveur de l’égalité des genres)
  • Étendue géographique du Canada
  • Climat politique (équité entre les genres)
  • Changement climatique

Accès aux ressources

  • Possibilités d’obtenir un financement supplémentaire
  • Accès aux bénévoles

Facteurs historiques

  • Fonds propres évalués
  • Domination durable des hommes dans le sport

Contraintes et facilitateurs environnementaux : Différents aspects du système sportif canadien ont facilité et limité la poursuite de l’équité entre les genres par les ONS. Nous avons constaté que les pressions et les attentes des organismes de sport à l’égard de l’équité entre les genres constituaient une force positive qui les incitait à aborder la question de l’équité entre les genres et à inclure spécifiquement l’initiative dans leur plan stratégique. Cela a été compromis par les difficultés de travailler avec d’autres niveaux à la mise en œuvre d’initiatives sportives nationales en raison de priorités différentes aux niveaux national, provincial et communautaire du sport.

Nous avons également constaté que le climat politique au Canada (c.-à-d. les opinions et les priorités du gouvernement actuel, et en particulier l’importance qu’il accorde ou non à l’équité entre les genres) constituait une force contraignante. En effet, l’incertitude quant au maintien de l’accent sur l’égalité entre les femmes et les hommes et du financement correspondant était une préoccupation pour les ONS et leur capacité financière à maintenir leurs programmes.

En outre, la taille du pays a limité la capacité d’un ONS à communiquer efficacement l’importance de la nouvelle politique en personne à travers les provinces par le biais de réunions en face à face. Le changement climatique a été une contrainte pour un autre ONS, où les incertitudes météorologiques et climatiques ont remis en question sa capacité à planifier à long terme l’organisation d’événements destinés à soutenir l’engagement accru des femmes.

Accès aux ressources : La capacité à mettre en œuvre des initiatives en matière d’équité entre les genres a été influencée par la disponibilité de moyens permettant d’obtenir des financements supplémentaires pour ces initiatives. Plus précisément, la disponibilité limitée de fonds discrétionnaires de la part des commanditaires et des donateurs et la concurrence avec d’autres ONS pour ces ressources ont limité la capacité des ONS à planifier et à mettre en œuvre leurs initiatives en matière d’égalité entre les femmes et les hommes.

Nous avons également constaté que l’accès aux volontaires posait des problèmes aux ONS en ce qui concerne leur capacité à planifier et à faire appel à un nombre suffisant de bénévoles pour mettre en œuvre leurs initiatives en matière d’égalité entre les hommes et les femmes.

Facteurs historiques : L’engagement sous-jacent en faveur de l’équité et la responsabilité à cet égard constituaient une valeur organisationnelle fondamentale dans l’ensemble des ONS, influençant l’affectation de fonds à leurs initiatives en matière d’équité entre les hommes et les femmes et la place qu’elles occupent dans leur plan stratégique. Ces efforts ont été freinés par le nombre plus important d’hommes occupant des postes d’encadrement et d’administration. Ce déséquilibre dans les postes décisionnels clés des ONS a été identifié comme un facteur expliquant la lenteur du développement et de l’évolution vers la planification de l’équité entre les hommes et les femmes.

Recommandations à l’intention des dirigeants des ONS et des administrateurs sportifs pour faire progresser l’égalité des genres :

  1. Utiliser le processus détaillé dans cet article pour évaluer les capacités de leurs organisations. Cela peut aider les dirigeants des ONS à identifier les atouts de l’organisation, afin qu’ils puissent aborder l’investissement dans les femmes et les filles à partir d’une position de force. Cela peut également les aider à identifier les domaines qui ont besoin d’être renforcés, afin qu’ils puissent s’engager dans le renforcement des capacités pour remédier à ces limitations (Millar et Doherty, 2016).
  2. La capacité des ONS peut varier en fonction de différents aspects de l’organisation. Ce qui fonctionne pour une organisation peut ne pas fonctionner pour une autre. Les dirigeants des ONS doivent en être conscients lorsqu’ils élaborent et mettent en œuvre des initiatives.
  3. Les capacités sont multidimensionnelles, et ce ne sont donc pas seulement les personnes ou les finances qui font la différence dans la réalisation de l’équité entre les genres. Les dirigeants des ONS doivent prendre en compte les cinq dimensions de la capacité, ainsi que les facteurs externes et leur incidence potentielle sur les résultats en matière d’égalité des sexes.
  4. La valeur d’un personnel et de dirigeants compétents, bien informés et engagés est cruciale pour faire progresser l’égalité entre les femmes et les hommes. Il est impératif de soutenir la mise en œuvre des programmes et des politiques liés à l’égalité entre les femmes et les hommes avec du personnel et des bénévoles qui se consacrent à ces initiatives.
  5. Un poste budgétaire dédié et des idées créatives (par exemple, un système de paiement par utilisateur) peuvent garantir un engagement financier durable en faveur des initiatives d’égalité entre les femmes et les hommes.
  6. Une culture de collaboration, la communication et l’éducation sur l’importance des initiatives en matière d’égalité entre les femmes et les hommes, des processus normalisés, la technologie et les installations peuvent tous faire la différence dans la mise en œuvre réussie des initiatives en matière d’égalité entre les femmes et les hommes.
  7. Les dirigeants des ONS doivent élaborer un plan à long terme et une orientation stratégique pour les initiatives afin d’assurer leur succès et leur viabilité. Ils doivent également définir des buts et des objectifs spécifiques pour les initiatives et les objectifs et utiliser des indicateurs de performance pour suivre leurs progrès.
  8. Les relations avec d’autres organisations sportives, en particulier pour la planification, le partage des coûts et l’évaluation de l’efficacité, peuvent contribuer à la réussite de la mise en œuvre d’initiatives en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes. Les relations avec les OMS peuvent être bénéfiques pour l’accès au matériel éducatif et aux boîtes à outils.
  9. Les dirigeants des ONS doivent tenir compte du rôle de facteurs externes tels que le système sportif canadien, le climat politique au Canada et la prédominance persistante des hommes dans les rôles de direction, ainsi que de leur impact potentiel sur l’une ou l’autre des dimensions de la capacité.

Recommandations à l’intention de Sport Canada et des organismes multisports

  1. Les attentes des ONS pour répondre aux directives de Sport Canada et des organismes multisports qui promeuvent l’équité entre les genres devraient être tempérées par la compréhension du fait que la mise en œuvre d’initiatives d’équité entre les genres à l’appui de l’engagement des femmes et des filles dans le sport est une entreprise complexe.
  2. Une approche unique ne fonctionne pas pour les ONS (Clutterbuck et Doherty, 2019). Les capacités des ONS peuvent varier en fonction de la taille de l’organisation, du nombre d’employés et de bénévoles disponibles, des finances et d’autres facteurs. Il convient d’en tenir compte lorsque l’on demande aux ONS d’aborder la question de l’équité entre les genres.
  3. Une initiative formelle peut être mise en place pour aider les ONS à établir des relations avec d’autres ONS afin de partager les ressources de programmation.
  4. Des fonds supplémentaires devraient être mis à disposition spécifiquement pour l’équité entre les genres afin d’aider les ONS à développer du matériel éducatif et d’autres supports et à donner aux initiatives et à la programmation la priorité qu’elles méritent.

Il est important d’aborder la question de l’égalité des genres dans le sport. Les ONS canadiens doivent trouver des moyens significatifs d’engager les femmes et les filles par le biais de programmes, de politiques et d’initiatives qui contribuent à améliorer l’accès et les opportunités. Leur aptitude à le faire dépend de leurs capacités.

En utilisant le cadre présenté dans cet article, les dirigeants des ONS peuvent évaluer la capacité de leurs organisations et aborder l’élaboration et la mise en œuvre de programmes d’équité entre les genres à partir d’une position de force. Enfin, ils peuvent s’engager dans le renforcement des capacités pour s’assurer que les limites sont prises en compte, de sorte que les initiatives puissent être couronnées de succès et viables à long terme.

Les parents, promoteurs d’expériences sportives positives pour les jeunes 

Les parents représentent l’un des principaux agents sociaux dans l’environnement sportif des jeunes. On fait souvent appel à eux pour faciliter les éléments essentiels de la participation des jeunes au sport, tels que le soutien matériel (frais d’inscription et de déplacement, achat d’équipement, bénévolat) et émotionnel, comme l’encouragement et la rétroaction pour les athlètes (Dorsch et al., 2021 ; Harwood & Knight, 2015). Il a été démontré que les interactions sociales des parents dans l’environnement sportif et les comportements de soutien influencent la qualité des expériences sportives des jeunes athlètes et les résultats développementaux découlant de la pratique sportive (Tamminen et al., 2017). Bien que la littérature existante fournisse de bonnes informations sur le rôle des parents dans la facilitation d’expériences sportives de qualité liées à la performance, à la participation et au développement personnel, des questions subsistent quant aux raisons pour lesquelles les parents adoptent encore fréquemment des comportements négatifs lors d’événements sportifs. 

Les parents, promoteurs d’expériences sportives négatives chez les jeunes

Bien que l’on puisse supposer que les parents des sportifs cherchent à favoriser des résultats positifs pour leurs enfants, les cas où leurs comportements conduisent à des interactions négatives avec les entraîneurs, les gestionnaires de programmes, les arbitres ou les autres parents sont également fréquents. Par exemple, dans divers contextes sportifs pour les jeunes, il est courant d’observer des scènes où les parents expriment leurs opinions avec passion, souvent par des comportements perturbateurs et des échanges houleux avec les entraîneurs et les arbitres. Les médias montrent souvent ces parents comme étant erratiques ou incontrôlables, éclipsant ainsi l’essence même des précieuses leçons que le sport jeunesse vise à transmettre. Les interventions des organisations sportives pour lutter contre ces comportements négatifs ont inclus l’élaboration de codes de conduite et de formations pour les parents, mais leur succès a été quelque peu limité (p. ex., Dorsch et al., 2019 ; Christofferson & Strand, 2016 ; Reynolds, 2021). 

Sous la surface des débats animés sur la ligne de touche se cache un récit qui n’a pas encore été exploré, un récit qui plonge dans les complexités de l’implication des parents. Il s’agit d’une exploration plus profonde, au-delà de la surface, des complexités et des valeurs sous-jacentes, des pensées et des préoccupations qui influencent les comportements des parents. Cette exploration nécessite un récit nuancé reconnaissant les différents défis, rôles et objectifs qui influencent les actions et les réactions des parents.  

Souvent, les parents n’ont pas de moyens hors de l’arène publique pour parler, sans être jugés, de leurs expériences personnelles et de l’implication de leurs enfants. Il est essentiel de comprendre les motivations et les capacités uniques des parents, au-delà du simple affichage de comportements positifs ou négatifs lors des compétitions. Pour vraiment comprendre la dynamique de l’engagement des parents dans le sport jeunesse, il est essentiel de reconnaître la nature multidimensionnelle des rôles de ce groupe et de fournir des plateformes permettant une expression plus nuancée et plus authentique de leurs expériences et de leurs préoccupations. 

Les parents en tant que consommateurs de l’expérience sportive des jeunes 

Bien que les jeunes athlètes représentent les utilisateurs des programmes sportifs pour la jeunesse, les parents sont étroitement impliqués dans le processus de prise de décision lié à l’inscription de leurs enfants aux programmes. Les gestionnaires sportifs doivent saisir les éléments qui façonnent l’opinion des parents sur la qualité de la conception des programmes sportifs pour les jeunes, sur leur utilisation des services sportifs pour les jeunes et sur les effets de ces programmes sur leurs enfants.  

Il existe des preuves qui suggèrent que la décision des parents d’inscrire leurs enfants au sport peut être influencée par plusieurs variables, telles que les avantages potentiels perçus du sport, et que ces processus de prise de décision peuvent être liés aux perceptions de satisfaction et d’engagement des parents à l’égard des programmes de sport (Green & Chalip, 1998). Pour que les gestionnaires sportifs puissent concevoir et offrir des programmes de haute qualité, il serait bénéfique de mettre en place des mécanismes permettant de compiler les perceptions et les expériences des parents à l’égard des programmes sportifs de leurs enfants et de les intégrer au processus de planification et de prise de décision du programme. 

Les principales lacunes des recherches antérieures portant sur les parents et les interventions visant à améliorer le comportement des ceux-ci dans le sport jeunesse sont que les parents sont souvent considérés comme des “problèmes” plutôt que comme des ressources. Les chercheurs ont négligé les déterminants des comportements parentaux, notamment la motivation, les capacités et les possibilités de contribution des parents. Au lieu de cela, les travaux antérieurs se sont principalement concentrés sur la réduction ou la modification des comportements négatifs des parents. Il est essentiel de reconnaître que, en général, les comportements négatifs des parents dans le sport jeunesse sont le produit d’un conflit entre la perception qu’ont les parents de ce que “le sport jeunesse devrait être” et de ce que “le sport jeunesse est vraiment”. Par exemple, les parents investissent des ressources importantes en tant que consommateurs de la participation sportive de leurs enfants, mais ils n’ont souvent pas les moyens de fournir une rétroaction sur ce qu’ils pensent de leur expérience (Murata & Côté, 2022).  

Les parents sont des spectateurs qui entretiennent des liens étroits avec d’autres parents, mais ces relations sont rarement valorisées par les organismes de sport (Strydom et al., 2023). Dans d’autres cas, les parents agissent en tant qu’entraîneurs bénévoles, ce qui exige une connaissance spécialisée du sport, sans formation appropriée ni lignes directrices en matière d’entraînement (Kurtz-Favero et al., 2023). Enfin, les parents s’engagent souvent dans les activités sportives de leurs enfants en tant qu’amis qui les soutiennent, un rôle qui est rarement reconnu et compris (Hunter Smith & Côté, 2023). La complexité et les contradictions occasionnelles de ces rôles peuvent entrer en conflit avec le lien émotionnel de chaque parent qui veut ce qu’il y a de mieux pour ses enfants tout en investissant dans des activités intangibles (le sport) dans lesquelles il n’a que peu d’influence. Essentiellement, les organismes de sport doivent comprendre le caractère unique et exigeant des rôles des parents afin de mieux apprécier la participation et les contributions potentielles de ces groupes au système sportif pour les jeunes. 

Le rôle des organisations sportives 

Les organisations sportives pourraient tirer profit de la mise en place de mécanismes permettant de mieux comprendre les valeurs, les émotions et les pensées qui influencent les comportements des parents dans des contextes sportifs spécifiques. Cela implique la mise en place d’un système de communication qui permet de maintenir un dialogue ouvert sans imposer de longues tâches aux parents ni exiger d’eux une formation supplémentaire. Vous trouverez ci-dessous sept activités pratiques qui peuvent (a) favoriser de meilleures relations avec les parents, (b) permettre aux parents de mieux comprendre les objectifs d’une organisation et (c) enfin, minimiser les comportements négatifs des parents.     

  1. Créer des outils qui permettent aux parents de donner régulièrement leur avis: Mettez en place des mécanismes de rétroaction réguliers, tels que des enquêtes ou des évaluations, afin de recueillir les commentaires des parents sur leurs expériences et leurs préoccupations. Utilisez cette rétroaction pour apporter des ajustements et des améliorations si nécessaire. 
  2. Introduire et faciliter les forums en ligne: Créez des forums en ligne, des groupes de médias sociaux ou des communautés virtuelles où les parents peuvent se rencontrer et partager leurs expériences, leurs défis et leurs succès. Ces plateformes peuvent favoriser le soutien par les pairs et fournir un espace où les parents peuvent apprendre les uns des autres. 
  3. Mettre en place des programmes de mentorat entre parents: Mettez en place des programmes de mentorat dans lesquels des parents expérimentés et compétents conseillent les nouveaux parents. Ce système de soutien de pair-à-pair peut s’avérer très utile pour partager des idées, des préoccupations et des bonnes pratiques. 
  4. Établir des partenariats parents-entraîneurs: Mettre en place une structure formelle pour faciliter la communication et la collaboration entre les parents et les entraîneurs. Dans le cadre de cette structure, les entraîneurs peuvent organiser des réunions régulières pour discuter des objectifs de l’équipe, des attentes et de la façon dont les parents peuvent contribuer positivement à l’expérience sportive. 
  5. Développer des ressources vidéo qui modélisent des comportements parentaux positifs: Développer et partager des ressources vidéo qui mettent en évidence des comportements parentaux positifs et démontrent des stratégies de communication efficaces. Les vidéos peuvent être un moyen puissant et attrayant de transmettre des informations et d’impliquer les parents. 
  6. Fournir un renforcement positif et une reconnaissance: Reconnaissez et célébrez les parents qui adoptent des comportements positifs et font preuve d’esprit sportif. Reconnaître et récompenser publiquement les comportements souhaitables peut motiver les autres parents à faire de même. 
  7. Proposer aux parents des ressources fondées sur des données probantes: Divers documents peuvent être fournis aux parents afin qu’ils acquièrent des connaissances précieuses sur les subtilités du sport jeunesse, en offrant des informations fondées sur des données probantes, des conseils pratiques et des stratégies efficaces pour jouer leur rôle et soutenir le parcours sportif de leurs enfants. Qu’il s’agisse d’explorer des sites web réputés, des blogues perspicaces ou des articles complets rédigés par des chercheurs, de se plonger dans des guides d’éducation parentale ancrés dans la recherche sur le sport chez les jeunes ou de bénéficier de programmes de collaboration favorisés par des partenariats entre chercheurs et praticiens, ces diverses ressources visent à doter les parents des connaissances et des outils nécessaires pour améliorer leur engagement. 

En conclusion, l’évolution du sport chez les jeunes nécessite une approche holistique qui non seulement comprend et responsabilise les parents, mais établit également des modes de communication permanents et significatifs. En reconnaissant les parents comme des contributeurs inestimables et en comprenant la dynamique complexe de leurs rôles, les organisations sportives peuvent créer un environnement dans lequel chaque parent a le sentiment de faire partie intégrante du parcours sportif de son enfant. Ce passage d’un discours centré sur les problèmes à un discours de collaboration et de compréhension est essentiel pour le développement holistique de tous les membres impliqués dans le système sportif de la jeunesse.