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S’il y a bien eu une période dans notre histoire pour réfléchir à la manière de ne laisser personne derrière, 2020 était cette année-là. Alors que les gens et les organisations cherchent à remonter la pente suite aux répercussions de la COVID-19, nous devons réfléchir à la manière de progresser par des moyens qui rassemblent intentionnellement les gens, et nous devons travailler collectivement à un avenir meilleur. Les objectifs de développement durable (ODD) peuvent fournir un cadre pour atteindre ce but.

Que sont les objectifs de développement durable?

L’Agenda 2030 du développement durable, adopté par tous les États membres des Nations unies en 2015, est un appel à l’action mondial pour mettre fin à la pauvreté, protéger la planète et améliorer la vie et les perspectives de chacun, partout. Au cœur de l’Agenda se trouvent 17 ODD et 169 cibles connexes, conçus comme un « plan directeur pour parvenir à un avenir meilleur et plus durable pour tous. » Les ODD sont un appel universel à la responsabilité sociale de la part des 193 pays qui les ont signés, dans tous les secteurs et pour chaque personne. Nous avons tous un rôle à jouer pour atteindre les ODD et contribuer à un meilleur avenir, un avenir qui ne laisse personne de côté.

En quoi cela concerne-t-il le sport?

Il est bien connu que le sport contribue au développement social en développant les compétences de vie, les compétences et les liens sociaux, ainsi que la santé mentale et physique et le bien-être (Bailey et coll. 2009; Holt et coll. 2008; Neely et Holt 2014). De nombreuses organisations de sport investissent dans le sport fondé sur des valeurs, le sport sûr, la diversité et l’inclusion. Les ODD sont l’occasion d’aligner ces priorités sur le cadre plus large des ODD axé sur l’inclusion et notre responsabilité sociale de contribuer au bien commun et d’œuvrer à un avenir meilleur.

Sur les 17 ODD, huit concernent directement le sport :

3 – Assurer une vie saine et promouvoir le bien-être de tous à tout âge.

4 – Assurer une éducation de qualité inclusive et équitable et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie pour tous.

5 – Assurer l’égalité des sexes et l’autonomisation de toutes les femmes et les filles.

8 – Promouvoir une croissance économique soutenue, inclusive et durable, le plein emploi productif et un travail décent pour tous.

10 – Réduire les inégalités au sein des pays et entre eux.

11 – Rendre les villes et les établissements humains inclusifs, sûrs, résilients et durables.

16 – Promouvoir des sociétés pacifiques et inclusives pour le développement durable, assurer l’accès à la justice pour tous et mettre en place des institutions efficaces, responsables et inclusives à tous les niveaux.

17 – Renforcer les moyens de mise en œuvre et renouveler le partenariat mondial pour le développement durable.

Le Plan d’action de Kazan fournit un cadre pour harmoniser les actions dans le domaine du sport, de l’activité physique et de l’éducation physique afin de contribuer aux ODD. Pour les organismes de sport canadiens, le Plan d’action de Kazan favorise les connexions et l’harmonisation à l’échelle mondiale dans des domaines d’intérêt commun tels que la défense du sport, l’intégrité du sport, l’équité entre les sexes, le partage de l’information et les mesures collectives – toutes des questions clés pour le système sportif canadien.

Outdoor sport facility

Selon Vicki Walker, directrice générale de Sport Canada, « les objectifs de développement durable nous fournissent un cadre reconnu et accepté à l’échelle internationale grâce auquel nous pouvons identifier et communiquer la valeur ajoutée et les répercussions plus larges des investissements [du gouvernement canadien] dans le sport. Les ODD, et le mouvement mondial visant à les utiliser pour mesurer les effets du sport, peuvent aider les gouvernements et les organisations sportives à mieux comprendre l’incidence de leur travail actuel, ainsi qu’à orienter les investissements et les initiatives futurs. »

Les ODD sont de plus en plus utilisés comme une lentille à travers laquelle les financeurs (gouvernements, fondations et autres) évaluent les retombées de leurs investissements, ce qui oblige les organisations sportives à intégrer les ODD dans la conception de leurs projets et dans leurs stratégies d’évaluation.

Engagement envers les ODD

Les organismes de sport peuvent s’engager dans les ODD de la manière suivante :

  1. Examiner comment les ODD sont liés aux priorités actuelles et futures, et les utiliser pour orienter les activités afin de contribuer à une plus grande inclusion et à d’autres résultats sociaux.
  2. Établir des objectifs, des cibles et des stratégies de mesure spécifiques relatifs aux ODD afin de créer une prise de conscience et une responsabilité pour faire progresser les objectifs au sein de votre organisation, de votre communauté et de votre écosystème sportif.
  3. Communiquer sur le travail relatif aux ODD afin que les principales parties prenantes, y compris les membres et les bailleurs de fonds, sachent que vous investissez dans le développement social et dans un objectif qui va au-delà de la simple prestation d’un programme sportif.
  4. Travailler avec d’autres intervenants pour avancer ensemble; l’ODD 17 concerne les partenariats mondiaux qui soutiennent les objectifs et constitue un appel à l’action pour que nous collaborions afin de maximiser les résultats et les retombées.

Organismes de sport canadiens utilisant les ODD

Plusieurs organismes de sport canadiens utilisent déjà les ODD, notamment Commonwealth Sport Canada et MLSE LaunchPad.

Commonwealth Sport Canada (CSC) est un exemple puissant d’organisme de sport canadien qui contribue aux ODD à l’échelle internationale. Grâce à l’utilisation des programmes de sport pour le développement et du développement du sport visant à promouvoir l’essor communautaire et social et renforcer les capacités du système sportif national dans tout le Commonwealth, CSC contribue à 10 ODD (1 à 5, 8, 10, 11, 16 et 17) en mettant l’accent sur les ODD 3, 4, 5 et 16. CSC a créé ou amélioré 129 projets de développement du sport et de sport au service du développement (SSD), dont 17 projets de SSD destinés exclusivement aux femmes et aux filles. Sur ces 17 projets, neuf sont aujourd’hui opérationnels dans des pays désignés comme pays d’aide publique au développement, où l’aide favorise et cible spécifiquement le développement économique et le bien-être des pays en développement.

Au Canada, MLSE Launchpad a créé le Cadre métrique du sport pour le développement afin d’unifier les efforts de mesure et d’évaluation d’une série d’organisations qui financent et fournissent des programmes de sport pour le développement des jeunes au Canada et au-delà. L’utilisation de mesures uniformes permet de partager des enseignements puissants pour améliorer les résultats des jeunes et les retours sur investissement des organismes de bienfaisance. Le Cadre se concentre sur quatre piliers – corps sain, esprit sain, prêt pour l’école et prêt pour le travail – et s’aligne sur les ODD 3, 5, 8, 9, 10 et 16. Le Cadre est basé sur la théorie du changement de MLSE LaunchPad, qui décrit comment les programmes du sport pour le développement contribuent à une série de résultats positifs pour le développement des jeunes confrontés à des obstacles.

Pour commencer

Alors que les organisations cherchent à se remettre de la COVID-19 et à évoluer en réponse à la prise de conscience sociale résultant du mouvement antiraciste, nous avons l’occasion de réfléchir à la manière de créer un monde meilleur, un système sportif plus fort et un chemin vers l’équité et la justice à mesure que nous avançons. Les ODD sont une occasion de se connecter à une initiative mondiale ET de considérer comment l’inclusion sociale, la pauvreté, l’environnement, l’éducation et d’autres domaines clés sont liés et influencent la vie des participants actuels et futurs du sport. Les ODD sont un point de ralliement que le sport peut adopter, autour duquel il peut s’aligner et utiliser pour avoir un véritable effet mondial. Imaginez si nous prenions nos énergies collectives et notre passion pour la compétition et que nous les canalisions pour progresser vers 2030 et atteindre les ODD!

Les enfants de familles à faible statut socio-économique sont souvent confrontés à des obstacles au développement des compétences motrices nécessaires pour apprécier et pratiquer une activité physique et sportive tout au long de leur vie (par exemple, un accès limité aux équipements sportifs à la maison, un soutien parental réduit et moins de ressources financières). Pour remédier aux inégalités en matière d’habiletés motrices, les interventions ciblées devraient envisager des activités adaptées au développement pour développer l’agilité, la coordination et l’équilibre.

Au MLSE LaunchPad, les activités d’évaluation se tiennent aux abords du terrain. Les entraîneurs et les responsables de programmes distribuent des tablettes pour remplir les questionnaires et mènent des mini-entretiens aux abords du court ou dans les gradins, afin que les jeunes aient le sentiment de faire toujours partie de l’action et de ne pas manquer le temps du programme.

La ludification est l’utilisation de techniques de jeu, telles que l’attribution de points et de récompenses, pour inciter et alimenter l’esprit de compétition dans des aspects de la vie en dehors du sport (Bunchball, 2020). Les exemples sont nombreux et comprennent les « Journées de points » chez Pharmaprix, l’utilisation d’une carte de crédit Aéroplan pour gagner des miles de voyage, ou l’ouverture d’un compte de débit SCÈNE pour avoir des films gratuits. Fondamentalement, la ludification consiste à stimuler l’engagement et à inciter à prendre des décisions. Elle peut servir à stimuler des domaines d’intérêt existants, comme le coureur ou le marcheur de tous les jours qui commence à utiliser une montre Fitbit et qui parcourt ensuite ce kilomètre supplémentaire pour obtenir son « badge du Kilimandjaro ». Le mélange de produits, de services et de technologies peut également ajouter un peu plus de plaisir et de stimulation à des comportements souvent ignorés ou peu réfléchis, comme la réalisation de sondages d’évaluation de programmes auprès des enfants et des jeunes participant aux programmes de sport au service du développement.  

Défis dans un contexte de sport au service du développement pour les jeunes

En 2017, le MLSE LaunchPad s’est donné pour mission d’intégrer la ludification dans la manière dont les jeunes s’engagent dans un cadre sportif communautaire. Il ne s’agissait pas de savoir quels sports étaient réellement pratiqués dans l’établissement, mais comment les jeunes interagissaient avec une organisation sportive communautaire et comment était leur expérience. Notre approche de la ludification prenait en compte l’inscription, les relations, la fréquentation, l’évaluation du programme et la question de savoir si les incitatifs obtenus grâce à une expérience de ludification pouvaient influencer la motivation – un élément clé qui contribue au savoir-faire physique et à d’autres résultats intéressants pour les responsables de programmes sportifs (Chen, 2015).

En appliquant cette approche dans la pratique, le MLSE LaunchPad a d’abord piloté une « monnaie de points et de récompenses numériques » basée sur des valeurs afin de stimuler intentionnellement l’engagement lié aux défis prioritaires de l’établissement. La mise en œuvre de deux approches pratiques a constitué la base d’une stratégie initiale :

  1. Donner aux jeunes la possibilité d’accumuler des points pour leur participation, avec des récompenses en prime pour les périodes de fréquentation ou une participation parfaite, afin d’augmenter la régularité de la participation et de réduire le décrochage (c.-à-d. les jeunes qui ne se présentent pas à un programme auquel ils se sont inscrits).
  2. Offrir aux jeunes la possibilité de gagner des points et des primes pour l’achèvement d’une activité d’évaluation de programme avant ou après le programme, afin de relever les défis liés aux faibles taux d’achèvement des sondages.

Une plateforme innovante pour l’engagement des jeunes

Reconnaissant le potentiel d’une stratégie efficace de ludification pour stimuler les comportements essentiels des jeunes, le tableau de bord du MLSE est né – une plateforme numérique pour l’engagement des jeunes, l’évaluation des programmes et la gestion des programmes et des installations. C’est une combinaison d’infrastructure numérique et de récompenses de fidélité tout à fait engageante qui peut être utilisée à tout moment et à partir de n’importe quel appareil.

Le système comporte deux composantes principales qui ont fait progresser la mise en œuvre des mesures décrites ci-dessus :

Les points comme clé du succès

Au cours de trois années de tests, de mise en œuvre et de perfectionnement avec des centaines de programmes et des milliers de jeunes, l’un des points les plus critiques a été que, selon les participants, les points sont une monnaie d’échange. Une des clés du succès a été l’harmonisation intentionnelle de la façon dont les points sont gagnés relativement à nos valeurs. Par exemple, le MLSE LaunchPad valorise le développement de compétences sociales dans la vie courante et met en avant les avantages de se présenter aux séances, d’essayer de nouvelles choses et de s’engager positivement avec ses pairs et le personnel. Conformément à ces valeurs, le cycle de vie d’un programme type donne aux participants la possibilité de gagner des points pour démontrer ces valeurs, notamment des points pour une présence constante, un engagement multisports, la participation à des activités d’évaluation et un engagement positif dans les activités du programme. Les points ne sont pas gagnés pour le talent ou les performances sportives. Les jeunes atteignent le sommet du classement en adoptant activement la diversité des programmes sportifs proposés, en se présentant régulièrement aux séances, en poussant leurs limites et en écoutant leurs entraîneurs et mentors. Essentiellement, le système de points est une monnaie d’engagement. Au fil du temps, le système de points étant intégré dans la structure de l’organisation et de ses programmes, le personnel peut l’adapter et le peaufiner pour répondre à d’autres priorités.

Peaufiner le processus

Avec le lancement du tableau de bord du MLSE et de sa monnaie à points, le taux de réponse des jeunes aux sondages d’évaluation des programmes a fait un bond de 85 %. Toutefois, certains problèmes liés aux processus ont persisté. Au début de la mise en place du tableau de bord du MLSE, une station d’évaluation ou « rotation » a été intégrée au premier et au dernier jour d’un programme, où les jeunes se rendaient dans une salle de classe ou à une station avec tablette pour remplir le sondage d’évaluation du programme. Le tableau de bord du MLSE étant disponible sous forme de plateforme numérique et mobile, le personnel d’évaluation a commencé à publier les sondages préalables au programme une semaine entière à l’avance, avec des points bonus disponibles pour une réalisation anticipée. Les résultats ont été rapides : environ deux tiers des jeunes se sont connectés de chez eux pour remplir leur sondage de base avant le début du programme. Cela a permis d’améliorer l’efficacité de la collecte de données, mais surtout de faire gagner du temps au personnel. Premièrement, le fait que moins de participants quittent les activités du programme pour répondre à un sondage permet d’optimiser le temps dont ils disposent pour l’entraînement et l’expérience du programme sportif. Deuxièmement, le fait que 2/3 des jeunes remplissent les sondages à domicile permet de réduire les demandes de temps du personnel, ce qui leur permet de se concentrer sur les jeunes qui ont besoin d’un soutien supplémentaire pour remplir leur sondage sur place. Malgré tous les avantages potentiels d’une stratégie de jeu, rien de tout cela n’est utile si le personnel occupé ne voit pas la valeur de son bien le plus précieux : le temps (Ontario Nonprofit Network, 2018).

Conseils pour appliquer ces concepts dans votre environnement

1. Connaissez vos valeurs

Il n’y a pas de population homogène et les différents groupes se comportent différemment. Être conscient des défis que vos participants peuvent rencontrer et des valeurs que votre organisation veut promouvoir vous permettra d’atteindre des objectifs intelligents et pratiques pour construire votre propre monnaie à points. Le MLSE LaunchPad a développé son système de points autour de la responsabilité de se présenter aux séances, d’essayer de nouvelles choses et de développer des compétences sociales pour la vie. Quels comportements votre organisation valorise-t-elle?

2. Commencez à petite échelle

Nous vous recommandons de vous concentrer sur un petit nombre d’objectifs concrets pendant que votre personnel et les participants se familiarisent avec le système. Au MLSE LaunchPad, les premières itérations ont attribué des points pour renforcer l’engagement autour de la participation et de l’évaluation. Bien que des défis personnalisés amusants et d’autres nuances aient été ajoutés, le fait de commencer par un simple objectif a aidé le personnel à se sentir à l’aise avec le système de points tout en suscitant l’enthousiasme des jeunes autour d’objectifs clairs et réalisables.

3. Amusez-vous avec vos défis

Quels que soient vos objectifs d’engagement, encouragez la créativité du personnel et apprenez des participants à construire des défis ludiques et frais tout en renforçant le contenu du programme et les objectifs comportementaux. Le savoir-faire physique et le développement de compétences fonctionnelles ont été intentionnellement mis en avant dans les programmes destinés aux jeunes du MLSE LaunchPad. À mesure que les jeunes avancent en âge, le développement de compétences de vie telles que la compétence sociale devient l’objectif du programme. Le personnel est habilité à attribuer des points ou à créer des défis pour les exemples observés de jeunes qui démontrent une croissance dans ces domaines de compétences de la vie courante. Par exemple, un défi du tableau de bord du MLSE a été mis en place où les jeunes ont gagné des points pour s’être présentés à de nouveaux conseillers en santé mentale et avoir appris à les connaître en tant que personnes, ce qui a contribué à faciliter une présentation chaleureuse et à réduire les obstacles à l’accès à ce nouveau service pour les jeunes et les familles. 

4. Sachez que les incitatifs ne doivent pas nécessairement être coûteux

Oui, le MLSE LaunchPad a accès à des marchandises de marque de l’équipe que les jeunes peuvent échanger. Cependant, au cours de notre voyage, nous avons appris que les points eux-mêmes donnent plus de motivation à l’engagement que n’importe quel article ou prix offert. La plupart des participants choisissent de ne pas échanger leurs points, mais plutôt de les accumuler pour atteindre leurs objectifs ou pour rivaliser avec leurs pairs. L’accès à un classement avec des pairs est un élément essentiel de la saine concurrence qu’un système de points engageant et axé sur les valeurs peut faciliter. Les récompenses en ligne telles que les badges numériques peuvent être gagnées et accumulées, par exemple, en fonction d’une compétence de vie spécifique, d’un acte de positivité ou de l’amélioration de leur participation sportive. Ce type de récompense est similaire à la façon dont les points sont utilisés dans les jeux vidéo populaires – sauf que dans ce cas, gagner le jeu implique de démontrer les caractéristiques et les attributs que nous nous efforçons de promouvoir par un engagement sportif de qualité à long terme. Pour ceux qui sont plus motivés par des raisons extrinsèques, l’échange de points peut prendre plusieurs formes. Nous trouvons de petits accessoires tels que des bracelets et des brassards populaires chez les 6 à 10 ans, et des accessoires sportifs tels que des bouteilles d’eau et des t-shirts populaires chez les 11 à 14 ans. Les récompenses expérientielles sont populaires parmi les jeunes plus âgés, comme une soirée cinéma offerte par un commanditaire, l’admission à un événement spécial, ou un privilège mérité comme le choix de ce que l’équipe mange lors d’un dîner de fin de saison. 

5. Apprenez et adaptez-vous

Le présent article fournit un cadre de référence pour la façon dont la ludification de l’engagement des jeunes dans le sport a fonctionné dans un contexte de sport pour le développement des jeunes. Chaque programme, chaque culture et chaque population sont différents, et ce qui fonctionne dans un environnement peut ne pas être parfaitement adaptable à un autre. Sur le plan conceptuel, il est utile de réfléchir à un système de ludification par points comme plateforme de choix, dans lequel les organisations ont la possibilité d’adapter et de faire évoluer leur système dans le temps en fonction des objectifs ou des défis les plus pressants en matière d’engagement, tels qu’ils sont définis par ces organisations. Les gens ne sont pas statiques, et à mesure qu’ils grandissent et que ce qui les motive évolue, ceux d’entre nous qui travaillent avec eux doivent garder leurs approches en constante évolution, pertinentes et engageantes.  

Si vous avez besoin d’un avis ou si vous souhaitez savoir à quoi pourrait ressembler une monnaie à points fondée sur les valeurs de votre organisation, n’hésitez pas à contacter l’équipe de recherche et d’évaluation du MLSE LaunchPad

Ressources recommandées

Warner, M. et Heal, B. (2020). Engager les jeunes dans le processus d’évaluation. Blogue du SIRCuit.

Warner, M. et Heal, B. (2020). Rendre les activités d’évaluation des OSBL plus ludiques. Blogue d’Imagine Canada 360.

Avez-vous entendu parler du « sport pour le développement » et vous êtes demandé ce que ça signifie?

Le sport pour le développement (appelé « sport for development (S4D) » en anglais et utilisé de façon interchangeable avec les expressions « sport pour le changement social » ou  « sport pour des objectifs sociaux ») consiste à puiser dans ce que le sport peut faire « intentionnellement » pour répondre à diverses priorités communautaires, y compris le développement communautaire, la réduction du comportement criminel des jeunes, la promotion de la santé, l’engagement des jeunes Autochtones, la revitalisation économique, l’établissement des nouveaux arrivants, l’inclusion et l’amélioration de la qualité de vie des membres passés et actuels de l’armée canadienne. Bien que la plupart des activités de sport pour le développement se déroulent à l’échelle municipale (au pays et à l’étranger) et concernent des besoins ou des possibilités spécifiques, les universitaires, les décideurs, les philanthropes et les investisseurs sociaux s’intéressent de plus en plus à la façon dont le sport pour le développement ressemble plus que jamais à un mouvement inter-municipalités dans les collectivités canadiennes (GLSEI).

Pendant de nombreuses années, le sport a contribué au règlement de problèmes sociaux au Canada – et dans bien des cas c’était de façon non intentionnelle. Plus récemment, les organisateurs de sports avant-gardistes ont commencé à élaborer et à mettre en œuvre des programmes qui utilisent intentionnellement le sport pour atteindre un certain nombre d’objectifs sociaux tels que ceux mentionnés ci-dessus.

Certaines des organisations concernées sont assez connues comme Right to Play, Bon départ, l’Association canadienne pour l’avancement des femmes, du sport et de l’activité physique, Motivate Canada, la MLSE Foundation et la Jays Care Foundation, et d’autres moins connues comme Night Hoops, FitSpirit (FillActive), Pour 3 Points, et la Toronto Inner City Rugby Foundation.

Prenons par exemple le programme Night Hoops, qui a été lancé dans le centre-ville de Vancouver en 1996 pour offrir des programmes de basketball de fin de soirée aux jeunes à risque. Depuis sa création, plus de 4 200 jeunes de 13 à 18 ans et quelque 240 entraîneurs ont participé au programme. Aujourd’hui, en plus de mobiliser 400 participants dans 24 équipes dans trois ligues, Night Hoops offre des occasions de leadership, de mentorat et de formation pour les entraîneurs et les officiels. Le programme travaille avec des partenaires communautaires, y compris divers services de loisirs de la ville, les ministères provinciaux et le service de police de Vancouver.

En tant que passionnés de sport, nous comprenons le lien entre les valeurs, l’éthique et le développement personnel qui font partie de l’apprentissage et de la pratique du sport, et nous sommes conscients des avantages qu’ils apportent à la société.

Bien que ces programmes municipaux soient fructueux, les décideurs doivent élaborer et appuyer des politiques et des programmes intégrés et pratiques qui favorisent la créativité et l’initiative nécessaires pour poursuivre les programmes et en établir de nouveaux qui répondent à ces objectifs communautaires essentiels.

Certaines personnes connaissent peut-être les priorités fédérales-provinciales-territoriales pour une action concertée 2017-2022, élaborées au cours de la dernière année. L’une des priorités est que les gouvernements fédéraux, provinciaux et territoriaux travaillent avec les chefs de file du secteur du sport pour élaborer des principes communs, des définitions et des outils de mesure de l’incidence des activités liées au sport pour le développement menées au Canada, ainsi que pour envisager des moyens de promouvoir les activités de sport pour le développement dans l’ensemble du Canada. C’est un pas dans la bonne direction; un pas qui doit demeurer une priorité si nous espérons avoir plus de programmes aussi solides au Canada.

Webinaire gratuit!
Pour en savoir plus au sujet du sport pour le développement, inscrivez-vous à ce webinaire de Bob Elliott organisé par le Conseil des sports d’Ottawa, qui aura lieu le 18 avril 2018.

Le sport au service du développement renvoie à toute initiative qui fait appel au sport pour améliorer ou renforcer les communautés ou pour aider les personnes dans le besoin. Cependant, lorsqu’on parle du recours au sport pour le développement, on fait souvent référence à des organisations comme Right to Play* et UNICEF, qui travaillent dans des pays en développement partout dans le monde. Les efforts déployés localement dans les mouvements du sport au service du développement passent souvent inaperçus.

La Fondation J. W. McConnell* croit fermement au mouvement du sport au service du développement au Canada. Elle soutient de nombreuses organisations qui ont comme vision de promouvoir des styles de vie sains et d’aider les personnes et les communautés vulnérables. Le groupe le Sport est important (GSI), à qui la Fondation J. W. McConnell accorde des subventions, organise trois réunions régionales (à Halifax, Toronto et Vancouver) sur le sport au service du développement, en vue de la séance nationale à Ottawa. Ces réunions rassemblent des leaders et des innovateurs dans le domaine du sport au service du développement dans le but d’échanger des idées et de trouver des façons de faire progresser le mouvement.

Exemples du mouvement du sport au service du développement

Le site Web de Sport4Change du GSI reconnaît le travail exceptionnel qui est réalisé dans tout le pays par diverses organisations et personnes. Parmi les faits saillants, on note :

Bien que les programmes comme Right to Play fassent de l’excellent travail en tendant le bras à un million d’enfants, il est important de ne pas oublier les avantages que le sport peut donner aux municipalités pour améliorer les communautés du Canada.

Voici comment le sport peut avoir un effet positif sur les communautés :

C’est en raison de ces avantages qu’il est important de continuer de soutenir et de faire progresser le mouvement du sport au service du développement, tant à l’échelle internationale que locale.

* Seulement disponible en anglais

Références de la collection de SIRC:

1. Beacom, A. (2014). Sport for development and peace: a critical sociology. Sport in Society, 17(2), 274-278.

2. Carreres- Ponsoda, F. et al. (2012). The relationship between out-of-school sport participation and positive youth development. Journal of Human Sport and Exercise, 7(3), 671-683.

3. Darnell, S. C. (2010). Power, Politics and “Sport for Development and Peace”: Investigating the Utility of Sport for International Development. Sociology of Sport Journal, 27(1), 54-75.

4. Holt, N. L. et al. (2012). Physical education and sport programs at an inner city school: exploring possibilities for positive youth development. Physical Education and Sport Pedagogy , 17(1), 97-113.

5. Maximizing the Benefits of Youth Sport. (2013). JOPERD: The Journal of Physical Education, Recreation and Dance. 84(7), 8-13

6. Pink, M., & Cameron, M. (2014). Motivations, Barriers, and the Need to Engage with Community Leaders: Challenges of Establishing a Sport for Development Project in Baucau, East Timor. International Journal of Sport & Society, 4(1), 15-29.

7. Wilski, M. et al. (2012). Personal development of participants in Special Olympics unified sports teams. Human Movement, 13(3), 271-279.