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Les entraîneurs et les enseignants en santé et éducation physique sont maîtres dans l’art d’aider les enfants à acquérir de nouvelles compétences. En les guidant patiemment d’une étape à l’autre de leur apprentissage, ils montent en quelque sorte l’échafaudage de leur littératie physique. Cependant, les expériences sportives et récréatives ne sont pas qu’une affaire de prouesses : elles comportent leur lot de déceptions, de leçons de vie et d’occasions de croissance personnelle. Dans le cadre de son initiative Sport pur, le Centre canadien pour l’éthique dans le sport (CCES) a conçu une nouvelle ressource visant à tirer le maximum de ces moments propices à l’enseignement. Les éducateurs y trouveront une série d’activités axées sur le développement simultané de la littératie physique et éthique.

Sport pur logoRecommandée par Éducation physique et santé Canada (EPS Canada), L’Expérience Sport pur – Volume 1 : S’amuser grâce au sport, s’adresse aux éducateurs, aux entraîneurs et aux responsables des loisirs qui travaillent auprès des enfants de 6 à 9 ans. Cette ressource idéale pour le gymnase, la cour d’école ou le camp de jour contient une série d’activités dynamiques et amusantes, chacune ancrée dans au moins un des sept principes Sport pur. Il s’agit d’un excellent outil pour tout enseignant cherchant à faire découvrir à ses élèves les valeurs positives qui sont au cœur du sport.

Les sept principes Sport pur sont Vas-y, Fais preuve d’esprit sportif, Amuse-toi, Garde une bonne santé, Respecte les autres, Inclus tout le monde et Donne en retour. Pris ensemble, ils décrivent une approche du sport à laquelle la plupart des Canadiens adhèrent déjà, soit une pratique fondée sur l’équité, l’excellence, l’inclusion et le plaisir.

Pourquoi la littératie éthique?

L’Expérience Sport pur oriente les efforts pour créer des expériences sportives et récréatives positives. Elle arrime les objectifs d’apprentissage en littératie éthique aux activités de littératie physique.

Children riding bikes outsideNous sommes pour la plupart familiers avec cette définition de la littératie physique : « la motivation, la confiance, la compétence physique, le savoir et la compréhension qui permettent de valoriser l’activité physique et d’en faire toute la vie » (International Physical Literacy Association, 2020). Mais la littératie éthique est un peu moins connue. Au CCES, nous la définissons comme « la capacité d’un individu à recueillir et évaluer de l’information, à réfléchir sur ses propres valeurs morales, à prévoir les résultats et répercussions possibles de diverses options, à choisir parmi ces options en fonction de ses valeurs, à agir en accord avec celles-ci, à expliquer ses décisions et à assumer la responsabilité de ses actes. »

Si ce concept peut sembler un peu « adulte », les activités de L’Expérience Sport pur sont toutefois conçues pour les enfants au stade « S’amuser grâce au sport » du cadre de développement à long terme de l’organisme Le sport c’est pour la vie. En les réalisant, dans des jeux structurés ou non, les enfants découvriront en temps réel comment leurs valeurs personnelles influencent leur prise de décision éthique.

Dans « Le cœur au bingo », par exemple, les participants doivent accomplir des tâches variées comme effectuer 20 sauts avec écart ou expliquer à un camarade pourquoi il est important de boire de l’eau, ce qui les amène à discuter de façons de garder une bonne santé physique et mentale. L’activité « Cerceaux » du chapitre Inclus tout le monde, elle, promeut l’idée selon laquelle les activités inclusives favorisent la santé et le plaisir de tous. Dans cette activité, on retire des cerceaux, mais pas de participants. Personne n’est exclu de l’activité : les joueurs se rassemblent dans les cerceaux restants.

Chaque activité s’accompagne de pistes de réflexion qui aident les éducateurs à expliquer aux participants ce qui est attendu d’eux et d’une série de questions qui facilite la consolidation des acquis après l’activité.

Children learning the alphabet while doing interesting tasksDe plus, le fait d’aborder des principes de littératie physique et de littératie éthique simultanément favorise l’acquisition de compétences essentielles, par exemple le renforcement des fonctions essentielles. Cette série de processus mentaux nous permet de planifier, de concentrer notre attention, de nous souvenir d’instructions et de règles, de voir les choses sous un autre angle, de réagir à des circonstances nouvelles ou imprévisibles et de mener à bien de multiples tâches (Diamond, 2013).

En plus des activités, L’Expérience Sport pur contient une synthèse des concepts de littératie physique, de littératie éthique et de développement à long terme par le sport et l’activité physique, avec des liens clairs entre ces concepts et les activités, qui s’arriment aux programmes canadiens d’éducation physique et de la santé. Chaque activité s’accompagne en outre de pistes de discussion, d’outils d’évaluation et considérations particulières, s’il y a lieu.

Une approbation qui veut tout dire

L’approbation de L’Expérience Sport pur par Éducation physique et santé Canada (EPS Canada) est un sceau de qualité indéniable pour les professionnels de l’éducation physique et de la santé. Cette approbation signifie qu’un comité d’experts réunissant des éducateurs chevronnés et des spécialistes du domaine de partout au Canada ont confirmé que la ressource s’insère bien dans un programme d’éducation physique et santé de qualité et favorise un climat d’apprentissage sain.

Conclusion

« Je crois que tout le monde mérite de vivre une expérience sportive positive », affirme Grant McManes, éducateur à la retraite, champion Sport pur et représentant du Manitoba-Nunavut au conseil d’administration d’EPS Canada. Cette ressource aide les éducateurs, les entraîneurs et les autres intervenants du sport à présenter les principes Sport pur de façon amusante et interactive aux enfants qui découvrent le sport. Ces derniers peuvent à la fois comprendre ces principes et les intégrer à leurs expériences quotidiennes et spoartives. »

Portrait of happy physical education teacher during class at school gym.Les éducateurs jouent un rôle important dans le développement de la littératie physique et éthique des enfants. Et si la littératie physique demeure la clé de voûte de l’éducation physique et du sport, il ne faut pas pour autant reléguer la littératie éthique aux oubliettes. Les activités contenues dans L’Expérience Sport pur accordent autant d’importance au développement de la littératie éthique que des compétences physiques.

En utilisant cet outil à l’école, dans la sphère communautaire ou ailleurs, les éducateurs ouvrent la porte à la création d’expériences sportives et récréatives positives. Leurs élèves seront plus susceptibles de valoriser l’activité physique et de rechercher des expériences similaires tout au long de leur vie. Ils formeront une génération complète qui croit aux bienfaits du sport sain.

À propos de Sport pur

Les principes Sport pur définissent l’engagement du Canada envers le sport axé sur des valeurs. Sport pur est une initiative du Centre canadien pour l’éthique dans le sport qui donne aux personnes, aux collectivités et aux organisations des moyens de profiter des nombreux bienfaits du sport sain à partir d’une plateforme de valeurs et de principes communs. Pour en savoir plus : truesportpur.ca.

Pour les moins de 12 ans, le modèle de développement à long terme des joueurs (DLTJ) de Soccer Canada est construit autour des matchs à effectifs réduits. De nombreuses recherches ont démontré les avantages de cette approche pour les compétences et la confiance des joueurs. Cependant, on savait peu de choses sur les effets sur les gardiens de but – jusqu’à maintenant. Une nouvelle étude a démontré que les gardiens de but ont plus d’occasions d’exécuter des actions offensives et défensives dans le soccer à 5, ce qui contribue à leur engagement et à leur développement sur le terrain.

L’une des plus grandes réussites des Jeux olympiques d’hiver de 2018 a été le succès de l’équipe norvégienne, qui a remporté 39 médailles (7,33 médailles par million d’habitants), comparativement à la troisième place du Canada avec 29 médailles (0,81 médaille par million d’habitants). Dans les vestiaires des équipes et dans les médias, tout le monde se demandait comment un si petit pays a pu produire une performance aussi dominante aux Jeux olympiques.

Bien que de nombreuses raisons expliquent le succès de la Norvège, une entrevue avec Tore Øvrebø, directeur du sport d’élite pour les Olympiatoppen, une organisation de scientifiques, d’entraîneurs et de nutritionnistes qui travaille avec les athlètes olympiques des fédérations sportives de Norvège, a attiré l’attention sur les différences importantes dans la façon dont le sport et l’activité physique sont pratiqués en Norvège par rapport aux autres pays olympiques. Il décrit une philosophie de participation qui se concentre sur les résultats en matière de développement.

Le sport devrait être un programme de développement humain. Les athlètes doivent acquérir des aptitudes sociales et apprendre à suivre des instructions et à réfléchir par eux-mêmes. Ils doivent apprendre les règles; apprendre pourquoi on fait des choses en équipe. Il y a donc un système de valeurs qui passe par l’[activité] et qui vise en fait à développer les gens. C’est l’objectif principal du sport : développer les gens.

Cela dit, la notion de « gagner à tout prix » s’est répandue dans le sport chez les jeunes au Canada, dégradant la qualité de l’expérience sportive et entraînant une diminution de la participation (Brenner, 2016) et une augmentation des blessures (Jayanthi et coll., 2013). On oublie grandement le développement des habiletés psychologiques, cognitives, sociales et émotionnelles, qui sont pourtant des ingrédients essentiels à la réussite des athlètes de haut niveau, particulièrement pour les athlètes en développement (Bailey, 2012). Les facteurs qui différencient les « super champions » des autres comprennent l’engagement, la réaction au défi, la réflexion et la récompense, ainsi que le rôle des entraîneurs et des personnes importantes (Collins et coll., 2016).

Le présent article vise à susciter une réflexion et un dialogue sur les façons dont nous développons nos jeunes athlètes, particulièrement dans les trois premières étapes du parcours de développement à long terme de l’athlète canadien (enfant actif, s’amuser grâce au sport, et apprendre à s’entraîner). C’est au cours de ces étapes que le sport peut jouer un rôle dans le développement des fonctions essentielles des athlètes et de leur capacité d’apprentissage social et émotionnel – les bases du développement humain. Un sport de qualité peut offrir à nos jeunes athlètes des milieux et des occasions d’apprentissage exceptionnels, mais cela exige une planification et une prestation délibérées. Dans un esprit d’amélioration continue, cet article vise également à favoriser des discussions et des relations dans l’ensemble du système sportif, en particulier les écoles, qui apportent une contribution extraordinaire au développement de nos jeunes.

Les fonctions essentielles : les fondements de la réussite

La réussite scolaire et professionnelle exige créativité, flexibilité, maîtrise de soi et discipline (Diamond, 2016). Derrière ces attributs se cachent des fonctions essentielles : une série de processus mentaux qui nous permettent de planifier, de concentrer notre attention, de nous souvenir d’instructions ou de règles, de voir les choses sous un autre angle, de réagir à des circonstances nouvelles ou imprévisibles et de mener à bien de multiples tâches (Diamond, 2013).

Les parties du cerveau qui développent ces fonctions essentielles sont souvent comparées à un système de contrôle de trafic aérien. Les aéroports achalandés doivent gérer en toute sécurité les arrivées et les départs de nombreux avions qui utilisent plusieurs pistes en même temps. De même, notre cerveau doit fonctionner comme une tour de contrôle de trafic aérien pour identifier et gérer les distractions, établir les priorités des tâches, et fixer et atteindre des objectifs tout en contrôlant les paroles et les actions impulsives (Center on the Developing Child, Université Harvard).

Les fonctions essentielles sont très interdépendantes, et pour bien les appliquer dans des situations réelles, les opérations effectuées doivent être bien organisées les unes avec les autres. Il est généralement reconnu qu’il existe trois fonctions essentielles :

Comment les fonctions essentielles sont-elles développées?

Les enfants ne naissent pas avec ces compétences. La figure ci-dessous montre les résultats de tests mesurant les différentes fonctions essentielles. Celles-ci commencent à se développer peu après la naissance, avec une période de développement importante entre l’âge de trois et cinq ans. Le développement se poursuit tout au long de l’adolescence jusqu’au début de l’âge adulte. (CDC, Université Harvard)

Les parents, les tuteurs et les autres adultes responsables d’enfants sont collectivement chargés d’assurer des « environnements propices à la croissance » pour permettre aux enfants de pratiquer et de développer ces compétences là où ils vivent, apprennent et jouent.

Les adultes peuvent faciliter le développement des fonctions essentielles d’un enfant en établissant des routines, en modelant le comportement social et en créant et en maintenant des relations de soutien et fiables. Il est également important pour les enfants d’exercer leurs compétences de développement par l’entremise d’activités qui favorisent le jeu créatif et les liens sociaux, qui leur apprennent à faire face au stress, qui impliquent de l’exercice actif et qui, avec le temps, leur donnent l’occasion de diriger leurs propres actions avec une supervision adulte décroissante. (CDC, Université Harvard)

Développer les fonctions essentielles grâce au sport et à l’activité physique

Diamond (2015) examine les effets de l’exercice physique sur les fonctions essentielles et identifie les meilleurs types d’activités qui ont un effet positif. Il s’agit notamment d’exercices stimulants sur le plan cognitif, d’activités nécessitant une coordination des deux mains et une coordination œil-mains (p. ex. le cirque social), et d’activités qui exigent de traverser fréquemment la ligne médiane et/ou des mouvements rythmiques, comme la danse ou le tambour, surtout lorsque d’autres personnes sont impliquées. Nos connaissances sur les mécanismes qui sous-tendent l’amélioration des fonctions essentielles s’approfondissent et comprennent des changements structurels et fonctionnels dans des régions spécifiques du cerveau (Cotman et coll., 2007). Bien que notre compréhension du sujet progresse, Diamond (2015) mentionne aussi que les fonctions essentielles s’améliorent avec des activités promouvant la condition physique, mais aussi celles qui « (a) entraînent et mettent au défi diverses habiletés motrices et les capacités liées aux fonctions essentielles; (b) apportent joie, fierté et confiance en soi; et (c) fournissent un sentiment d’appartenance sociale (p. ex. l’appartenance à un groupe ou une équipe) ».

Apprentissage social et émotionnel : s’appuyer sur les fondements des fonctions essentielles

L’établissement d’une base de fonctions essentielles assure le développement ultérieur de compétences d’apprentissage social et émotionnel (Diamond, 2013). Il s’agit notamment de la conscience de soi, de l’autogestion, de la prise de décisions responsable, d’aptitudes relationnelles et de la conscience sociale (voir le le tableau ci-dessous).

L’apprentissage social et émotionnel est le processus par lequel les enfants et les adultes acquièrent et appliquent efficacement les connaissances, les comportements et les compétences nécessaires pour comprendre et gérer les émotions, fixer et atteindre des objectifs positifs, ressentir et montrer de l’empathie pour les autres, établir et maintenir des relations positives, et prendre des décisions responsables.

Les interventions du programme sont-elles efficaces ?

Depuis le milieu des années 1990, la Collaborative for Academic, Social, and Emotional Learning (CASEL) utilise la recherche, la pratique et les politiques pour faire de l’apprentissage social et émotionnel (ASE) fondé sur des preuves une partie intégrante de l’éducation, du niveau préscolaire au secondaire. Ces programmes ont été mis à l’essai à la fois en milieu scolaire et à l’extérieur.

Les recherches ont permis de constater que lorsque le programme est mis en œuvre dans tout le système, on voit des améliorations statistiquement significatives des capacités cognitives, de la cohésion sociale et de l’agilité émotionnelle (Durlak et coll., 2011).  Des études récentes ont démontré des effets positifs durables sur la prise de décisions intelligente, l’établissement de relations saines et l’établissement d’objectifs, tout en apprenant à appliquer ces compétences à d’autres aspects de la vie (Taylor et coll., 2017).

Pour avoir un effet durable, la CASEL a élaboré trois stratégies interconnectées sur lesquelles on doit se pencher :

  1. Renforcer les compétences et les habiletés des élèves par une approche intentionnelle. Cela devrait inclure des leçons autonomes conçues pour améliorer les compétences sociales et émotionnelles des élèves et l’utilisation de pratiques d’enseignement qui favorisent l’ASE, comme l’apprentissage coopératif et l’apprentissage par projet.
  2. Concevoir un environnement dans lequel tous les élèves s’épanouissent. Nous savons que l’environnement dans lequel les élèves apprennent influence leur développement social et émotionnel, leur croissance et leur réussite. Il est donc nécessaire de créer un sentiment d’appartenance dans des lieux sûrs, accompagné d’une solide relation enseignant-élève.
  3. Utiliser des stratégies organisationnelles pour créer un climat et une culture propices à l’ASE et qui développent et soutiennent la capacité des enseignants à promouvoir l’ASE.
Développer les fonctions essentielles et l’ASE par l’entremise du sport

Bien qu’une grande partie du travail sur les fonctions essentielles et l’ASE ait été menée par le secteur de l’éducation, nous pourrions facilement remplacer « étudiant » par « athlète » et « enseignant » par « entraîneur » et examiner les possibilités de programmes de loisirs communautaires et de clubs sportifs.

La plupart des entraîneurs conviendraient que les athlètes qui font preuve d’autogestion, de respect de soi, de respect des autres, d’effort, de prise de décisions et d’établissement d’objectifs présentent des atouts favorables dans une perspective sportive de compétition. Les programmes qui valorisent ces éléments auraient plus de chance que leurs athlètes pratiquent leur sport et restent dans le programme probablement longtemps. Les entraîneurs sont des facilitateurs essentiels pour donner mettre en pratique ces attributs dans le sport et peuvent fournir des liens clairs avec d’autres aspects de la vie de l’athlète. « L’entraîneur doit vraiment valoriser les principes du respect des joueurs en leur donnant les moyens d’avoir une voix et en mettant l’accent sur le respect des autres et la capacité de travailler de façon indépendante et de faire des efforts, peu importe le public. » (Balague et Fink, 2016). La mise en œuvre efficace de cette approche nécessite de « donner la priorité à l’athlète et non aux victoires et aux défaites, de mettre l’accent sur les relations, d’adopter une approche globale du développement des athlètes et de comprendre que le modèle est une “façon d’être”, et non seulement un ensemble de techniques à suivre (Balague et Fink, 2016) ».

Il existe de nombreuses façons d’intégrer cette approche dans l’environnement sportif. Voici un processus recommandé :

  1. Tenir une discussion pré-saison avec les athlètes sur le type de culture que l’équipe souhaite créer. Voici quelques questions pour orienter cette discussion : « Quels sont les éléments qui nous définissent? Comment voulons-nous être vus par les autres? » Cela peut aussi inclure des objectifs de saison individuels et pour toute l’équipe.
  2. Permettre à l’équipe de créer ses propres moyens de se rassembler et de décider des conséquences pour les joueurs qui ne respectent pas les normes convenues.
  3. Tenir une discussion de sensibilisation avant chaque séance d’entraînement afin d’identifier les objectifs personnels et de groupe qui ciblent les composantes de l’ASE. Par exemple, l’accent pourrait être mis sur les aptitudes relationnelles. Pendant la discussion de sensibilisation, on peut demander aux athlètes de décrire à quoi ressemblent ces aptitudes dans les situations sportives et non sportives. Cela aide à établir le sentiment d’appartenance et la responsabilisation lors de la séance.
  4. À la fin de chaque séance d’entraînement, effectuer un retour rapide avec les joueurs pour réfléchir à leurs contributions et à ce que cela pourrait donner dans d’autres sphères de leur vie. Les athlètes peuvent cibler comment ils ont géré les aptitudes ciblées au point 3 durant la séance d’entraînement, ce qu’ils ont fait ou dit pour promouvoir l’établissement de relations ou ce qu’ils pourraient faire différemment la prochaine fois.
  5. Bien que les entraîneurs facilitent les éléments précédents, ils doivent honorer et respecter la voix des athlètes en appuyant leurs choix. Par exemple, pendant l’entraînement, l’entraîneur doit intégrer les idées des athlètes soulevées lors de la discussion de sensibilisation au début de la séance.
L’avenir est prometteur

 Le système sportif pour les jeunes doit trouver des moyens de garder les enfants et les adolescents engagés dans le sport. En faisant du sport un choix plus inclusif et attrayant, plus de jeunes seront attirés et continueront d’y prendre part. De nombreux entraîneurs reconnaissent l’importance de l’ensemble des habiletés sociales et émotionnelles d’un athlète, mais ils ne savent pas comment développer, entraîner et faire progresser ces habiletés dans leur milieu d’entraînement. La mise en œuvre de la plupart des nouvelles idées est difficile, mais elle peut commencer par des dialogues et l’apprentissage de cette approche. Les récents travaux de Jean Côté dans le domaine du leadership transformationnel (Turnnidge, 2017) offrent d’excellentes occasions d’examiner des façons d’aider les entraîneurs à offrir des expériences sportives de qualité à leurs athlètes. En mettant l’accent sur le développement des fonctions essentielles et de l’ASE au cours des premières années de la vie sportive d’un jeune, on peut créer un environnement plus propice à son développement et accroître les capacités et l’expertise de notre bassin d’athlètes canadiens.

Ressources recommandées

Vidéo

Visionnez cette vidéo de six minutes d’Edutopia pour avoir un aperçu des cinq clés du succès de l’apprentissage social et émotionnel. Lorsque vous regarderez la vidéo, pensez aux façons que cette approche pourrait améliorer votre environnement sportif pour vos athlètes, les parents et les entraîneurs.

Sites Web éducatifs

Center on the Developing Child (Université Harvard)

Collaborative for Academic, Social, and Emotional Learning (CASEL)

L’« arbitrage approprié au stade de développement » permet d’appliquer une approche d’équipe à l’offre de sport de qualité pour les jeunes selon laquelle les officiels « guident et rappellent » aux athlètes pendant les stades « S’amuser grâce au sport » et « Apprendre à s’entraîner »; « avertissent et font respecter » vers la fin du stade « Apprendre à s’entraîner »; et font respecter les règlements traditionnels au stade « S’entraîner à s’entraîner ». L’arbitrage approprié au stade de développement pourrait aussi contribuer à la rétention des officiels en s’appuyant sur leur amour du sport, ce qui aurait pour résultat d’augmenter le soutien organisationnel perçu et de diminuer l’abus envers les officiels.

Le cadre du développement à long terme de l’athlète (DLTA) a été conçu par Sport pour la vie dans le but de régler plusieurs problèmes et lacunes qui affectent la participation sportive et l’excellence du sport canadien, comme le manque de plaisir, l’épuisement, le manque de développement de compétences, et la non-atteinte d’un niveau de performance optimal. Appliqué dans des pays à travers le monde, le DLTA donne des lignes directrices sur le « quand » et le « quoi » du développement de compétences et vise à rehausser l’activité physique en général et à aider les athlètes de haute performance à réussir sur le plan sportif.

Sensibilisation et première participation

La sensibilisation concerne la compréhension des opportunités disponibles – peu importe la capacité ou l’historique d’une personne – pour participer au sport et à l’activité physique. La première participation est la première expérience d’une personne avec le sport. Il est essentiel que cette expérience soit positive pour ainsi favoriser un engagement et une participation à long terme.

Après une initiation au sport, les entraîneurs, parents et athlètes devraient lier les compétences et les activités aux aspects physiques, émotifs, cognitifs et mentaux du stade de développement approprié. Bien que chaque stade ait un groupe d’âge cible, chaque sport comprend divers âges de pointe. Il faut aussi prendre en considération le fait que les athlètes se développement et grandissent à leur propre rythme. Les fourchettes d’âge servent donc de références très globales, principalement pour donner du contexte.

Âge actif : de 0 à 6 ans

Éléments fondamentaux : garçons de 6 à 9 ans; filles de 6 à 8 ans

Apprendre à s’entraîner : garçons de 9 à 12 ans; filles de 8 à 11 ans

S’entraîner à s’entraîner : garçons de 12 à 16 ans et filles de 11 à 15 ans

S’entraîner à la compétition : hommes de 16 à 23 ans (+/-); femmes de 15 à 21 ans (+/-)

S’entraîner à gagner : homme de 19 ans (+/-); femmes de 18 ans (+/-)

Chaque organisation sportive canadienne a des lignes directrices sur le DLTA qui sont disponibles en ligne à l’intention de la population, notamment les entraîneurs. Elles donnent des recommandations propres aux sports et des exemples d’entraînements qui valent la peine d’être consultés.

Sources
Informations sur le développement à long terme de l’athlète pour les parents. Association canadienne des entraîneurs.
Développement à long terme du participant/athlète. Société du sport pour la vie.
 

À propos de l’auteure : Lily est une étudiante de 4e année dans le programme de kinésiologie à l’Université Western. Son expérience athlétique est dans la nage synchronisée et elle continue sa participation dans le sport comme entraîneuse et comme nageuse sur l’équipe universitaire.  

Le Centre canadien de documentation pour le sport (SIRC) est heureux de collaborer avec Sport Canada à la mise en commun des recherches en cours sur des sujets à l’appui des politiques et des programmes de sport de qualité. Cette semaine, nous vous faisons part des points saillants qui se dégagent d’un article récent relatif à une étude sur LES HABILETÉS ENSEIGNÉES PAR LES ENTRAÎNEURS DE VOLLEYBALL ET LEURS RELATIONS AVEC LE DÉVELOPPEMENT À LONG TERME DES ATHLÈTES.

Skills trained by coaches of Canadian male volleyball teams: A comparison with long-term athlete development guidelines. Chevrier J, Roy M, Turcotte S, Culver DM, et Cybulski S. (2016). International Journal of Sports Science and Coaching, 11(3), 410-421.

Points saillants de la recherche du SIRC

Des modèles de développement à long terme du participant/athlète (DLTP/A) ont été élaborés au niveau national et au Québec pour aborder les philosophies appropriées se rapportant à l’entraînement et à la compétition pour les jeunes athlètes en développement. Les entraîneurs ont suivi cette formation liée à ce modèle pendant toute la durée de leur certification d’entraîneur. Conformément au mandat qu’il a reçu de Sport Canada, Volleyball Canada (VC) a élaboré un modèle de DLTP/A qui aborde les enjeux déterminés par un comité d’experts du DLTP/A créé par VC dans son examen initial du modèle de DLTP/A. Volleyball Québec (VBQ) a préparé sa propre version d’un modèle de DLTP/A qui répond au mandat du gouvernement provincial, tout en s’adaptant au modèle de VC. Volleyball Canada a appliqué les lignes directrices ciblées en matière de compétitions et d’entraînement propre à un sport dans son modèle de DLTP/A. Pour examiner de quelle façon les entraîneurs appliquent les lignes directrices du modèle de DLTP/A dans le cadre de leurs pratiques d’entraînement, les trois étapes du plan de DLTP/A qui se conforment le mieux aux étapes de VBQ « S’entraîner à s’entraîner » = école secondaire (de 12 à 16 ans), « Apprendre à compétitionner » = cégep/collège (de 17 à 19 ans), et « S’entraîner à la compétition » = université (20 ans et plus), ont été ciblées en vue d’être étudiées. L’objectif de cette étude était d’« examiner si les entraîneurs de volleyball appliquaient les lignes directrices sur le DLTP/A pendant la saison, à la suite des instructions qu’ils ont reçues pendant la formation du Programme national de certification des entraîneurs (PNCE). Plus précisément, les objectifs de cette étude étaient les suivants : a) décrire les habiletés ayant fait l’objet d’un entraînement des athlètes dans trois étapes distinctes du DLTP/A et b) comparer le pourcentage de temps accordé par les entraîneurs dans des séances d’entraînement pour chacune des catégories de compétence lorsqu’ils essayent de fonder leur pratique sur les lignes directrices du modèle de DLTP/A de VBQ et de VC. » [traduction] À l’aide d’une étude de cas multiples, quatre entraîneurs d’athlètes masculins aux niveaux secondaire, collégial et universitaire du Québec ont été étudiés au moyen d’observations et d’entrevues semi-structurées.

Observations de l’étude :

Faisabilité pour les entraîneurs d’appliquer les lignes directrices du modèle de DLTP/A de VBQ et de VC :

Capacité du système sportif actuel d’appliquer les modèles de DLTP/A

Bien que les résultats de cette étude ne puissent pas être généralisés en raison de la petite taille de l’échantillonnage et du lieu géographique restreint, ils peuvent être transférables. L’auteur laisse entendre que les connaissances découlant de cette étude peuvent servir à développer davantage la recherche dans des domaines comme l’efficacité de la formation des entraîneurs du DLTP/A, l’établissement des calendriers des compétitions (dans les écoles) et la relation entre ce dernier et les lignes directrices sur le DLTP/A, ainsi qu’à faire des comparaisons avec d’autres sports et/ou d’autres provinces.

Le Sommet national du mouvement Au Canada, le sport c’est pour la vie (ACSV) aura lieu du 26 au 28 janvier 2016, à l’hôtel Hilton du Lac-Leamy, dans la région de Gatineau-Ottawa. Il rassemblera des leaders dans le but d’améliorer la qualité du sport et de l’activité physique au Canada. Cette année le thème de la conférence est « L’essence de la résilience ».

Quels seront les sujets de cette année?

Le SIRC vous permet d’obtenir des modèles et des ressources portant sur diverses structures de gouvernance, y compris les leçons apprises tant à l’échelle municipale que nationale, qui peuvent être mises à contribution pour intégrer les principes d’ACSV et les programmes du développement à long terme de l’athlète (DLTA) à la gouvernance et à la planification stratégique. Notre nouveau site Web contient des milliers de ressources et de liens menant à du matériel de plus de 45 organisations nationales de sport.

Voici quelques exemples de sujets :

Ceci n’est qu’un aperçu de ce que le SIRC et le Sommet peuvent vous offrir. Venez nous rendre visite et consulter le centre de ressources sur place où nous présenterons du matériel d’ACSV et du DLTA, tant sur papier qu’en ligne.

 

 

Une tradition des Fêtes est presque à nos portes! En effet, le Championnat mondial de hockey junior (CMHJ) M-20 de l’International Ice Hockey Federation (IIHF) 2016 se tiendra à Helsinki, en Finlande, du 26 décembre 2015 au 5 janvier 2016. L’événement a une longue et illustre histoire depuis son lancement 1977. Grâce à la popularité du hockey partout dans le monde, le tournoi a pris de l’expansion pour inclure 10 pays qui se livrent la compétition pour l’or, l’argent et le bronze. Le tournoi est tenu aux États-Unis, en Europe ou au Canada, et ce dernier l’accueille tous les deux ans.

Grâce à la passion du Canada pour le hockey, notre pays a remporté le plus de médailles dans l’histoire du tournoi, soit 16, suivi de la Russie/URSS avec 13. Le Canada a remporté sa première médaille d’or en 1982 et en a gagné cinq d’affilée de 1993 à 1997 et de 2005-2009. Parmi les joueurs actuels de la Ligue nationale de hockey, près de 400 ont participé au CMHJ pour représenter leur pays, ce qui témoigne de la grande qualité des talents qui prennent part au championnat.

La popularité de l’événement est en partie attribuable au réseau de télévision canadien The Sports Network (TSN), qui a obtenu les droits de diffusion en 1991. TSN a réussi à commercialiser le tournoi en misant sur la fierté nationale des Canadiens et des Canadiennes et sur leur amour du hockey. Écouter le tournoi est devenu une tradition annuelle, car il a lieu pendant le temps des Fêtes alors que la plupart des gens sont en vacances. En 2011, 6,1 millions de personnes ont écouté la finale entre le Canada et la Russie, la partie comptant le plus grand nombre de téléspectateurs dans l’histoire du championnat.

Voici certains avantages de la spécialisation sportive :

• Certains sports, comme la gymnastique et le patinage artistique, voient leurs athlètes atteindre leur apogée à l’adolescence ou au début de l’âge adulte, ce qui signifie que l’athlète doit s’entraîner dès son jeune âge.

• Les athlètes ont une chance accrue d’être reconnus comme futures étoiles montantes par des équipes. En participant à des camps et des tournois sportifs, les jeunes athlètes ont une chance d’exceller rapidement et de se faire reconnaître.

• Il est possible que l’athlète connaisse du succès rapidement s’il se concentre sur un seul sport. Cela peut aussi entraîner une meilleure estime de soi, en plus de motiver l’athlète à poursuivre ses progrès dans ce sport.

• Certains athlètes suivent la règle de 10 000 heures, selon laquelle un athlète qui consacre beaucoup de temps à une chose en particulier va faire de lui un expert en la matière. De nombreux athlètes ont eu du succès en passant des heures à perfectionner leurs compétences, comme Sidney Crosby qui a lancé des milliers de rondelles sur sa laveuse et sa sécheuse dans son sous-sol.

D’un autre côté, il existe bon nombre de recherches qui appuient l’idée qu’il est sain pour les enfants à participer à de multiples sports (aussi appelé échantillonnage). Voici certains des avantages :

• Agilité, équilibre, coordination et vitesse. Le mouvement Au Canada, le sport c’est pour la vie note dans son programme de développement à long terme de l’athlète qu’encourager les enfants à essayer une diversité de sports peut les aider à acquérir des compétences de base, qui sont des éléments essentiels de la réussite future.

Carrières de longue durée. Les athlètes qui y participent à de multiples sports ont une plus grande motivation, confiance et autonomie, puisqu’ils n’ont pas pris part à un seul sport toute leur vie.

• Moins de blessures. Des études mentionnent que les athlètes qui ne jouent qu’à un sport sur une longue période sont plus susceptibles de subir des blessures au cours de leur carrière.

Le sport c’est pour la vie. Les athlètes qui ont eu des expériences positives dans le sport pendant leur enfance sont plus susceptibles de continuer à jouer à toutes les étapes de la vie.

• Capacité de transfert des aptitudes physiques et psychologiques d’un sport à l’autre. Les athlètes peuvent utiliser les compétences d’un sport dans un tout autre sport. Jesse Lumsden est un bon exemple d’athlète qui a transposé ses compétences de football au bobsleigh.

La spécialisation dans le sport et l’essai de divers sports sont deux façons différentes d’aborder la participation à un jeune âge. Les deux offrent leurs avantages et leurs défis, donc assurez-vous de connaître tous les détails avant d’inscrire votre enfant à un sport de jeunes. Restez à l’affût des nouvelles recherches à ce sujet et, bien sûr, n’oubliez pas de prendre part à la frénésie du CMHJ 2016!

 

References:

Russell, W. The Relationship between Youth Sport Specialization, Reasons for Participation, and Youth Sport Participation Motivations: A Retrospective Study. Journal of Sport Behaviour. Volume 37, Number 3, pp 286-305. September 2014.

Hall R, Barber Foss K, Hewett T, Myer G. Sport Specialization’s Association with an Increased Risk of Developing Anterior Knee Pain in Adolescent Female Athletes. Journal of Sport Rehabilitation. Volume 24, pp 31-15. 2015

 

Andrew Caudwell