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Faits saillants

  • Cet article donne un aperçu des partenariats fructueux et des ressources issus du Projet canadien sur la participation sociale des personnes en situation de handicap (PCPP).
  • Le PCPP ne se concentre pas seulement sur la quantité de participation, mais aussi sur la qualité, définie comme étant le moment où une personne considère sa participation au sport comme satisfaisante et agréable, et où elle obtient des résultats qu’elle juge importants.
  • Depuis 2014, le PCPP s’est associé à plus de 70 organisations, a publié près de 60 articles évalués par les pairs et a créé plus de 100 ressources pour soutenir la qualité de la participation au sport et à l’exercice chez les Canadiens en situation de handicap.
  • La collaboration entre les chercheurs, les organismes communautaires et les organismes sans but lucratif est essentielle pour créer des possibilités sportives plus inclusives, car, comme le dit un collaborateur, « il n’y a pas d’inconvénient à faire entrer le para-sport dans la communauté ».

Lorsque Jenny Davey a commencé à travailler au Comité paralympique canadien (CPC) en 2014, elle était loin d’imaginer à quel point un partenariat de recherche naissant allait façonner le travail qu’elle effectue dans le système sportif paralympique 8 ans plus tard.

« Je n’aurais jamais pensé me dire que dans 8 ans j’allais pouvoir prendre le téléphone et appeler cette personne ou que ce travail serait infusé dans tout ce que je fais », a-t-elle mentionné.

Mme Davey fait référence à sa participation au Projet canadien sur la participation sociale des personnes en situation de handicap (PCPP), un réseau intersectoriel de partenaires travaillant ensemble pour améliorer la participation communautaire, y compris dans le sport et l’exercice, des Canadiens en situation de handicap. Ici, le terme « participation » désigne à la fois la quantité et la qualité de l’engagement d’une personne dans une activité.

Mme Davey est maintenant gestionnaire du cheminement paralympique du CPC et responsable communautaire de l’équipe du sport et de l’exercice du PCPP. Elle travaille en étroite collaboration avec Amy Latimer-Cheung, professeure à l’école de kinésiologie et des sciences de la santé de l’Université Queen’s et responsable de la recherche de l’équipe sport et exercice.

Amy Latimer-Cheung partage un point de vue similaire lorsqu’elle pense aux débuts du PCPP.

« Je pensais que nous allions simplement faire beaucoup de sondages, a-t-elle déclaré. Je pensais que nous allions chercher à créer une définition de la participation de qualité, puis faire un sondage auprès des athlètes pour comprendre leur expérience, et ensuite peut-être créer une ressource ou deux. »

Mais le nombre de relations établies, de programmes créés et de ressources développées depuis le lancement du PCPP en 2014 raconte une histoire différente. Les chercheurs et les partenaires de tout le réseau du PCPP s’accordent à dire que celui-ci fait bouger les choses lorsqu’il s’agit d’améliorer la participation au sport et à l’activité physique des Canadiens en situation de handicap.

Projet canadien sur la participation sociale des personnes en situation de handicap

Para-athletics race. Closeup view of leading athlete during a race on the track.Dirigé par Kathleen Martin Ginis, professeure au département de médecine et à l’école de kinésiologie et des sciences de la santé de l’Université de la Colombie-Britannique (campus Okanagan), le PCPP est financé par une subvention de partenariat du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH). Le CRSH a accordé la subvention à Mme Martin Ginis en 2014 pour une période de 7 ans, puis a prolongé la subvention jusqu’en 2023 en raison de la pandémie de la COVID-19.

Selon Mme Martin Ginis, le PCPP est né d’une initiative antérieure financée par le CRSH qui promouvait l’activité physique spécifiquement pour les personnes atteintes de lésions de la moelle épinière. Lorsque cette initiative a pris fin, nos partenaires spécialisés dans les lésions médullaires ont dit : « Génial, pouvons-nous faire plus que de l’activité physique? Et nos partenaires en matière de handicap ont dit : « Génial, pouvons-nous nous concentrer sur autre chose que les personnes atteintes de lésions de la moelle épinière? » Ces conversations ont jeté les bases de ce qui est devenu le PCPP.

Le PCPP se concentre sur la participation communautaire dans trois domaines : la mobilité (c’est-à-dire le fait de se déplacer dans sa communauté), l’emploi, et le sport et l’exercice. L’objectif de l’équipe chargée du sport et de l’exercice est d’élaborer, de tester et de mettre en œuvre des pratiques exemplaires fondées sur des données probantes afin d’accroître le nombre de personnes en situation de handicap qui font du sport et de l’exercice, et d’améliorer la qualité de leurs expériences.

« Je pense que c’est une question d’avoir les bonnes personnes au bon moment et au bon endroit. Le secteur du sport est très ouvert à l’idée d’une participation de qualité, a déclaré Mme Latimer-Cheung, responsable de l’équipe sport et exercice. Nous avons appris et continuons d’apprendre à écouter nos partenaires, et en étant ouverts à nos partenaires, je pense que cela nous a conduits sur un chemin vraiment étonnant », a-t-elle ajouté.

Les partenaires intersectoriels du PCPP comprennent des organisations qui financent, offrent ou facilitent des programmes d’activité physique et de sport adaptés pour les Canadiens ayant un handicap. Ces organismes vont des centres communautaires, comme l’Abilities Centre (Whitby, en Ontario) et le Steadward Centre for Personal and Physical Achievement (Edmonton, en Alberta), aux organismes de sport qui desservent le secteur sportif national, dont PowerHockey Canada, Olympiques spéciaux Canada (OSC) et le CPC.

Les chercheurs et les partenaires sportifs du réseau du PCPP s’entendent pour dire que l’engagement de celui-ci envers la recherche communautaire et l’application des connaissances est la clé de son succès. Comme le dit Mme Latimer-Cheung, « il n’y a rien de plus gratifiant que de voir la recherche que vous faites mise en pratique et changer la façon dont un athlète vit le sport ou la façon dont un programme fonctionne. »

Favoriser une participation de qualité au sport et à l’exercice

Athlete working out during training.

Dans le secteur du sport au Canada, le terme « participation » est le plus souvent associé à des chiffres : Combien de personnes pratiquent un sport, à quelle fréquence et pendant combien de temps? Alors que nous sommes tellement concentrés sur la quantité, nous sommes moins enclins à considérer la qualité de la participation sportive d’une personne. 

C’est là que le PCPP adopte une approche différente. Le travail du PCPP est fondé sur le concept de participation de qualité. Selon le PCPP, la qualité de la participation est atteinte lorsqu’une personne considère que sa participation au sport est satisfaisante et agréable, et qu’elle obtient des résultats qu’elle juge importants.

« Je sais que nous ne sommes pas les seuls à parler de participation de qualité, mais je pense que nous sommes les premiers à l’avoir définie de manière aussi factuelle, délibérée et systématique et à avoir utilisé les résultats de la recherche pour la faire progresser », a déclaré Mme Martin Ginis.

En établissant et en synthétisant la base de données probantes sur la participation de qualité au sport, l’équipe de Mme Latimer-Cheung a élaboré le Plan d’action pour une participation de qualité au sport pour les enfants, les jeunes et les adultes en situation de handicap. Le plan d’action est une ressource gratuite qui fournit aux administrateurs de programmes sportifs, aux dirigeants et aux décideurs des outils pratiques pour concevoir et évaluer la qualité des programmes sportifs destinés aux personnes en situation de handicap.

Le plan d’action, qui s’appuie sur le Cadre de référence pour une participation sportive de qualité, identifie six éléments constitutifs d’une expérience sportive de qualité :

  • Autonomie (indépendance, choix et contrôle)
  • Appartenance (se sentir inclus, accepté et faire partie d’un groupe)
  • Défi (se sentir testé de manière appropriée)
  • Engagement (se sentir concentré, absorbé ou « dans la zone »)
  • Maîtrise (sentiment de compétence ou d’accomplissement)
  • Sens (contribuer à un objectif significatif sur le plan personnel ou social)

Le plan d’action identifie également des stratégies que les administrateurs de programmes, les dirigeants et les autres acteurs de l’environnement sportif peuvent utiliser pour soutenir les composantes de base. Par exemple, lorsqu’un entraîneur donne à un athlète la possibilité de choisir la compétence ou la technique qu’il juge la plus importante à travailler pendant l’entraînement, il soutient l’autonomie de l’athlète.

« Les six éléments de base semblent être universels, quel que soit le type de handicap ou de programme, a expliqué Mme Latimer-Cheung. Et les stratégies pour atteindre la qualité n’ont pas besoin d’être des changements énormes; ce sont les petites choses dans une journée qui font la différence. »

En plus d’avoir établi le plan d’action, les chercheurs du PCPP ont créé un outil permettant de mesurer les éléments constitutifs d’une participation de qualité à un programme ou à une activité. La mesure et le guide de la qualité de la participation peuvent être téléchargés gratuitement sur la page Web du PCPP. 

Mise en pratique de la participation de qualité

Young male athlete with a disability training in a gym, unhappyLe plan d’action et les ressources connexes sont devenus un élément fondamental du travail effectué par les partenaires sportifs du PCPP. Qu’il s’agisse de guider la conception et l’évaluation des programmes ou d’établir des critères pour l’administration des possibilités de financement, les partenaires affirment que le plan d’action est un outil utile pour promouvoir des programmes sportifs de qualité.

« L’un des éléments les plus utiles que nous avons intégrés au Steadward Centre est le cadre de participation de qualité », a déclaré Jen Leo, directrice du Steadward Centre for Personal and Physical Achievement de l’Université de l’Alberta.

Le Steadward Centre offre des programmes de sport, d’activité physique et de loisirs aux adultes, aux jeunes et aux enfants en situation de handicap. L’année dernière, le Steadward Centre a demandé à ses membres d’évaluer leurs perceptions des éléments constitutifs d’une participation de qualité dans le cadre des évaluations annuelles des programmes du centre. Les résultats de ces évaluations ont permis de former le personnel, a expliqué Mme Leo.

« Nos membres ont identifié le “défi” comme étant important pour eux, ce qui n’était pas le cas de notre personnel. Si c’est important pour nos membres, comment, en tant qu’équipe, pouvons-nous mieux encourager le défi? »

Le plan d’action est également une ressource de référence pour le CPC, selon Mme Davey.

« Vous pouvez être un petit club qui l’utilise ou une organisation nationale multisports comme la nôtre, en fonction du niveau du plan d’action que vous souhaitez atteindre, a-t-elle affirmé. « Je pense que c’est un très bon outil si vous travaillez dans le para-sport. »

Si le plan d’action a été créé à l’origine pour orienter les programmes sportifs destinés aux personnes ayant un handicap physique, un partenariat avec OSC a permis d’étendre son champ d’action aux personnes ayant un handicap intellectuel.

Tom Davies, le directeur du développement des athlètes et des entraîneurs à OSC, a approché Mme Latimer-Cheung au sujet d’un partenariat potentiel après qu’elle ait présenté le cadre de participation de qualité au sommet Sport pour la vie en 2019. « J’ai en quelque sorte marché vers eux après la présentation, parce que nous avons toujours parlé de la qualité de nos programmes, mais nous n’avons jamais été en mesure de soutenir cela à partir d’une base de recherche ou de preuves », a expliqué M. Davies.

Le PCPP a travaillé avec OSC pour engager les intervenants dans des conversations sur ce à quoi ressemble une participation de qualité aux programmes Olympiques spéciaux Enfant actif et S’amuser grâce au sport. Le PCPP a également examiné les ressources d’OSC destinées aux responsables de programmes.

« Ils ont commencé à se familiariser avec les Olympiques spéciaux et nos programmes. Et ils ont été en mesure de définir pour nous les domaines dans lesquels nous sommes sur la bonne voie en fonction de leurs piliers de participation de qualité, ainsi que certaines possibilités d’amélioration », a expliqué M. Davies.

À partir de là, le PCPP et OSC ont travaillé ensemble pour créer un nouveau plan d’action à l’intention des fournisseurs de programmes et des dirigeants afin d’améliorer la qualité des programmes destinés aux participants ayant une déficience intellectuelle.

« Notre partenariat avec SOCOSC a été extraordinaire, a déclaré Mme Latimer-Cheung. Tom et son équipe ont été très réceptifs à notre travail et nous ont fait part de leurs commentaires. Et, vous savez, nous avons aussi appris en cours de route, sur la façon de travailler avec des partenaires. »

M.Davies est d’accord : « Souvent, lorsque nous travaillons avec des chercheurs, nous mettons de l’argent à disposition, ils font la recherche, nous rendent la recherche, et puis rien ne se passe. Mais je pense qu’avec le PCPP, il y a eu plus de collaboration. » Les deux partenaires ont été investis à parts égales dans le projet, financièrement et intellectuellement, dit-il.

L’engagement du PCPP à aider OSC à créer des expériences de qualité pour ses participants n’échappe pas non plus à M. Davies. « Il y a eu un réel désir de prendre ce que nous avons découvert grâce à cette recherche et d’apporter des améliorations aux programmes d’OSC. »

Rehausser le profil du para-sport au Canada

Canada's sledge hockey team practicesPour Meghan Hines, présidente de PowerHockey Canada, la possibilité de partager son expérience en tant que para-athlète en fauteuil roulant électrique a été un élément clé de son travail avec le PCPP. Mme Hines collabore avec le PCPP sur un projet qui examine les expériences des para-athlètes en fauteuil roulant et des fournisseurs de programmes. L’objectif ultime du projet est de mettre en place davantage de programmes sportifs en fauteuil roulant au Canada.

« Les chercheurs du PCPP nous ont beaucoup aidés à comprendre comment nous pouvons tirer parti de la méthodologie de recherche pour obtenir l’information dont nous avons besoin pour atteindre l’objectif de notre projet, a mentionné Mme Hines. Leur perspicacité, combinée à notre expérience vécue en tant qu’utilisateurs de fauteuil électrique, a été inestimable et créera vraiment un changement positif dans le milieu du para-sport canadien. »

La recherche de Mme Hines avec le PCPP est utilisée pour créer un « manuel » sur la façon de gérer un programme de sport en fauteuil roulant réussi. La prochaine phase de la recherche consistera à utiliser ce manuel pour piloter de nouveaux programmes de sport en fauteuil roulant en Ontario.

« En fin de compte, ce projet ne concerne pas la recherche. Il s’agit de savoir comment créer des programmes de sport en fauteuil roulant de meilleure qualité, et de créer une meilleure expérience pour nos athlètes en fauteuil roulant actuels et futurs », a-t-elle ajouté.

Alors que de nombreux partenaires du PCPP sont des fournisseurs de services ou de programmes de sport et d’activité physique adaptés, le CPC apporte un regard différent à son travail avec le PCPP. Le CPC est un organisme de services multisports qui travaille avec les organismes nationaux de sport pour développer un système sportif paralympique durable au Canada. 

« Je pense que c’est une relation mutuellement bénéfique, a affirmé Mme Davey. Nous faisons certainement appel au PCPP pour nous aider dans nos recherches ou lorsque nous avons des questions ou parfois même pour nous aider à déterminer les bonnes questions à poser. Et si le PCPP cherche à faire certaines recherches ou à obtenir des commentaires dans une optique paralympique, alors nous essayons de partager ce que nous pouvons. »

Mme Davey aime souligner le soutien du PCPP qui a aidé l’un des partenaires communautaires de son réseau, les œuvres de charité Bon départ de Canadian Tire Jumpstart, à redéfinir l’admissibilité du fonds Bon départ pour le para-sport. Mme Davey y voit un exemple de la façon dont le PCPP a utilisé la recherche pour apporter un petit changement qui a eu un grand effet sur le programme.

Initiative conjointe du CPC et de Bon départ, le fonds Bon départ pour le para-sport était un programme de subventions conçu pour aider les organismes communautaires à éliminer les obstacles aux programmes de para-sport pour les enfants en situation de handicap. Désormais, toutes les demandes de programmes de para-sport, de sport adapté et de sport inclusif sont examinées dans le cadre des subventions de développement communautaire de Bon départ.

« Lorsque nous nous sommes associés pour la première fois à cette subvention, vers 2014, 2015, nous n’étions carrément pas en mesure de distribuer les fonds que nous avions parce qu’un nombre insuffisant d’organisations étaient admissibles selon les anciens critères », a expliqué Mme Davey.

Le PCPP a aidé le CPC et Bon départ à monter un dossier pour faire passer la limite d’âge des programmes para-sportifs admissibles de 18 à 25 ans. Le PCPP les a également aidés à élargir la définition des « obstacles » au-delà du besoin strictement financier. Après la mise en œuvre de ces changements, la demande pour le programme est montée en flèche. Comme l’a dit Mme Davey : « Nous sommes passés d’une situation où nous ne pouvions pas débloquer l’argent à une demande énorme et à des bienfaits énormes. »

L’évolution du partenariat entre le CPC et le PCPP au cours des huit dernières années a été un moment fort de la participation de Mme Latimer-Cheung au PCPP.

« Le CPC a toujours été un bon intervenant pour demander les dernières et les meilleures découvertes, mais maintenant, il propose aussi ses propres idées de recherche », a-t-elle affirmé. Elle espère que d’autres organismes envisageront de le faire à l’avenir.

« Je veux que les organisations sportives sachent qu’elles touchent des chercheurs désireux de travailler avec elles. Et nous trouvons toujours leurs idées vraiment passionnantes et intéressantes. »

Soutenir un système sportif inclusif, du terrain de jeu au podium

L’équipe sport et exercice du PCPP repousse également les limites lorsqu’il s’agit d’étudier l’activité physique et la participation au sport dans des contextes nouveaux et non traditionnels, comme sur le terrain de jeu.

Kelly Arbour-Nicitopoulos est professeure agrégée et étudie le handicap et l’activité physique à l’Université de Toronto. Elle dirige un projet du PCPP qui examine les expériences des enfants canadiens en situation de handicap et de leurs familles sur les terrains de jeu, y compris la façon dont les éducateurs physiques et les spécialistes de la réadaptation peuvent utiliser ces espaces.

Mme Arbour-Nicitopoulos travaille avec Bon départ depuis 2019 pour aider à évaluer l’incidence des aires de jeux construites dans le cadre de son initiative Jeu inclusif. L’initiative travaille en partenariat avec les municipalités locales pour apporter des infrastructures inclusives à grande échelle dans les communautés à travers le Canada, dans le but de s’assurer que les enfants de toutes capacités ont accès aux infrastructures de loisirs.

« Les familles ont une expérience positive des possibilités pour les enfants en situation de handicap de participer aux jeux sur le terrain de jeu. Mais ce qui est intéressant, c’est qu’il y a encore des défis à relever dans le milieu environnant », a expliqué Mme Arbour-Nicitopoulos.

En d’autres termes, si les terrains de jeux sont construits pour être inclusifs, il peut être plus difficile d’y accéder. Par exemple, alors que Bon départ travaille avec des partenaires municipaux pour essayer de garantir l’accessibilité des places de stationnement, des sentiers et des toilettes, il reste encore des progrès à faire en ce qui concerne l’accessibilité des ressources entourant les terrains de jeux. En communiquant ces résultats à Bon départ et aux communautés où se trouvent ces terrains de jeux, Mme Arbour-Nicitopoulos espère créer une expérience de terrain de jeux plus inclusive « depuis le moment où un parent ou un enfant veut aller au terrain de jeux » jusqu’à son retour à la maison.

Mme Arbour-Nicitopoulos et son équipe ont également formulé 13 recommandations sur la façon de concevoir des aires de jeux inclusives, en se fondant sur un examen approfondi de la documentation universitaire. Elle travaille avec des partenaires pour créer des ressources fondées sur des données probantes qui permettront de mettre ces recommandations en pratique.

« Nous avons créé des ressources fondées sur des données probantes avec le Steadward Centre et nos collègues du Holland Bloorview (hôpital de réadaptation pour enfants) pour soutenir non seulement la construction de terrains de jeu plus inclusifs et accessibles, mais aussi la formation sur les pratiques de jeu inclusives afin de maximiser le retour sur investissement des espaces de jeu et de créer des expériences de jeu de qualité pour les enfants et les jeunes en situation de handicap », a-t-elle ajouté.

Une autre façon pour le PCPP de soutenir les programmes de sport et d’activité physique inclusifs est la défense des intérêts et la sensibilisation.

« Une famille ne peut pas participer à un programme d’activité physique si elle ne sait pas qu’il existe ou si elle ne sait pas s’il répond aux besoins de son enfant », a expliqué Rebecca Bassett-Gunter, professeure agrégée à l’École de kinésiologie et des sciences de la santé de l’Université York.

La contribution de Mme Bassett-Gunter au PCPP porte sur les pratiques fondées sur des données probantes pour promouvoir l’activité physique auprès des familles d’enfants en situation de handicap. Ces pratiques vont du contenu d’un message à la façon dont il est transmis au public cible.

Un résultat tangible du travail récent de Mme Bassett-Gunter a été l’élaboration de cinq recommandations fondées sur des données probantes à l’intention des organisations communautaires. Ces recommandations sont destinées à aider les organisations dans leurs efforts pour promouvoir l’activité physique chez les enfants en situation de handicap en partageant des informations avec les parents.

« Nous avons examiné les résultats de nos propres recherches, puis nous avons suivi un processus plus rigoureux impliquant 31 parties prenantes différentes pour parvenir à un consensus sur les recommandations que nous pouvons donner aux organisations communautaires », a expliqué Mme Bassett-Gunter.

L’implication des parties prenantes dans le processus a permis de s’assurer que les recommandations seraient pertinentes et utiles pour les organisations communautaires. Mais travailler avec 31 parties prenantes différentes a posé des défis en soi.

« Vous pouvez imaginer que les besoins de ParticipACTION sont vraiment différents de ceux du Toronto Accessible Sports Council ou du Steadward Centre en Alberta, a mentionné Mme Bassett-Gunter. Mais il était vraiment important d’avoir toutes ces voix impliquées. »

« Il n’y a pas d’inconvénient à introduire le para-sport dans la communauté »

Wheelchair athlete wearing a training jersey on the sidelines of a practiceDepuis 2014, l’équipe du PCPP sport et exercice a établi des partenariats avec plus de 70 organisations, publié près de 60 articles évalués par des pairs et créé plus de 100 ressources, boîtes à outils et bulletins d’application des connaissances. Alors que la subvention qui la finance expirera en 2023, Mme Latimer-Cheung mène la charge pour obtenir de nouveaux financements afin de soutenir les initiatives du PCPP en matière de sport et d’exercice.

« L’un des aspects positifs de cette subvention est qu’elle est si longue qu’elle nous a donné le temps d’établir des relations à long terme, a déclaré Mme Leo, qui a été contactée pour la première fois au sujet d’un partenariat avec le PCPP pendant le processus de rédaction de la subvention en 2013. « J’ai l’impression que même si le PCPP s’arrêtait demain, nous continuerions à travailler ensemble parce que c’est une collaboration tellement bénéfique pour les deux parties. »

Le groupe continuera à développer des relations nouvelles et existantes afin d’améliorer la quantité et la qualité de la participation au sport et à l’activité physique chez les Canadiens en situation de handicap, en s’appuyant sur les connaissances qu’il a recueillies et traduites au cours des huit dernières années.

« Les stratégies n’ont rien de sorcier, mais la façon dont les chercheurs du PCPP les présentent et expliquent les choses, et le fait qu’elles soient présentées par des chercheurs et qu’elles soient fondées sur des données probantes, leur donne un peu plus de poids, a déclaré M. Davies. Je pense que le simple fait de pouvoir diffuser ces stratégies et ces outils a créé un potentiel pour des environnements sportifs plus inclusifs », a-t-il ajouté.

Mme Hines fait écho au sentiment de M. Davies. « Il n’y a pas d’inconvénient à introduire le para-sport dans la communauté. Cela peut sembler être une grande entreprise, mais avec les bons outils et les bonnes stratégies, comme ceux fournis par le PCPP, c’est plus que possible », a-t-elle mentionné.

Pour progresser dans les domaines de l’inclusion et de l’équité, il faut souvent sortir de sa zone de confort, mais le PCPP a montré la différence que cela peut faire. Comme le dit Mme Bassett-Gunter :

« Je pense que les gens ont peur de se tromper dans le domaine de l’inclusion. Et vous savez, je pense que c’est la volonté d’apprendre et d’essayer de travailler avec les gens de votre communauté pour faire du mieux que vous pouvez, qui est vraiment ce sur quoi nous devons nous concentrer. »

Ressources recommandées

Plan directeur pour une participation de qualité au sport pour les enfants, les jeunes et les adultes ayant un handicap

Plan directeur pour une participation de qualité au sport pour les enfants, les jeunes et les adultes ayant une déficience intellectuelle

Mesure et guide de la qualité de la participation

Ressource sur les terrains de jeux inclusifs

Conseils et astuces pour l’élaboration et la diffusion d’informations sur l’activité physique à l’intention des enfants et des familles handicapés.

Toutes les ressources du CDPP sont disponibles gratuitement à cdpp.ca.


A propos de(s) l'auteur(s)

Veronica Allan, Ph.D., est directrice de la recherche et de l’innovation au SIRC. À ce titre, elle dirige les initiatives de recherche et d’évaluation du CSARS. Elle sollicite, soutient et conserve le contenu des chercheurs, des experts et des leaders d’opinion afin de mobiliser les connaissances pour le secteur du sport et de l’activité physique au Canada. Ses expériences en tant que chercheuse, journaliste et athlète lui ont permis d’acquérir des compétences uniques et une passion pour les données, les récits et le sport !

Références

Brown, D., Ross, T., Leo, J., Buliung, R., Shirazipour, C., Latimer-Cheung, A.E., Arbour-Nicitopoulos, K. P. (2021). A scoping review of evidence-informed recommendations for designing inclusive playgrounds. Frontiers of Rehabilitation Sciences, 2:664595. http://doi.org/10.3389/fresc.2021.664595

Evans, M. B., Shirazipour, C. H., Allan, V., Zanhour, M., Sweet, S. N., Ginis, K. A. M., & Latimer-Cheung, A. E. (2018). Integrating insights from the parasport community to understand optimal Experiences: The Quality Parasport Participation Framework. Psychology of Sport and Exercise, 37, 79-90. https://doi.org/10.1016/j.psychsport.2018.04.009

Martin Ginis, K. A., Evans, M. B., Mortenson, W. B., & Noreau, L. (2017). Broadening the conceptualization of participation of persons with physical disabilities: a configurative review and recommendations. Archives of Physical Medicine and Rehabilitation, 98(2), 395-402. https://doi.org/10.1016/j.apmr.2016.04.017


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