Points saillants
- Ces dernières années, les organisations nationales de sport ont travaillé fort à l’élaboration de politiques et d’initiatives en faveur de la sécurité dans le sport. Ces politiques et initiatives sont conçues pour assurer la sécurité et le bien-être des communautés sportives, du niveau de base jusqu’aux équipes nationales.
- Les organismes de sport ont plusieurs occasions de faire progresser la sécurité dans le sport, y compris :
- Réviser les politiques existantes pour assurer l’uniformité avec les nouveaux documents de politique
- Travailler sur des initiatives avec des experts dans le domaine, tels que des chercheurs et des avocats
- S’assurer que les principales parties prenantes sont au courant des changements de politique, de leur raison d’être et des ressources disponibles
- Trouver des moyens uniques et engageants de promouvoir les politiques, les initiatives, les outils et les ressources du sport sécuritaire peut aider les organismes de sport à rejoindre leurs publics cibles. Ces idées peuvent également faire passer le message de la sécurité dans le sport.
Il n’est peut-être pas surprenant que le thème officieux des Jeux olympiques et paralympiques de Tokyo 2020 ait été « la sécurité d’abord ». Reportés de 2020 à 2021 en raison de la pandémie de la COVID-19, les Jeux olympiques et paralympiques d’été sont respectivement prévus du 23 juillet au 8 août et du 24 août au 5 septembre.
Avant même que le mot COVID-19 soit entré dans le vocabulaire mondial, la sécurité était au cœur des préoccupations des organismes nationaux de sport (ONS). Dans les années qui ont précédé la pandémie, de plus en plus de cas d’abus et de maltraitance dans le sport ont fait les titres des journaux nationaux et internationaux. C’est de ces révélations qu’est né le mouvement pour un sport sécuritaire.
Les mots « sécurité » et « sûreté » nous font souvent penser à la prévention des blessures physiques ou des dommages. Mais le mouvement pour la sécurité dans le sport est bien plus que cela. Il s’agit d’optimiser l’expérience sportive pour toutes les personnes impliquées dans le sport. La sécurité dans le sport implique l’attente raisonnable que l’environnement sportif soit exempt de toutes formes de maltraitance (c’est-à-dire d’abus, de négligence, d’intimidation, de harcèlement et de discrimination) et qu’il soit également accessible, sûr, accueillant et inclusif.
Un exemple parfait de la façon dont le sport sécuritaire a progressé ces dernières années est l’établissement du Code de conduite universel pour prévenir et contrer la maltraitance dans le sport (CCUMS). Officiellement publié en 2019, le CCUMS encourage un environnement de sport sécuritaire en donnant aux ONS des principes directeurs, en définissant les comportements interdits et en exposant les sanctions en cas de mauvaise conduite.
Les Jeux olympiques et paralympiques de Tokyo et de Beijing devant se dérouler au cours des prochains mois, les ONS ont travaillé d’arrache-pied à l’élaboration de politiques et d’initiatives en faveur du sport sécuritaire. Les ONS veulent assurer la sécurité et le bien-être de leurs communautés sportives, depuis la base jusqu’aux équipes nationales. Dans cet article, nous examinons en profondeur comment quatre ONS (Canada Alpin, Gymnastique Canada, Hockey Canada et Softball Canada) font progresser le sport sécuritaire. Nous discutons également des conseils, des stratégies et des leçons apprises par d’autres organismes de sport qui s’efforcent d’optimiser l’expérience sportive pour tous.
Élaboration et renforcement des politiques en matière de sport sécuritaire
Pour les quatre ONS que nous avons interrogés, faire progresser le sport sécuritaire signifiait premièrement d’aborder la politique visant à protéger leurs communautés sportives, y compris les athlètes, les entraîneurs, le personnel et les autres personnes impliquées dans l’environnement sportif. Par exemple, après la création du CCUMS, chaque sport a directement modifié ses politiques existantes en matière d’intimidation et de harcèlement.
« Le mouvement pour un sport sécuritaire nous a permis d’aborder à nouveau certains de ces domaines, et certainement de commencer à les construire et à les renforcer à mesure que nous allons de l’avant », a déclaré Todd Jackson, directeur, Assurance et gestion des risques chez Hockey Canada.
L’idée du sport sécuritaire en tant que « mouvement » a été reprise par d’autres ONS. Ils considèrent que le CCUMS est plus qu’un document à intégrer dans leurs politiques existantes, mais plutôt la force motrice d’un changement culturel dans la façon dont nous voyons, pensons et parlons de la maltraitance dans le sport. Ce changement a commencé à se produire, mais il exige une action continue.
« Bien que la mise à jour de nos politiques organisationnelles ait été une étape importante pour améliorer la sécurité, il y a encore beaucoup de travail à faire en matière d’éducation et de sensibilisation pour les mettre en pratique », a déclaré Ellen MacPherson, directrice du sport sécuritaire à Gymnastique Canada.
Une partie de ce changement consiste à examiner le langage que nous utilisons pour décrire et discuter du sport sécuritaire. Par exemple, l’utilisation de termes comme « maltraitance » a été adoptée pour discuter des abus et du harcèlement dans le sport. Selon Kristin Noonan, gestionnaire de l’entraînement et du sport sécuritaire à Softball Canada, l’uniformisation de la terminologie a été un élément important du premier pas de Softball Canada vers la révision de ses politiques et le développement d’initiatives de sport sécuritaire.
« Avec la publication du CCUMS, nous voulions nous assurer que la terminologie utilisée était uniforme avec celle de notre site Web, de nos propres politiques et de toutes nos initiatives en matière de sport sécuritaire », a expliqué Mme Noonan.
Avoir une compréhension commune de la terminologie clé et être uniforme dans son utilisation est une étape importante pour toute organisation, tout club ou toute équipe lorsqu’il s’agit d’apporter des changements et de progresser vers une « nouvelle norme » ou une nouvelle culture. Une chose aussi simple que la création d’un glossaire peut aider à s’assurer que tout le monde est sur la même longueur d’onde.
Une autre stratégie consiste à rechercher des experts dans le domaine et à s’appuyer sur eux. Dans le cadre de leurs efforts pour mettre à jour les politiques, les ONS que nous avons interrogées ont souligné l’importance de consulter des experts en la matière, notamment des chercheurs et des avocats.
« Je pense qu’à chaque fois que vous intégrez de nouvelles lignes directrices, le fait d’être entouré d’experts et d’avoir des personnes qui peuvent vous donner leur avis sur ce que vous faites ou ne faites pas est un avantage réel et permet d’atténuer certains de ces défis », a déclaré M. Jackson.
Par exemple, Gymnastique Canada a élaboré une nouvelle politique, la Politique en matière de diversité, d’équité et d’inclusion, en collaboration avec des chercheurs et des experts à l’intérieur et à l’extérieur du sport. En plus du lancement de cette politique, Gymnastique Canada est en train de créer des ressources d’apprentissage en ligne supplémentaires qui soulignent les aspects clés de la politique et peuvent être partagées par la communauté sportive dans son ensemble. Selon Mme MacPherson, « la Politique en matière de diversité, d’équité et d’inclusion est une politique fondamentale à partir de laquelle d’autres initiatives peuvent être mises en place pour améliorer la diversité, l’équité et l’inclusion dans la gymnastique canadienne. » Elle a été mise en place pour faire en sorte que tous les participants se sentent accueillis, respectés et aient des opportunités équitables de profiter des avantages de la pratique sportive sur la santé physique et mentale.
Enfin, les ONS se tournent de plus en plus vers des tiers indépendants pour résoudre les violations de la politique sur le sport sécuritaire. Par exemple, Canada Alpin a formé le Conseil indépendant de surveillance des sports alpins: un groupe de professionnels, y compris des avocats, des chercheurs et d’autres enquêteurs indépendants, qui sont externes à l’organisme et uniquement responsables de l’arbitrage des infractions majeures. En outre, le gouvernement du Canada a récemment annoncé que le Centre de règlement des différends sportifs du Canada a été choisi pour établir et mettre en œuvre un nouveau mécanisme indépendant pour la sécurité dans le sport qui supervisera la mise en œuvre du CCUMS pour les organismes de sport financés par le gouvernement fédéral. L’établissement d’une tierce partie pour traiter spécifiquement les cas d’infraction contribue non seulement à renforcer la politique, mais permet également un processus d’adjudication neutre qui minimise la partialité et les conflits d’intérêts.
Cependant, selon Joseph Gurgis, qui a récemment quitté son poste de gestionnaire du sport sécuritaire chez Canada Alpin pour poursuivre une bourse de recherche postdoctorale à l’Université du Cap-Breton, le sport sécuritaire ne se limite pas à la politique. « Une approche à plusieurs facettes qui va au-delà de la mise en œuvre des politiques pour inclure l’éducation, la sensibilisation, les mécanismes de plainte indépendants, la recherche, la surveillance et l’évaluation est nécessaire pour s’assurer que nous avançons adéquatement une culture de sport sécuritaire », a mentionné M. Gurgis.
Cela nous amène à une autre pierre angulaire du sport sécuritaire : l’éducation.
De la base vers le haut : Éducation et sensibilisation
Qu’est-ce que la maltraitance? À quoi ressemble la maltraitance? Et qu’est-ce que le sport sécuritaire? M. Gurgis a réfléchi à cette nouvelle terminologie et a expliqué qu’une partie importante du sport sécuritaire consiste à s’assurer que les gens savent de quoi il s’agit.
« Il y a beaucoup de comportements dans le sport qui sont nuisibles mais qui sont normalisés par les parties prenantes, qui ne sont souvent pas conscientes de la façon dont certaines pratiques sportives peuvent être nuisibles au bien-être physique ou psychologique d’une personne », a affirmé M. Gurgis.
Ironiquement, lorsqu’on discute du sport sécuritaire avec ceux qui sont censés en bénéficier, peu d’entre eux sont en mesure d’expliquer clairement ce qu’est le sport sécuritaire et ce qu’il est censé accomplir. Pour M. Jackson et Hockey Canada, tout se résume à deux mots : éducation et sensibilisation.
« Je pense que c’est là que l’éducation et la sensibilisation deviennent si importantes, parce qu’il ne suffit pas de présenter une politique à une organisation ou à des gens, il faut aussi leur expliquer pourquoi on leur présente cette politique. Et il faut aussi leur donner un peu d’information sur la façon de travailler dans le cadre de cette politique », a expliqué M. Jackson.
M. Jackson a souligné que le programme Dis-le était un élément fondamental de l’approche de Hockey Canada en matière de sport sécuritaire. Le programme Dis-le a été créé à l’origine en 1997 pour éduquer et prévenir l’intimidation, le harcèlement et les abus dans le hockey au Canada. Hockey Canada a créé le sous-comité Dis-le afin de superviser l’élaboration du programme Dis-le au fur et à mesure de son évolution.
« [Le sous-comité] a établi un cadre pour le programme qui comprenait l’élaboration de politiques, l’éducation à la base, le dépistage, qui se poursuit à tous les niveaux du jeu, et la sensibilisation à la prévention de l’intimidation, du harcèlement et des abus, a déclaré M. Jackson. Il continue à être dispensé par nos membres sous diverses formes, à nos bénévoles, à nos entraîneurs, aux personnes impliquées avec les jeunes joueurs à travers le pays. »
Plus récemment, les ONS du Canada ont concentré leurs efforts sur la création d’outils éducatifs efficaces et attrayants axés sur la maltraitance et le sport sécuritaire en général, surtout avant d’envoyer leurs meilleurs athlètes à Tokyo. Il s’agit notamment de sensibiliser davantage les participants aux pratiques qui peuvent être préjudiciables ou problématiques, ainsi qu’aux ressources qui sont à leur disposition pour les signaler et les aider. Dans le cadre de ce processus, de nombreux ONS exigent un dépistage obligatoire en plus de la formation au sport sécuritaire pour tous les participants aux Jeux olympiques et paralympiques. Ce dépistage est maintenant également effectué dans les organisations sportives de niveau plus bas.
Les ONS que nous avons interrogés ont également décrit des initiatives uniques pour éduquer et engager leurs communautés à tous les niveaux. Par exemple, Gymnastique Canada a lancé cet été une nouvelle série d’apprentissage sur le sport sécuritaire et une série de champions du sport sécuritaire. Conçues pour se complémenter, ces séries font appel à des experts en recherche et à des mentors dans le domaine du sport sécuritaire. Ils partageront des idées et des conseils pratiques pour créer des environnements sains, sécuritaires et positifs pour les participants, de la base jusqu’aux équipes nationales et de haute performance de Gymnastique Canada.
« Nous poursuivons sur cette lancée [du sport sécuritaire] en vue de Tokyo en continuant l’ESI (équipe de soutien intégré), ainsi qu’en invitant des experts et des mentors à présenter des webinaires et des ateliers pour l’équipe nationale et la communauté de haute performance. Les sujets abordés comprendront les pratiques d’entraînement positives, l’amélioration de la santé mentale, la conscience de soi, le renforcement de la résilience et le maintien d’une attitude positive, ainsi que le soutien à la nutrition et à une alimentation saine », a déclaré Mme MacPherson de Gymnastique Canada.
Chez Softball Canada, le programme « sport sécuritaire à bord » est la plus récente initiative éducative. Ce programme a été conçu pour éduquer, protéger et responsabiliser tous les membres de Softball Canada. Et le programme a déjà été mandaté pour les joueurs, les entraîneurs et le personnel de soutien qui se rendent à Tokyo pour les Jeux olympiques.
« Avant les Jeux olympiques, nous fournissons une trousse d’éducation sur le sport sécuritaire à l’équipe et nous donnerons également une présentation sur le sport sécuritaire spécifiquement pour notre programme de l’équipe nationale féminine avant leur départ pour les Jeux », a mentionné Mme Noonan.
Cette initiative permettra d’éduquer les participants de Softball Canada sur les processus de déclaration, les politiques, les directives et les contacts liés au sport sécuritaire aux Jeux. Comprenant que les personnes ne liront pas nécessairement tous les documents de politique, Mme Noonan a parlé de l’importance de ce programme d’éducation comme un moyen de fournir aux parties prenantes clés les principaux éléments d’information d’une manière plus facile à digérer et plus intéressante.
Penser de façon novatrice (et autres conseils pour les organisations de sport)
Les politiques et les initiatives éducatives sont certes importantes, mais elles doivent être développées et présentées de manière à trouver écho auprès des publics cibles. Les ONS que nous avons interrogés ont souligné l’importance de faire preuve de créativité avec les outils éducatifs et les ressources politiques. Cette créativité est essentielle non seulement pour promouvoir les messages clés, mais aussi – et c’est peut-être plus important – pour que les messages sur le sport sécuritaire soient bien perçus.
« Le message doit être transmis d’une manière conviviale et en même temps efficace. L’engagement est très important pour que les gens soient réceptifs et que [le mouvement pour un sport sécuritaire] continue de croître », a affirmé M. Jackson de Hockey Canada.
Pour rejoindre les organismes provinciaux et territoriaux de sport (OPS et OTS) et les clubs de base dans chaque sport, certains ONS ont mis au point des stratégies novatrices pour accroître la mise en œuvre. Softball Canada en est un bon exemple. Il partage ses modèles de politiques et ses ressources, y compris l’accès aux avocats, avec les OPS et OTS de balle-molle. Ce faisant, il limite le travail nécessaire aux OPS et OTS pour adapter leur ensemble de politiques, ce qui signifie que la mise en œuvre est plus rapide et plus uniforme à tous les niveaux du sport.
« Le CCUMS est devenu une épine dorsale pour nous permettre d’aller de l’avant avec notre harmonisation provinciale/territoriale, nous permettant de prendre notre manuel de politiques complet et de fournir des modèles à chacun des [OPS et OTS] », a mentionné Mme Noonan.
Le conseil le plus important qu’elle donne aux organismes de sport qui travaillent à la mise en place de leurs initiatives de sport sécuritaire est de penser de façon novatrice. « [Pensez à] ce qui peut être fait en plus de ces politiques et procédures. Faites en sorte que ce soit amusant et sensibilisez les gens en faisant passer le message autrement que sur une simple feuille de papier », a ajouté Mme Noonan.
Par exemple, Softball Canada a créé une courte vidéo pour éduquer les parties prenantes sur le sport sécuritaire. Elle a également développé des cartes postales et des panneaux qui renforcent les messages clés du sport sécuritaire pour les spectateurs, y compris les parents et les gardiens, aux événements de balle-molle pour jeunes et adultes.
« Ils [les panneaux] sont accrochés sur la clôture pour que tous les partisans et les parents puissent les voir. Ils servent à rappeler à toutes les personnes concernées que tout le monde mérite le respect » a expliqué Mme Noonan. Ce sont les idées amusantes et originales qui ont fait le succès de nos initiatives, car elles sont simples et concrètes. C’est bien plus que la lecture d’une politique. »
En plus de faire passer le message d’une manière engageante, il est important de s’assurer que les voix des parties prenantes sont incluses dans les décisions concernant les politiques et les initiatives en matière de sport sécuritaire. À Gymnastique Canada, cela implique d’écouter les commentaires de la communauté de la gymnastique. Il était important d’entendre les personnes qui vivent ou mettent en œuvre les principes du sport sécuritaire pour déterminer s’il y avait des lacunes, les résoudre et réfléchir à des idées pour le développement futur.
« Le sport sécuritaire est un portefeuille en constante évolution. Il est important de travailler en collaboration avec nos intervenants et de tenir compte de leurs commentaires afin d’assurer la sécurité, la santé, le bien-être et l’inclusion de tous les participants », a déclaré Mme MacPherson.
Pour sa part, Canada Alpin a mis sur pied un Comité national du sport sécuritaire composé de 25 personnes, y compris des parents, des athlètes, des entraîneurs et des administrateurs de sport, provenant de la communauté du ski au Canada. « L’avancement du sport sécuritaire exige les efforts collectifs de tous les intervenants du sport. Ainsi, le but de cette collaboration diversifiée est d’engager les participants, de chaque organisation de parties prenantes, dans des conversations significatives concernant le sport sécuritaire et de leur fournir une plateforme pour discuter ouvertement de leurs besoins en matière de sport sécuritaire », a mentionné M. Gurgis. Ce comité se réunit 4 fois par an pour discuter des concepts clés du sport sécuritaire, établir et discuter des objectifs du sport sécuritaire, identifier les responsabilités des parties prenantes pour faire progresser le sport sécuritaire dans la communauté, clarifier les moyens de surveiller et de faire progresser le sport sécuritaire, et évaluer les progrès de Canada Alpin en matière de sport sécuritaire afin de fournir des recommandations pour les prochaines étapes.
Vers un sport sécuritaire au Canada
Comme on peut le constater, les organismes de sport à travers le Canada ont pris diverses mesures pour faire avancer le mouvement du sport sécuritaire. Le sport sécuritaire, et le CCUMS en particulier, sont clairs dans ce qui est un comportement inacceptable dans le sport. Toutefois, il est de plus en plus nécessaire de préparer les organismes et les participants en leur fournissant des renseignements sur les comportements acceptables et les meilleures pratiques.
« Souvent, nous disons “ne faites pas ceci” ou “ne faites pas cela”, mais nous parlons rarement de « à quoi ressemble un environnement de sport sécuritaire » et « comment le rendre sûr et accueillant ». Il s’agit vraiment de suivre ces principes de sport pur et de rappeler à tout le monde à quoi ressemble un environnement de soutien », a ajouté Mme Noonan de Softball Canada.
De même, M. Gurgis encourage les organismes de sport à penser au sport sécuritaire au-delà de la conceptualisation de la prévention de la maltraitance.
« Chez Canada Alpin, cela représente tellement plus. Le sport sécuritaire ne consiste pas seulement à éliminer la maltraitance, mais aussi à optimiser l’expérience sportive pour s’assurer que chacun comprend son droit fondamental de participer et d’accéder à une version du sport qui adopte des valeurs telles que le respect, l’inclusion et le jeu équitable », a ajouté M. Gurgis.
Il semble que le sport sécuritaire soit plus qu’une simple phase, mais plutôt la « nouvelle réalité » du sport. Il y a encore beaucoup à apprendre et à faire pour créer des espaces de sport sécuritaire à travers le Canada, mais Canada Alpin, Gymnastique Canada, Hockey Canada et Softball Canada ont démontré des leçons et des apprentissages importants pour protéger la sécurité et le bien-être de tous les participants. Pour les autres ONS qui cherchent à promouvoir le sport sécuritaire dans leurs communautés sportives, les principales leçons sont les suivantes :
- Il n’est pas nécessaire de réinventer la roue. Commencez par vos politiques existantes et modifiez-les pour qu’elles soient uniformes avec les documents de politique tels que le CCUMS. Cela peut inclure une mise à jour du langage et de la terminologie. Assurez-vous que ces politiques et ressources rejoignent également les OPS et les OTS et les organisations de sports communautaires.
- Faites appel à des experts. Envisagez d’inclure des chercheurs et des avocats qui peuvent offrir leur expertise et leur contribution aux politiques et initiatives en matière de sport sécuritaire.
- L’éducation est la clé. Il est important que tous les participants soient conscients des ressources qui ont été créées pour eux. Ils doivent également être éduqués sur la manière d’utiliser les nouvelles politiques, procédures, outils et ressources (par exemple, comment signaler les cas de mauvaise conduite).
- Soyez créatifs! Trouvez des moyens uniques de promouvoir les politiques, les initiatives, les outils et les ressources du sport sécuritaire d’une manière qui soit engageante et qui retiendra l’attention des membres de votre communauté sportive.
- Soyez connecté. Envisagez de créer des groupes ou des réseaux qui mettent en relation des membres représentatifs de votre communauté sportive pour discuter du sport sécuritaire et des initiatives connexes. Apprenez ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas pour différents membres.
L’utilisation de ces conseils et stratégies peut aider les sports à développer, renforcer, éduquer et accroître la sensibilisation au sport sécuritaire. Rejoignez le mouvement visant à optimiser les expériences sportives pour tous!
Ressources recommandées
Des renseignements supplémentaires, le Code de conduite universel pour contrer la maltraitance dans le sport (CCUMS) et des ressources sur le sport sécuritaire au Canada sont disponibles sur le site Web du SIRC: /fr/sportsecuritaire/.