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Montréal, 18 août 2020 (Sportcom) – Après avoir été exclue de l’équipe nationale de ski de fond pour la saison à venir et de s’être résignée à cette idée, Cendrine Browne a effectué un virage à 180 degrés. Elle a finalement fait appel auprès de Nordiq Canada qui lui a donné en partie gain de cause. L’athlète aura plus de temps pour répondre aux critères de sélection de l’équipe en raison de la saison de Coupe du monde écourtée au printemps.

C’est la démission du directeur général de Nordiq Canada, Shane Pearsall, le 8 mai, qui a changé les plans de la fondeuse de Prévost.

« J’ai vu une ouverture. J’ai hésité, mais encouragée par plusieurs personnes qui croient en moi, j’ai saisi cette occasion pour me faire entendre et dire mon opinion. J’espérais avoir la chance qu’on m’écoute, car j’ai vécu beaucoup de fermeture avec M. Pearsall. Après sa démission, il restait deux jours pour porter appel et j’ai décidé de le faire. »

L’athlète de 26 ans avait précédemment fermé la porte et elle ne voulait pas revivre ce processus pour une deuxième année consécutive, sauf qu’elle a été inspirée de voir sa coéquipière Katherine Stewart-Jones remporter sa cause dans une décision différente.

Browne aura droit à quatre courses individuelles supplémentaires pour répondre aux critères de sélection de l’équipe nationale 2020-2021 aux étapes de Lillehammer (Norvège) et de Davos (Suisse), à compter du début décembre.

« Je considère que c’est une victoire, car sur papier, je n’avais pas atteint les résultats, même si j’étais en voie de les atteindre (avant l’arrêt de la saison à cause de la pandémie). Avoir une extension pour répondre aux critères, c’est super, mais ce sera difficile, car il me faut deux top-24 et j’ai seulement quatre Coupes du monde pour les faire. Je suis une spécialiste des courses de distance et dans ces quatre courses, il y en a deux de distance et deux de sprint », a indiqué l’Olympienne, qui a aussi été invitée à un camp préparatoire de l’équipe nationale à la fin octobre à Canmore, en Alberta.

Son brevet de Sport Canada lui sera à nouveau accordé si elle obtient les résultats attendus.

« Contrairement à l’année d’avant, j’ai été capable de mettre ça de côté. J’ai été détachée et je n’ai pas mis toute mon énergie là-dedans. Ça change au sein de la fédération et les choses vont dans la bonne direction. Ça va peut-être prendre du temps, mais au moins, c’est positif ! »

Enfin, des courses !

Cendrine Browne a remporté les six premières épreuves des quinze que compte le circuit estival des membres du Centre national d’entraînement Pierre-Harvey. Ce circuit mis sur pied par l’entraîneur Louis Bouchard a permis aux athlètes de renouer avec leur fibre compétitive dans des épreuves de ski à roulettes et de course à pied qui se dérouleront jusqu’à l’automne.

« Nous avons une grosse charge d’entraînement et il y a toujours des courses, alors nous devons être prêts à nous battre ! […] Une chance qu’il y a ces petites courses pour nous donner des objectifs à court terme en cette période où nous ne savons pas si nous aurons des objectifs à long terme », constate-t-elle.

Un peu de répit à la tête

L’été 2019 de Cendrine Browne avait été marqué par une sévère chute en ski à roulettes. L’athlète a subi une commotion cérébrale et l’entraînement des mois qui ont suivi a dû être allégé, en plus d’avoir retardé sa saison de courses.

« J’ai parfois des séquelles, mais c’est de la rééducation constante. Je suis encore suivie en ostéopathie et en physiothérapie. Il faut juste continuer à faire attention. Pour le reste, la forme est excellente et c’est très positif ! »

Elle est malheureusement trop bien placée pour savoir ce que vit sa sœur cadette Justine, qui a dû mettre sa carrière sportive en veilleuse pour les mêmes raisons.

« Ça me brise le cœur ! Elle a dû arrêter le ski temporairement. Elle a eu des commotions à répétition et ça fait deux ans qu’elles ne sont pas guéries. C’est difficile pour elle et elle a dû prendre du recul pour guérir. »

L’aînée souhaite maintenant que sa sœur puisse retrouver un peu plus de normalité, particulièrement en cette période trouble.

« Maintenant, elle met le peu d’énergie qu’elle a dans ses études. Elle est très bonne à l’école et elle veut aller dans le domaine de la santé, surtout après avoir eu autant de commotions. Même si nous avons huit ans de différence, nous sommes vraiment proches. On se soutient là-dedans et tout ce que je souhaite, c’est qu’elle puisse guérir bientôt, parce que ça commence à être long. »

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Rédaction: Mathieu Laberge
 
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