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The Olympic symbol, made up of five interconnected coloured rings, under a blue sky

Points saillants

  • Après un délai d’un an, les Jeux olympiques et paralympiques d’été de 2020 à Tokyo, au Japon, auront lieu seulement six mois avant le début des Jeux d’hiver de 2022 à Pékin, en Chine.
  • Le report de Tokyo 2020 a créé un ensemble unique de défis pour le Comité olympique canadien et le Comité paralympique canadien, qui se préparent également pour Pékin 2022.
  • Des directives et des contre-mesures strictes liées à la COVID-19 sont en place afin de garantir que la santé et la sécurité soient la priorité absolue lors des Jeux.
  • Trouver de nouvelles façons de communiquer et de rester connecté a été une stratégie importante pour les membres du Comité olympique canadien et du Comité paralympique canadien.
  • L’accent sera mis sur la santé mentale et le bien-être de tous les participants aux Jeux.

Le SIRC a demandé à Teddy Katz, ancien journaliste sportif, de rencontrer (virtuellement) les dirigeants du Comité olympique canadien (COC) et du Comité paralympique canadien (CPC) pour jeter un coup d’œil aux coulisses des défis de la préparation de deux Jeux olympiques et paralympiques pendant la pandémie mondiale. Après un report d’un an, les Jeux d’été, qui se dérouleront à Tokyo, au Japon, auront lieu seulement 6 mois avant le coup d’envoi des Jeux d’hiver à Pékin, en Chine.

Lors des conversations avec les responsables du COC et du CPC, quelques thèmes clés se sont dégagés au sujet de ces Jeux, qui seront comme nous n’en aurons jamais vus auparavant. Cet article nous apprend que les athlètes, les entraîneurs et le personnel ont été confrontés à d’énormes défis et ont dû gérer comme jamais des risques, de l’incertitude, la sécurité, les communications et leur santé mentale.

Les risques : Y aller ou ne pas y aller

Stade olympique de Tokyo dans la ville de Shinjuku, Tokyo, Japon
Stade olympique de Tokyo dans la ville de Shinjuku, Tokyo, Japon

Depuis que les Jeux ont été reportés en 2020, des questions subsistent quant à leur maintien et au bien-fondé du risque encouru. Le Comité international olympique et le Comité international paralympique ont travaillé en collaboration avec des experts de l’Organisation mondiale de la santé pour trouver un moyen d’organiser les Jeux en toute sécurité. Mais la population japonaise est nerveuse. Le déploiement des vaccins a été lent au Japon, et les sondages montrent que de nombreuses personnes s’opposent à ce que les Jeux se déroulent en pleine pandémie. Avec 15 000 athlètes olympiques et paralympiques qui doivent arriver cet été, ainsi que des milliers de médias, de commanditaires et d’autres parties prenantes, certains craignent que les Jeux ne deviennent une boîte de Petri pour le virus.

Grace Dafoe, membre de l’équipe nationale de développement du Canada en skeleton, comprend mieux que quiconque ces inquiétudes. Mme Dafoe a contracté la COVID-19 en avril par l’intermédiaire d’un contact proche alors qu’elle s’entraînait à Calgary. Elle dit que cela l’a assommée. Elle a ressenti une fatigue incroyable, une horrible toux sèche et des maux de tête violents. « C’était effrayant et différent de tout ce que j’avais ressenti auparavant. »

Pourtant, Mme Dafoe ne s’inquiète pas de la tenue des Jeux. « Il y a un risque à aller à l’épicerie chez soi, à Calgary. Il y a des risques partout. Nous devons simplement l’accepter. » Elle dit que ses inquiétudes ont été apaisées lorsque les comités olympique et paralympique canadiens ont fait le geste spectaculaire l’an dernier de se retirer des Jeux en 2020.

« L’une des choses les plus réconfortantes pour moi a été en fait lorsque le Canada a été le premier à se retirer de Tokyo. Je pense que cela m’a envoyé un message en tant qu’athlète de sports d’hiver, à savoir qu’ils vont avoir nos intérêts supérieurs à l’esprit quand il s’agit de notre santé. »

L’incertitude : Un pré-Jeux pas comme les autres

Les temps n’ont jamais été aussi difficiles pour les athlètes olympiques et paralympiques du Canada, avec le report des Jeux de Tokyo. Les athlètes s’entraînent de chez eux et ne peuvent pas voyager, les épreuves de qualification sont annulées et les athlètes en situation de handicap ne peuvent pas être classés. Karen O’Neill, directrice générale du CPC, affirme que tout le monde ressent un stress sans précédent. « Je ne pense pas qu’il y ait jamais eu une période aussi soutenue où nos entraîneurs, nos athlètes et les membres du sport ont été autant mis à l’épreuve et où on leur a demandé de réaliser autant de mesures d’adaptation. »

David Shoemaker, directeur général du COC, et Marnie McBean, ancienne rameuse olympique et chef de mission de l’équipe olympique canadienne à Tokyo, ont coanimé un dîner-causerie du Canadian Club, organisé virtuellement en mai. Ils se sont relayés pour se poser des questions et évoquer la difficile préparation des Jeux.

Tokyo 2020 Olympic Games« Tokyo allait être des Jeux très faciles au départ », a rappelé Mme McBean à M. Shoemaker et à l’auditoire. Le CIO voyait les Jeux comme une valeur sûre. Elle a ajouté qu’ils voulaient éviter une partie du chaos auquel ils ont été confrontés lors des Jeux précédents en Russie, avec des coûts exorbitants, et au Brésil, avec ses problèmes financiers, le virus Zika et d’autres problèmes.

La réalité est que la pandémie a fait de ces Jeux l’un des plus difficiles jamais organisés. « Ces obstacles, et dans certains cas d’énormes défis, sont des choses dont nous devons tenir compte dans ce voyage vers Tokyo », a déclaré M. Shoemaker.

Chaque athlète, chaque sport, a été touché à sa manière. Mme McBean explique que les nageurs, par exemple, ont été hors de l’eau et n’ont pas pu s’entraîner comme ils le feraient normalement pendant 120 jours en raison de la fermeture des installations pendant la pandémie. « Il y a un événement olympique qui se produit chaque jour. Et il y a des éléments olympiques qui ne se produisent pas tous les jours. Cela a été un véritable défi. »

« Mais c’est ça l’Olympisme, non? C’est toute l’idée qui fait que les gens se disent “Oh, c’est une tâche herculéenne ou de taille olympique”. Ça a toujours été difficile. Il n’y a jamais eu de ligne droite vers l’or olympique. »

Canadian Paralympic Committee logo« L’incertitude qui a été difficile à gérer se poursuivra tout au long des Jeux », a déclaré Catherine Gosselin-Després, directrice exécutive du sport pour le CPC. Pendant les Jeux, les organisateurs de Tokyo appliquent les directives strictes liées à la COVID 19 pour limiter les déplacements de chacun. Ils se rendront à leurs épreuves et retourneront ensuite au village olympique. « Nous avons travaillé avec les organisations nationales de sport pour essayer d’expliquer l’environnement. Mais évidemment, aucun d’entre nous n’a vécu cela auparavant. »

Au moment des entrevues, à moins de 60 jours des Jeux, les planificateurs olympiques et paralympiques canadiens connaissent habituellement presque tous les détails, jusqu’à la taille des poignées de porte des quelque 400 athlètes qui se rendront aux Jeux olympiques et des 130 athlètes qui se rendront aux Jeux paralympiques. Normalement, les planificateurs auraient fait de nombreux voyages sur le site pour se préparer aux Jeux. Mais cela n’a pas été le cas pendant la pandémie. Les Jeux d’hiver de Pékin débutant seulement 6 mois après les Jeux d’été de Tokyo, les planificateurs vont faire du copier-coller pour essayer de réutiliser bon nombre de leurs plans de Tokyo pour Pékin.

Céline DesLauriers, directrice principale des Jeux au COC, explique que le plan directeur compte 20 000 lignes. Son équipe logistique est passée de l’utilisation de feuilles de calcul Excel à un logiciel en ligne qui lui permet de suivre les modifications en temps réel. Au lieu d’expédier le matériel et les équipements sportifs nécessaires aux équipes, comme ils l’ont fait par le passé, ils affrètent un avion-cargo.

Un autre point délicat concerne l’organisation des voyages. Selon les nouvelles directives liées à la COVID 19, les athlètes ne peuvent s’enregistrer au village des athlètes que sept jours avant la compétition. Ils doivent repartir dans les 48 heures suivant la fin de leur compétition. Pour un sport d’équipe, il faudra jongler avec toutes les personnes concernées lorsque des équipes seront éliminées.

« Normalement, quelques mois avant l’ouverture du village, les organisations nationales de sport savent à peu près qui vient et tout. Elles attendent simplement la qualification finale. Ce que nous voyons, c’est qu’en ce moment, tout est poussé jusqu’aux dernières secondes. Nous apprenons simplement à être agiles et à nous adapter », a expliqué Mme DesLauriers.

La priorité : la santé et la sécurité

Le COC et le CPC ne publient pas les repères de performance qui précèdent habituellement les Jeux. Bien qu’ils sachent que la plupart des athlètes chercheront à monter sur le podium, ils ne veulent pas que quiconque ressente une pression supplémentaire. Selon Mme O’Neill du CPC, le bien-être général de l’équipe canadienne est le principal objectif à Tokyo.

« Ce qui me tient éveillée la nuit, c’est mon engagement personnel et professionnel envers la responsabilité de veiller à ce que l’Équipe Canada soit soutenue. L’objectif principal est que tout le monde soit en sécurité et en bonne santé, à la fois avant et pendant les Jeux de Tokyo et au retour. »

M. Shoemaker, du COC, affirme que cela inclut également la sécurité des habitants du pays hôte. Jusqu’à présent, le Japon a fait un assez bon travail pour minimiser les infections par le virus. Avec une population plus de trois fois supérieure à celle du Canada, le Japon a enregistré la moitié de notre nombre de cas et de décès. Et il existe de nombreuses contre-mesures pour la COVID 19 pour que les choses restent ainsi pendant les Jeux. Il s’agit notamment d’avoir deux tests négatifs avant de partir, de tester tout le monde quotidiennement à l’arrivée et de garder tout le monde confiné dans le village ou sur les sites de compétition.

Red striped line sign for keeping social distance. Woman standing behind a warning line during covid 19 coronavirus quarantine. « Tout le monde doit effacer de son esprit ce qu’il pense d’une cérémonie d’ouverture ou d’une compétition. Il n’y aura pas de spectateurs étrangers. Il n’y aura pas d’amis ni de famille. Nous n’aurons pas de Maison olympique du Canada à Tokyo. Cela ne garantit pas une sécurité totale, mais nous faisons de notre mieux pour donner la priorité à la santé de toutes les personnes concernées », a déclaré M. Shoemaker.

Mme Gosselin-Després, du CPC, affirme que de nombreux athlètes ont reçu leur premier vaccin et qu’ils ont poussé un soupir de soulagement lorsqu’ils ont appris en mai que Pfizer ferait don de deux doses pour chaque athlète qui souhaite se faire vacciner. « Pour nous, c’était la clé. Je pense que les athlètes auraient probablement eu des questions s’il n’y avait eu qu’une seule dose. Mais maintenant, avec l’annonce, je pense que cela va aider tout le monde. » Cependant, le vaccin Pfizer n’est pas approuvé dans tous les pays et il pourrait encore y avoir des tests COVID-19 positifs même parmi ceux qui ont été vaccinés.

Stephanie Dixon, ancienne athlète vedette des Jeux paralympiques et aujourd’hui chef de mission du CPC de Tokyo, affirme que la COVID-19 ne fait qu’ajouter au stress habituel des performances aux Jeux. « Je ne pense pas que nous puissions sous-estimer ce niveau de stress, a déclaré Mme Dixon. « Les gens vont être nerveux, s’ils sentent un chatouillement dans leur gorge. Chacun d’entre nous dans le monde a soudainement donné un nouveau sens au fait d’avoir un chatouillement dans la gorge ou d’avoir le nez qui coule. »

Le CPC et le COC prévoient toujours de nombreux scénarios différents. Pour Tokyo, cela inclut un certain nombre de plans spécifiques à la COVID-19. Par exemple, que faire s’il y a un cas positif? Et que se passe-t-il s’il y a un faux positif qui oblige quelqu’un à manquer son épreuve? Ce sont là quelques-unes des nouvelles questions qu’ils doivent examiner.

Trouver de nouveaux moyens de communiquer et de se connecter

Chaque article de presse en provenance du Japon a suscité des doutes sur les Jeux et ajouté à l’incertitude. Il a été difficile de séparer la réalité de la fiction. C’est pourquoi une partie fondamentale des plans du CPC et du COC pour Tokyo et Pékin consiste à communiquer et à fournir des mises à jour constantes des derniers faits à toutes les parties prenantes. Depuis l’automne, les deux comités ont adopté une approche de communication de crise.

En cas de crise, les experts en communication affirment qu’il est important que les dirigeants indiquent clairement ce qu’ils savent, ce qu’ils ne savent pas et quand ils espèrent faire le point sur ce qu’ils ne savent pas. Selon Mme DesLauriers, du COC, « c’est exactement la stratégie que nous avons adoptée dans toutes nos communications ».

En tant que chefs de mission, Mme Dixon et Mme McBean ont rencontré pratiquement toutes les deux semaines les athlètes et les autres parties prenantes. « C’est le plus grand engagement avec les athlètes que j’ai jamais vu avant les Jeux, a affirmé Mme Dixon. Je pense qu’il est important que nous les réunissions dans une pièce virtuelle, au sens figuré, car ils peuvent entendre les uns des autres ce que chacun a vécu. Cela nous aide, en tant que personnel de soutien, à entrer dans l’esprit des athlètes et à voir ce dont ils ont besoin de notre part. »

Canadian spectators cheer on Wheelchair Tennis athlete at Lima 2019 Olympic Games
Photo: Scott Grant/Canadian Paralympic Committee

Avant la pandémie, Mme McBean s’attendait à parcourir le pays et à fournir un autre type de motivation. « Soudainement, mes interactions avec l’équipe et les conversations que nous avions avec les athlètes ne portaient plus sur cette gestion ambitieuse et amusante vers le podium. Il s’agissait plutôt de gérer les éléments de vie. »

Mme McBean a mentionné aux différentes équipes et athlètes que la peur et le doute qu’ils peuvent ressentir font partie du parcours de chaque athlète. Elle leur a dit de ne pas s’inquiéter des grandes choses et de miser sur les petites choses qui les rendent meilleurs, et c’est là que les grandes choses arrivent.

Mme Dixon explique qu’au moment des Jeux, l’un des problèmes auxquels l’équipe doit faire face concerne l’éloignement physique qu’il doit respecter lorsqu’elle ne participe pas à des compétitions. « L’une des principales mesures est de rester à l’écart les uns des autres. Si nous ne pouvons pas nous rapprocher physiquement les uns des autres, nous ne pouvons pas applaudir et encourager. Comment pouvons-nous avoir un sentiment d’unité d’équipe? »

Elle ajoute qu’ils cherchent des moyens créatifs d’unir l’équipe. Ils envisagent de demander aux athlètes de mettre des notes autocollantes avec des messages les uns pour les autres, ou d’organiser des cérémonies virtuelles de reconnaissance de l’équipe et de remise des médailles tous les jours à Tokyo.

« Au final, lorsque les athlètes s’isolent après leurs épreuves et retournent dans leurs chambres, nous réfléchissons à la manière de briser ces murs d’isolement de manière virtuelle. »

Un accent sur la santé mentale

Le sentiment d’incertitude prolongé qui s’ajoute au stress habituel des Jeux a créé un terrain fertile pour l’anxiété. Elle fait des ravages chez les athlètes, comme dans le reste de la société. Susan Cockle est une psychologue qui travaille avec le CPC. Elle sera sur place à Tokyo en tant que responsable de la santé mentale. C’est la première fois que le CPC a une personne avec ses fonctions aux Jeux.

Creative silhouette image of the brain, shown with gears and lights.Elle explique que l’anxiété est en fait la façon dont le corps et le cerveau nous protègent en tant qu’êtres humains. Lorsque les choses sont incertaines, nous sommes en état d’alerte. « C’est comme si notre moteur psychologique émotionnel fonctionnait à plein régime depuis un certain temps. Lorsque notre anxiété – notre moteur – a fonctionné à plein régime, il ne faut pas grand-chose pour qu’il tombe en panne, a expliqué Mme Cockle. C’est pourquoi nous avons besoin d’un service continu pour le moteur, pourquoi nous voulons mettre en œuvre des mesures d’atténuation en matière de santé mentale. Nous voulons faire de la prévention pour que le moteur fonctionne à une température plus basse et ne s’éteigne pas. »

Normaliser la conversation et créer un soutien social autour de la santé mentale et du bien-être sont deux des moyens les plus importants pour y parvenir. M. Shoemaker affirme que le COC a également mis l’accent sur cet aspect. « Nous avons constaté que c’est très important pour nous, alors que nous envoyons notre équipe à deux Jeux en six mois, de nous concentrer sur l’état de santé des gens. Je me suis surpris à poser des questions que je n’aurais jamais songé à poser il y a quelques années : Comment allez-vous et comment vous sentez-vous? Et j’ai réussi à faire parler les gens et à les faire s’ouvrir à moi. »

Selon Mme Cockle, il est important de prendre des nouvelles et elle recommande de poser des questions précises pour aider les gens à cibler leurs réponses. « La question “Comment allez-vous, considérant la COVID-19?” est importante. Si vous pouvez faire en sorte que cette question soit un peu plus circonscrite, les gens sont plus susceptibles de répondre plus sincèrement », a-t-elle ajouté. Si vous posez la question “Comment allez-vous aujourd’hui?”, vous avez plus de chances d’obtenir une émotion. C’est ce que nous voulons. Nous voulons que ce type de réponses soit réel et ouvert. En normalisant cela, les gens peuvent se sentir moins seuls. »

Selon Mme DesLauriers du COC, les athlètes ne sont pas les seuls à être préoccupés par la santé mentale. « C’est aussi pour tout le personnel de soutien et l’équipe de mission qui seront sur place. À titre d’exemple, je serai à Tokyo pendant 44 jours. Je ne suis pas habituée à porter un masque tous les jours, à devoir faire un test tous les jours, à faire le travail qui est normalement assez dur, amplifié par toutes les contre-mesures et les restrictions liées à la COVID-19 qui nous seront imposées. »

Si les choses tournent mal, le COC et le CPC ont mis en place des plans prévoyant un soutien supplémentaire, une plus grande ouverture et davantage de points de contact. Les athlètes seront informés de l’existence de ressources supplémentaires par le Plan de match ou le Centre canadien pour la santé mentale et le sport.

Marie-Claude Molnar competes in Para Cycling at 2019 Paralympic Games in Lima, Peru
Photo: Dave Holland/Canadian Paralympic Committee

Selon Mme Cockle, des consultants en performance mentale aident également à la préparation de la santé mentale. Penny Werthner est l’une d’entre eux. Elle aide l’équipe d’athlétisme olympique et l’équipe d’athlétisme paralympique, entre autres athlètes. Mme Werthner travaille toujours avec les athlètes et les équipes sur le contrôle des distractions et la concentration, l’agilité émotionnelle, la gestion des déceptions et l’acceptation du chaos et de l’incertitude. 

Selon Mme Werthner, la COVID-19 a ajouté quelques nouveaux éléments. « Il y aura vraisemblablement des distractions provenant de personnes dont le test est positif, que vous ayez été vacciné ou non. C’est toute une considération supplémentaire à laquelle nous n’avons jamais été confrontés auparavant. » Mme Werthner dit que le fait d’en parler à l’avance aide les athlètes à se préparer si cela se produit.

Elle ajoute que la gestion de l’isolement est un autre élément nouveau. « Lors des Jeux olympiques précédents, les athlètes étaient accompagnés de leurs amis et de leur famille. Pour beaucoup, c’est un réconfort. Ils peuvent en fait échapper aux Jeux olympiques pendant un jour ou deux. » Mais les athlètes n’auront pas ce même luxe à Tokyo. « Il n’y a vraisemblablement pas d’échappatoire. Vous ne pourrez pas vous promener dans la ville de Tokyo et faire quelque chose d’amusant », a expliqué Mme Werthner.

C’est une préoccupation de Mme Dixon du CPC. « Il y a tellement de stress et de tension qui s’accumulent à l’approche des Jeux olympiques et paralympiques. Que ce soit la performance que vous attendiez ou non, vous avez toujours besoin d’une détente après. » Après des années de préparation, Mme Dixon s’inquiète du fait que de nombreux athlètes risquent de passer à côté de l’ambiance et de l’engouement que suscitent normalement les liens avec leurs coéquipiers et les performances devant les supporters dans les tribunes. C’est pourquoi elle dit que l’équipe doit s’occuper de la santé mentale avant, pendant et après les Jeux, et elle est heureuse de voir le soutien offert. « Nous n’avons jamais été aussi concentrés sur la santé mentale et le bien-être lors des Jeux », a-t-elle mentionné. 

Mais malgré les défis que représente la préparation de ces Jeux olympiques et paralympiques atypiques, Mme Dixon est convaincue que le monde verra la force, le courage et la détermination de l’esprit humain comme nous ne l’avons jamais vu auparavant. 

« Nous verrons de grandes performances réalisées et alimentées par ces grands défis et cette adversité. C’est incroyable ce que nous pouvons accomplir quand on ne nous donne pas le choix. »


A propos de(s) l'auteur(s)

Teddy Katz est un journaliste et un communicateur primé. Il a travaillé comme journaliste sportif national à la Canadian Broadcasting Corporation pendant près de deux décennies. Il dirige aujourd’hui sa propre entreprise de communication, Think Redefined Inc. où il aide des organisations nationales et internationales à raconter leurs histoires. Cela inclut le Comité olympique canadien et le Comité international paralympique. M. Katz sera à Tokyo en tant qu’attaché de presse de l’équipe paralympique des réfugiés.

Veronica Allan, Ph.D., est gestionnaire de la recherche et de l’innovation au SIRC. À ce titre, elle dirige les initiatives de recherche et d’évaluation du SIRC. Elle sollicite, soutient et conserve également le contenu des chercheurs, des experts et des leaders d’opinion afin de mobiliser les connaissances pour le secteur du sport et de l’activité physique au Canada. Ses expériences en tant que chercheuse, journaliste et athlète lui ont permis d’acquérir des compétences uniques et une passion pour les données, les récits et le sport.


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