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De nombreux athlètes canadiens profitent des voyages à l’étranger pour s’entraîner dans différents climats et environnements physiques. Pour bien des athlètes, c’est une occasion de faire de l’activité physique dans de nouvelles conditions, et pour d’autres, c’est une opportunité d’éviter le temps froid, la chaleur, la pluie ou la neige du Canada. Nous avons demandé à Jason Dunkerley, coureur paralympique, de nous faire part de son opinion sur les voyages d’entraînement durant le printemps et sur la façon de tirer le plus profit de cette expérience.

Au printemps, j’ai eu l’occasion de passer 10 jours d’entraînement dans la Bay Area de la Californie. Ce voyage représentait un changement bien apprécié. La majorité de mon entraînement pendant l’hiver, outre la course sur tapis roulant et quelques séances sur une piste intérieure, a lieu dans des températures sous le point de congélation. La température moyenne du nord de la Californie au début avril est optimale pour les coureurs dont les jambes et les bras n’ont pas vu la lumière du jour depuis des mois. Évidemment, l’idée de s’entraîner dans des conditions chaudes est attirante pour les athlètes d’endurance qui veulent quitter le froid. Cependant, il ne s’agit pas simplement de faire le plein de vitamine D, car il y a aussi un volet psychologique à prendre en considération. Après avoir passé de nombreuses semaines difficiles dans la neige et la glace, une dose hâtive de soleil peut avoir un effet positif sur notre comportement en vue des rigueurs de la saison à venir.

On doit aussi se pencher sur l’endroit où on va s’entraîner. Au cours des dernières années, j’ai eu la chance de m’entraîner en Floride, au Texas et en Arizona. Chacune de ces villes offre des avantages uniques. Les athlètes vont généralement en Floride et au Texas pour profiter de la chaleur, et ils choisissent l’Arizona pour des questions d’altitude. Cette année, nous avons choisi Berkeley, en Californie, en raison de sa proximité à San Francisco et du fait que la saison de compétition commence plus tôt, ce qui coïncide bien avec notre camp. L’endroit est aussi idéal en raison des collines qui entourent Berkeley et qui nous mettent au défi à chaque course d’une manière qui ne peut être comparée au Canada. De plus, notre entraîneur connaît bien la région, car il a étudié à UC Berkeley dans les années 80.

Il ne serait pas faux de penser qu’il est possible pour les athlètes de créer des conditions d’entraînement favorables à domicile, peu importe le climat. Après tout, nous avons de superbes installations intérieures ici, au Canada, et nous avons même des façons de simuler l’entraînement en altitude grâce à des technologies comme des chambres hyperbares. Par contre, selon mon expérience, on peut difficilement remplacer le temps passé dans un environnement optimal où l’entraînement est le seul point de concentration. En Californie, nous avons été en mesure de pousser nos limites en courant plus que d’habitude et en faisant des entraînements ardus lors de journées consécutives. Dans le « vrai monde », la plupart des athlètes tentent d’équilibrer leur entraînement, leur vie familiale, leur emploi et leurs engagements scolaires, ce qui signifie que les entraînements doivent être s’intégrer quelque part dans tout ce casse-tête.

Voici certains facteurs importants que les athlètes pourraient prendre en considération lorsqu’ils s’entraînent à l’étranger :

  • Rendre l’expérience significative : Profitez de l’occasion pour donner un but stratégique à votre entraînement, par exemple en faisant une course ou des essais chronométrés afin de mesurer votre capacité physique actuelle. Ou bien, si vous vous entraînez en altitude, faites une course dans les jours qui suivent votre retour au niveau de la mer pour mesurer votre progrès.
  • Chercher la variété : Comme vous allez sûrement vous entraîner plus que d’habitude, choisissez un environnement ayant diverses options d’entraînement. Pour les coureurs, cela signifie d’avoir accès à une piste, à des sentiers et surtout à des surfaces douces qui ménageront vos jambes et vous permettront de vous entraîner plus longtemps et de récupérer.
  • Cuisiner lorsque possible : Il peut être tentant d’acheter des aliments sur le pouce lorsqu’on s’entraîne avec intensité, mais il ne faut pas oublier que des déjeuners gras et des collations préparées peuvent nuire à votre entraînement si on en consomme avec excès. Essayez de choisir un lieu d’hébergement muni d’une cuisine, allez souvent à l’épicerie et mangez au restaurant avec modération.
  • Saisissez l’occasion : Bien qu’il soit souvent difficile de faire le vide dans notre esprit, essayez le plus possible de vivre le moment présent. Saisissez l’occasion pour concentrer entièrement votre énergie sur votre tâche et rehausser votre entraînement d’un cran.

S’entraîner dans le Sud pendant le printemps pourrait ne pas sembler intuitif, étant donné que les conditions météorologiques s’améliorent au Canada. Mais lors de saisons d’entre-deux, passer du temps dans un environnement d’entraînement optimal peut revigorer le corps, l’esprit et le for intérieur après un dur hiver, en plus de nous inspirer à explorer de nouveaux horizons pendant la prochaine saison.

A propos de l’auteur

Jason Dunkerley a représenté fièrement le Canada lors de quatre Jeux paralympiques au cours desquels il a remporté cinq médailles en athlétisme distance moyenne contre d’autres coureurs aveugles. Il est membre de l’équipe paralympique nationale depuis 1998. Lorsqu’il n’est pas en train de courir sur la piste, Jason fait la promotion de l’activité physique inclusive, afin que plus de personnes handicapées aient le goût de s’investir dans l’activité physique. Avec son coureur guide Josh Karanja, Jason espère représenter le Canada aux Jeux paralympiques de Rio de Janeiro en 2016.  



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