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Podium lors d'un événement d'athlétisme

Points saillants

  • Dans le sport, la culture peut déterminer l’orientation d’une équipe et la façon dont ses membres communiquent et gèrent les conflits. La culture détermine également les normes de comportement acceptable et elle influence directement le fonctionnement et la performance.
  • À nous le podium, en collaboration avec ses partenaires, le Comité paralympique canadien et le Comité olympique canadien, a identifié la culture sportive comme un facteur majeur de performance pour que les athlètes canadiens puissent accéder au podium.
  • Le modèle de culture d’excellence décrit des stratégies qui permettent aux organismes de sport d’améliorer la culture de leur sport dans le but d’obtenir de meilleurs résultats de performance.
  • La santé et le bien-être mental et physique, la sécurité physique, la sécurité psychologique et l’autodétermination sont des facteurs clés liés à la personne qui contribuent aux cultures du sport de haute performance.

La culture d’une organisation implique les valeurs, les attitudes et les objectifs qui sont partagés par un groupe de personnes et qui influencent la manière dont le groupe interagit et fonctionne lorsque ses membres travaillent à la réalisation d’un objectif commun.

Dans le sport et au-delà, la culture aide à déterminer les priorités d’une équipe, établit des normes de comportement acceptable et influence directement le fonctionnement et les performances de l’équipe. La culture d’une équipe peut dicter à ses membres comment se comporter, communiquer, coopérer et gérer les conflits. Lorsque des normes claires sont établies, tous les membres de l’équipe sont plus susceptibles de les respecter.

À nous le podium, le leader technique canadien en matière de sport de haut niveau, ainsi que ses partenaires, le Comité paralympique canadien et le Comité olympique canadien, ont identifié la culture sportive comme un facteur de performance important pour que les athlètes canadiens puissent accéder au podium. Dans cet article, nous définissons la culture sportive et décrivons une « culture d’excellence » dans le sport de haut niveau. Nous présentons également les meilleures pratiques que les organismes de sport peuvent adopter pour favoriser une culture d’excellence qui améliore l’autodétermination, la sécurité, la santé et le bien-être de leurs athlètes.

Définir la culture sportive

La recherche dans les domaines de la psychologie organisationnelle et sociale a joué un rôle clé dans la compréhension de la relation entre la culture organisationnelle et la culture sportive (Cannon et coll., 2006). Dans le milieu de travail, la culture d’une organisation peut avoir une influence importante sur la performance, le moral, l’engagement et la loyauté des employés, ainsi que sur les efforts déployés pour attirer et maintenir en poste les employés talentueux (Warrick, 2017).

Synchronized swimming team performing a synchronized routine of elaborate moves in the waterDans le sport, la culture organisationnelle a été identifiée comme ayant une influence significative sur la capacité d’un athlète à se préparer et à être performant lors de grands jeux internationaux (Fletcher et Hanton, 2003; Fletcher et Wagstaff, 2009). Les éléments de stress organisationnel, tels que les problèmes personnels, d’équipe ou de leadership, sont une source de tension pour les athlètes qui peut ultimement affecter le développement des talents et le fonctionnement de l’organisation dans son ensemble (Arnold et coll., 2016; Fletcher et Wagstaff, 2009; Henriksen, 2015).

Bien qu’il soit largement accepté que le développement de la culture soit important, jusqu’à récemment, peu de travaux avaient été réalisés pour définir la culture dans le contexte du sport de haut niveau au Canada. De plus, les organismes de sport au Canada ont identifié la culture comme un élément auquel il faut apporter des améliorations.

Les cultures de haute performance dans le sport canadien

« Une bonne culture ne consiste pas en une chimie mystérieuse; c’est une question de clarté. » – Daniel Coyle

En reconnaissant le besoin de définir la culture sportive de façon opérationnelle, et plus particulièrement la culture de l’excellence, À nous le podium mène une série d’initiatives de recherche et a collaboré avec le Comité paralympique canadien afin d’identifier plusieurs composantes qui contribuent aux cultures de haute performance dans le sport canadien :

  • Clarté de l’objectif : L’excellence est le principe directeur de tous les membres de l’équipe et de l’organisation.
  • Esprit de croissance : Les membres de l’équipe et de l’organisation sont prêts à s’engager dans des conversations stimulantes et à valoriser le processus d’autoréflexion dans le but d’être curieux et d’apprendre tout au long de leur vie.
  • Dirigé par le leadership : Les dirigeants sportifs doivent être le moteur de leur propre culture et s’engager dans des initiatives et des stratégies autodéterminées qui soutiennent leur quête d’excellence.
  • Dirigé par les entraîneurs : Les leaders techniques (c’est-à-dire l’entraîneur ou le directeur de haute performance) sont chargés de mener des initiatives et de soutenir les athlètes et le personnel de soutien afin que ces personnes puissent partager et croire aux hypothèses concernant l’excellence.
  • Responsabilisation : Les membres de l’équipe sont habilités à s’approprier et à prendre des initiatives lorsque la culture de leur organisation est axée sur la responsabilité.
  • Alignement des sous-cultures : Les membres d’une équipe au cœur d’une organisation ont des rôles et des responsabilités différents. En outre, chaque membre de l’équipe a des attentes culturelles différentes qui nécessitent un alignement et un accord autour d’un but commun.

Les recherches montrent que les cultures de haute performance sont réalisées lorsque les croyances et les actions des membres de l’équipe font 3 choses (Cruickshank et Collins, 2012) :

  1. Soutenir une performance optimale durable.
  2. Persister dans le temps face à des résultats variables, tels que des victoires, des défaites et des égalités.
  3. Mener à des performances élevées et constantes.

Lorsque ces conditions idéales sont réunies, les organisations de sport peuvent favoriser une culture de l’excellence qui soutient le haut niveau de performance et l’épanouissement personnel de ses membres.

Une culture d’excellence

À la base, une culture d’excellence met l’accent de manière équilibrée sur les dimensions personnelles et les dimensions de performance de la culture (Paquette, 2020). Les dimensions personnelles concernent les facteurs qui peuvent influencer le développement et les performances des athlètes. Ces facteurs interpersonnels et intrapersonnels comprennent les relations, le bonheur, la motivation, l’épanouissement, la sécurité et le bien-être. Les dimensions liées à la performance concernent des facteurs environnementaux et stratégiques tels qu’un enseignement efficace, des environnements d’entraînement optimaux et l’intégration de la science du sport et de la médecine du sport.

Tableau à deux colonnes : 1 pour les dimensions de la culture liées à la personne et 1 pour les dimensions de la culture liées à la performance. 1. Dimensions personnelles : - Santé mentale et bien-être - Santé physique et bien-être - Sécurité psychologique - Sécurité physique et sport sécuritaire - Autodétermination 2. Dimensions de la performance : - Leadership et vision - Entraînement - Environnement de formation quotidien - Sciences du sport et médecine du sport - Chemins et profils - Athlètes et résultats internationaux

Lorsque ces deux dimensions sont prises en compte, les différentes cultures sportives peuvent être envisagées comme une matrice (Paquette, 2020) :

Quadrants de la matrice de la culture d'excellence L'axe Y (vertical) concerne la personne et l'axe X (horizontal) concerne les performances. La culture de l'inclusion est le quadrant supérieur gauche (performance faible à médiocre, engagement personnel et satisfaction modérés à forts). La culture de l'apathie est le quadrant inférieur gauche (performance, engagement personnel et satisfaction faibles à médiocres). La culture du harcèlement correspond au quadrant inférieur droit (performance élevée et conséquences personnelles négatives). La culture de la qualité est le quadrant supérieur droit et, à l'intérieur de celui-ci, se trouve la culture de l'excellence (haute performance soutenue et épanouissement personnel).

Une organisation peut être décrite comme favorisant une culture de l’inclusion lorsqu’il existe un historique de performances faibles à médiocres mais avec un engagement et une satisfaction personnelle modérés à forts. Cette culture est évidente dans les contextes sportifs des jeunes, où l’accent n’est pas mis sur la victoire, mais sur le plaisir des participants et la création de liens sociaux positifs.

On dit que les organisations cultivent une culture du harcèlement lorsqu’elles mettent fortement l’accent sur les résultats en matière de performance au détriment des conséquences personnelles. Par exemple, une équipe qui décourage les athlètes de révéler leurs blessures ou leur détresse crée une culture qui met en danger la santé physique et mentale de ses membres.

Une organisation qui accorde peu de considération à la performance ou aux résultats personnels de ses athlètes peut être décrite comme favorisant une culture de l’apathie. Une culture de l’apathie invite à un environnement dysfonctionnel qui se caractérise par le stress, le mécontentement et l’inefficacité (Balthazard et coll., 2006).

Enfin, les organismes de sport établissent une culture de qualité lorsqu’ils tiennent compte à la fois des dimensions de la culture liées à la personne et à la performance. Lorsque les organismes s’efforcent intentionnellement et systématiquement d’améliorer chaque dimension, ils parviennent à une culture de haute performance (culture d’excellence) qui se maintiendra à long terme. 

Male High School Basketball Team Having Team Talk With CoachAu cours des dernières années, le sport a évolué. Le sport adopte désormais une approche centrée sur la personne ou sur l’athlète pour la prise de décision et l’exécution des programmes, ce qui reflète les changements survenus dans les secteurs de l’éducation, de la gestion et des soins de santé (Paquette et Trudel, 2018). Une approche centrée sur l’athlète donne la priorité au développement holistique des athlètes. Cette priorité consiste à promouvoir un sentiment d’appartenance, à donner aux athlètes un rôle dans la prise de décision et à adopter une approche commune de l’apprentissage (Kidman, 2005). Une approche holistique est souvent soulignée comme un élément clé du développement réussi des talents (Henriksen et coll., 2010; Martindale et coll., 2005), dans lequel le bien-être des athlètes est considéré avant tout. Alors que les organisations ont tendance à se concentrer sur le nombre de médailles et les progrès marginaux dans le sport de haut niveau, ce ne sont que deux morceaux du casse-tête. Les dimensions personnelles de la culture sportive sont souvent sous-utilisées, mais elles sont cruciales pour une performance durable et l’épanouissement personnel.

Haute performance durable et épanouissement personnel

« Le meilleur moyen de faire adhérer les athlètes et de soutenir une culture d’excellence est de comprendre d’abord quels sont leurs besoins personnels dans leur propre vie, et ensuite de les équilibrer dans le sport. »  – Robin McKeever, entraîneur de l’équipe nationale, Para-Nordic

Pour les organismes sportifs au Canada, ce n’est pas un concept nouveau que de tenir compte du bien-être mental et physique de leurs athlètes. Cependant, une attention renouvelée aux dimensions personnelles de la culture nous permet de nous concentrer sur les raisons pour lesquelles nous faisons ce que nous faisons et nous donne un avantage sur nos concurrents. Nous décrivons ci-dessous les cinq dimensions personnelles. Nous fournissons également des éléments clés pour chaque dimension afin d’aider les organisations de sport à développer leur propre culture de l’excellence.

Dimension n° 1 : santé mentale et bien-être

Tired young athletic lying on a running track after trainingLes athlètes ne sont pas à l’abri d’éprouver une détresse psychologique. En fait, les taux de maladie mentale chez les athlètes sont comparables à ceux de leurs pairs non athlètes (Rice et coll., 2016). Traditionnellement, les cultures sportives « dures » mettaient l’accent sur le fait que les athlètes devaient faire preuve de résistance mentale, ce qui créait des obstacles pour que ces athlètes révèlent leur détresse psychologique. Cet accent conduit souvent à la stigmatisation de la détresse psychologique et des problèmes de santé mentale associés dans le sport, et les athlètes les perçoivent comme des signes de faiblesse (Bissett, 2020). Les organismes de santé mentale comme le Centre canadien pour la santé mentale et le sport et les initiatives nationales, comme la Journée On cause de Bell, changent la conversation sur la santé mentale au Canada. Les organismes de sport peuvent soutenir davantage la santé mentale de leurs membres en s’assurant qu’une stratégie détaillée en matière de santé mentale est en place et qu’elle est communiquée efficacement à toutes les parties prenantes.

Principaux points à retenir sur la santé mentale et le bien-être :

  • Désignez des prestataires de services de santé mentale et des ressources accessibles à tous les membres.
  • Mettez en place une stratégie de santé mentale et communiquez-la à tous les membres.
  • Soutenez les discussions existantes et lancez-en de nouvelles concernant la santé mentale et le bien-être. Ces discussions devraient avoir lieu avec toutes les parties prenantes afin de normaliser et de valider les fluctuations et les défis de la santé mentale.

Dimension n° 2 : santé physique et bien-être

Nordic ski racer moving in classic style during competition.Par sa nature même, la performance des athlètes de haut niveau est associée à un risque élevé de blessure ou de maladie (Engebretsen et coll., 2013). Une équipe qui encourage les athlètes à « surmonter » les blessures et la douleur peut favoriser une culture qui oblige les athlètes à cacher leurs symptômes, mettant ainsi en péril leur propre santé physique et mentale. Une culture de la dissimulation est motivée par la peur des athlètes : peur de ne pas être cru, peur de perdre, peur d’être abandonné et peur d’être considéré comme faible ou paresseux (Wilson et coll., 2020). Les athlètes sont plus susceptibles de signaler et de se faire soigner plus tôt si la culture de leur équipe invite ouvertement à la divulgation de la douleur et des blessures, sans répercussions négatives sur les décisions sportives (par exemple, la sélection de l’équipe). En outre, le fait d’être témoin d’une relation de confiance entre les membres de l’équipe de soutien intégré (ESI) et les athlètes seniors peut soutenir une culture ouverte et solidaire (Wilson et coll., 2020).

Principaux points à retenir sur la santé et le bien-être physique :

  • Encouragez une culture d’ouverture qui favorise la divulgation précoce, décourage le secret et favorise une approche centrée sur l’athlète parmi les membres de l’ESI.
  • S’assurer que la santé physique et le bien-être des athlètes sont prioritaires au sein de l’organisation, sans répercussions négatives sur les décisions sportives (par exemple, la sélection des équipes).

Dimension n°3 : sécurité psychologique

La sécurité psychologique consiste à croire que l’on ne sera pas puni ou humilié pour avoir exprimé des idées, des questions, des préoccupations ou des erreurs. Dans les environnements psychologiquement sûrs, l’accent est mis sur les discussions productives pour permettre la prévention précoce des problèmes et l’accomplissement des objectifs communs (Edmondson et Lei, 2014). Lorsque les dirigeants sportifs, les entraîneurs et les autres membres de l’équipe entretiennent un sentiment partagé de « nous », ils sont en mesure de favoriser un environnement psychologiquement sûr, ce qui ouvre la voie à un fonctionnement optimal et à une équipe plus saine (Fransen et coll., 2020). Ces équipes font preuve d’un meilleur travail d’équipe, d’une meilleure résilience, d’une plus grande satisfaction des athlètes à l’égard des performances de l’équipe et d’une capacité à réduire l’épuisement des athlètes (Fransen et coll., 2020). Les organisations peuvent contribuer à renforcer la sécurité psychologique en définissant des attentes claires, en invitant régulièrement la participation et en réagissant de manière productive.

3 étapes pour la sécurité psychologique
1. Préparer le terrain :
1.1. Définissez les attentes concernant la qualité des performances ou des interactions, l'échec, l'incertitude et le travail d'équipe.
1.2. Identifiez les enjeux, pourquoi ils sont importants et pour qui ils le sont.
2. Inviter à la participation
2.1. Faites preuve d'humilité, reconnaissez vos lacunes ou vos échecs.
2.2. Pratiquez la recherche en posant de bonnes questions et en montrant l'exemple en écoutant.
2.3. Mettez en place des structures (c'est-à-dire créez des forums pour les contributions et fournissez des lignes directrices pour la discussion).
3. Répondre de manière productive
3.1. Exprimer son appréciation (c'est-à-dire écouter, reconnaître et remercier les membres pour leurs réactions et leurs commentaires)
3.2. Déstigmatiser l'échec (c'est-à-dire regarder vers l'avant, offrir de l'aide, faire un remue-méninges et discuter des prochaines étapes).
3.3. Sanctionnez les violations claires et réitérez les attentes

Principaux points à retenir sur la sécurité psychologique :

  • Promouvoir la sécurité psychologique parmi les membres en fixant intentionnellement des attentes claires, en invitant à la participation et en répondant de manière productive.
  • Les athlètes, les entraîneurs, les responsables techniques et les membres de l’ESI doivent pouvoir partager de l’information, des bonnes pratiques et de la rétroaction de manière ouverte, honnête et franche.

Dimension n° 4 : sécurité physique et sécurité du sport

L’un des objectifs du mouvement pour un sport sécuritaire est de créer des environnements sportifs accessibles, sûrs, accueillants et inclusifs (Kerr, 2021). Les environnements de sport sécuritaire contribuent au bien-être, sont agréables et respectueux des objectifs personnels, et procurent un sentiment d’accomplissement. En tant que tels, les environnements sportifs sécuritaires impliquent à la fois la sécurité physique et psychologique.

Para-athletics race. Closeup view of leading athlete during a race on the track.Un environnement sportif sécuritaire sur le plan physique minimise les risques de blessures et de dommages physiques pour les athlètes. Les stratégies visant à promouvoir la sécurité physique dans le sport consistent à s’assurer que les athlètes portent un équipement de protection approprié, que les environnements d’entraînement et de compétition sont conformes aux normes et que le personnel de soutien est formé et certifié en matière de prévention et de gestion des blessures. Les athlètes devraient raisonnablement s’attendre à ce que l’environnement sportif protège leur sécurité physique, et qu’il soit également exempt de toute forme de mauvais traitement, y compris les abus, la négligence, l’intimidation, le harcèlement et la discrimination. Fournir un environnement sportif sécuritaire et sûr est primordial pour le succès des athlètes pendant les grands jeux (MacIntosh et coll., 2020).

Le sport sans risque remet en question les hypothèses et les pratiques traditionnelles, comme le fait que les entraîneurs partagent les chambres d’hôtel avec les athlètes pour économiser des coûts ou l’utilisation de l’exercice comme punition. Il est important pour les dirigeants sportifs de comprendre le processus de changement et les émotions qui y sont associées (c’est-à-dire le déni, la résistance, l’exploration, l’engagement) afin d’aider les autres à mieux s’adapter au parcours du sport sécuritaire. Alors que certaines personnes sont déjà au stade de l’engagement et ont toujours utilisé des pratiques sportives sûres, pour d’autres, le déni et la résistance peuvent exister.

4 quadrants pour les états de changement Quadrant supérieur gauche : Lâcher prise ou stade du déni (Ça ne m'arrive pas. Je n'ai pas à faire ça.) Les quadrants inférieurs gauche et droit représentent la zone neutre. Le quadrant inférieur gauche est le stade de la résistance (Ça ne marchera jamais. Je veux revenir à l'ancienne façon de faire.) Le quadrant inférieur droit est le stade de l'exploration (OK, peut-être que ça peut marcher. Il y a peut-être un moyen...). Le quadrant supérieur droit représente le nouveau départ et l'étape de l'engagement (C'est ainsi que je travaille maintenant. C'est une meilleure façon de faire).
Étapes du changement (adapté de Scott et Jaffe, 1988)

Principaux points à retenir sur la sécurité physique et la sécurité du sport :

  • Les organismes de sport ont le devoir de veiller à ce que les athlètes soient physiquement en sécurité lorsqu’ils participent à toutes les activités sportives, y compris l’environnement d’entraînement quotidien, les compétitions, les camps d’entraînement et les voyages.
  • Pour promouvoir la sécurité dans le sport, les organismes de sport doivent s’assurer que le code de conduite et la stratégie de sécurité dans le sport sont disponibles, respectés et communiqués à tous les membres.
  • La compréhension du processus de changement et des émotions qui y sont associées (c’est-à-dire le déni, la résistance, l’exploration, l’engagement) est importante pour les dirigeants sportifs afin d’aider les autres à mieux s’adapter au voyage vers le sport sécuritaire.

Dimension n° 5 : autodétermination

L’autodétermination concerne la capacité d’une personne à faire des choix et à gérer sa propre vie. Pour y parvenir, les personnes doivent se sentir : maîtres de leurs propres comportements et objectifs (autonomie), capables et efficaces (compétence), et connectés avec les autres dans leur environnement (connexion) (Deci et Ryan, 2000). Lorsque les athlètes se sentent autonomes, compétents et connectés, ils sont plus susceptibles de se sentir motivés et engagés dans leur entraînement, ce qui peut à son tour conduire à de meilleures performances.

Woman training kickboxing with coach

Les entraîneurs, les responsables techniques et les fournisseurs d’ESI peuvent favoriser :

  1. l’autonomie, en accordant la propriété, en offrant des options et des choix, en demandant des opinions et en offrant de la flexibilité;
  2. la compétence, en mettant l’accent sur les points forts, en fournissant une structure et des conseils appropriés, en acceptant les erreurs et les échecs, et en relayant l’information importante;
  3. la connexion, en privilégiant les interactions positives, en faisant preuve d’attention personnelle, en communiquant régulièrement et en renforçant la performance du programme.

Principaux points à retenir sur l’autodétermination :

  • Lorsque les entraîneurs, les responsables techniques et les fournisseurs de l’ESI offrent aux athlètes la possibilité de prendre des décisions autonomes, de développer leurs compétences et de se sentir connectés aux autres, les athlètes sont plus susceptibles d’être motivés et engagés dans leur entraînement.

Mot de la fin

Le modèle de culture de l’excellence décrit une culture sportive qui s’appuie sur les croyances et les valeurs fondamentales canadiennes. Dans ce modèle, la santé, la sécurité et le bien-être des athlètes sont au premier plan. Les organismes de sport peuvent être inspirés à poursuivre leur propre culture de l’excellence par des initiatives qui soutiennent la santé et le bien-être, la sécurité et l’autodétermination des athlètes. En équilibrant les dimensions de la culture sportive liées à la personne et à la performance, les organismes en tireront des avantages. Non seulement ils peuvent améliorer la communication, réduire les conflits et améliorer le fonctionnement des équipes, mais ils peuvent également obtenir des niveaux de performance plus élevés pour tous les membres de l’équipe.

Prochaines étapes

Une prochaine étape essentielle consiste à développer un outil d’évaluation qui guidera les organisations de sport dans l’évaluation de leur culture de haute performance et dans l’identification de ses forces et faiblesses. Cet outil fait actuellement l’objet d’un projet pilote. Il sera disponible à l’avenir pour les sports ciblés par À nous le podium et dotés de programmes de haute performance. Une composante essentielle de l’outil de vérification sera l’engagement prévu avec des experts pour discuter des stratégies potentielles d’atténuation ou d’amélioration de la culture.


Ressources recommandées

Énoncé de position : Culture de l’excellence dans le sport de haute performance au Canada | À nous le podium

Formation sur le sport sécuritaire | Association canadienne des entraîneurs

À propos d’À nous le podium

À nous le podium fournit le leadership technique nécessaire aux sports canadiens pour atteindre des performances durables et améliorées sur le podium aux Jeux olympiques et paralympiques grâce à une approche fondée sur les valeurs. Pour en savoir plus sur la façon dont la culture de votre organisme de sport peut optimiser la performance de vos athlètes de haut niveau, communiquez avec À nous le podium et renseignez-vous sur l’outil de vérification de la culture de l’excellence.


A propos de(s) l'auteur(s)

Megan Roberts, M.Sc., est la coordinatrice de la recherche et du contenu du SIRC. Dans ce rôle, elle soutient la diffusion de la recherche en sport afin de diffuser les connaissances pour le secteur du sport et de l’activité physique au Canada. Elle est également membre professionnel de Sciences du Sport Canada. L’expérience de Mme Roberts en tant que chercheuse en sciences du sport et athlète équestre de compétition lui donne une perspective unique sur la façon dont la recherche en sport peut être utilisée dans la pratique.

Kyle Paquette, Ph.D., est professeur à l’École d’activité physique de l’Université d’Ottawa. Il travaille comme consultant en performance mentale pour les programmes des équipes nationales de Curling Canada et de Volleyball Canada. Il détient un doctorat en sciences de l’activité physique avec une spécialisation en psychologie du sport et en formation des entraîneurs. Il est également membre professionnel de l’Association canadienne de psychologie du sport. M. Paquette a soutenu les athlètes canadiens lors de trois Jeux olympiques et paralympiques.

Références

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