À l’automne, la saison régulière bat son plein et c’est la période idéale pour acclamer ses équipes favorites (football, soccer). Pour les mordus qui s’identifient à des équipes précises, l’automne peut s’apparenter à une montagne russe sur le plan émotif. Dans une récente étude intitulée « Du match aux aliments gras : un échec par procuration suscite un apport alimentaire malsain, mais l’affirmation de soi constitue une contremesure efficace »*, les auteurs concluent que les comportements alimentaires peuvent varier le lendemain d’un match, selon le résultat de l’affrontement.
Cette étude analyse les comportements alimentaires des partisans des équipes de la Ligue nationale de football (NFL) le lundi suivant un échec ou une victoire. En conclusion à cette étude, les partisans de l’équipe vaincue consomment 16 % plus de gras saturés et 10 % plus de calories. En revanche, les partisans de l’équipe victorieuse consomment 9 % moins de gras saturés et 5 % moins de calories. L’apport alimentaire en gras saturés augmente si l’équipe favorite affronte un adversaire de même calibre, perd par une mince différence ou perd contre toute attente. Tout autant, les passionnés du soccer adoptent de mauvais comportements alimentaires à la suite d’une défaite.
Dans une autre étude, les auteurs examinent la fréquence des arrêts cardiaques* chez les partisans et concluent que la fréquence augmente avec la défaite de l’équipe favorite. Lors de la Coupe du monde de soccer 2006 en Allemagne, on a enregistré plus de cas d’arrêt cardiaque quand l’Allemagne a perdu, quand le match était très serré ou quand le match s’est rendu à la limite. Quand l’Allemagne a gagné ou a joué un match sans importance, on n’a pas enregistré une augmentation du nombre de cas d’arrêt cardiaque.
Dans le cas du football, les auteurs n’ont pas observé de différences entre les partisans masculins et féminins; toutefois, il y a une tendance en direction des partisans masculins. Durant la Coupe du monde de soccer de 2006, le nombre de cas d’arrêt cardiaque a triplé chez les hommes et doublé chez les femmes.
Voici des conseils pour diminuer les risques pour la santé en regardant un match :
- S’affirmer* – processus par lequel on établit ses valeurs les plus importantes et on y adhère
- Consommer des aliments santé durant le match et dans les heures et les jours qui suivent l’affrontement, indépendamment de l’issue du match
- Choisir une autre équipe!
De nombreux partisans consacrent beaucoup de temps et d’argent pour appuyer leurs équipes. La saison de compétition peut être très longue et une équipe peut fonctionner très bien ou très mal durant toute l’année. Et souvent, les inconditionnels d’une équipe vont l’appuyer en saison et hors-saison, et ce, indépendamment de la performance de l’équipe. Étant donné les risques pour la santé* associés à l’appui d’une équipe, il y a lieu d’analyser ses priorités, car entre vous et moi, il y aura toujours un autre match ou une autre année.
Références de la collection de SIRC: