Il peut être surprenant d’apprendre que les commotions cérébrales constituent un risque sérieux dans le sport du volleyball, mais une collecte de données auprès de Volleyball Canada, qui remonte à 2016, a révélé exactement ce phénomène.
« Nos recherches ont démontré qu’environ un jeune athlète sur dix au Canada subit une commotion cérébrale en jouant au volleyball de club chaque année », a déclaré Kerry MacDonald, directrice, Sciences du sport, médecine et innovation, Volleyball Canada, en référence à la recherche effectuée en partenariat avec l’Université de Calgary.
Ces chiffres confirment ce que beaucoup de gens dans la communauté du volleyball savaient déjà : que les commotions cérébrales font partie du sport. Les recherches de Mme MacDonald les éclairer ceux et celles qui se demandent comment les commotions cérébrales se produisent dans un sport où deux équipes sont séparées par un filet, car les causes ont également été examinées. « Le contact du ballon avec la tête est la principale cause des commotions cérébrales », a mentionné Mme MacDonald, ajoutant que les chutes au sol sont un autre facteur contributif, mais pas la cause première.
À la lumière de ces observations, des changements se sont produits au sein du sport au Canada, petits et grands. En effet, Volleyball Canada a mis à jour son protocole sur les commotions cérébrales, conformément aux Lignes directrices canadiennes sur les commotions cérébrales dans le sport. L’organisme national apporte également des changements de politique spécifiques aux exercices et aux techniques d’entraînement. Par exemple, un exercice d’échauffement courant consiste en un joueur qui frappe le ballon par-dessus le filet, puis qui va immédiatement sous le filet pour récupérer le ballon.
« Les joueurs suivants font la même chose derrière le premier joueur, ce qui fait en sorte qu’ils frappent des ballons en direction des joueurs précédents qui se rendent de l’autre côté du court. Nous avons donc apporté un changement de politique en vertu duquel les athlètes ne peuvent plus passer sous le filet pour se rendre dans cette zone dangereuse et à haut risque », a déclaré Mme MacDonald, ajoutant que ce changement précis sera mis en œuvre la saison prochaine du club.
L’équipe de Mme MacDonald examine également l’équipement, en prêtant une attention particulière aux nouvelles recherches sur les différents types de ballons. « Les données préliminaires montrent des différences importantes dans les propriétés mécaniques des différents types et marques de ballons. Ce que nous essayons de comprendre, c’est comment certaines propriétés peuvent influer sur le risque de commotion cérébrale. Nous espérons ainsi prendre de meilleures décisions quant aux types de ballons que nous utilisons pour le volleyball des jeunes au Canada. »
Au cœur de ces changements progressifs apportés à Volleyball Canada, on retrouve l’un des plus grands défis, qui est la diffusion de l’information : éduquer les athlètes, les parents, les entraîneurs et les officiels sur les risques du volleyball.
« Il a été essentiel de tenir compte de l’importance d’une approche harmonisée et d’en apprendre davantage à ce sujet, et de l’adopter dans la mise en œuvre de notre protocole, a ajouté Mme MacDonald. Le SIRC a joué un rôle de premier plan dans la prestation de conseils fondés sur des données probantes et des pratiques exemplaires, et cela nous a été extrêmement utile et bénéfique en tant qu’organisme national de sport. »
Orientés par des données, les décideurs du volleyball ont été habilités à apporter des changements importants. Une bonne éducation exige du temps, mais le sport fait tout ce qui est en son pouvoir pour créer un environnement sécuritaire.
Ce billet fait partie de la campagne de sensibilisation, de prévention et de gestion des commotions cérébrales menée par le SIRC dans le cadre de sa campagne #NousSommesEntêtés. La campagne présente des outils, des ressources et des pratiques exemplaires en matière de gestion et de prévention des commotions cérébrales dans le sport au Canada. Élaborée en partenariat avec Sport Canada, l’Agence de la santé publique du Canada et d’autres organismes, la campagne comprend notamment une trousse d’outils qui offre de l’information crédible et des modèles reconnus par les intervenants du système sportif.
Consultez le site Web consacré aux commotions cérébrales pour obtenir de l’information et des outils sur les commotions cérébrales afin d’aider votre sport à mieux gérer ces blessures. Pour recevoir de l’information sur les commotions cérébrales directement dans votre boîte de courriels, abonnez-vous au bulletin du SIRC sur les commotions cérébrales.