Nous savons tous à quel point le sport peut être profitable aux enfants; il existe de nombreuses études, en plus de nos expériences personnelles, qui appuient ce fait. Les recherches démontrent également que la majorité des taux de participation au sport atteignent leur sommet chez les enfants de 13 ans, puis ils baissent continuellement tout au long de l’adolescence. Bien que de nombreux facteurs contribuent à cette chute, le facteur de plaisir dans le sport est un élément important à considérer, et nous devons aussi nous pencher sur ce que les entraîneurs peuvent faire pour maximiser le plaisir et sur ce que cela signifie pour les jeunes participants.
Que faire si vous vous rendez compte qu’un enfant au sein de votre équipe n’a pas de plaisir?
Pour les enfants, l’absence de plaisir peut être attribuable à plusieurs raisons; il est possible qu’ils n’aient tout simplement pas une bonne journée et que le lendemain tout revienne à la normale. D’un autre côté, si vous remarquez qu’un enfant qui semblait autrefois avoir du plaisir est maintenant maussade, désintéressé, agressif ou agit d’une façon inhabituelle, il y a de fortes chances que quelque chose doive être réglé.
Il est devenu une pratique courante que les parents spécialisent leurs enfants dans un sport en particulier le plus tôt possible avec l’idée qu’en ayant plus de pratique, ils deviendront de meilleurs athlètes. Bien que les intentions puissent être bonnes, il a été prouvé à maintes reprises que la spécialisation précoce dans un sport a un effet négatif sur le développement mental et physique d’un jeune, ce qui peut se traduire par un épuisement et même un abandon éventuel du sport. L’épuisement d’un enfant peut être traité en prenant une pause de sport, en assistant à moins d’entraînements ou en leur permettant d’essayer quelque chose de nouveau.
Si l’épuisement ou la spécialisation dans un sport ne sont pas des facteurs, penchez-vous sur les attentes des parents à l’égard de leurs enfants ou sur le sport pratiqué, et, au besoin, vous pouvez aussi examiner votre propre perspective en tant qu’entraîneur.
Que devraient viser les entraîneurs?
• Mettre l’accent sur le perfectionnement des compétences et l’amélioration individuelle plutôt que vous concentrer sur les compétitions et les parties gagnées.
• La modification des parties peut ajouter une variété aux entraînements et garder les enfants stimulés. Maintenez des routines actives et organisées; essayez de réduire les temps d’attente et maximisez la participation.
• Soyez réaliste quant au manque d’attention, aux capacités athlétiques et au talent. Tous les enfants vieillissent différemment et apprennent des habiletés à une vitesse différente, et la majorité d’entre eux ne deviendront pas un prodige du sport.
• Accordez des possibilités de socialisation et de création d’amitiés; tout le monde a plus de plaisir si on a un ami à avec qui plaisanter.
• Énoncez clairement que les erreurs et les défaites font partie du processus d’apprentissage. Cette approche aide à réduire le stress et l’anxiété lorsqu’on essaie quelque chose de nouveau, et ça encourage les jeunes à continuer d’essayer de s’améliorer.
• Mettez fortement l’accent sur les objectifs de groupe, le travail d’équipe et la cohésion de l’équipe. Bien que l’on ne doive pas se concentrer sur la victoire, n’ayez pas peur de fixer quelques objectifs compétitifs afin que les enfants essaient toujours de se dépasser.
En connaissant les pièges courants auxquels les jeunes font face dans le sport à mesure qu’ils grandissent, un entraîneur peut avoir une influence et mieux répondre à leurs besoins. Si vous aimez un sport en particulier et appréciez votre rôle en tant qu’entraîneur, les enfants vont garder cette vision en tête et auront la même passion que ce que vous essayez d’enseigner. Il devrait être évident que créer un environnement sportif amusant, stimulant et positif fera en sorte que les enfants continueront de se présenter sur le terrain année après année.
Références de la collection de SIRC:
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