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Les politiques météorologiques, telles que les politiques relatives à la chaleur, à la foudre ou à la qualité de l’air, permettent d’identifier les conditions de sécurité pour le sport et le jeu. Elles comprennent généralement des seuils pour ce qui est considéré comme sécuritaire, ainsi qu’une action prédéterminée à chaque seuil (p. ex. « à un indice de qualité de l’air X, les entraînements et les matchs doivent être déplacés à l’intérieur ou reportés »). La mise en place d’une politique météorologique peut atténuer le stress lié à la prise de décisions et permet aux entraîneurs et aux autres décideurs d’agir rapidement en cas de besoin.

Les Jeux olympiques et paralympiques de Tokyo seront parmi les plus chauds jamais enregistrés. Alors que les athlètes se préparent à ces jeux, les chercheurs ont découvert que l’acclimatation à la chaleur est la meilleure mesure pour protéger la santé et les performances. Cela peut comprendre 60 à 90 minutes d’entraînement quotidien dans la chaleur pendant une à deux semaines avant la compétition.

Lorsque les températures commencent à monter, de nombreux Canadiens cherchent à se rafraîchir en nageant. Malheureusement, la noyade est l’une des principales causes de décès accidentel chez les enfants canadiens âgés d’un à quatre ans. Ce blogue de la Croix-Rouge donne trois conseils pour assurer la sécurité des enfants dans l’eau cet été, notamment en créant des barrières entre les dangers de l’eau et les enfants, en surveillant les jeunes et en participant à des activités amusantes.

Saviez-vous que pendant l’entraînement et la compétition, la température interne « idéale » du corps passe d’environ 37°C à environ 38,5°C ? Des recherches montrent qu’une légère augmentation de la température corporelle par un échauffement passif peut augmenter la puissance musculaire jusqu’à 5 %, améliorant ainsi la performance.

Ces dernières années, des conditions météorologiques extrêmes ont affecté une série d’événements sportifs, notamment l’Open d’Australie 2020 de tennis (chaleur et fumée), la Coupe du monde de rugby 2019 au Japon (typhon Hagibis) et les championnats du monde d’athlétisme 2019 de l’IAAF au Qatar (chaleur extrême). Des discussions intentionnelles avec les membres du conseil d’administration et le personnel sur les dangers climatiques potentiels constituent la première étape pour que les organisations de sport se préparent et s’adaptent aux effets du changement climatique.

Des recherches menées auprès d’athlètes d’élite de basket-ball féminin en fauteuil roulant ont montré que le temps de jeu peut avoir un impact négatif sur la régulation de la température corporelle. Cela augmente le risque d’épuisement dû à la chaleur, de crampes, et de coup de chaleur. Les entraîneurs sont encouragés à surveiller les stratégies de refroidissement des athlètes ayant un temps de jeu élevé et à encourager tous les athlètes à s’hydrater pendant les temps morts, les remplacements, les entractes et la mi-temps.


Points saillants


Selon les Nations unies, le changement climatique est le problème déterminant de notre époque, et nous sommes à un moment décisif. Au Canada, une urgence climatique nationale a été déclarée par la Chambre des communes sur la base de la conclusion que notre pays se réchauffe environ deux fois plus vite que les autres, selon un rapport fédéral sur le climat de 2019. Bien que les infrastructures, les moyens de subsistance et la santé soient au cœur des préoccupations en matière de changement climatique, tous les secteurs seront touchés.

Le sport n’est pas à l’abri des effets du changement climatique. En janvier 2020, le monde a vu avec horreur des feux de forêt faire rage en Australie, de même que les athlètes de l’Open d’Australie s’effondrer d’épuisement par la chaleur sous un ciel orange, leurs chaussures fondant sur le court brûlant. En Europe, des vagues de chaleur sans précédent ont menacé la Coupe du monde féminine de la FIFA de 2019. Ici, au Canada, les feux de forêt dans l’ouest du pays ont compromis la qualité de l’air, obligeant de nombreux athlètes à rester à l’intérieur. Et bien sûr, l’hiver est de plus en plus court et la quantité de neige diminue depuis le milieu du XXe siècle. Le changement climatique ne disparaît pas, il ne fait qu’empirer.

L’objectif de cet article est de présenter le changement climatique comme une considération importante pour la gestion stratégique du sport à l’avenir. La première section traite des risques et de la manière dont les organisations de sport peuvent se préparer et s’adapter au changement climatique afin de minimiser les pertes et les perturbations. Dans la deuxième section, le Cadre du sport pour l’action climatique est présenté comme un outil permettant d’orienter la réflexion sur l’atténuation du changement climatique par l’action et la défense du climat.

Faire face au changement climatique

La vulnérabilité au changement climatique est le degré auquel une entité – telle qu’une personne, une organisation, un immeuble ou une communauté – risque de subir les conséquences négatives du changement climatique, comme un temps plus chaud, des sécheresses, des incendies, des inondations et des tempêtes (IPCC, 2018).

Le Bureau des Nations unies pour la réduction des risques de catastrophe (UNISDR, 2004) fournit un cadre pour évaluer la vulnérabilité en fonction de trois facteurs clés :

Certains sports sont plus vulnérables que d’autres au changement climatique. Les sports de plein air et ceux qui dépendent fortement des ressources naturelles sont les plus susceptibles de subir des revers en raison du changement climatique. Cela inclut des sports tels que la natation ou le hockey intérieur, qui dépendent fortement de l’eau. Les sports d’hiver sont particulièrement menacés. Par exemple, une étude de l’Université de Waterloo suggère que toutes les stations de ski de l’Ontario et certaines du Québec pourraient être confrontées à des hivers trop courts pour rester économiquement viables d’ici 50 à 60 ans si les tendances actuelles en matière d’émissions ne sont pas infléchies (Scott, Steiger, Knowles et Young, 2015). De même, des recherches sur le patinage en plein air à Toronto ont révélé que le nombre de jours de patinage a diminué de 25 % depuis la fin des années 1950 (Malik, McLeman, Robertson et Lawrence, 2020) et qu’il devrait encore diminuer de 33 % d’ici 2090 (Robertson, McLeman et Lawrence, 2015).

Pour les sports d’été, les vagues de chaleur et la qualité de l’air constituent les principaux défis (nous y reviendrons plus loin). Bien qu’ils soient quelque peu isolés, les sports intérieurs peuvent également être vulnérables au changement climatique. Par exemple, les chaînes d’approvisionnement peuvent être compromises ou ralenties; les déplacements pour se rendre aux entraînements et aux matchs peuvent être affectés; et la mauvaise qualité de l’air peut s’infiltrer dans les espaces intérieurs, les rendant dangereux.

Identifier les risques

La première étape, et la plus importante, de l’adaptation au changement climatique consiste à identifier et à connaître les risques potentiels. Ce processus doit être intentionnel et continu, en commençant par le sommet. Les risques climatiques doivent régulièrement faire l’objet de discussions par le conseil d’administration, et le personnel doit être encouragé à se documenter sur ce qui se passe actuellement (vagues de chaleur, tempêtes, feux de forêt, etc.) et sur ce qui est susceptible de changer à l’avenir en raison du changement climatique. Ensemble, une équipe de direction et de personnel bien informée peut s’engager dans des efforts significatifs d’adaptation au climat. De nombreuses ressources gratuites existent pour soutenir ce type de recherche de faits et de réflexion sur l’avenir : la consultation de l’Atlas climatique du Canada est un bon point de départ.

Une fois que les risques climatiques susceptibles d’affecter leur sport ont été identifiés, les organisations peuvent prendre des mesures pour accroître de manière proactive leur capacité d’adaptation.

Possibilités d’adaptation

Les dirigeants sportifs ne peuvent pas contrôler le changement climatique, mais ils peuvent contrôler la capacité d’adaptation des organisations. La bonne nouvelle est que la plupart des mesures d’adaptation sont relativement simples et peu coûteuses. Commencez par les éléments de l’infrastructure simple (p. ex. la rédaction de nouvelles politiques, la sensibilisation du personnel aux risques climatiques), puis passez progressivement au développement de l’infrastructure « complexe », plus coûteuse (p. ex. la modernisation des infrastructures).

Élaboration de politiques météorologiques

Les politiques météorologiques, telles que les politiques relatives à la chaleur, à la foudre et à la qualité de l’air, codifient les conditions de jeu sécuritaires. En général, elles comprennent des seuils pour ce qui est considéré comme sécuritaire, et une action prédéterminée à chaque seuil. Les éléments précis de ces politiques varient en fonction du sport et des installations disponibles. Par exemple, à une température X, on ajoute une pause supplémentaire pour s’hydrater, ou à un indice de qualité de l’air X, les entraînements et les matchs doivent être déplacés à l’intérieur ou reportés. Le tableau 1 présente les derniers conseils de l’Institut Korey Stringer en matière de chaleur pour les sports de plein air. Déjà, la plupart des organisations de sport au Canada ont une politique relative à la foudre qui prévoit le report du jeu lorsque la foudre frappe à proximité.

Les politiques météorologiques permettent aux entraîneurs et aux autres décideurs d’agir rapidement en cas de besoin, ce qui allège le stress lié à la prise de décisions ou à la détermination du meilleur plan d’action sur place. Si les politiques sont déjà en place, les mesures d’adaptation peuvent être rapides lorsque les dangers surviennent.

Tableau 1 : Lignes directrices suggérées en matière de politique sur la chaleur pour le football et les sports de plein air (Institut Korey Stringer, 2018).

Notes : Les catégories sont basées sur les régions géographiques des États-Unis (Grundstein et coll. 2015). La majeure partie du Canada se situe dans la catégorie 1, avec quelques petites régions dans le sud de l’Ontario dans la catégorie 2. La version originale de ce tableau a été rédigée en Fahrenheit; la conversion en Celsius a été effectuée par l’auteure.

Le soccer est en avance sur ce point : La Major League Soccer est la seule ligue sportive majeure à avoir une Politique en matière de chaleur. Au Canada, Alberta Soccer a une politique sur la qualité de l’air qui exige des officiels et des entraîneurs qu’ils réduisent l’intensité du jeu, la durée des entraînements, qu’ils prévoient davantage de pauses ou qu’ils changent complètement de programme, en fonction du niveau de pollution de l’air.

Partenariats stratégiques

Les partenariats de partage d’espace peuvent permettre aux organisations d’avoir accès à des installations de rechange pour réduire l’incidence du mauvais temps. Au cours des groupes de discussion que j’ai menés avec des dirigeants sportifs australiens et britanniques à l’automne 2020, quelques suggestions possibles ont émergé. Par exemple, le gérant d’un club de tennis a proposé de s’associer à un club de basketball local pour partager l’espace afin que les joueurs de tennis puissent utiliser le gymnase pour s’entraîner à l’intérieur lorsque les conditions météorologiques sont mauvaises, et que les joueurs de basketball puissent sortir pour s’entraîner en parallèle ou utiliser les courts pour des entraînements de groupe.

Les partenariats pour le partage des ressources et de l’information sont une autre possibilité d’adaptation. Par exemple, les organisations de sport pourraient investir conjointement dans des technologies de radar météorologique qui fourniraient aux gérants et aux entraîneurs plus de renseignements que ceux disponibles sur la chaîne météo. Par ailleurs, les organisations de sport pourraient partager les coûts d’une consultation avec un expert en climatologie ou un scientifique du sport pour aider à élaborer des politiques météorologiques.

Il existe également plusieurs groupes au pays qui aident les dirigeants sportifs à comprendre et à réagir au changement climatique. Plus particulièrement, l’alliance canadienne des signataires du Cadre du sport pour l’action climatique soutient des réunions régulières et le partage des meilleures pratiques entre des organisations telles que les Jeux du Canada, le Comité olympique du Canada, l’événement mondial d’athlétisme des maîtres, et d’autres. L’alliance réunit également des chercheurs travaillant dans le domaine du climat et du sport afin d’orienter les stratégies de durabilité et les efforts d’adaptation au climat. Les organisations de sports communautaires, provinciales/territoriales et nationales peuvent également tirer parti de leur position en tant qu’influenceurs et centres d’information pour diffuser des conseils sur les meilleures pratiques.

Suivre le leadership municipal

La plupart des municipalités canadiennes – de Victoria à Toronto, en passant par St. John’s – ont un plan d’adaptation au climat qui décrit les mesures que les villes prennent maintenant pour prévenir les problèmes climatiques à l’avenir. Il s’agit, par exemple, d’ajouter des pistes cyclables, d’électrifier les transports en commun, de s’approvisionner en énergie renouvelable et de préparer les collecteurs d’eaux pluviales à des précipitations plus importantes. Les municipalités qui n’ont pas de plan s’en remettent par défaut à leur plan provincial/territorial. Ces plans sont souvent complétés par des possibilités de financement et de subvention. Par exemple, Montréal s’est engagée à augmenter le nombre d’espaces verts et de zones d’ombre, de sorte que les organisations de sport montréalaises pourraient demander un financement municipal pour ajouter des zones d’ombre (p. ex. des arbres, des abris partiellement couverts) à leurs terrains extérieurs en tant que stratégie de protection contre le soleil et la chaleur.

Prévoir une certaine souplesse pour les espaces à usages multiples

Face au changement climatique, la créativité et la souplesse sont primordiales. Préparez-vous à passer de séances d’entraînement en plein air à des séances d’entraînement intérieures pour gagner du temps et éviter les maux de tête lorsque la météo ne coopère pas. Si vous pratiquez un sport d’hiver, ou un sport dont les exigences climatiques sont plus strictes, développez les activités d’été de votre installation. Les stations de ski de tout le pays sont à la pointe de l’innovation dans ce domaine, mais on peut faire plus. Transformez l’espace d’une arène en plein air en une installation estivale de hockey-balle, ou faites la promotion des stations de ski alpin en tant que destinations de course à pied et de randonnée.

Amélioration des infrastructures et des équipements

Les systèmes de traitement et de purification de l’air peuvent réduire au minimum la fumée des feux de forêt dans les immeubles, mais ils sont coûteux. L’ajout de zones ombragées dans une installation de sport de plein air (des toits sur les abris de baseball aux nouveaux arbres en bordure des terrains) peut contribuer à protéger les athlètes et les spectateurs des maladies liées à la chaleur. L’ajout de fossés naturels et d’un système d’évacuation des eaux sur le site peut atténuer les risques d’inondation. Dans le cas le plus extrême, la couverture d’une installation extérieure peut permettre de créer des conditions climatiques contrôlées à l’intérieur et de limiter l’exposition aux éléments.

Le Cadre du sport pour l’action climatique

Faire face au changement climatique est une chose. Atténuer les changements futurs en est une autre.

Le sport a un potentiel important pour servir de vecteur à l’action climatique. De nombreuses organisations réputées sont de cet avis (les Nations unies, l’administration Obama, le Comité international olympique). Cela peut se faire de deux manières : en réduisant l’empreinte environnementale du secteur du sport et en augmentant l’« empreinte cérébrale » du secteur, c’est-à-dire le degré d’attention et de sensibilisation du secteur aux questions climatiques et à la durabilité.

Ces deux objectifs primordiaux sont bien représentés dans le Cadre du sport pour l’action climatique, le dernier effort des Nations unies pour stimuler l’action climatique dans le sport. Le Cadre comprend cinq principes pour guider cet effort :

Principe 1 : Entreprendre des efforts systématiques pour promouvoir une plus grande responsabilité environnementale

Un effort systématique pour promouvoir une plus grande responsabilité environnementale doit d’intégrer à tous les niveaux de l’organisation, de la direction aux bénévoles. Complétez les objectifs ambitieux à long terme (p. ex. l’arène du Kraken de Seattle vise la neutralité carbone, tout comme les Jeux olympiques de Paris 2024) par des objectifs à court terme, réalisables, qui permettent de remporter des victoires rapides (p. ex réduire l’utilisation du papier, mettre en œuvre des programmes de recyclage et de compostage). De la même manière que les organisations de sport envisagent la « route vers Rio » ou vers un autre événement majeur, avec plusieurs étapes petites mais importantes en vue d’un objectif plus important, une « route vers zéro » peut être envisagée.

Principe 2 : Réduire l’effet global sur le climat

Le plus grand défi à relever pour réduire l’effet global du secteur du sport sur le climat est la réduction des émissions liées aux déplacements vers et depuis les entraînements, les matchs et les compétitions. Les déplacements représentent plus de 80 % des émissions globales du sport, à tous les niveaux, des clubs de base aux ligues professionnelles d’élite (Dolf et Teehan, 2015; Dolf, 2017; Wesström, 2016). Les recherches mentionnent que les participants actifs au sport ont une empreinte carbone annuelle moyenne de 844 kg d’émission d’équivalent dioxyde de carbone (Wicker, 2019). On peut s’attaquer à ces émissions en encourageant les athlètes et les participants à prendre les transports en commun ou à faire du vélo, ou en modifiant les calendriers des compétitions pour limiter les déplacements sur de longues distances (p. ex. en organisant les rondes des compétitions provinciales et nationales à l’échelle régionale, et en ne faisant voyager que les quatre meilleures équipes pour les demi-finales et les finales). Le tableau 2 présente des stratégies permettant aux installations sportives de réduire leur incidence sur le climat.

Tableau 2 : Possibilités de réduction de l’empreinte carbone globale

Principe 3 : Éduquer à l’action climatique

Déclarez publiquement l’engagement de votre organisation ou de votre équipe en faveur de l’action climatique et de la gestion de l’environnement. Expliquez les mesures prises pour réduire l’empreinte de l’organisation et les objectifs des actions futures. Invitez les participants et les partisans à faire partie du processus d’écologisation en partageant des mises à jour régulières et en identifiant des moyens pour eux de soutenir le processus. Par exemple, le marathon de Banff, surnommé le « marathon le plus écologique du monde », dispose d’une page web consacrée au partage de ses efforts en matière de développement durable, et présente ses efforts lors de l’événement. L’aréna Banque Scotia de Toronto a une page similaire sur son site web, décrivant ses stratégies pour réduire l’empreinte écologique de l’installation.

Principe 4 : Promouvoir une consommation durable et responsable

Ce principe est lié à l’éducation et à la réduction de l’incidence globale. La consommation des organisations de sport comprend tous les achats, l’approvisionnement et la dotation en personnel. Les décideurs peuvent considérer la hiérarchie suivante des pratiques d’approvisionnement durable (de la plus efficace à la moins efficace) :

La consommation des participants du sport et des spectateurs inclut la manière dont ils s’engagent avec votre produit et le consomment. Faites en sorte qu’il soit facile pour eux d’être durables dans leur participation au sport (p. ex. passez au numérique total pour les communications et les formulaires) et invitez-les à partager leurs pratiques durables à la maison avec l’équipe ou le groupe!

Principe 5 : Plaider en faveur de l’action climatique par la communication

Ce principe est lié à l’éducation au climat, mais il exige une étape supplémentaire : le plaidoyer. Il ne suffit pas de souhaiter et d’espérer une meilleure planète; nous avons tous un rôle à jouer en nous mobilisant et en prenant la parole pour défendre un environnement sain et sécuritaire. Une méthode de défense du climat consiste à utiliser le pouvoir des athlètes en tant que communicateurs pour assurer la liaison avec les spectateurs et les participants. Les organisations de sport peuvent s’aligner sur des organismes sans but lucratif tels que Protect Our Winters Canada, EcoAthletes, Players for the Planet, et Champions for the Earth afin d’accéder à des formations et des ressources pour éduquer les athlètes et tirer parti des plateformes des athlètes pour la défense du climat.

Conclusion

Dans le sport, nous avons l’habitude de rechercher l’amélioration continue – et nous pouvons appliquer la même mentalité à la durabilité. La clé est de ne pas se laisser submerger par tout ce que l’on pourrait faire, et de se concentrer sur ce que l’on peut faire dès maintenant, un projet à la fois. Combinés, ces efforts garantiront des opportunités sportives sécuritaires et amusantes à l’avenir.

Le risque de glisser ou de tomber augmente pendant les mois d’hiver avec le temps glacial. L’équipe de santé, sécurité et bien-être de l’université Brock vous donne des conseils pour éviter les chutes cette saison : soyez prudent lorsque vous montez et descendez d’un véhicule, évitez d’envoyer des SMS et de marcher, et portez des chaussures d’hiver appropriées.

En décembre 2019, le Conseil des Jeux du Canada (CJC) a signé le cadre de l’ONU pour le sport au service de l’action climatique et élabore actuellement une nouvelle stratégie de durabilité. Afin de mieux comprendre l’impact du changement climatique sur les athlètes canadiens, le CJC a fait appel à deux anciens participants aux Jeux du Canada, le surfeur professionnel Craig McMorris et la coureuse de steeplechase olympique Geneviève Lalonde. Du recul des glaciers à la compensation de l’empreinte carbone, Craig et Geneviève partagent leurs expériences de première main en matière de sport et de changement climatique. Pour en savoir plus sur les antécédents de Craig et Geneviève, suivez ce lien.

CGC : Pourquoi le mouvement pour l’action climatique est-il important pour vous ?

Craig McMorris : Le mouvement en faveur du changement climatique est important pour moi, car je passe ma vie à l’extérieur — et je le ferai toujours — parce que ma vie est intrinsèquement liée à la nature. J’ai l’impression que le moins que je puisse faire est de participer au mouvement d’action pour le climat afin d’aider à protéger cette partie intégrante de ma vie. Protéger les lieux que vous aimez du changement climatique est une évidence, mais nous devons travailler ensemble pour obtenir plus que ce que chacun d’entre nous peut obtenir individuellement.          

Geneviève Lalonde : C’est important pour moi, car je veux que tout le monde ait les mêmes chances de voir le monde que moi. La beauté des aurores boréales et des marées océaniques, l’immensité des forêts anciennes — ce sont des expériences que seule la nature peut produire. Je pense que les humains doivent mieux apprécier les espaces dans lesquels nous vivons et comprendre les processus naturels qui nous permettent de voir le beau soleil se lever chaque jour.

CGC : Avez-vous constaté les effets du changement climatique dans vos endroits préférés ?

Craig : Beaucoup de gens dans le monde des sports d’hiver constatent les effets du changement climatique dans les endroits où nous faisons du snowboard et du ski. Par exemple, Whistler Blackcomb a récemment retiré la barre en T du glacier Horstman en raison de la diminution de l’enneigement pendant des années. En voyant de près le recul du glacier sur le mont Blackcomb, les impacts du réchauffement des températures deviennent très réels. 

garbage in ocean. pollution

Geneviève : Les paysages océaniques connaissent également des changements majeurs. Les plages locales sont fermées à cause de la pollution. L’augmentation des températures et l’élévation du niveau de la mer mettent à rude épreuve les sentiers qui longent le bord de mer et l’acidité des océans joue un rôle énorme dans la dégradation de la vie et des habitats marins. De nos jours, lorsque je peux me rendre à l’océan, je constate souvent que la brise salée est combinée à une odeur d’essence ou à l’odeur de déchets en décomposition sur la plage. Ce n’est vraiment plus aussi agréable qu’avant. Mais cela me rappelle qu’il y a tant de travail à faire pour aider notre planète.

CGC : Votre statut d’athlète professionnel vous amène à voyager dans le monde entier. Ces voyages vous concernent-ils en termes de contribution au changement climatique ?

Craig : Mon expérience directe des effets négatifs du changement climatique me fait craindre les voyages liés à ma profession. Cependant, je reconnais que je ne serais pas là où je suis aujourd’hui sans ces voyages et cette exposition. En tant qu’ambassadrice de Protect our Winters, je me fais un devoir d’utiliser la plateforme que j’ai obtenue grâce au snowboard pour essayer d’éduquer et d’informer les gens sur le changement climatique et ses impacts. Les individus ont différentes options lorsqu’il s’agit de contribuer à l’action en faveur du climat. J’essaie de compenser ces déplacements dans d’autres aspects de ma vie et par mon activisme environnemental public.

Geneviève : En tant qu’athlète, les exigences sont plus élevées que jamais en ce qui concerne nos déplacements à l’étranger pour participer à des compétitions. Le transport aérien produit des niveaux très élevés de CO2 et est un facteur important du réchauffement climatique. Chaque fois que je monte dans un avion, je reconnais ce que je fais à la planète et mon cœur s’enfonce, car je connais les conséquences de mes actions. Il est contradictoire d’être aussi passionnée par l’environnement et le sport en même temps : certain jour ils vont très bien ensemble et d’autres pas.

CGC : Geneviève, avez-vous apporté des changements à votre vie ou à vos habitudes pour réduire votre empreinte carbone ? 

Photo de Geneviève Lalonde

Geneviève : Cela a été un défi amusant de voir ce que nous pouvons faire en tant qu’athlètes pour réduire notre empreinte carbone. Quand je suis à la maison, c’est facile. Nous faisons nos courses localement et soutenons les entreprises locales, nous vivons simplement sans consommer trop de marchandises, nous trouvons d’autres façons de faire les choses qui demandent moins d’énergie et nous essayons de mélanger nos repas pour avoir une alimentation équilibrée de protéines d’origine locale.            

Cependant, lorsque vous êtes à l’étranger, les possibilités sont moins nombreuses. Souvent, la qualité de l’eau n’est pas ce qu’elle est au Canada, de sorte que nous devons recourir à l’externalisation de l’approvisionnement en eau. Dans certains pays, pour éviter les troubles digestifs, nous devons importer nos aliments et apporter ou acheter du matériel de préparation des aliments. Je fais de mon mieux pour voyager avec l’essentiel, afin de ne pas devoir acheter tout le nécessaire et le laisser derrière moi, et nous apportons des Tupperwares réutilisables partout où nous allons.

CGC : Craig, pouvez-vous nous en dire plus sur votre rôle d’ambassadeur de Protect our Winters ?

Craig : Protect our Winters (POW) a été lancé par Jeremy Jones, un snowboardeur de longue date, pour réunir les athlètes professionnels, les amateurs de plein air, les marques de l’industrie et la communauté des sports de plein air afin de lutter contre le changement climatique. Je suis très fier de la capacité de la communauté des snowboardeurs à s’engager pour une action positive sur le changement climatique. La vision de POW Canada est que les communautés et les terrains de jeux de plein air soient sains, sûrs et résistants au changement climatique.

Mon rôle au sein de ce groupe est d’aider à éduquer et à promouvoir l’action climatique au Canada. Je ne suis en aucun cas un expert en matière de changement climatique, mais POW joue un rôle essentiel dans l’éducation de la communauté des activités de plein air et dans la promotion de l’action climatique au Canada et ailleurs. Par exemple, la récente campagne #NewPath de POW a vu plus de 10 000 personnes écrire aux ministres canadiens pour promouvoir un cadre pour une nouvelle voie vers un avenir prospère et vert.       

CGC : Quel rôle le sport peut-il jouer dans l’action en faveur du climat et du développement durable ?

Geneviève : Le sport est, en son essence même, une célébration de la diversité et de l’excellence. Les gens considèrent souvent les athlètes et les événements sportifs comme les piliers de la création de rassemblements. Nous devons développer des systèmes durables qui ne se contentent pas de jouer un rôle dans la lutte contre le changement climatique, mais qui nous permettent intrinsèquement de mieux comprendre nos systèmes naturels. Nous devons éduquer les autres sur la manière de poursuivre l’excellence dans le sport et de le célébrer, sans sacrifier l’environnement.

CGC : Le Conseil des Jeux du Canada élabore actuellement sa stratégie de durabilité à long terme dans le but de susciter des changements positifs. Avez-vous des idées sur ce que les organisations sportives devraient s’efforcer de réaliser ?

Craig : Un engagement élevé dans le sport en fait une plateforme importante pour encourager des changements positifs dans la société. Je pense que, si vous avez le public que le sport a, pourquoi ne pas l’utiliser pour améliorer le monde ? Les organisations devraient réfléchir à la manière dont elles peuvent utiliser leur plateforme pour inspirer un changement positif, non seulement dans le domaine du changement climatique, mais aussi dans celui de la justice sociale, de l’égalité et de la diversité.

Geneviève : Je pense que le Conseil des Jeux du Canada et la stratégie de durabilité à long terme montrent que les Jeux du Canada ne pensent pas seulement à accueillir de grands événements pour soutenir le développement du sport, mais aussi à la manière de créer un événement qui laisse un héritage durable. Un plan de durabilité efficace examine les impacts d’un événement sur la communauté d’accueil et la manière dont il peut devenir le précurseur d’un événement plus écologique et plus résistant à l’avenir. Je crois sincèrement qu’il existe des moyens pour les événements sportifs de contribuer au développement des communautés et de leur environnement pour le mieux, et je pense que c’est ce que les organisations sportives devraient s’efforcer de réaliser.

Pour en savoir plus sur le Conseil des Jeux du Canada et le cadre d’action pour le sport au service du climat, cliquez ici.

Les températures chaudes de l’été combinées à de longues séances d’entraînement ou de compétition peuvent faire monter la température corporelle des athlètes, avec des effets dévastateurs sur la performance. Les stratégies visant à maintenir une température corporelle optimale pour les performances comprennent le refroidissement avant l’exercice (par exemple par une immersion dans l’eau froide ou des gilets de glace) ou pendant l’exercice (par exemple en buvant de l’eau froide ou par une vaporisation d’eau froide) ; ou par l’acclimatation à la chaleur (par exemple en utilisant des chambres thermiques ou des camps d’entraînement dans des climats chauds).