Le centre de documentation pour le sport
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Le centre de documentation pour le sport

Lors du sixième match des séries éliminatoires de la LNH de 2021, les Maple Leafs de Toronto étaient menés 1-0 en troisième période et étaient en désavantage numérique. Le joueur des Maple Leafs de Toronto Mitch Marner a lancé la rondelle par-dessus la vitre, ce qui a entraîné une pénalité. Pendant qu’il était au banc des pénalités, Marner s’est recroquevillé, l’air anxieux et vaincu.

Les Leafs ont encaissé un but lors de la pénalité, en désavantage numérique de 5 contre 3, et ont finalement perdu le match. Les émotions de Marner ont communiqué à ses coéquipiers un manque de confiance. Faut-il blâmer Marner? Non. Mais est-ce que ses émotions ont déteint sur ses coéquipiers et ont probablement eu une incidence sur leur performance? Oui.

Comprendre la contagion émotionnelle

Une émotion est une réponse à un objet ou un événement interne ou externe. Une réponse émotionnelle a 3 caractéristiques principales (Jones, 2003):

  1. Changements physiologiques: Changements perceptibles dans l’expression faciale et le langage corporel.
  2. Expérience subjective: La conscience qu’a une personne de ce qu’elle ressent.
  3. Tendances à l’action: L’envie d’adopter un certain comportement lorsqu’on ressent une émotion spécifique.

Ce n’est un secret pour personne que la communication est une composante essentielle de la réussite dans le sport. Cependant, le pouvoir des émotions en tant qu’outil de communication est souvent négligé. Comme la grippe, les émotions sont contagieuses entre les gens (Barsade, 2002). Le modèle EASI (Emotion as Social Information) de Van Kleef (2009) aide à expliquer ce phénomène. Le modèle EASI suggère que les expressions émotionnelles d’une personne peuvent influencer le comportement de son interlocuteur de deux manières.

Premièrement, l’émotion de la personne d’origine peut fournir à l’autre personne des renseignements sur ses sentiments, ses attitudes et ses intentions comportementales. Pour illustrer cela, imaginez deux joueurs de hockey qui jouent sur la même ligne. Si le joueur 1 ne fait pas la passe au joueur 2, et que le joueur 1 perd la rondelle, le joueur 2 peut exprimer sa colère. Le joueur 1 peut se rendre compte que le joueur 2 est en colère, et le joueur 1 détermine alors qu’il a fait un mauvais jeu, ce qui le motive à essayer de passer la rondelle plus souvent. Il s’agit d’un processus inférentiel, car un membre fait des suppositions sur les émotions de l’autre et modifie ensuite son comportement en conséquence.

Deuxièmement, l’émotion de l’initiateur peut affecter les propres émotions de l’observateur. En raison de leur nature contagieuse, les humains reflètent souvent l’émotion qu’ils observent. Dans le scénario ci-dessus, si le joueur 2 exprime de la colère, le joueur 1 peut attraper cette colère et commencer à détester le joueur 2. Les joueurs peuvent alors ne plus vouloir être coéquipiers de ligne, ce qui nuit à la cohésion de l’équipe. Cette réaction est une réaction affective, car un changement d’émotion a une incidence sur le comportement.

Pourquoi la contagion émotionnelle est importante dans le sport

À la base, le sport est une activité sociale où les athlètes interagissent constamment avec leurs coéquipiers et les autres membres de leur équipe (par exemple, les entraîneurs). Les athlètes doivent être capables de réguler leurs émotions pour influencer positivement leurs coéquipiers et, par conséquent, améliorer le fonctionnement de l’équipe (Crocker et coll., 2015). La régulation émotionnelle fait référence à la capacité d’une personne à contrôler/changer ses émotions et les réponses qui y sont associées afin d’atteindre les objectifs fixés (Friesen et coll., 2012).

Femme qui celebrent un match de soccerQue vous soyez un athlète, un entraîneur ou même un partisan, vos émotions ont de l’importance. Par exemple, lorsque des coéquipiers manifestent des émotions heureuses, cela peut influencer positivement les émotions collectives d’une équipe, qui servent ensuite à façonner positivement la perception qu’ont les athlètes de leur propre performance (Totterdell, 2000). En outre, si vous avez déjà regardé un match de sport, vous avez peut-être remarqué comment les expressions émotionnelles d’un entraîneur influencent les émotions et les comportements des athlètes. Récemment, van Kleef et coll. (2019) ont constaté que les entraîneurs qui exprimaient leur bonheur avec leurs athlètes prédisaient le succès de l’équipe, tandis que les expressions de colère étaient négativement associées au succès de l’équipe. De même, on a constaté que le stress des entraîneurs avait une influence négative sur les émotions des athlètes, ce qui se traduit par une augmentation des niveaux d’anxiété et d’appréhension, une diminution du plaisir et de la confiance en soi, ainsi qu’une pression accrue pour obtenir de bonnes performances (Thelwell et coll., 2017).

Les conseils suivants peuvent aider les athlètes, les entraîneurs et le personnel de soutien à gérer efficacement la contagion émotionnelle au sein d’une équipe pour, à leur tour, améliorer le fonctionnement de l’équipe.

  1. Pratiquer la régulation émotionnelle

Les exercices de développement de l’équipe devraient inclure une composante de régulation émotionnelle. Les athlètes et les entraîneurs peuvent pratiquer leur propre régulation émotionnelle et se faire une idée de la façon dont les athlètes de l’équipe communiquent en utilisant leurs émotions. Voici quelques stratégies qui peuvent être mises en œuvre pour améliorer la régulation émotionnelle :

Imagerie

Recadrage

  1. Tirer parti des débordements émotionnels de son adversaire

Essayez de gérer vos propres émotions tout en tirant parti des autres. Moll et ses collègues (2010) ont constaté que deux choses se produisaient lorsqu’un joueur marquait lors d’une séance de tirs au but et manifestait clairement une émotion positive : son adversaire était plus susceptible de rater son tir et son coéquipier suivant était plus susceptible de marquer. Ils ont suggéré que cela se produisait parce qu’ils communiquaient des sentiments de réussite, de bonheur et de confiance qui étaient contagieux pour leur coéquipier et décourageaient leur adversaire.

  1. Parfois, les émotions négatives doivent être ressenties

Parfois, dans le sport, un événement extrêmement défavorable, comme la perte d’un match de fin de saison, peut provoquer des émotions négatives trop importantes pour être contrôlées. Ce n’est pas grave. Il est parfois nécessaire de ressentir des émotions négatives, surtout lorsque tous les membres se sentent individuellement déprimés. En fait, ne pas faire face à une situation difficile en tant qu’équipe peut nuire aux relations entre les membres et à la cohésion sociale (Tamminen et coll., 2016). Dans une étude sur les perceptions des athlètes universitaires de la fonction des expressions émotionnelles en tant qu’information sociale, faire face aux émotions négatives en tant qu’équipe était perçu comme renforçant les liens sociaux et augmentant l’identité basée sur le groupe (Tamminen et coll., 2016). Ainsi, dans certaines situations, les émotions négatives peuvent être productives. Avec des conseils appropriés des entraîneurs et de la direction, les athlètes devraient faire face à de telles émotions en tant qu’équipe.

Dernières réflexions

Les émotions peuvent communiquer des renseignements importants sur les pensées et les intentions d’une personne, ainsi qu’influencer les émotions des autres. Les athlètes peuvent capter les émotions de leurs coéquipiers, de leurs adversaires, de leurs entraîneurs ou même des partisans, ce qui affecte finalement les performances de l’équipe. Par conséquent, tout comme un tir frappé, la régulation émotionnelle doit être pratiquée afin d’être optimisée de manière à soutenir les athlètes et leurs équipes dans la poursuite de la réussite sportive.

Marner : en tant que partisane dévouée des Leafs, je comprends ce que tu as ressenti. Cependant, vos émotions ont montré à tous que vous étiez nerveux et sans espoir. Est-ce que vous diriez à un coéquipier que vous n’avez aucun espoir en lui alors que vous voulez qu’il réussisse? Probablement pas. Sur le terrain de jeu, vos émotions visibles ne devraient pas communiquer quelque chose que vous ne voudriez pas dire à haute voix.

Lorsqu’un athlète subi une commotion cérébrale, il est fréquent que ses coéquipiers et entraîneurs lui offre du soutien bien intentionné mais qu’il soit accueilli avec résistance de la part de l’athlète. Selon une nouvelle recherche, une stratégie efficace pour soutenir un athlète commotionné consiste à lui demander ce dont il a besoin. Chaque athlète est unique : un athlète peut vouloir différents types de soutien de la part de différentes personnes à différents moments de son rétablissement.

Les efforts visant à améliorer consciemment l’inclusivité dans les communications sportives peuvent contribuer à réduire la fréquence à laquelle les microagressions, les préjugés et les partis pris sont introduits ou renforcés. Parmi les stratégies permettant d’améliorer l’inclusivité de vos communications, citons les suivantes : fournir des communications en plusieurs formats, créer une liste de termes inclusifs pour remplacer le langage obsolète, utiliser un langage axé sur la personne et choisir des visuels qui reflètent la diversité de votre organisation.

Sport can be a powerful resource for children who had experienced trauma. A case study of BGC Canada’s Bounce Back League shows that new trauma-informed practices can be successfully integrated into communities by taking small steps, maintaining open communication, and building on existing club capacities.

Pour marquer la Journée mondiale de l’inclusion (10 octobre 2022), le SIRC a voulu mettre l’accent sur les renseignements relatifs aux communications inclusives dans le sport. Ce billet de blogue met l’accent sur les raisons pour lesquelles les administrateurs sportifs, les organisations sportives et les entraîneurs devraient améliorer leur degré d’inclusion, plus précisément dans toutes les façons dont ils communiquent. Il met également en évidence les moyens de vérifier les communications pour que tous les membres de leur public se sentent inclus, respectés, acceptés et valorisés.  

L’inclusion n’a rien à voir avec la rectitude politique. Tout le monde a le droit de communiquer de manière respectueuse, précise et équitable, plutôt que de se sentir différent, inférieur, dévalorisé, négligé ou exclu. 

Toute personne doit pouvoir accéder aux communications, sous une forme ou une autre, à moins que les communications ne soient destinées à un public spécifique. Par exemple, un message peut être pertinent uniquement pour les élèves du primaire qui sont déjà inscrits à un camp de soccer en juillet 2023 à Brandon, au Manitoba. 

Bien que les organisations adoptent des stratégies d’embauche et des plans de formation pour encourager une plus grande inclusion, il est possible de faire mieux. Les communications dans le sport sont un domaine dans lequel tout le monde peut améliorer l’inclusion, des entraîneurs aux administrateurs sportifs. Il ne s’agit pas seulement d’ajouter des pronoms à vos profils sur les médias sociaux et à vos signatures de courriel. Il faut aussi aller au-delà de l’utilisation de mots neutres.

Pourquoi l’inclusion est importante

Un enfant handicapé en fauteuil roulant joue au basket-ball sur la pelouse devant la maison comme les autres personnes, Style de vie d'un enfant spécial, Vie à l'âge de l'éducation des enfants, Concept d'enfant handicapé heureux.Les efforts visant à améliorer consciemment l’inclusion dans les communications sportives peuvent contribuer à réduire la fréquence à laquelle les microagressions, les préjugés et les partis pris sont introduits ou renforcés. Sans de tels efforts, les communications peuvent affecter négativement divers publics en fonction de leurs croyances, de leurs capacités, de leur genre, de la couleur de leur peau, de leur revenu, de leur éducation, de leur culture, de leur orientation sexuelle, de leur langue maternelle, de leur taille, de leur poids, de leurs antécédents ou d’autres identités. 

L’enjeu est de taille. Sans communication inclusive, vos messages risquent de ne pas atteindre ou de ne pas trouver d’écho auprès de certaines personnes ou de groupes communautaires entiers. Dans le pire des cas, vous risquez de manquer de respect à certaines personnes ou de leur nuire sans le vouloir.

Lorsque les administrateurs sportifs, le personnel des organisations ou les entraîneurs créent, partagent ou « aiment » des communications qui ne sont pas inclusives, leur public réagit de différentes manières. Le public peut négliger un faux pas s’il vous connaît bien. Mais même les partisans réagiront s’ils ont le sentiment d’être exclus ou méprisés de manière répétée. Ces publics peuvent :

Rendre les communications plus inclusives 

Un entraîneur et des joueurs de basket-ball BIPOC en réunion sur la ligne de touche d'un terrain de basket-ball.L’inclusion s’applique à tous les types de communication, tels que les courriels, les formulaires de consentement, les formulaires médicaux, les formulaires d’inscription, les diapositives de présentation, les sondages, les discours, les rapports annuels, les consultations, le contenu des sites Web, les messages sur les médias sociaux, les courriels, les vidéos, les lettres, la signalisation, les annonces, les fichiers d’aide, les transcriptions, les ordres du jour et les procès-verbaux des réunions, les rapports de données, les noms des équipes, tout.

Pour être inclusifs, les administrateurs, les organisations et les entraîneurs sportifs doivent être attentifs lorsqu’ils planifient leurs communications, avant qu’elles ne soient créées, approuvées ou partagées. Une partie de la planification peut consister à donner la priorité aux communications les plus fréquemment utilisées. Puis, après avoir amélioré ces communications, passez à d’autres types. Commencez par les courriels et le contenu des médias sociaux, puis examinez le contenu du site Web, les manuels, le matériel de formation, etc. 

Les signes indiquant que vos communications pourraient être plus inclusives peuvent être que vous utilisez des mots qui reflètent une vision dépassée des familles. Par exemple, il se peut que vous adressiez actuellement vos courriels aux « parents » plutôt qu’aux « parents et tuteurs » ou que vos formulaires comportent une ligne réservée à la « signature des parents ». Cela ne tient pas compte des enfants et des adolescents qui sont élevés par d’autres membres de la famille ou de la communauté, qui vivent en famille d’accueil ou dans un foyer collectif. 

Peut-être que l’expression « d’un océan à l’autre » apparaît dans vos messages, au lieu de « d’un des océans à un autre » pour tenir compte de tous les océans qui bordent le Canada (Arctique, Atlantique, Pacifique). Ou encore, vous faites référence à « il/elle » ou « son/sa » alors que vous pourriez éviter d’utiliser les pronoms de genre. Ou peut-être que vos mèmes et vos photos ne montrent que des personnes d’un seul genre, qui sont blanches et sans handicap. Si tel est le cas, quelles mesures pouvez-vous prendre?

Stratégies pour améliorer l’inclusion

Femme autochtone étudiant dans une bibliothèqueLes erreurs se produisent, le langage évolue et les données démographiques changent au fil du temps, de sorte que vous ne réussirez pas toujours à tout faire correctement. Ce qui compte, c’est que vous tiriez les leçons de vos erreurs et que vous vous efforciez de faire mieux. Demandez aux gens comment ils veulent qu’on s’adresse à eux et quels termes vous pouvez utiliser lorsque vous communiquez avec eux ou à leur sujet.

N’oubliez pas de tenir compte également de toutes les personnes qui communiquent en votre nom. Par exemple, un entraîneur adjoint peut envoyer des messages lorsque vous êtes en vacances ou une autre personne peut gérer les messages sur les médias sociaux pour votre organisation. Assurez-vous qu’ils sont tous au courant des mesures que vous prenez pour être plus inclusif. 

Exemples de stratégies :

D’autres conseils en matière d’inclusion sont disponibles dans les ressources à la fin de ce billet de blogue.

Tableau 1. Exemples de mots pour remplacer les mots non inclusifs

Many coaches are familiar with the risk of concussions in sport, but may be unaware of how to best support an athlete through a concussion. Research shows that coaches can support concussed athletes by understanding their organization’s or school’s concussion protocol, and by actively working with healthcare professionals to support athletes’ concussion recovery.

La communication est le plus souvent associée à des interactions intentionnelles et verbales. Cependant, la communication non verbale occupe une place importante dans le sport (Mehrabian, 2017).

Par exemple, de simples gestes de contact visuel ou de langage corporel sont tout aussi importants que l’échange de mots. En fait, les experts affirment que 93 % de la communication est non verbale (Lapakko, 2007). Dans ce blogue, nous expliquons pourquoi la communication non verbale est importante dans le sport. Nous fournissons également des conseils fondés sur des données probantes pour aider les entraîneurs à améliorer leur communication non verbale avec les athlètes.

La communication non verbale dans le sport

Les chercheurs dans le domaine du sport ont démontré que la communication par des moyens autres que la parole est impérative, en particulier pour les entraîneurs. Pour le démontrer, Dobrescu (2014) a constaté que les athlètes réagissaient au langage corporel des entraîneurs plus fréquemment et plus rapidement que les autres types de communication. Dans cette étude, les athlètes comprenaient le langage corporel des entraîneurs 4,5 fois plus rapidement que la communication verbale.

Female volleyball players in yellow uniform huddling together before starting the gameAutre exemple, Lausic et son équipe (2009) ont étudié des joueuses de tennis en double de la division I de la NCAA et ont découvert que les types de communication les plus efficaces étaient les déclarations et les comportements émotionnels et d’action. Les déclarations émotionnelles sont celles qui expriment les sentiments d’une personne, comme son humeur et ses réactions. Ces déclarations deviennent des comportements lorsqu’elles sont démontrées de manière non verbale, comme une tape dans le dos. D’autre part, les énoncés d’action expriment explicitement une action désirée, par exemple, où viser un service.

Bien que la communication non verbale soit essentielle, de nombreuses équipes ne maitrisent pas cette compétence et en subissent les conséquences sur le terrain de jeu et hors de ce dernier. Il est important pour les équipes d’acquérir un large éventail de compétences en matière de communication. Selon des recherches menées auprès d’athlètes malentendants ou sourds qui s’appuient sur des méthodes de communication non verbale, voici une liste de conseils permettant à tout entraîneur d’améliorer sa communication non verbale.

Conseil n° 1 : Soyez direct dans votre communication

La communication est plus facile lorsque les gens ont des points communs, comme une langue commune. Il peut être difficile pour les athlètes sourds de communiquer avec leurs entraîneurs parce que souvent, les entraîneurs ne sont pas malentendants, ce qui crée une barrière langagière. On a constaté que les athlètes sourds préféraient s’entraîner avec d’autres athlètes sourds pour faciliter la communication (Brancaleone, 2017).

Hearing impaired disabled happy family couple showing gestures.Rochon et ses collègues (2006) ont noté qu’une façon de remédier à cette situation est d’utiliser la communication directe. Dans les équipes sourdes, cela peut consister à apprendre la langue des signes pour communiquer directement avec les athlètes. Pour les équipes entendantes, cela peut se faire par le biais d’un contact visuel, d’une discussion individuelle plus formelle, ou tout simplement en étant généralement très clair dans ses attentes pour diminuer l’ambiguïté (Young, 2016).

Conseil n° 2 : Déterminer la meilleure communication pour l’athlète

Utiliser un langage et des signes que les athlètes connaissent bien est une autre façon d’améliorer votre communication non verbale avec les athlètes. Cela permet non seulement de réduire les messages qui peuvent semer la confusion, mais aussi d’augmenter le sentiment de valeur personnelle et d’importance de l’athlète, ce qui est essentiel dans un contexte d’équipe (Rochon et al., 2006).

Par exemple, les personnes sourdes-aveugles ont indiqué s’être senti isolées des personnes entendantes qui ne faisaient pas d’efforts pour apprendre à communiquer avec elles (Hersh, 2013). Un constat similaire a été souligné dans une étude sur les Deaflympics en 2013, où le personnel médical a communiqué avec les athlètes via leur style de communication préféré (Brancaleone, 2017). L’utilisation des comportements de communication préférés des athlètes sourds a permis d’améliorer l’évaluation physique et les attitudes générales, ce qui confirme l’importance d’apprendre un langage adapté aux athlètes.

Conseil n° 3 : Le langage corporel est important

Swimming coach standing on the pool deck watching a group of swimmers racing down their lanes.Pour les athlètes entendants, l’importance du langage corporel de l’entraîneur est également importante. Par exemple, Weinberg et ses collègues (2022) ont constaté que de nombreux entraîneurs ont souligné l’importance de la communication non verbale comme étant un signe révélateur des émotions d’un entraîneur, indépendamment de ce qu’il ou elle exprimait verbalement.

Au printemps 2022, le Dr Luc Martin a interviewé l’entraîneur Christian Hoefler de l’équipe masculine de soccer universitaire de l’Université Queen’s dans le cadre d’un cours de premier cycle sur la dynamique d’équipe. Au cours de la discussion, l’accent a été mis sur la communication non verbale et M. Hoefler a mentionné l’importance du langage corporel, suggérant que le soccer est une question « d’action » et que les athlètes démontrent leur engagement par des gestes physiques.

Conseil n° 4 : Il faut choisir le bon moment

Les entraîneurs assument un éventail de rôles dans différents sports. Par exemple, les entraîneurs de football ne peuvent pas communiquer avec leurs joueurs pendant le jeu, alors que les entraîneurs de basket-ball crient constamment depuis les lignes de touche.

Il existe un débat intéressant concernant le style d’entraînement le plus efficace. Dans les équipes non entendantes en particulier, Moffett (2001) a suggéré que les athlètes ne prêtaient pas attention à leurs entraîneurs pendant le jeu et se concentraient uniquement sur les autres joueurs. Cela est peut-être dû au fait qu’ils et elles n’étaient pas en mesure de se concentrer sur le jeu lui-même tout en absorbant les informations des entraîneurs.

Lors de l’entretien avec l’entraîneur Hoefler, il a été noté que dans un stade rempli de supporters, il est presque impossible d’entendre l’entraîneur depuis la ligne de touche; la communication entre athlètes est donc vitale pendant le jeu. Hoefler a affirmé qu’en tant qu’entraîneur, s’il a fait son travail correctement, les athlètes devraient être capables de résoudre la plupart des problèmes auxquels ils sont confrontés sur le terrain. Ainsi, pour faire passer le message le plus efficacement possible, il pourrait être utile que les entraîneurs de toutes les équipes donnent la priorité à la communication avant et après le jeu, plutôt que pendant.

N’oubliez pas : Les actions sont plus éloquentes que les mots

Athlete standing with his back to the camera and looking at many rows of empty seats within an empty stadium.La meilleure façon de résumer l’importance de la communication non verbale est peut-être d’utiliser une devise que les chercheurs ont identifiée dans une étude de cas de 2013 axée sur l’équipe de rugby des All Blacks de Nouvelle-Zélande :

« Ce que vous faites crie si fort qu’on n’entend pas ce que vous dites ».

Le paysage sportif est plein de belles histoires. Les personnes qui travaillent dans ce domaine ont une occasion unique de donner vie à ces histoires et de les raconter d’une manière convaincante et réfléchie.

Lors du webinaire du 14 octobre de SIRC intitulé « Storytelling in sport : Why it Matters, and How to Master it » [L’art de raconter une histoire dans le sport : pourquoi c’est important et comment le maîtriser ], Jill Sadler de Blueprint North American a fourni un cadre pratique pour créer de meilleurs récits en utilisant des exemples et les idées des participants au webinaire.

Voici une vidéo récapitulative de la séance et du blogue avec Jill, qui répond à des questions posées par les participants.

Il s’agissait de la sixième séance de la nouvelle série de webinaires de SIRC, Pleins feux sur les experts. Inscrivez-vous aux prochaines séances et consultez les séances passées.

Veuillez noter que cette vidéo récapitulative a été éditée par souci de concision.

Q&R:

Q : Selon vous, le succès d’une histoire dépend du processus D-D-R. Pouvez-vous nous expliquer ce qui différencie cet acronyme de trois lettres des autres pratiques et conseils en matière de récit ?

Le récit comporte différents éléments : la structure, le déroulement, le langage corporel, le « timing », etc. Là où nous constatons que les gens ont le plus de mal, c’est à trouver QUELLE histoire raconter. L’acronyme D-D-R propose trois étapes pour faciliter le processus de construction de l’histoire :

L’acronyme vise en fait à soutenir l’une des parties les plus difficiles du récit : trouver une histoire appropriée qui correspond au message.

Q : Quels sont les 5 éléments clés d’une bonne histoire ?

  1. Un personnage attachant —Le public doit pouvoir s’identifier à la personne ou à la situation dans l’histoire. Il n’est pas nécessaire qu’ils aient vécu ce scénario EXACT, mais ils doivent être capables de penser « J’ai ressenti la même chose quand… ».
  2. Émotion —Nous savons que ce sont les émotions, et non la logique ou les faits, qui retiennent notre attention, créent un lien avec le conteur et génèrent de l’empathie pour l’ensemble de l’histoire.
  3. Un moment —Une bonne histoire a un moment décisif où les choses changent. Comme Cendrillon qui perd sa chaussure à minuit, ou le garçon qui se précipite à l’aéroport et rattrape la fille une minute avant son vol. Ce sont ces moments qui vous indiquent qu’une nouvelle normalité est sur le point de s’établir. Cela crée un suspense et un désir d’en entendre plus.
  4. Suffisamment de détails — Négliger d’ajouter des détails comme l’odeur du feu ou la teinte rose du coucher de soleil empêche l’auditeur de s’immerger dans la situation. Donnez suffisamment de détails pour que l’auditeur puisse s’y identifier, mais pas au point de perdre son intérêt. L’équilibre est délicat !
  5. Structure —Un début, un milieu et une fin. Une ligne de base, un moment et une nouvelle ligne de base. Toutes les grandes histoires ont une structure. Pensez à votre conte de fées préféré et vous y verrez une structure prévisible à suivre.

Q : Existe-t-il des différences dans l’efficacité des récits selon les médiums ou les plateformes, par exemple sous forme écrite, audio, vidéo ou autre ?

Absolument. Nous savons que le langage corporel, le rythme de la parole et l’intonation jouent tous un rôle dans la façon dont une histoire est racontée. En tant que tel, le médium peut réellement influencer le résultat. Si vous êtes en personne, vous avez accès à tous ces éléments physiques pour transmettre le message. La vidéo vous offre les mêmes possibilités.

Sous forme audio, vous pouvez travailler un peu plus sur le rythme, en laissant des pauses pour l’effet, ou en exagérant les changements de ton pour rendre le point un peu plus clair. Lorsque vous ne pouvez pas vous pencher physiquement vers votre public comme vous le feriez dans une séance en personne, vous pouvez chuchoter en audio pour donner le même effet de suspense.

Sous forme écrite, vous perdez les éléments que je viens de mentionner, vous devrez donc créer ces émotions par le biais du langage. Il se peut que vous finissiez par être un peu plus descriptif à l’écrit afin de brosser un tableau plus clair pour le public.

Bien qu’il y ait des différences selon le médium, rassurez-vous en sachant que les éléments fondamentaux sont les mêmes. L’histoire correspond-elle au message que vous essayez de faire passer, a-t-elle une structure efficace et l’avez-vous livrée avec des détails et des effets dramatiques pour maintenir l’intérêt du public ?

Q : Il y a un nombre croissant de voix concurrentes en ligne, combiné à une durée d’attention du public de plus en plus courte. Qu’est-ce que cela signifie pour les conteurs, et pour ceux qui aspirent à s’améliorer ?

  1. Cherchez un élément accrocheur convaincant, un crochet. C’est la chose qui, au début, intéresse l’auditeur. Peut-être faire sursauter le public avec la première ligne, choisir un cadre surprenant ou commencer par un moment qui change la vie. Si vous pouvez commencer avec un excellent crochet, la personne vous donnera la permission de la porter au-delà de la durée moyenne d’attention de huit secondes.
  2. N’hésitez pas à être bref. Nous avons parlé d’un récit détaillé et dramatique, et cela vaut pour tous les récits, mais il est possible de raconter une histoire très courte tout en brossant un tableau. Le magazine Wired a demandé à un certain nombre d’auteurs de science-fiction d’écrire une histoire en seulement 6 mots. C’est William Shatner qui a eu cette idée :

« A échoué son test. A perdu sa bourse d’études. A inventé la fusée. »

Il est possible de transmettre un sens, une émotion et un message en six mots seulement.

Q : Quelle est l’erreur ou le piège le plus courant lors de la présentation d’une histoire ?

Les erreurs les plus courantes que nous voyons dans les récits seraient :

Q : Qui sont vos conteurs préférés ?

Steve Jobs, Maya Angelou, Bob Costas, Simon Sinek, Malala Yousafzai, John Wooden et Roald Dahl pour en nommer quelques-uns. Je pense que CBC compte plusieurs excellents conteurs dans notre propre cour — Stuart MacLean, Terry O’Reilly, sans oublier Bob MacDonald !

Q : Enfin, pouvez-vous nous recommander quelques ressources que nous pouvons utiliser pour continuer à développer notre expertise à produire une histoire ?

Il existe des ressources fantastiques pour vous aider à améliorer vos compétences en matière de narration — voici quelques endroits où aller :


Pour en savoir plus sur le contenu des webinaires et vous inscrire aux prochaines sessions, consultez la série complète du SIRC, Pleins feux sur les experts.

Lorsque le choc initial du confinement lié à la COVID-19 est passé, l’attention de notre secteur s’est tournée vers une réflexion sur ce à quoi le sport et l’activité physique ressembleraient dans une ère de restrictions de santé publique. L’élaboration et la mise en œuvre de plans de retour au jeu, motivées par un engagement envers les membres des organisations sportives et la viabilité pratique à long terme, sont des tâches possiblement sans égal. Le SIRC s’est entretenu (virtuellement, bien sûr!) avec quatre dirigeants sportifs pour discuter de leur approche de retour au jeu et des principales leçons tirées à ce jour. Il en est ressorti cinq thèmes clés axés sur le retour au jeu… plus efficace.

1. La sécurité : la priorité n° 1

Il n’est pas surprenant que les quatre dirigeants aient fait de la sécurité du personnel, des participants et des autres membres de la communauté leur principale priorité. « Nous avons clairement indiqué que le respect des directives de santé publique n’était pas négociable, a déclaré Stuart McReynolds, PDG de l’Abilities Centre, un centre communautaire de Whitby qui offre des programmes et des services conçus de façon universelle pour soutenir la santé, le mieux-être, l’inclusion sociale et la participation économique des personnes de tous âges et capacités. Mais nous avons réalisé qu’il y avait des tonnes de choses qui étaient négociables : les horaires de cours, la mise en place, la rationalisation des processus d’admission – tous des éléments pour lesquels nous pouvions être innovants afin de créer la meilleure expérience pour nos membres ». En se basant sur les conseils de santé publique, les organisations ont développé une série de protocoles, de pratiques et de mesures de soutien. Pour WinSport, l’organisation communautaire sans but lucratif qui possède et gère le Parc olympique du Canada à Calgary, cela signifiait un dépistage quotidien et des contrôles de température lorsque les programmes ont débuté en juillet. Jennifer Konopaki, directrice exécutive pour le sport de WinSport, a déclaré : « Certains parents ont peut-être pensé que c’était exagéré, mais d’autres ont apprécié les efforts déployés. En mettant en œuvre les lignes directrices en matière de santé publique, il est important que WinSport prenne des décisions dans l’intérêt de tous ses employés et invités. »

Tous les dirigeants ont évoqué le temps et l’expertise considérables nécessaires pour comprendre et appliquer les orientations en matière de santé publique. La consultation des autorités sanitaires locales et provinciales-territoriales a permis de s’assurer que les plans de retour au jeu étaient conformes. Pour EPS Canada, la voix nationale pour des possibilités d’éducation physique et sanitaire de qualité et des environnements d’apprentissage sains, fournir un soutien à son réseau national d’enseignants en éducation physique et sanitaire signifiait comprendre les différentes attentes des autorités sanitaires et des commissions scolaires de tout le pays. Pour renforcer la capacité de son organisation, aujourd’hui et à l’avenir, Amy Walsh, directrice générale de Hockey Nova Scotia, a décrit la création d’un poste de médecin en chef au sein de leur conseil d’administration. Ce nouveau poste a apporté une expertise essentielle lors de l’élaboration des directives de retour au jeu pour les associations membres de Hockey Nova Scotia, et renforce la capacité organisationnelle à long terme pour traiter des questions clés telles que la prévention et la gestion des commotions cérébrales.

2. Engagement pour une expérience de qualité

Créer des expériences sportives de qualité compte tenu des restrictions de santé publique peut sembler une tâche ardue. Cependant, les dirigeants sportifs avec lesquels le SIRC s’est entretenu ont abordé le retour au jeu avec un mélange de créativité, d’innovation et d’engagement en faveur d’un sport basé sur des valeurs. Par exemple, Tricia Zakaria, directrice des programmes et de l’éducation à EPS Canada, a parlé de la nécessité pour les éducateurs physiques et les responsables de programmes d’être créatifs en ce qui concerne les lieux et les programmes, comme l’utilisation d’espaces alternatifs (p. ex. les zones extérieures, les couloirs peu utilisés et les espaces à usages multiples) et les activités nécessitant peu ou pas d’équipement. « Le soutien d’EPS Canada à nos membres s’est traduit par un engagement à fournir des idées et des solutions pratiques afin que les enseignants se sentent en confiance pour offrir des programmes de qualité dans cette nouvelle réalité ». Les dirigeants sportifs ont également parlé des nouvelles innovations, comme des programmes virtuels en cours, des tournages et des diffusions en direct afin que les familles puissent regarder les matchs à la maison, sans compter le développement d’applications clients pour soutenir la prestation de programmes diversifiés.

Au-delà de la logistique des programmes, les dirigeants sportifs ont décrit les expériences de qualité du point de vue des relations. La formation du personnel a permis d’acquérir des compétences pour favoriser le bien-être socio-émotionnel des participants et du personnel, allant de nouvelles stratégies de création de relations respectant les mesures de santé publique (p. ex. des salutations avec les poings, des sourires et un langage corporel positif), à une sensibilisation accrue et à l’empathie en ce qui concerne l’effet de la pandémie sur la santé physique et mentale. M. McReynolds a décrit l’approche du Abilities Centre axée sur les participants et l’utilisation de points de contact dotés de personnel (p. ex. portes extérieures, bureau d’inscription, zone de programme) pour s’assurer que les membres se sentent en sécurité et à l’aise. Les premières réactions au programme de Hockey Nova Scotia ont révélé que les nouveaux programmes en petits groupes favorisaient des possibilités de développement des compétences et des relations plus solides entre les coéquipiers et les entraîneurs.

3. Communication et engagement des parties prenantes

Pour les dirigeants, la communication avec le personnel, les bénévoles et, surtout, les membres, a été essentielle. Il s’agissait notamment de mises à jour par courrier électronique, d’assemblées virtuelles, de sondages et de groupes de consultation. Peu de temps après le confinement, EPS Canada a commencé à organiser des réunions mensuelles dans tout le Canada, permettant à leur réseau « de se connecter, de s’inquiéter et de résoudre les problèmes ensemble ». De même, Hockey Nova Scotia a organisé des appels bihebdomadaires avec les membres de l’association, qui sont passés à plus de 170 participants réguliers. Selon Mme Walsh, l’organisation a énormément bénéficié de la perspicacité et des conseils des plus de 50 membres directement impliqués dans des comités axés sur le retour au jeu. M. McReynolds a parlé de l’approche du Abilities Centre pour la co-conception et la co-production de leur plan de retour au jeu, et de l’intérêt de faire appel au personnel (dont 30 % sont des personnes handicapées) pour tester et affiner les protocoles de santé publique et les modèles de programmes du Centre.

La communication et l’engagement des parties prenantes ont été particulièrement importants au moment où les organisations se préparaient à ouvrir leurs portes. Tout d’abord, cela a permis de s’assurer que le personnel connaissait et acceptait les protocoles de santé publique. M. McReynolds a déclaré : « La formation en santé publique et la communication avec le personnel ont créé un sentiment de fierté de travailler avec une organisation qui avait investi des ressources pour que le personnel et les membres se sentent en sécurité ». Ensuite, la communication avec les membres a permis de s’assurer qu’ils savaient à quoi s’attendre avant d’arriver sur le site. Mme Konopaki a décrit comment les conseils de WinSport fondés sur le principe de « savoir dans quoi on s’embarque » pour les parents et les participants au camp d’été ont démystifié les protocoles et ont permis aux familles de se sentir en confiance pour le retour au jeu.

4. Soutenir la communauté au sens large

Les dirigeants ont également établi des liens avec des organisations et des réseaux externes afin de partager et d’apprendre des pratiques prometteuses et des approches fondées sur des données probantes. Par exemple, Mme Walsh a participé à des appels réguliers avec les directeurs exécutifs d’autres organisations provinciales de sports de glace et la Recreation Facility Association of Nova Scotia; Mme Konopaki a régulièrement échangé avec le Calgary Recreation Leadership Network; et M. McReynolds a été mis en relation avec des réseaux de partenaires canadiens et internationaux dans les secteurs du sport et de l’accessibilité. Compte tenu des défis auxquels tout le monde est confronté, M. McReynolds a déclaré qu’il était rafraîchissant de voir le partage ouvert et transparent qui s’opère entre les organisations dans l’intention de soutenir la réussite de chacun. Il a déclaré : « Il est temps de mettre de côté la compétitivité qui existe parfois entre les organisations et de partager l’information afin que tout le monde revienne plus fort ». Mme Konopaki a ajouté : « Il est normal de ne pas avoir les réponses; exploitez vos réseaux pour poser des questions et accéder à l’expertise et aux connaissances dont vous avez besoin ». Mme Walsh a parlé des nouvelles relations qui ont été établies et qui continueront à porter leurs fruits, longtemps après la fin de la pandémie.

5. Une approche intentionnelle

L’élément le plus important des approches de retour au jeu décrites par les dirigeants sportifs était une approche lente et intentionnelle. Par exemple, lorsque WinSport a ouvert ses portes en début juillet, c’était avec une seule offre majeure : des camps de VTT. Cela contraste fortement avec leur offre habituelle de plus de 50 camps. « Notre équipe a décidé que la meilleure approche était de commencer graduellement et de ne pas jouer les héros, a déclaré Mme Konopaki. Le vélo de montagne, offert à l’extérieur avec l’équipement des participants, a permis de tirer parti de nos points forts et nous a donné l’occasion d’ouvrir nos portes et d’affiner nos processus de manière contrôlée ». De même, M. McReynolds, qui a ouvert les portes de l’Abilities Centre à la fin août, a déclaré : « Nous avons adopté une perspective à long terme et évité de prendre des décisions irréfléchies; nous savions qu’une seule erreur pouvait avoir des conséquences énormes. »

L’approche intentionnelle des dirigeants reposait sur un engagement sincère à revenir au jeu plus efficacement, de manière plus inclusive et plus équitable. Mme Konopaki a décrit la réouverture comme une occasion de « perturber le statu quo », de changer d’orientation, de redéfinir les priorités et, dans certains cas, de mettre fin aux services fournis par WinSport. À Hockey Nova Scotia, Mme Walsh a profité des mois écoulés depuis le confinement pour évaluer les services, piloter de nouvelles offres et mettre à jour les processus, comme la création d’un nouveau site Web pour améliorer la communication et encourager les points d’inscription multiples afin de réduire l’engagement des plus jeunes joueurs de hockey et de leurs familles. En ce qui concerne EPS Canada, Mme Zakaria a mentionné la création de communautés scolaires sûres et équitables qui soutiennent les besoins fondamentaux des enfants. Pour M. McReynolds, la possibilité de mettre en œuvre une conception et des programmes accessibles et inclusifs n’a jamais été aussi bonne. Guidés par leurs valeurs organisationnelles et les priorités de leurs membres, ces dirigeants s’engagent à assurer un retour au jeu efficace et à donner un exemple inspirant aux autres.


Le SIRC remercie les dirigeants qui ont contribué à ce billet :


Ressources recommandées

FAQ du Abilities Centre sur la COVID-19

Hockey Nova Scotia

Centre d’apprentissage et Retour à l’école EPS d’EPS Canada

Protocoles de sécurité et FAQ sur les camps d’été de WinSport

De grands événements sportifs au Canada et dans le monde entier ont été annulés à la suite de la pandémie mondiale de la COVID-19. Pour les administrateurs sportifs, les chercheurs et les décideurs politiques, cette pause représente une occasion unique de réfléchir sur les effets et les héritages souhaités des futurs événements sportifs.

Les soumissions pour devenir l’hôte d’un événement sont souvent pleines d’affirmations sur les effets positifs de la tenue d’un événement, tant sur le plan social qu’économique. En particulier, les événements sportifs sont souvent loués pour leur capacité à accroître la participation au sport et à l’activité physique dans les communautés hôtes et non hôtes. L’augmentation de la participation est liée à un « effet de démonstration » ou un « effet de retombée », qui fait référence à un processus par lequel les gens sont inspirés par le sport d’élite, les sportifs ou les événements sportifs et font en sorte qu’ils souhaitent ensuite participer eux-mêmes (Weed, 2009). L’effet de démonstration peut être mesuré par le nombre de nouveaux participants à un sport, l’augmentation de la fréquence de participation, le retour à un sport après une longue interruption, ou le passage d’un sport à un autre. Ces dernières années, de nombreux chercheurs ont rejeté ces affirmations, mentionnant qu’il n’existe pas de preuve fiable de l’existence d’effets de démonstration.

Cependant, la question de l’existence des effets de démonstration peut être beaucoup plus nuancée que le simple fait de prétendre qu’ils existent ou non. Il est peut-être temps pour les chercheurs de tempérer le débat sur l’existence des effets de démonstration et de concentrer leurs efforts sur l’étude des mécanismes et des conditions par lesquels les événements sportifs sont les plus susceptibles d’avoir les retombées souhaitées sur la participation. Les preuves qui en résultent peuvent aider à définir les attentes, à évaluer les investissements et à orienter les investissements patrimoniaux.

Une approche de synthèse réaliste pour comprendre les effets de démonstration

Une approche réaliste de synthèse pour comprendre les phénomènes complexes se penche sur un large éventail de preuves pour répondre à la question « qu’est-ce qui fonctionne pour qui et dans quelles circonstances » plutôt que « qu’est-ce qui fonctionne » (Coalter, 2007). Dans cette perspective, les retombées des événements (p. ex. une participation accrue au sport ou à l’activité physique) sont mieux compris comme le résultat de l’interaction d’une combinaison particulière de circonstances.

Ce qui suit est un exposé sur certaines des conditions qui peuvent être nécessaires pour qu’un événement sportif majeur ait un effet positif sur la participation au sport et à l’activité physique. Il ne s’agit en aucun cas d’une liste exhaustive de conditions étayées de manière empirique. L’intention est d’entamer une discussion sur la nécessité de repenser les conditions qui pourraient être nécessaires pour que des effets de démonstration se produisent.

Condition n° 1 : les populations de jeunes

Les preuves mentionnant que les événements sportifs influenceront la participation sportive sont limitées si l’on considère l’ensemble de la population hôte. Les approches uniformes d’analyse de données peuvent masquer les preuves des effets de démonstration présents dans des sous-populations particulières. Récemment, par exemple, des recherches ont mentionné que les effets de démonstration pourraient être plus prononcés parmi les populations de jeunes. Par exemple, Aizawa et coll. (2018) ont constaté que les retombées à long terme des Jeux olympiques de Tokyo de 1964 étaient plus prononcées chez les jeunes au moment de l’événement que chez les autres générations. De même, Carmichael et coll. (2013) ont observé que les étudiants et les personnes ayant un emploi à temps partiel étaient plus susceptibles de participer à des activités modérément intenses après les Jeux olympiques de 2012 de Londres que les personnes ayant un emploi à temps plein. En vieillissant, les gens peuvent accorder une plus grande priorité aux domaines de l’éducation, du travail et de la famille qu’aux activités non professionnelles et liées au sport (Aizawa et coll.).

Condition n° 2 : les communautés où se tiennent les événements

Les recherches sur l’effet de démonstration ont souvent tiré des conclusions fondées sur des analyses de données de participation à l’échelle nationale et provinciale-territoriale. Jusqu’à récemment, les données sur la participation étaient rarement délimitées ou examinées au sein des régions locales où se déroulaient les événements. La notion d’effet « épicentre » mentionne que, lorsqu’ils recherchent des preuves d’un effet de démonstration, les chercheurs devraient d’abord examiner les données de participation disponibles à l’échelle municipale et régionale, puis se déplacer vers l’extérieur et examiner les données provinciales-territoriales et nationales (Potwarka et Leatherdale, 2016). Ainsi, les effets de la participation pourraient être plus importants à proximité des lieux. Par exemple, Potwarka et Leatherdale (2016) n’ont observé aucun changement statistique significatif dans le taux de jeunes modérément actifs ou actifs au Canada ou dans la province de la Colombie-Britannique d’avant à après les Jeux olympiques de Vancouver de 2010. Sur le plan régional cependant, les auteurs ont noté une augmentation importante du taux de femmes modérément actives ou actives d’avant à après les Jeux de Richmond, en Colombie-Britannique. Il est intéressant de noter que Richmond était l’hôte du nouvel anneau olympique, qui a vu un nombre record de médailles décernées à des patineuses de vitesse canadiennes et qui était accessible au public après les Jeux.

Condition n° 3 : viles natales des médaillés

Pratiquement toutes les études sur les effets de démonstration ont examiné les retombées de la participation uniquement au sein des nations et des communautés hôtes. Cependant les effets de démonstration ont le potentiel d’être un phénomène mondial. Des millions de personnes en dehors des communautés hôtes et dans le monde entier regardent les athlètes de leurs propres communautés concourir pour les médailles olympiques et paralympiques. Potwarka et coll. (2019) ont examiné les changements sur le plan de la population en matière d’activité physique dans les villes natales des athlètes canadiens qui ont remporté des médailles aux Jeux olympiques de Londres en 2012. Les auteurs ont rapporté des augmentations statistiquement significatives des niveaux d’activité physique chez les jeunes vivant dans 5 des 26 régions sanitaires de leur ville natale entre les périodes précédant et suivant les événements étudiés. Aucun changement significatif dans la participation n’a été observé dans aucune des 26 régions de contrôle (c’est-à-dire les régions qui n’ont pas accueilli de médaillés olympiques). Les gens peuvent percevoir un lien spécial avec les athlètes d’élite de leur ville natale parce qu’ils partagent un accès similaire aux opportunités liées au sport, aux entraîneurs et aux infrastructures de promotion des activités dans l’environnement bâti.

Condition n° 4 : des spectateurs actifs, engagés et inspirés

Les recherches ont constamment montré que les effets de démonstration sont plus susceptibles de se produire chez les personnes et les spectateurs qui sont déjà des participants et des spectateurs sportifs actifs (Funk et coll., 2011; Aizawa et coll., 2018). En particulier, les études sur les effets de démonstration ont révélé que les personnes qui sont partisanes d’un sport ou qui en ont une connaissance avant d’assister à des compétitions en direct étaient beaucoup plus susceptibles d’avoir l’intention de participer à ce sport après l’avoir regardé (Teare et coll., sous presse; Wicker et Sotiriadou, 2013).

En outre, ce à quoi les gens pensent et ce qu’ils ressentent lorsqu’ils sont plongés dans une expérience de spectateur peut avoir une profonde influence sur les décisions de participation après l’événement. En particulier, le fait de s’imaginer être un athlète participant à l’action, l’absorption intense dans l’expérience du spectateur, l’évaluation critique des performances et des compétences des athlètes, et l’appréciation de la grâce et de la beauté du sport lui-même, peuvent influencer la probabilité de se sentir inspiré en regardant des événements sportifs (Potwarka et coll., 2018). Les sentiments d’inspiration en regardant un événement peuvent jouer un rôle clé dans le développement de l’intention comportementale, et réduire les sentiments d’inadéquation qui peuvent décourager la participation (Potwarka et coll., 2018). Dans un état d’inspiration, les spectateurs peuvent se sentir obligés d’atteindre de nouveaux objectifs de participation sportive (Thrash et Elliot, 2003). De cette manière, l’inspiration peut être considérée comme un état de motivation intéressant, qui implique des sentiments d’énergie, de confiance et d’enthousiasme qui conduisent à une participation post-événement (Thrash et Elliot, 2003).

Condition n° 5 : mise en œuvre d’initiatives d’optimisation des événements

La littérature sur les effets de démonstration nous rappelle constamment que le potentiel de ceux-ci est fortement réduit sans des stratégies de levier d’événements soigneusement planifiées et exécutées (Misener et coll., 2015). L’effet de levier est basé sur le principe que les niveaux de participation accrus sont plus susceptibles de résulter de l’influence combinée de l’organisation d’un événement et de la mise en œuvre d’interventions destinées à promouvoir les possibilités de sport (Coalter, 2007). En d’autres termes, un effet de démonstration doit être associé à des possibilités d’essayer le sport présenté si l’on veut obtenir un effet comportemental allant au-delà de la simple influence sur les intentions des gens (Chalip et coll., 2017; Weed et coll., 2012). Peu d’événements sportifs ont inclus la conception, la mise en œuvre et l’évaluation de programmes qui encouragent les gens à essayer un nouveau sport (Taks et coll., 2017). Les chercheurs commencent à examiner l’influence potentielle de l’exposition à un événement particulier en tirant parti des initiatives déployées avant, pendant ou après les événements sur la stimulation de la participation sportive. Potwarka et coll. (2020), par exemple, ont constaté que le fait de recevoir un coupon pour une séance gratuite pour essayer le sport du cyclisme sur piste stimulait la participation des spectateurs ayant à la fois de faibles et de fortes intentions de participer au sport après l’événement. (Pour en savoir plus sur cette recherche, consultez le blogue du SIRC).

Résumé et recommandations : vers une compréhension plus inclusive des effets de la démonstration

Les investissements d’héritage et les initiatives d’optimisation des événements ciblant stratégiquement les organisations sportives locales, les infrastructures sportives et d’activité physique de la communauté et les populations de jeunes pourraient aider à produire des effets de démonstration. En outre, les médias locaux et nationaux doivent continuer à promouvoir et à couvrir les athlètes exceptionnels dans les communautés du monde entier. Ces récits peuvent mettre en évidence les liens et les expériences des athlètes participant à leurs communautés locales. Pour maximiser la probabilité d’effets de participation aux événements sportifs, les parties prenantes à l’événement peuvent également envisager d’offrir des possibilités d’essais après l’événement et de concevoir des expériences par procuration et immersives pour les spectateurs. Des efforts devraient être faits pour rendre les événements sportifs plus accessibles aux spectateurs en les éduquant sur les nuances et les règles du sport avant et pendant les compétitions. Cela pourrait créer des spectateurs plus engagés et plus inspirés.

Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour examiner les effets de démonstration liés aux événements sportifs non méga et aux événements de parasport (Misener, 2015; Taks et coll., 2015). En outre, il faut s’intéresser aux non-participants et à ceux qui sont systématiquement exclus des possibilités de participation en raison de leur race, de leur origine ethnique, de leur sexe, de leur identité sexuelle, de leur statut socio-économique et de leurs capacités ou handicaps. Des efforts doivent être déployés pour éliminer les obstacles à la participation après l’événement.

Il peut également être nécessaire de mettre en place des collaborations de recherche internationales visant à se pencher sur les effets de démonstration. À cette fin, il pourrait être judicieux de créer un centre de données de surveillance de la participation sportive nationale et plus localisée, y compris des informations démographiques, qui pourraient être partagées entre les universitaires et les responsables sportifs du monde entier.

En plus d’établir davantage les conditions et les mécanismes qui pourraient sous-tendre les phénomènes d’effets de démonstration, les chercheurs et les parties prenantes aux événements devraient concentrer leurs efforts sur les questions liées aux capacités et à la rétention. Bien que l’organisation d’événements sportifs puisse aider à attirer les participants, on en sait beaucoup moins sur les stratégies fondées sur des données probantes pour créer et maintenir les relations nouvellement formées avec les participants (Bakhsh et coll., 2020). Malgré le fait que les chercheurs en sport et les parties prenantes aux événements souhaitent exploiter pleinement le potentiel des effets de démonstration, ils doivent veiller à ce que les possibilités de participation et de spectateurs avant, pendant et après les événements soient accueillantes et accessibles à tous.

Lectures recommandées

Byers, T., Hayday, E. et Pappous, A. (2020). A new conceptualization of mega sports event legacy delivery: Wicked problems and critical realist solution. Sport Management Review, 23(2), 171 à 182.