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L’utilisation de la nicotine par les athlètes n’a pas fait l’objet d’un examen approfondi. Une étude récente a révélé qu’un athlète sur cinq dans un éventail de 90 sports différents a été testé positif à la nicotine en compétition. Les taux de positivité étaient plus faibles dans les sports d’endurance que dans les sports de force, et plus faibles dans les sports individuels que dans les sports d’équipe. Ces résultats suggèrent que l’AMA devrait enquêter davantage sur l’utilisation de la nicotine chez les sportifs de haut niveau.

Les chercheurs suggèrent que la meilleure façon de promouvoir le sport équitable est de s’éloigner d’une approche uniquement centrée sur le dopage et de promouvoir des niveaux élevés d’intégrité. Dans cet article de 2022, les chercheurs remettent en question l’utilité du terme “sport propre”, qui est théorisé différemment selon qu’il s’agit d’un “sport sans drogue” ou d’un “sport sans tricherie”.

Le Programme canadien antidopage (PCA) 2021 inclut la nouvelle Déclaration des droits antidopage des sportifs de l’Agence mondiale antidopage (AMA). Élaborée par et pour les athlètes, la Déclaration énonce divers droits visant à aider les athlètes, où qu’ils soient, à pratiquer leur sport dans un environnement sain, éthique et juste. Découvrez comment le PCA protège les athlètes et l’intégrité du sport au Canada.

Le Programme canadien antidopage (PCA) 2021 inclut la nouvelle Déclaration des droits antidopage des sportifs de l’Agence mondiale antidopage (AMA). Élaborée par et pour les athlètes, la Déclaration énonce divers droits visant à aider les athlètes, où qu’ils soient, à pratiquer leur sport dans un environnement sain, éthique et juste. Découvrez comment le PCA protège les athlètes et l’intégrité du sport au Canada.

On associe souvent la lutte contre le dopage au sport de haut niveau, et à ces athlètes qui se font escorter, après une victoire, à l’abri des caméras pour subir des tests d’urine et de sang. C’est vrai, les contrôles en compétition sont une pièce maîtresse des programmes antidopage, mais ils ne peuvent créer à eux seuls une culture qui valorise et célèbre le sport propre.

CADP logo

Une nouvelle version du Programme canadien antidopage (PCA) est entrée en vigueur le 1er janvier 2021. En tant qu’agence antidopage nationale, le Centre canadien pour l’éthique dans le sport (CCES) est fier d’administrer le PCA au nom de la communauté sportive canadienne, et de lui offrir un encadrement de qualité qui répond à ses besoins.

Voici cinq choses que tous les intervenants sportifs doivent savoir au sujet du PCA 2021.

1. Le PCA est conforme au Code mondial antidopage

Une nouvelle version du Code mondial antidopage (le « Code ») est également entrée en vigueur le 1er janvier 2021. L’Agence mondiale antidopage (AMA) le met à jour tous les six ans, au terme d’une vaste consultation des partenaires. La nouvelle version a été ratifiée en novembre 2019, à l’occasion de la cinquième Conférence mondiale sur le dopage dans le sport.

panneau dopage

En tant que signataire du Code, le CCES devait modifier le PCA 2015 en fonction du Code 2021. Après avoir mené, sur une période de six mois, une consultation en plusieurs phases de la communauté sportive, le CCES a diffusé le PCA 2021 le 15 octobre dernier.

L’AMA a statué que le PCA 2021 est conforme au Code et à tous ses éléments associés, ce qui protège le droit fondamental des athlètes canadiens de participer à des activités sportives exemptes de dopage, et atteste la compatibilité du PCA avec les programmes antidopage à l’échelle mondiale. Au fil des ans, des athlètes canadiens se sont dit préoccupés par l’existence de programmes moins rigoureux que le PCA et par la possibilité que leurs concurrents ne soient pas assujettis aux mêmes règles qu’eux. À ce sujet, les dernières modifications apportées au Standard international pour la conformité au Code visent à assurer l’harmonisation, la coordination et l’efficacité des programmes antidopage aux niveaux international et national. Tous les signataires du Code doivent ainsi se conformer aux mêmes exigences juridiques, techniques et opérationnelles.

2. Le PCA inclut la nouvelle Déclaration des droits antidopage des sportifs

Le CCES a intégré la nouvelle Déclaration des droits antidopage des sportifs de l’AMA aux règles du PCA 2021. Élaborée par et pour les athlètes et présentée par l’AMA dans le cadre de la consultation sur le Code 2021, la Déclaration énonce divers droits visant à aider les athlètes, où qu’ils soient, à pratiquer leur sport dans un environnement sain, éthique et juste.

La Déclaration énumère d’abord les droits de l’athlète définis par le Code et les Standards internationaux, puis ceux que les athlètes invitent les organisations antidopage à adopter. Le CCES s’engage à faire respecter les droits énoncés dans la Déclaration, y compris ceux en seconde partie :

3. Le PCA appartient à la communauté sportive canadienne

Le CCES, en tant qu’organisation antidopage du Canada, met en œuvre et administre le PCA, mais il le fait au nom de la communauté sportive canadienne. Pour que chaque nouvelle version du programme réponde aux besoins des parties prenantes, le CCES mène un processus de consultation exhaustif, centré sur les athlètes.

Athlete posing with gold medals around his neck

Pour mettre au point le PCA 2021, le CCES a recueilli les commentaires et suggestions d’athlètes, d’organismes de sport et de groupes d’experts, il les a évalués en tenant compte des exigences du Code mondial antidopage, puis a apporté les changements appropriés.

Pour bien saisir la perspective des athlètes, le CCES a fait appel à son partenaire de longue date, AthlètesCAN. Les membres de l’association des équipes nationales canadiennes ont pu ainsi mettre leur expertise antidopage au service de tous les athlètes du pays.

4. Le PCA ne s’adresse pas qu’aux athlètes

Le CCES vise à fournir à l’ensemble de la communauté sportive les outils et les ressources nécessaires pour créer un environnement qui valorise le sport propre. Malheureusement, cela n’empêche pas certains de se livrer à des activités de dopage. En pareil cas, la compétence du PCA 2021 s’étend aux membres du personnel d’encadrement de l’athlète, à savoir les entraîneurs, les soigneurs, les gestionnaires, les agents, le personnel d’équipe, les officiels, le personnel médical et paramédical et même les parents impliqués dans un sport assujetti au PCA; eux aussi, donc, sont assujettis aux violations des règles antidopage.

Suivant le PCA 2021, certains membres désignés du personnel d’encadrement devront suivre une formation en ligne et signer une entente confirmant avoir pris connaissance et compris leurs obligations en regard du programme.

Durant la période d’adoption du PCA 2021, le CCES aidera les organismes de sport à sélectionner ces personnes.

5. Le PCA promeut l’éducation fondée sur les valeurs

Le CCES reconnaît que le sport propre ne découle pas simplement de programmes antidopage : il existe parce que des organisations et des individus s’efforcent de fournir à tous l’information, les outils et la motivation pour se protéger et protéger l’intégrité de leur sport.

Excited female swimmer with clenched fist celebrating victory in the swimming pool. Woman swimmer cheering success in pool wearing swim goggles and cap.

Conformément à l’approche axée sur des valeurs décrite dans le PCA 2021, le CCES met en œuvre un programme d’éducation qui à la fois conscientise les individus (sur des thèmes comme les substances interdites et les violations des règles antidopage), développe leurs croyances, leur attitude et leurs compétences essentielles, et met sur pied des environnements qui favorisent fortement le sport propre. Cette approche aide les athlètes et le personnel d’encadrement à comprendre comment le dopage et la tricherie bafouent les valeurs du sport canadien.  

La prestation pancanadienne de ce programme se fait surtout en ligne, par l’entremise de la série L’ABC du sport sain, composée de modules bilingues et adaptés aux obligations de l’apprenant (un athlète du Groupe cible enregistré, par exemple, ne suivra pas la même formation qu’un membre du personnel d’encadrement). Le CCES tient aussi des présentations en personne pour consolider la matière vue en ligne et avoir une influence positive et durable sur les valeurs et les choix des participants.


Pour en savoir plus, consultez le Programme canadien antidopage 2021 et le Code mondial antidopage.

À propos du CCES

Le Centre canadien pour l’éthique dans le sport (CCES) est l’organisme national indépendant et à but non lucratif responsable de l’administration du Programme canadien antidopage. Nous reconnaissons que le sport sain peut faire une grande différence pour les individus, les communautés et notre pays. Le CCES reconnaît être subventionné en partie par le gouvernement du Canada. Nous nous engageons à bâtir un sport meilleur en travaillant en collaboration en vue d’activer un système sportif axé sur des valeurs et des principes; de protéger le sport des forces négatives du dopage et d’autres menaces contraires à l’éthique; et de faire la promotion d’un sport juste, sécuritaire et ouvert à tous.

Dans ce webinaire très attendu du SIRC, « Politique versus principe : préserver l’intégrité dans le sport, et pourquoi c’est important », Beckie Scott a discuté de l’importance de l’éthique et de l’intégrité dans le sport et du maintien des droits des athlètes face aux pressions croissantes pour générer des revenus et aux attentes des organismes sportifs internationaux.

Vous trouverez ci-dessous un résumé vidéo de la session et un article de blogue de questions-réponses avec Mme Scott qui répond à certaines des questions posées par les participants.

Il s’agissait de la cinquième session de la nouvelle série de webinaires du SIRC, Pleins feux sur les experts. Inscrivez-vous dès maintenant aux prochaines sessions.

Veuillez noter que ce webinaire a été raccourci à des fins de gestion du temps.

Questions et réponses

Q : Selon vous, quel est le rôle des services de santé offerts aux athlètes (médecins, physiothérapeutes, thérapeutes du sport, etc.) dans le soutien et le maintien de l’éthique et de l’intégrité dans le sport?

Je pense que toutes les personnes qui composent l’entourage des athlètes ont la responsabilité de soutenir et de faire respecter l’intégrité dans le sport. Cependant, il est particulièrement important que ceux et celles qui ont accès à des médicaments et des méthodes d’amélioration des performances ou qui ont la capacité de les offrir, comme les médecins, les physiothérapeutes, etc., adhèrent aux normes les plus élevées et veillent à ne promouvoir et encourager que des méthodes thérapeutiques qui sont éthiques et légales. Leur rôle est de protéger le bien-être de l’athlète et de proposer des solutions alternatives conformes aux principes du sport éthique et propre.

Q : Comment recommanderiez-vous aux organisations sportives qui n’ont pas de conseil d’athlètes d’en créer un?

La première chose que les organisations sportives doivent se demander est pourquoi elles mettent en place un conseil d’athlètes. AthletesCAN logo Si une organisation sportive souhaite réellement accueillir les conseils et l’apport des athlètes, il vaut la peine d’aller de l’avant. Les organisations sportives, si elles sont sérieuses en ce qui concerne l’engagement des athlètes, doivent également donner à ceux-ci les moyens de s’auto-habiliter et les préparer à la réussite. Soutenez-les avec l’aide d’un personnel dévoué, si possible, et assurez-vous qu’ils disposent d’un droit de vote aux tables de décision. AthlètesCAN est un exemple de référence au Canada en matière de représentation indépendante des athlètes.

De plus, les conseils d’athlètes doivent être établis sur la base de règles et de règlements définis. Vous ne pouvez pas compter sur la bonne foi pour assurer la viabilité à long terme de la représentation indépendante des athlètes.

Q : Quels conseils donneriez-vous aux athlètes impliqués dans la gouvernance du sport pour que leur voix et leur point de vue soient reconnus, respectés et valorisés?

Au cours de mes années d’expérience, j’ai constaté que les organisations sportives veulent amplifier la voix des athlètes qui soutiennent leurs décisions et faire taire ceux qui les contestent. Mon conseil est de parler ouvertement, de tenir des discussions fréquentes et d’insister pour que les athlètes aient une place à la table des négociations. Le sport sera valorisé et ne peut que bénéficier d’un engagement significatif des athlètes. Il faudra du temps pour y parvenir, mais l’effort en vaudra la peine à long terme. Une participation et une contribution accrues des athlètes contribueront à aider le sport, et non à lui nuire.

Q : Je suis heureux d’entendre que vous avez tenté de faire entendre la voix et le vote des athlètes à la table de décision de l’Agence mondiale antidopage (AMA). Je suis curieux de savoir si, rétrospectivement, vous feriez quelque chose de différent. Qu’avez-vous appris de cette tentative?

Pour être honnête, je ne pense pas que je ferais les choses différemment. Le Comité des athlètes de l’AMA était très attaché à une représentation équitable et indépendante des athlètes et s’est battu très fort pour cela. Nous n’avions pas peur de contester et nous pensions qu’avoir un siège autour de la table était une avancée progressive et importante.

Nous avons fait pression pour le changement, mais mon mandat de présidente touchait à sa fin lorsque les réformes de gouvernance ont été introduites et mises en œuvre. Nous devons maintenant compter sur l’actuel Comité des athlètes de l’AMA pour mener à bien ces réformes afin d’assurer une meilleure représentation des athlètes. Je sais également que nous avons rallié un groupe d’athlètes indépendants pour continuer à exiger des changements en vue d’une plus grande représentation des athlètes aux tables de décision de l’AMA et ils continuent à défendre cette position.

Q : L’AMA a récemment menacé d’interdire les pays qui n’ont pas « payé » leur cotisation à l’AMA lorsque le gouvernement américain a envisagé de retirer le financement de l’AMA s’ils ne procédaient pas à des réformes. Que pensez-vous de cette déclaration publique?

La déclaration faite par l’AMA suggérant que les athlètes américains pourraient être interdits de compétition si le gouvernement américain annule leurs paiements à l’AMA n’a pas de règles ou de politiques pour la soutenir, à ma connaissance. J’ai été très surprise de lire cela dans les manchettes.

Q : Qu’est-ce qui vous laisse croire que le sport a un avenir prometteur d’un point de vue éthique et équitable?

À ce jour, je crois fermement au pouvoir du sport de transcender les barrières, de promouvoir et de soutenir la santé physique et mentale, et d’offrir aux jeunes un chemin de possibilités qu’ils ne connaîtraient peut-être pas autrement.  Je suis pleine d’espoir. Nous assistons à un niveau d’activisme des athlètes comme nous n’en avons jamais vu auparavant. À un moment donné, le Comité des athlètes de l’AMA s’est senti très seul pour dénoncer des décisions qui, selon lui, ne s’accordaient pas avec un soutien propre et éthique. Avec le temps, cela a changé. Aujourd’hui, nous voyons de plus en plus d’athlètes et de groupes d’athlètes assumer des rôles qui leur reviennent de droit, trouver leur voix et utiliser leurs plateformes pour pousser le changement dans une direction positive.

Cela me donne l’espoir de voir tant d’athlètes qui reconnaissent leur pouvoir et l’utilisent pour essayer de maintenir le sport comme un lieu d’éthique et d’intégrité. Je suis également continuellement encouragée par la qualité du journalisme d’investigation qui existe et par le travail accompli pour mettre au jour la corruption et les abus dans le sport. Plus nous exposons les problèmes, plus nous avons de chances de les aborder et de les corriger.


Pour en savoir plus sur le contenu des webinaires et vous inscrire aux prochaines sessions, consultez la série complète du SIRC, Pleins feux sur les experts.

Une étude du Centre canadien pour l’éthique dans le sport révèle qu’en matière de dopage, 82 % des Canadiens ne sont pas d’accord avec le fait de tricher si vous savez ou croyez que votre adversaire fait de même. Pour en savoir plus sur le parcours de l’haltérophile olympique canadienne Christine Girard et son engagement en faveur du sport propre, consultez le SIRCuit.

L’histoire olympique du Canada est riche en exploits. Il y a eu tellement de moments dignes de mention que nous avons parfois besoin de nous rappeler ce qui s’est passé au fil des ans au fur et à mesure que les médailles s’accumulent. Par exemple, février 2018 a marqué le vingtième anniversaire de la victoire olympique de Ross Rebagliati en planche en neige. Sa victoire est remarquable non seulement pour sa médaille d’or, mais aussi pour la conversation qu’elle a suscitée concernant le cannabis dans le sport.

Février 2018 a également été une date importante pour moi, lorsque j’ai été nommée au Sénat du Canada. Comme M. Rebagliati, les controverses entourant le cannabis étaient sur le point de devenir au centre de mon travail aussi. À l’époque, le Parlement était engagé dans un débat sur le projet de loi C-45, la Loi sur le cannabis, et en tant que membre votant du Sénat, j’avais une décision à prendre : serais-je en faveur du maintien du cannabis comme substance illicite ou devrais-je voter pour que les Canadiens et les Canadiennes soient libres d’acheter et de consommer cette substance comme bon leur semble?

Le pour et le contre de la légalisation du cannabis

Au départ, ma principale préoccupation était que la légalisation normaliserait la consommation de cannabis chez nos jeunes. Pourtant, lorsque nous avons commencé à étudier le projet de loi, il m’est apparu clair que cet enjeu était déjà d’actualité. Un rapport de l’UNICEF de 2013 a révélé que plus du quart (28 %) des Canadiens de 11, 12 et 15 ans avaient déclaré avoir consommé du cannabis au cours de la dernière année, soit le taux de consommation le plus élevé au monde pour cette tranche d’âge.

Les partisans du projet de loi C-45 ont fait valoir que la légalisation permettrait à tous les paliers de gouvernement de contrôler les messages relatifs à cette substance sur les emballages et au moyen d’autres mises en garde contre les dangers pour la santé, tout en réduisant le marché illicite. Influencée par les arguments des experts médicaux et juridiques, j’ai voté en faveur de la législation. Le temps nous dira si c’est la bonne approche, mais pour l’instant, il y a un certain nombre de choses que la population canadienne doit garder à l’esprit à mesure que nous avançons dans ce dossier. C’est particulièrement vrai pour les athlètes et les entraîneurs canadiens, qui doivent se conformer aux nouvelles lois lorsqu’ils participent à des compétitions.

Le cannabis dans le sport

La première considération est la plus évidente : bien qu’il soit légal au Canada, le cannabis demeure techniquement une substance interdite selon l’Agence mondiale antidopage (AMA) et le Programme canadien antidopage. Je dis « techniquement », parce que l’AMA a suivi l’évolution des opinions de la société sur le fond, et c’est tout à son honneur. Actuellement, un sportif testé aurait besoin de plus de 150 nanogrammes par millilitre de sang (ng/ml) de tétrahydrocannabinol (THC), l’ingrédient psychoactif de la marijuana, pour contrevenir aux règles de l’AMA. Pour mettre les choses en perspective, les nouvelles lois canadiennes sur la conduite avec facultés affaiblies fixent la limite à 5 ng/ml. Il y a 21 ans, M. Rebagliati a testé à 17,8 ng/ml.

Bien que la limite de l’AMA soit comparativement plus élevée, il est toujours préférable pour les athlètes de faire preuve de prudence, surtout avant une compétition majeure. Le cannabis reste dans le système plus longtemps que l’alcool. Ses métabolites sont solubles dans les graisses, ce qui signifie qu’ils se lient aux molécules de graisse et mettent plus de temps à quitter le système. La durée de la présence dans le corps peut varier considérablement en fonction de la physiologie de chacun. Alors qu’une personne pourrait être exempte de THC dans les jours suivant sa consommation, une autre pourrait prendre des semaines.

Comprendre les répercussions à l’étranger et au pays

Nos athlètes doivent aussi garder à l’esprit que le Canada est l’un des deux seuls pays à légaliser le cannabis (l’autre étant l’Uruguay). Cela signifie qu’il est interdit de voyager avec cette substance, et se faire prendre pourrait avoir de graves conséquences. Cela comprend les voyages aux États-Unis où la substance demeure illégale au niveau fédéral, bien qu’elle soit autorisée dans certains états. Bon nombre de nos athlètes, de nos employés et de nos bénévoles se rendent aux États-Unis pour des camps d’entraînement et des compétitions. Le fait d’être pris avec n’importe quelle quantité de cannabis par les douaniers américains pourrait entraîner l’interdiction d’entrer dans le pays. Il est toutefois incertain si le simple fait d’admettre avoir consommé de l’alcool ou d’autres drogues pourrait faire en sorte que votre accès soit refusé à la frontière. Mon récent retour de voyages en Asie m’a fortement rappelé les lois très impitoyables et non négociables relatives à la possession de toute drogue illégale.

Même au Canada, il peut être facile d’enfreindre la nouvelle loi.  Bien que le gouvernement ait légalisé le cannabis dans certains cas, il a en fait augmenté les conséquences d’un certain nombre d’infractions. Par exemple, il y a eu beaucoup de débats au Sénat autour de l’idée du « partage social » – c.-à-d. fournir à un membre de la famille ou à un ami une quantité quelconque de cannabis. Bien qu’il ne serait pas juste qu’une personne de 45 ans partage du cannabis avec une personne de 13 ans, la frontière éthique devient plus floue lorsque deux personnes sont proches dans leur âge. Le Sénat a tenté d’adopter un amendement qui aurait réduit les peines si une personne de plus de 18 ans partageait du cannabis avec un mineur né dans les deux ans suivant sa naissance. Le gouvernement n’a pas accepté cet amendement et, en l’état actuel des choses, tout adulte qui fournit du cannabis à un mineur risque la prison. Cela inclurait un jeune de 18 ans passant un joint à un jeune de 17 ans, même s’ils sont nés à quelques jours d’écart l’un de l’autre. Il est important de s’en souvenir, car la majorité de nos athlètes sont jeunes. Ils s’entraînent ensemble, vont à l’école ensemble et socialisent souvent ensemble. Ils grandissent ensemble et, comme la plupart d’entre nous, ils seront exposés à des substances comme le cannabis ou l’alcool dans un contexte social pendant cette période. Il est essentiel que nos jeunes athlètes sachent que, même si le Canada a légalisé le cannabis, il ne l’a fait que dans des circonstances bien précises. Il y a des limites à respecter.

Perspectives d’avenir

La légalisation n’est pas sans embûches, et les lois qui l’entourent seront sans doute modifiées et améliorées au fil du temps. Bien que je rejette l’idée que la légalisation soit présentée comme une sorte de grande expérience, il est indéniable que nous nous dirigeons vers un territoire inconnu. Il incombe à chaque personne de rester au courant des lois telles qu’elles sont rédigées et de décider par elle-même si elle souhaite se procurer et consommer légalement du cannabis. Tous les Canadiens et les Canadiennes feront leur choix en fonction de leur situation, y compris nos athlètes.

Ressources recommandées

Les premiers magasins de cannabis légaux de l’Ontario devraient ouvrir aujourd’hui. Cependant, la substance demeure interdite aux athlètes qui sont soumis au Programme canadien antidopage (PCA). Lisez l’article de SIRCuit pour en savoir plus sur les conséquences de la consommation de cannabis sur la santé et la conformité des athlètes.

Alors que les scandales de dopage sont courants, les athlètes peuvent s’interroger sur les autres athlètes qui font la queue à côté d’eux. L’haltérophile canadienne Christine Girard, qui a reçu ses médailles des Jeux olympiques de 2008 et 2012 en décembre 2018, conseille aux athlètes de rester fidèles à leurs valeurs, de travailler fort et de faire confiance au système. Apprenez-en davantage sur son parcours dans le système antidopage dans le SIRCuit.