Utilisez des guillemets pour trouver les documents qui contiennent l'expression exacte : "aérodynamique ET essais"

Natation Canada – L’entraineure Stephanie Clark pense que, d’ici quelques années, les athlètes du club de natation les Breakers d’Iqaluit seront en compétition aux Jeux d’hiver de l’Arctique et pourront se rendre dans le Sud pour se mesurer à d’autres nageurs du Canada.

Elle rêve même du jour où l’un des Breakers se qualifiera pour l’équipe nationale de Natation Canada. Pour le moment, toutefois, Stephanie essaie simplement de montrer à ses nageurs à exécuter un virage-culbute.

« C’est un sujet de discorde entre mes nageurs et moi, dit-elle. Ils refusent d’exécuter ce genre de virage parce que l’eau leur entre dans le nez. C’est le genre de choses sur lesquelles nous travaillons. »

Ce premier club de natation du Nunavut compte environ 48 membres, âgés de 8 à 18 ans.

« En ce moment, l’équipe nage pour le plaisir; ce n’est pas un club de compétition, affirme l’entraineure. C’est une occasion de faire connaître la natation de compétition aux jeunes du territoire et du village.

« Nous nous concentrons sur la structure du sport, nous parlons des quatre nages, des virages-culbutes et tous les éléments de ce genre. Plus tard, nous aimerions aller à des compétitions. »

Natation Canada a reconnu officiellement le club des Breakers, ce qui constitue une étape majeure dans le développement de l’équipe, selon Clark.

« Cette reconnaissance de Natation Canada est importante pour l’équipe, car elle ouvre la porte à notre participation au scénario plus vaste de la natation au pays, dit-elle. Nous sommes un petit club qui commence, mais nous avons l’intention de recruter plus de membres et nous espérons allumer une passion chez certains jeunes de notre communauté.

« Voyager pour assister aux compétitions, même si c’est coûteux, donnera aux membres de notre équipe un autre choix de vie sain et positif à explorer en vieillissant. »

Iqaluit, capitale du territoire du Nunavut, se trouve sur l’Île de Baffin à l’extrémité nord de la baie de Frobisher. Environ 7740 personnes y habitent, dont à peu près 56 pour cent sont Inuits.

Le club a été formé peu après l’ouverture du Centre aquatique d’Iqaluit en janvier 2017. Le centre est doté d’une piscine de 25 mètres à six couloirs.

« C’est la première fois que nous avons un centre aquatique, et nous n’avions plus accès à une piscine depuis six ans », affirme Clark qui est directrice des loisirs à la municipalité. « C’est une ambiance tropicale, surtout par temps froid et venteux. C’est très agréable d’être à l’intérieur au bord de la piscine ».

Un ancien club non officiel s’entrainait dans la piscine « grande comme un mouchoir » d’un hôtel local d’Iqaluit.

« Elle a été transformée en salle de bal, dit Clark. C’est une très belle salle de bal qui n’a plus du tout l’air d’une piscine. »

Un des objectifs du club des Breakers est de faire connaître la natation au plus grand nombre de gens de la communauté possible.

« Nous essayons d’inclure tout le monde, poursuit l’entraineure. Un des obstacles majeurs à la natation est le coût. C’était un gros élément pour nous, car nous avons beaucoup de familles à faible revenu dans notre communauté. Nous voulons leur donner la même chance qu’aux autres. »

Les Breakers n’ont pas de programme de paranatation comme tel, mais les athlètes handicapés sont les bienvenus.

« Si vous voulez nager, nous allons nous arranger pour que vous puissiez le faire », déclare Clark.

Plutôt que d’avoir un programme de 10 mois, les Breakers fonctionnent selon un calendrier de trois sessions par année. Chaque session coûte 100 $ par membre.

Clark et son frère, qui travaille au Service des finances du Nunavut, travaillent bénévolement comme entraineurs de l’équipe. C’est la ville qui organise le programme, de sorte que le club n’a pas à payer de frais de piscine.

Quand on vit dans un endroit où la température annuelle maximale est de moins 5,6 degrés Celsius, la natation n’est pas toujours une activité qui vient naturellement à l’esprit. Selon Clark, il y a eu des problèmes à l’ouverture de la piscine.

« Les premiers mois, les maîtres-nageurs ont été très occupés à sauter dans la piscine pour secourir les gens, dit-elle. La situation était un peu dangereuse, car les gens n’ont pas peur et sont très contents de se retrouver dans l’eau.

« Ils adorent patauger dans la piscine et se rendent tout à coup compte qu’ils n’ont plus pied, qu’ils ont de l’eau par-dessus la tête, et c’est parti! »

Comme dans bien des communautés canadiennes, le hockey attire bon nombre de jeunes d’Iqaluit. La ville offre aussi un programme de patinage de vitesse et un programme de patinage artistique. Néanmoins, les jeunes viennent à la piscine.

« On constate que les jeunes qui n’ont pas les moyens de jouer au hockey ou qui n’aiment pas ce sport, les jeunes qui ne se sentent pas bien avec les « fans du hockey », sont attirés par la piscine, affirme Clark. C’est une autre activité que les jeunes peuvent faire toute l’année.

« Je pense que nous sommes en train de devenir un élément essentiel des loisirs et divertissements de notre communauté, surtout pour les jeunes. »

Un des objectifs de Clark est d’attirer un plus grand nombre de nageurs inuits dans le programme.

« Nous voulons en avoir davantage, dit-elle. C’est une des raisons pour lesquelles nos frais d’inscription sont bas; nous espérons ainsi permettre aux familles à faible revenu de se joindre au club. »

Clark a grandi à Outlook, en Saskatchewan et a fait partie du club de natation local des Goldfins. Après avoir réalisé qu’elle avait « plus de talent comme entraineure que comme nageuse », elle a entraîné des athlètes dans le sud de l’Ontario.

Bon nombre des nageurs du club des Breakers sont encore aux premiers stades de leur développement, mais Clark croit en leur potentiel.

« Nous avons beaucoup d’athlètes extraordinaires dans l’équipe, dit-elle. Ce sont aussi des patineurs de vitesse, des patineuses artistiques, des joueurs de hockey, ce genre de personnes.

« Ils ont quatre ou cinq ans de retard par rapport à une personne qui vit dans le Sud. On essaie de rattraper un peu le temps perdu en ce qui a trait à leur développement. »

Les déplacements dans le Nord peuvent coûter cher, mais ce n’est pas un obstacle insurmontable, selon l’entraineure.

Le gouvernement du territoire offre un soutien financier, et le club fait des collectes de fonds.

Clark pense que les déplacements pour participer à ces compétitions sont essentiels au développement de l’équipe.

« Les entrainements, le temps et les efforts sont importants, mais l’élément de compétition est vraiment essentiel, affirme l’entraineure. Plus il y a de compétitions auxquelles les gens peuvent se rendre, mieux c’est. »

Selon elle, le coût et la distance ne devraient pas empêcher un nageur de réussir.

MacKenzie Downing, qui a grandi à Whitehorse et nagé dans l’équipe locale des Glacier Bears, a participé à trois Universiades et atteint les demi-finales au 100 mètres papillon lors des Championnats du monde de natation de la FINA qui se sont tenus à Melbourne, Australie, en 2007.

« C’est possible, parce que nous avons beaucoup de jeunes passionnés et motivés qui sont très forts dans le sport, dit-elle.

« Avoir la chance de rencontrer un jeune qui veut nager, c’est merveilleux. Nous allons l’aider de notre mieux. »


Nathan White
Senior Manager, Communications, Swimming Canada
Gestionnaire supérieur des communications, Natation Canada
t. +1 613-260-1348 x2002 | m. +1 613-866-7946 | nwhite@swimming.ca