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Ski Acrobatique – Montréal, 8 août 2018 (Sportcom) – Pendant que ses sœurs Chloé et Justine organisent leur départ pour l’Australie où se tiendra leur prochain camp d’entraînement, Maxime Dufour-Lapointe se prépare à une tout autre rentrée. Douze ans après son arrivée au sein de l’équipe nationale de ski acrobatique, l’aînée des sœurs Dufour-Lapointe accroche ses skis.

Dès la fin du mois, ce n’est pas sur les pentes qu’elle consacrera la majeure partie de son temps, mais à l’Université de Montréal où elle entamera des études en médecine.

« C’est une grande étape, mais je suis maintenant prête », affirme Maxime Dufour-Lapointe qui a su dès qu’elle était acceptée qu’elle devrait mettre une croix sur son sport. « J’ai toujours aimé l’école et je suis super excitée d’y retourner. »

« Ma retraite, je veux la vivre comme une célébration, car mon plan A d’après-carrière fonctionne. Faire ma médecine a toujours été un rêve de jeunesse », poursuit-elle.

Ouvreuse de piste aux Jeux olympiques de Vancouver, 12e aux Jeux olympiques de Sotchi, c’est en tant que partisane no1 de ses sœurs que Maxime est allée aux Jeux de Pyeongchang plus tôt cette année.

« J’ai vécu trois Jeux olympiques de manière différente. À Vancouver, c’est l’élément déclencheur qui m’a fait réaliser que je voulais être une Olympienne. Ç’a été le coup d’envoi vers Sotchi. Ensuite, je voulais vraiment continuer un autre quatre ans pour aller au bout de mes capacités. »

Opérée à une hanche l’année dernière, elle a finalement manqué un peu de temps pour skier à son meilleur et obtenir les points nécessaires à une deuxième qualification olympique. Cependant, rien n’allait l’empêcher d’être à Pyeongchang pour ses sœurs. « Je les ai soutenues et j’ai pu les aider. J’ai pu jouer mon rôle de grande sœur, mais aussi mon rôle de Maxime du trio. Ç’a donné un sens à mes Jeux. »

Maintenant, la boucle est finalement bouclée. « Si j’étais rentrée en médecine après Sotchi, comme c’était le plan initial, je n’aurais pas été la même personne. Je voulais aller au bout de mes limites. Je me sens maintenant une athlète accomplie. »

Avoir fait le saut quatre ans plus tôt l’aurait privée de l’un des plus beaux moments de sa carrière en janvier 2016. Quatre fois médaillée en Coupe du monde, sa dernière médaille, celle de bronze remportée à Val Saint-Côme dans un triplé signé Dufour-Lapointe, restera le souvenir le plus émotif.

« C’était comme si c’était tiré d’un film. L’histoire n’aurait pas mieux s’écrire, car nous étions devant famille et amis. Nous étions toutes les trois dans notre zone. Je m’étais dit que c’était pour un moment comme celui-là que j’ai fait du ski acrobatique aussi longtemps et que tout a valu la peine. »

La fin du trio sur les pentes

Le départ de Maxime Dufour-Lapointe signe la fin du trio de sœurs en Coupe du monde. « On sera toujours des sœurs! C’est un été de transition pour nous trois, mais nous nous voyons souvent, nous avons beaucoup de projets ensemble en dehors des pistes. Mes sœurs sont géniales. Elles savaient à quel point j’avais mon admission en médecine à cœur et que j’étais prête à passer à une autre étape. »

Après avoir lancé leur ligne de bijoux plus tôt cette année, Maxime, Chloé et Justine auront bientôt d’autres  projets communs à réaliser, reliés à la mode et aux vêtements. « Des projets qui vont nous ressembler ! »

Celle qui a tracé la voie à ses deux jeunes sœurs se réjouit de l’héritage laissé sur les pentes.  « Les valeurs familiales, l’entraide, peu importe la compétition, c’est un message important.  C’est aussi le fun de voir le sport évoluer, et avoir influencé les prochaines générations. Mes quatre dernières années ont été consacrées à repousser mes limites, les règlements ont maintenant changé et j’espère que j’aurai su inspirer. »

À 29 ans, Maxime Dufour-Lapointe sera peut-être parmi les plus vieilles de sa cohorte en médecine, mais elle aura beaucoup à apporter. « J’ai tellement d’années de vie d’expérience, surtout le dernier quatre ans et le sport m’a beaucoup donné : la discipline, la persévérance, la gestion des émotions… Je suis passée au travers de la blessure à la hanche, le cancer de ma mère. Nous sommes aussi associées avec l’hôpital Ste-Justine. Tout ça m’a donné le temps de me préparer », conclut-elle.

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Rédaction: Émilie Bouchard Labonté
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