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Natation Canada – Pour Shelby Newkirk, les leçons apprises étaient peut-être plus précieuses que les médailles qu’elle a remportées cet été lors de sa première compétition internationale d’envergure.

Newkirk est revenue des championnats panpacifiques de paranatation qui se déroulaient à Cairns, en Australie, avec une médaille d’or remportée au 100 mètres dos et une médaille de bronze récoltée au relais 4×100 m quatre nages. Au cours de l’année, elle a fracassé le record du monde du 100 m dos S7 à trois reprises, dont deux fois au cours de la même journée aux Essais canadiens de natation 2018.

Les performances de Newkirk ont été soulignées par Natation Canada, qui l’a désignée paranageuse de l’année en 2018. L’athlète de 22 ans originaire de Saskatoon méritait ainsi le prix pour une deuxième année consécutive.

« Cela signifie tellement pour moi », a déclaré Newkirk, qui a été diagnostiquée à 13 ans comme souffrant de dystonie généralisée, un trouble neurologique progressif similaire à la maladie de Parkinson qui affecte le mouvement, l’équilibre et la coordination. « Honnêtement, je ne m’y attendais pas.

« Je savais que j’avais connu une très bonne compétition lors des essais, mais ce fut plus difficile pour moi en Australie. J’ai vraiment essayé de persévérer. Mériter cette reconnaissance est absolument incroyable. »

Newkirk, qui s’entraîne sous la gouverne de l’entraîneur Eric Kramer au Saskatoon Laser Swim Club, nage de façon compétitive depuis seulement six ans. Cairns se voulait sa première expérience à une grande compétition internationale.

S’habituer aux déplacements et aux changements environnementaux – en particulier pour une personne dont le corps change chaque jour en raison de la dystonie – ont été des leçons importantes en vue d’événements futurs tels que les championnats du monde de paranatation de 2019 qui débuteront en juillet à Kuching, en Malaisie, et les Jeux paralympiques de Tokyo en 2020.

« Le vol à destination de l’Australie était mon vol le plus long à vie », a dit Newkirk. « Il y avait beaucoup de choses qui se passaient là-bas, entre autres les températures très chaudes. Ce sera la même chose l’été prochain, un autre long voyage, un environnement très chaud et la compétition aura lieu à l’extérieur.

« Nous travaillons sur l’apprentissage. Chaque jour est différent pour moi. Nous travaillons sur nos stratégies dès maintenant. Je travaille avec mes entraîneurs et l’ensemble de l’équipe canadienne pour m’assurer de connaître du succès cet été. »

Vince Mikuska, entraîneur senior du programme paralympique, est d’avis que toutes les personnes ayant travaillé avec Newkirk ont appris des choses l’été dernier.

« Nous pensions savoir bien des choses », a dit Mikuska. « Nous avons découvert qu’il y avait beaucoup de choses que nous ne savions pas. Les voyages ne diminueront pas au cours des deux prochaines années. Nous ne ferons que perfectionner notre approche envers Shelby et ferons en sorte de lui fournir les outils dont elle a besoin pour réussir. »

Bien que le 100 m dos soit l’épreuve de prédilection de Newkirk, elle teste ses capacités dans d’autres épreuves. Aux Essais 2018 à Edmonton, elle a remporté l’argent au 100 m libre et le bronze au 50 m papillon.

« J’aimerais élargir mon répertoire et pouvoir participer à plus d’épreuves », a souligné Newkirk.

« Je suis vraiment satisfaite de mes progrès en style libre. Nous avons apporté de nombreux changements importants. Je pense que je peux être compétitive si mes progrès à l’entraînement se poursuivent. »
Mikuska ajoute que comme Newkirk est nouvelle dans le sport, elle est toujours au stade des expériences.

« C’est une autre nageuse qui a fait beaucoup de progrès sur le plan technique au cours des dernières années », a-t-il dit. « En raison de sa relative inexpérience en tant que nageuse, il y a encore des domaines dans lesquels elle peut s’améliorer. »

Quand Newkirk ne s’entraîne pas, elle donne des cours de natation au club Laser. Elle participe également à « Laps of Love », une campagne à but non lucratif visant à sensibiliser la population à la dystonie et à collecter des fonds en complétant 10 000  longueurs à la nage.

« C’est absolument incroyable de pouvoir partager mon histoire, c’est-à-dire vivre avec la dystonie », a dit Newkirk. « Ce n’est pas une chose très courante, alors chaque occasion de sensibiliser la population est absolument fantastique.

« Nous voulons que tout le monde ait la chance de nager et de ressentir le même amour pour la natation que nous ressentons. Nous voulons montrer aux gens que, même si vous avez la dystonie, vous pouvez nager et faire ces choses. Nous souhaitons également sensibiliser l’ensemble de la communauté para et aider la paranatation à prendre une plus grande place au Canada et, espérons-le, à l’échelle internationale également. »

Sur le plan académique, Newkirk en est à sa troisième année en éducation à l’Université de la Saskatchewan et envisage de devenir enseignante. Elle se spécialise également en kinésiologie.

« J’essaie d’instaurer une version plus adaptée du sport à l’école et de créer un programme d’enseignement plus complet pour l’éducation physique. »

Comme si cela ne suffisait pas, Newkirk a transformé sa passion pour le crochet en sa propre entreprise appelée Crafty Prairie Girl et vend des chapeaux sur mesure en ligne.

Lorsque Newkirk a commencé à nager de façon compétitive, elle a découvert le crochet comme moyen de se détendre en attendant son épreuve.

« L’une de mes premières grandes compétitions de natation a eu lieu au Minnesota », a-t-elle expliqué. « Je me suis assise sur le bord de la piscine pour crocheter. Beaucoup de personnes m’ont regardée bizarrement. »


Nathan White
Senior manager, Communications, Swimming Canada
Gestionnaire supérieur des communications, Natation Canada
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