Les commotions cérébrales dans le sport : Transformer les données probantes en action

Qu’il s’agisse de terrains de jeu ou de podiums internationaux, des millions de Canadiens et de Canadiennes participent chaque jour à des activités sportives. Bien que les avantages pour la santé et les avantages sociaux de la participation au sport l’emportent de loin sur les risques potentiels, il y a tout de même des risques de blessures. Que vous soyez entraîneur, administrateur, parent ou athlète, tout le monde a un rôle à jouer pour faire en sorte que le sport soit le plus sécuritaire possible et, en cas de blessure, que la priorité soit accordée au rétablissement de l’athlète.

La réalité des commotions cérébrales est que, comme pour toute autre blessure, la très grande majorité des gens se rétablissent complètement d’une commotion si elle est correctement identifiée et gérée, le plus tôt étant le mieux. Le plus gros problème n’est pas les commotions cérébrales, mais le fait de ne pas reconnaître et traiter une commotion cérébrale aussi sérieusement que les autres blessures. C’est ce qui doit changer.

À la lumière des nouvelles recherches internationales sur l’identification et la gestion des commotions cérébrales, le gouvernement fédéral, par l’entremise de l’Agence de la santé publique du Canada et de Sport Canada, ainsi que les gouvernements provinciaux et territoriaux ont créé un cadre scientifique exhaustif, intitulé Les commotions cérébrales dans le sport – Cadre d’action. À partir de ce cadre, Parachute a élaboré les Lignes directrices canadiennes sur les commotions cérébrales dans le sport. Le SIRC est un partenaire depuis le début du processus et a été chargé d’élaborer un plan de communication pour le Cadre.

Ce vendredi 8 juin, ce plan sera mis en œuvre lors de l’Atelier canadien sur les commotions cérébrales dans le sport organisé par le SIRC, en collaboration avec Sport Canada et Parachute, au Musée canadien de la nature à Ottawa. L’atelier mettra l’accent sur le leadership et les efforts coordonnés du secteur du sport pour accroître l’identification et la gestion efficaces des commotions cérébrales. 

L’atelier comprendra :

  • Une mise à jour par Parachute sur les Lignes directrices canadiennes sur les commotions cérébrales dans le sport;
  • Une discussion sur les possibilités, les défis et les lacunes entourant la mise en œuvre des Lignes directrices et du Cadre d’action sur les commotions cérébrales;  
  • Les points saillants des pratiques exemplaires mises en œuvre et adoptées par les organismes nationaux et provinciaux et territoriaux de sport;
  • Un premier aperçu de la trousse d’outils de la campagne de sensibilisation et d’adoption liée aux commotions cérébrales.

Un élément crucial pour résoudre le problème des commotions cérébrales est l’éducation. Plus il y a de gens qui en connaissent sur les commotions cérébrales, les risques, le rétablissement et les notions de base, plus les Canadiens et les Canadiennes seront en sécurité. Testez vos connaissances sur les commotions cérébrales en répondant au questionnaire « vrai ou faux » ci-dessous. 

 

Commotions cérébrales : vrai ou faux

1.         Si vous n’avez pas perdu connaissance, vous n’avez pas subi de commotion cérébrale. – Faux. : Seulement environ 10 % des commotions cérébrales entraînent une perte de conscience.1

2.         Un athlète qui a déjà subi une commotion cérébrale est de deux à huit fois et demie plus susceptible de subir une autre commotion cérébrale. – Vrai.2

3.         Tout impact à la tête, au cou ou au corps causant un mouvement rapide de la tête peut causer une commotion cérébrale. – Vrai.2

4.         Les garçons sont plus à risque de subir une commotion cérébrale que les filles. – Faux. : Les recherches montrent que chez les jeunes, les filles ont des taux de commotion cérébrale plus élevés que les garçons pratiquant le même sport.3

5.         Les hommes et les femmes se rétablissent des commotions cérébrales au même rythme. – Faux. : Les femmes courent un risque plus élevé de convalescence prolongée après une commotion cérébrale.3

6.         S’il n’y a pas de symptômes instantanés juste après l’impact, il ne s’agit pas d’une commotion cérébrale. – Faux. : Les symptômes de commotions cérébrales peuvent apparaître dans les minutes, les heures et même les jours suivant la blessure.2

7.         Les symptômes peuvent être subtils et évoluer au cours des premières heures suivant la blessure. – Vrai.2

8.         Je ne peux pas subir de commotion cérébrale si je porte un casque. – Faux. : Les casques sont d’une importance cruciale pour réduire les risques de blessures graves à la tête, mais il n’existe pas de casque résistant aux commotions cérébrales. Il n’y a aucun moyen d’empêcher le cerveau de bouger à l’intérieur du crâne.

 

Ressources recommandées

Centre de nouvelles sur les commotions cérébrales du SIRC

Commotion cérébrale dans le sport : Nous pouvons faire mieux, article du SIRCuit (2018)

Lignes directrices canadiennes sur les commotions cérébrales dans le sport, Parachute

Séries de modules d’apprentissage en ligne : Prendre une tête d’avance, Association canadienne des entraîneurs

Boîte à outils pour les commotions cérébrales, Hockey Canada

Ressources sur les commotions cérébrales de la Collaboration canadienne sur les commotions cérébrales, Académie canadienne de la médecine du sport et de l’exercice

 

Références

1 Meehan, W.P., d’Hemecourt, P., Comstock, D. (2010). High School Concussions in the 2008-2009 Academic Year: Mechanism, Symptoms, and Management. The American Journal of Sports Medicine, 38(12), 2405-2409.

2 Groupe de travail fédéral-provincial-territorial sur les commotions cérébrales dans le sport (2017). Les commotions cérébrales dans le sport – Cadre d’action : Recommandations à l’intention des ministres fédéraux, provinciaux et territoriaux responsables de l’activité physique et des loisirs. Toronto (Ontario): Parachute Canada.

3 Covassin, T., Savage, J.L., Bretzin, A.C. et Fox, M.E. (2017). Sex differences in sport-related concussion long-term outcomes. International Journal of Psychophysiology.

 

À propos de l’auteur : Thomas Hall est un médaillé de bronze olympique qui a représenté le Canada pendant 15 ans. Il a été directeur exécutif par intérim d’AthletesCAN, l’association des athlètes de l’équipe nationale du Canada. M. Hall gère maintenant Game Plan, le programme canadien de mieux-être complet des athlètes, et il est également heureux de travailler avec le SIRC sur le projet des commotions cérébrales. Il est aussi écrivain et vice-président de Canoë-Kayak Canada.

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