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Worn cracked Ball Earth Globe on grass in black and white to symbolize global climate change crisis.

Ces dernières années, la sensibilisation et l’inquiétude du public à l’égard du changement climatique se sont considérablement accrues. Les organisations reconnaissent et abordent de plus en plus le lien direct entre leurs activités et le changement climatique, en adoptant des initiatives allant de l’utilisation de pailles en papier à la réduction des émissions de carbone. Cependant, alors que les effets climatiques s’intensifient à l’échelle mondiale et que les gouvernements et les entreprises ne parviennent pas à réaliser des progrès suffisants par rapport à leurs engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), le public met de plus en plus de pression sur les organisations pour qu’elles rendent des comptes et prennent des mesures significatives pour réduire leur impact global sur l’environnement. Cette situation, associée à des cadres juridiques et réglementaires liés au changement climatique de plus en plus stricts, oblige les organisations à prendre plus sérieusement en compte les répercussions de leurs activités sur l’environnement et l’incidence du changement climatique sur leurs propres activités.

C’est ici que nous introduisons le concept d’« écologie du sport », qui est l’étude de la relation bidirectionnelle entre le sport et l’environnement naturel (McCullough, Orr et Kellison, 2020). Nous avons commencé à voir un nombre croissant de gros titres établissant un lien entre les deux, et démontrant spécifiquement l’influence du climat sur le sport. Qu’il s’agisse de la mauvaise qualité de l’air causée par les incendies de forêt ou de la chaleur extrême lors des compétitions, les « événements » environnementaux de ce type mettent à rude épreuve toutes les personnes impliquées dans le sport. Les athlètes doivent prendre part à des compétitions dans des conditions difficiles et les organisateurs d’événements se battent pour que les compétitions se déroulent sans problème. La course de marathon des Jeux olympiques d’été de Tokyo 2020, qui a été déplacée de Tokyo à Sapporo en raison de la chaleur excessive, en est un exemple. Cette situation a eu des répercussions directes sur les athlètes, les partisans et les organisateurs, ainsi que des conséquences sur le plan du transport, du développement des installations et d’exécution de l’événement.

Si la plupart des sports sont intrinsèquement affectés par l’environnement naturel, ils ont également une incidence significative sur l’environnement. Comment cela se manifeste-t-il? Les Jeux olympiques d’hiver de 2022 à Pékin, qui ont été les premiers à se dérouler sur de la neige artificielle à 100 %, illustrent parfaitement cette relation bidirectionnelle. Bien que cela puisse être attribué au réchauffement climatique, l’utilisation de l’eau et la consommation d’énergie nécessaires à la production d’une telle quantité de neige ont une empreinte carbone significative, qui ne fera que conduire à des événements similaires à l’avenir s’ils ne sont pas gérés de manière efficace. Parmi les autres domaines clés dans lesquels le sport peut avoir un effet négatif sur l’environnement, citons les émissions liées aux déplacements pour l’entraînement et la compétition, l’énergie consommée par les grandes installations, les émissions associées aux déchets générés par la production d’équipements et de vêtements, et les émissions plus élevées dues au régime alimentaire carnivore de la majorité des athlètes.

Alors, que peut-on faire pour remédier à cette situation?

Il est clair qu’il est temps pour les organisations sportives d’intensifier leurs efforts en matière de durabilité et d’en faire une priorité, ce qui commence par une meilleure compréhension des principaux domaines d’incidence. Il existe déjà plusieurs initiatives et groupes qui cherchent à créer un changement durable. Citons par exemple notre entreprise, Racing to Zero, qui est un cabinet de conseil en sport et en développement durable dirigé par un groupe d’athlètes olympiques canadiens travaillant avec des organisations sportives de toutes tailles pour les aider à comprendre, à mesurer et à réduire les émissions. La Green Sports Alliance est l’organisation la plus importante, la plus influente et le premier moteur de l’action environnementale dans l’industrie mondiale du sport. Elle a également contribué à la création de la Journée des sports verts, qui a lieu le 6 octobre chaque année afin d’unir la communauté sportive autour d’un avenir plus durable. Le groupe Climate Positive Energy de l’Université de Toronto est un autre groupe, moins directement lié au sport, mais qui contribue à apporter des améliorations par l’entremise de la recherche.

Bien qu’il s’agisse de quelques pas dans la bonne direction, il est plus impératif que jamais de commencer à mesurer et à traiter les émissions globales de carbone si nous voulons atteindre nos objectifs carboneutres. Nous croyons en l’incroyable pouvoir qu’a le sport d’inspirer le changement et nous voulons que le Canada devienne un leader dans le recours au sport pour mener des actions environnementales significatives.

Le paysage sportif canadien

Le Canada est un pays relativement progressiste en matière de changement climatique. Le gouvernement du Canada a mis en place un Plan de réduction des émissions qui fournit une feuille de route pour l’économie canadienne afin de réduire les émissions de 40 à 45 % par rapport aux niveaux de 2005 d’ici 2030, mais l’adoption de changements concrets a été lente au sein du secteur du sport. Dans notre travail, nous avons constaté qu’il y a quatre obstacles communs qui empêchent les organisations de faire leurs premiers pas dans le domaine de la durabilité :

  1. Connaissances : La crainte que leur manque de compréhension de l’écologie du sport ne les conduise à faire les mauvais premiers pas.
  2. Capacité : Pas de ressources financières ou humaines pour lancer ou soutenir des projets.
  3. Incitatifs : Insuffisance des incitations gouvernementales ou des incitations des parties prenantes qui exigent davantage d’actions en matière de changement climatique.
  4. Structure opérationnelle : L’incapacité de mandater des actions de la part des membres en raison de la manière dont le sport est structuré au Canada.

Nous avons également constaté que ces quatre obstacles s’imbriquent souvent les uns dans les autres, ce qui aggrave encore le problème.

  1. Nous commençons par une véritable absence de connaissances sur le sujet, ou la peur de ne pas en savoir assez, tant en ce qui concerne le problème général que les méthodes pour le résoudre. Bien que cela soit vrai, et que le changement climatique soit un sujet profond et complexe, les organisations n’ont souvent pas la possibilité de prendre le temps d’en apprendre davantage sur le sujet en raison d’un manque de capacité.
  2. Les organisations sportives de tous niveaux sont déjà tellement sollicitées qu’il n’y a peut-être pas de place dans le calendrier pour effectuer les recherches nécessaires pour comprendre les conséquences et élaborer un plan d’amélioration. La prochaine étape logique est de confier le travail de durabilité à des experts, mais avec la façon dont le sport est structuré et financé, la performance sur le terrain de jeu prend le pas sur les considérations auxiliaires, de sorte qu’il reste rarement un budget pour engager un consultant en durabilité.
  3. Alors, vers quoi les organisations se tournent-elles? Les incitatifs pour ce type de travail, en particulier dans le contexte sportif, n’existent tout simplement pas à une échelle suffisamment grande pour soutenir un changement significatif.
  4. Ce qui nous amène finalement à l’incapacité d’obliger les organisations à agir à tous les niveaux en raison de l’absence des structures de soutien nécessaires.

Heureusement, malgré les défis, des organisations ont toujours accordé la priorité à leur incidence environnementale et engagé les ressources nécessaires pour le comprendre et le réduire. Au plus haut niveau, le CIO a intégré la durabilité dans sa planification dès 1992, en incorporant de plus en plus d’initiatives dans chaque édition des Jeux. En fait, c’est le programme des jeunes leaders du CIO qui a donné à Oluseyi Smith le financement initial pour lancer Racing to Zero.

Par ailleurs, la World Surf League montre la voie à suivre aux organismes professionnels internationaux en signant en 2018 le Cadre du sport pour l’action climatique des Nations unies, qui comprend une série d’objectifs de durabilité et la structure nécessaire pour que l’organisation soutienne les objectifs mondiaux en matière d’émissions liés à la limitation du réchauffement climatique.

De la même manière, SailGP s’efforce d’être la plateforme sportive mondiale la plus engagée. SailGP a même modifié la structure de ses compétitions pour y inclure une Impact League, qui se déroule parallèlement à la saison et qui suit les actions positives menées par les équipes pour réduire leurs émissions globales de carbone et décerne des prix en espèces aux vainqueurs.

Études de cas :

En regardant de plus près, ici au Canada, nous avons eu l’occasion de travailler avec des organisations incroyables au cours de la courte période qui s’est écoulée depuis notre création. En 2022, Curling Canada nous a demandé de relever un défi que nous avons déjà entendu à maintes reprises. Ils étaient conscients que les activités de l’ensemble de l’organisation avaient une incidence négative sur l’environnement, et ils voulaient prendre des mesures, mais ne savaient pas par où commencer (obstacle n° 1). Heureusement, grâce à un leadership fort, Kathy Henderson, alors PDG, a engagé les ressources nécessaires pour prendre les premières mesures.

Notre projet s’est déroulé en trois phases. Tout d’abord, nous avons organisé un atelier de planification stratégique de la durabilité avec un ensemble diversifié de membres de Curling Canada afin d’en apprendre davantage sur leurs priorités respectives en matière de durabilité et sur l’organisation elle-même. Nous avons ensuite réalisé des inventaires carbone complets pour trois de leurs événements, notamment le Brier 2023 et les Championnats du monde de curling masculin 2023. Enfin, à partir des renseignements recueillis et après une analyse approfondie, nous avons formulé des recommandations pour l’élaboration de la stratégie de durabilité de Curling Canada. L’un des responsables du projet et actuel PDG de Curling Canada, Nolan Thiessen, a joué un rôle essentiel dans la réussite du projet, en déclarant qu’en matière de sport, « nous devons toujours nous améliorer, et c’est un autre domaine dans lequel nous pouvons le faire ». À la fin du projet, lors du bilan du processus, il a souligné que la communication avec les parties prenantes internes était l’un des aspects les plus importants pour assurer la réussite du projet, mais que « ce n’était pas si difficile une fois que nous avions compris ce qui était demandé ».

Curling Canada n’est pas le seul organisme sportif à intensifier ses efforts en matière de durabilité. Le Conseil des Jeux du Canada, l’un des leaders du paysage sportif canadien, a pris des engagements formels, des mesures de performance et dispose d’un personnel dédié à la durabilité et aux répercussions. Dans le cadre de cette stratégie, le Conseil des Jeux du Canada mesure les émissions de l’entreprise pour 2023.

Les grandes organisations ne devraient pas être les seules à penser à la durabilité. Les organisations de toutes tailles doivent prendre en compte leur incidence et disposer d’une stratégie proactive pour vivre dans un environnement en évolution tout en gérant les risques et les opportunités associés à l’engagement environnemental. Un élément clé du processus est de s’assurer que les organisations de toutes tailles ont un accès égal aux ressources. Par exemple, dans le cadre de notre collaboration avec Athletics Ontario, nous avons aidé à calculer un niveau de référence des émissions pour un événement, et nous avons organisé un atelier éducatif pour aider les directeurs de course à comprendre les principaux domaines d’incidence sur lesquels ils doivent se concentrer lorsqu’ils planifient de futures rencontres. Pour une organisation provinciale dont le financement discrétionnaire fait l’objet de multiples demandes, le fait d’inclure la durabilité dans ses piliers stratégiques lui confère une position de leader dans ce domaine. Cela envoie un signal important au système sportif canadien, à savoir que la durabilité est une priorité, ce qui est essentiel pour susciter un changement systémique.

Jeux olympiques et paralympiques de Paris

Dans une perspective plus large, le comité d’organisation de Paris 2024 a fixé des objectifs ambitieux pour les Jeux olympiques et paralympiques de cet été, donnant ainsi l’exemple à tous les autres. Sa mission n’est pas seulement d’organiser les Jeux les plus « verts », mais aussi d’établir un nouveau modèle d’accueil des Jeux qui s’efforce d’avoir un effet positif sur le climat, plutôt que négatif. Le plan d’héritage et de durabilité décrit les objectifs et les stratégies de mise en œuvre du comité d’organisation en matière d’effet environnemental et social, en mettant l’accent sur le présent et l’avenir. Le plan fournit des détails et des justifications pour tous, mais voici quelques points clés concernant la durabilité environnementale.

Principales promesses :

  • 76 millions de dollars sont consacrés à la « stratégie d’excellence environnementale ».
  • Réduire de moitié les émissions totales des Jeux de Rio et de Londres (de 3,6 millions à 1,5 million de tonnes d’équivalent CO2e).
  • Protéger et régénérer la biodiversité autochtone de la région.
  • Mettre en place une économie circulaire.
  • Renforcer la résilience climatique.
  • Promouvoir le développement de technologies durables.

Éléments clés de la stratégie :

  • Attribution d’un « budget carbone » à respecter, similaire à un budget financier.
  • Méthode systématique d’analyse et de mesure des répercussions sur tous les aspects des Jeux.
  • Développement d’un outil d’évaluation itérative de l’incidence environnementale lors de la planification.
  • Utilisation de 95 % de l’infrastructure existante.
  • Création d’une stratégie d’achat responsable qui intègre les principes de conception de l’économie circulaire et qui doit être signée et respectée par tous les sous-traitants et fournisseurs des Jeux.
  • Création d’un plan de gestion des ressources, toujours en intégrant les principes de conception de l’économie circulaire.
  • Utilisation des énergies renouvelables pour les structures temporaires.
  • Passage à une restauration durable, avec davantage de repas locaux, biologiques et à base de plantes.
  • Utilisation des lieux dans un rayon de 10 km et facilement accessible par les transports en commun.

Autres aspects à noter :

  • Accent mis sur la durabilité environnementale a été intégré dans la procédure d’appel d’offres, et non pas après coup.
  • Premiers Jeux à s’aligner sur l’Accord de Paris sur le changement climatique.
  • Toutes les organisations syndicales et patronales ont signé la Charte sociale de Paris 2024, convenant de critères de référence pour les relations sociales et les mesures d’incidence.
  • Efforts entrepris pour obtenir la certification ISO 20121 (événements durables).
  • Ajout au cadre standard « Éviter, atténuer, compenser » pour les réductions d’émissions afin de créer un cadre plus complet « Anticiper, éviter, atténuer, compenser, catalyser l’action ».

Adoption massive

Les Jeux olympiques et paralympiques comptent parmi les plus grands événements sportifs du monde, attirant des milliards de téléspectateurs (Comité international olympique, 2022). Le plan de durabilité et d’héritage de Paris se concentre sur le changement du modèle d’organisation et d’accueil des événements sportifs, ce qui, nous l’espérons, entraînera un changement dans les événements de plus petite envergure à travers le monde.

Le fait que le CIO mette si fortement l’accent sur la durabilité environnementale devrait être une source d’inspiration pour toutes les organisations qui relèvent du même domaine. En tant que collectivité, les organisations sportives canadiennes ont la possibilité de suivre l’exemple du CIO et de prendre des mesures pour comprendre et réduire leur incidence. Les Jeux de Paris offrent aux organisateurs une voie vers des événements à moindre intensité de carbone en partageant de nombreuses ressources, boîtes à outils et publications pour ouvrir la voie vers des événements à moindre intensité de carbone. Cependant, le changement le plus significatif passe par un changement systémique des priorités au sein des organisations. Paris a montré comment l’intégration de la durabilité dans une stratégie de base peut créer des opportunités pour atteindre des objectifs ambitieux. Les organisations sportives de toute taille peuvent s’inspirer de ce modèle pour traiter les impacts à plus grande échelle et faire des événements dits « verts » la nouvelle norme, en plus des opérations quotidiennes, de l’entraînement et des compétitions internationales.

Appel à l’action

Alors que les attentes des parties prenantes ne cessent de croître et que, plus que jamais, les commanditaires, les athlètes et le grand public attendent des organisations sportives qu’elles prennent leurs responsabilités et fassent des efforts pour réduire leur incidence sur l’environnement, nous pensons qu’il est temps d’agir. Le sport a le pouvoir d’aider à évoluer vers un avenir plus respectueux de l’environnement et à faible émission de carbone. Malgré les défis, nous encourageons tous les administrateurs sportifs, les organisations, les clubs et les athlètes à prendre en compte leur incidence sur l’environnement et à prendre des mesures pour l’améliorer :

  1. Éduquer : Recherchez et apprenez quelles sont vos principales sources d’émissions et comprenez l’incidence qu’elles ont.
  2. Établir des points de référence : Mesurez votre incidence (sur les événements, les équipes ou l’ensemble de l’organisation) afin de disposer d’éléments de comparaison.
  3. Fixer des objectifs : Examinez les priorités et fixez des objectifs réalistes, fondés sur des données scientifiques, pour réduire les émissions.
  4. Établir des stratégies d’amélioration : Créez des stratégies et des plans d’action pour atteindre ces objectifs et faire de la durabilité un aspect essentiel de votre activité.

A propos de(s) l'auteur(s)

Oliver Scholfield est le directeur exécutif de Racing to Zero, une société de conseil en matière de sport et de développement durable qui travaille avec des organisations sportives pour les aider à comprendre et à réduire leur incidence sur l’environnement. Il est titulaire d’un baccalauréat en conservation des ressources naturelles et d’une maîtrise en gestion, tous deux obtenus à l’Université de Colombie-Britannique. Il a participé aux Jeux olympiques de 2020 en hockey sur gazon et a joué plus de 100 fois pour l’équipe nationale masculine de 2014 à 2024. Il est basé à Vancouver, sur le territoire traditionnel, ancestral et non cédé des peuples salish de la côte, notamment les territoires des nations xʷməθkwəy̓ əm (Musqueam), Skwxwú7mesh (Squamish) et Səl̓ílwətaʔ/Selilwitulh (Tsleil-Waututh).

Références

UNFCCC. (n.d.). Climate plans remain insufficient, more ambitious action needed now. United Nations Framework Convention on Climate Change. https://unfccc.int/news/climate-plans-remain-insufficient-more-ambitious-action-needed-now

Gilder, A., & Rumble, O. (2023). Climate Change Regulation 2023. Chamber and Partners. https://practiceguides.chambers.com/practice-guides/climate-change-regulation-2023

McCullough, B. P., Orr, M., & Kellison, T. (2020). Sport ecology: Conceptualizing an emerging subdiscipline within sport management. Journal of Sport Management, 34(6), 509–520. https://doi.org/10.1123/jsm.2019-0294

Gouvernment du Canada. (n.d.). Climate plan overview. Tiré de https://www.canada.ca/en/services/environment/weather/climatechange/climate-plan/climate-plan-overview.html

Comité international olympique. (25 février 2022). Olympic Winter Games Beijing 2022 watched by more than 2 billion people. Tiré de https://olympics.com/ioc/news/olympic-winter-games-beijing-2022-watched-by-more-than-2-billion-people


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