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Points saillants

  • La stratégie en matière de santé mentale pour le sport de haut niveau au Canada vise à améliorer les résultats en matière de santé mentale pour tous les athlètes, les entraîneurs et le personnel de haut niveau au Canada.
  • La stratégie a été élaborée par des experts canadiens en santé mentale et en sport en se fondant sur des preuves scientifiques, des expériences appliquées et des pratiques exemplaires internationales.
  • La nouvelle stratégie met l’accent sur la prévention, l’éducation et le fait de donner à tous les intervenants du sport les outils et les compétences nécessaires pour maintenir une santé mentale positive.
  • Cet article donne un aperçu de la façon dont nous avons élaboré la stratégie et des raisons pour lesquelles nous l’avons fait, énumère les façons dont les dirigeants sportifs peuvent commencer à mettre en œuvre certains aspects de la stratégie et répond aux questions fréquemment posées par les dirigeants et le personnel des organismes nationaux de sport au sujet de la stratégie.

Les témoignages courageux d’athlètes canadiens comme Clara Hughes, Nadia Popov et Brittany MacLean, ainsi que les tragédies comme le suicide du joueur de basketball universitaire Alex McLaughlin, mettent en lumière le fait que les problèmes de santé mentale touchent aussi les athlètes. Les athlètes, les entraîneurs et le personnel de soutien ont des besoins, des exigences, des pressions et des attentes uniques qu’ils doivent gérer efficacement au quotidien. Cependant, cela peut être difficile à faire et peut mener à une diminution du bien-être et de la santé globale en présence d’un stress élevé qui est associé à une récupération insuffisante ainsi qu’à un manque de soutien et de recherche d’aide (Gouttebarge, 2019; Reardon et coll., 2019).

Nous savons tous que la santé est un ingrédient essentiel de la réussite dans le sport. Alors pourquoi a-t-il fallu attendre si longtemps pour que la dimension mentale de la santé des sportifs reçoive l’attention qu’elle mérite? Après tout, tout commence dans le cerveau. Et si le cerveau ne fonctionne pas de manière optimale, cela compromet la capacité des participants au sport à atteindre des performances constantes de haut niveau (Reardon et coll., 2019). Les blessures physiques ont généralement été traitées sans question et sans stigmatisation dans le sport. Il est temps que la communauté sportive fasse de même pour les blessures mentales. Le cerveau jouant un rôle dans toutes les fonctions corporelles (contrôle des organes, des pensées, des émotions, de la mémoire, de la parole et des mouvements), les personnes dont le fonctionnement mental est réduit doivent recevoir les mêmes soins et le même soutien compatissants que ceux qui sont traditionnellement accordés en cas de fonctionnement physique réduit.

Snowboarders enjoying the weather on the ski hill

Mais il n’est pas facile de changer les attitudes, les comportements et la culture dans le sport. Pour orienter ce processus, il est essentiel d’élaborer une stratégie nationale qui tienne compte des preuves scientifiques disponibles, des meilleures pratiques dans le monde et des nuances du contexte canadien. Tous les intervenants doivent faire partie de la solution et s’efforcer d’atteindre l’objectif commun de promouvoir et de protéger la santé mentale dans le sport, à l’aide d’une feuille de route claire et pertinente.

Le présent article présente l’outil du Canada pour y parvenir, soit la stratégie en matière de santé mentale pour le sport de haut niveau au Canada (Durand-Bush et Van Slingerland, 2021). Il donne un aperçu de la façon dont nous avons élaboré la stratégie et des raisons pour lesquelles nous l’avons fait. Il énumère également les moyens par lesquels les dirigeants sportifs peuvent commencer à mettre en œuvre certains aspects de la stratégie. Il se termine par une liste de questions fréquemment posées, avec des réponses et des liens vers de nombreuses ressources. Grâce à cette information, nous espérons que les intervenants à tous les niveaux du système sportif canadien répondront à l’appel pour intégrer la santé mentale dans leurs plans stratégiques et leurs pratiques. Nous voulons également qu’ils examinent les preuves de plus en plus nombreuses que la santé mentale est un facteur de performance clé pour atteindre le podium.

« Il faut que les ressources soient plus facilement accessibles et que l’on sache clairement ce qu’elles sont, où elles se trouvent et comment y accéder. Ce n’est pas seulement une question de stigmatisation, c’est un problème à plusieurs niveaux. C’est un problème majeur au Canada. Je veux que tout le monde ait accès à l’aide dont j’ai bénéficiée, le soutien qui m’a permis de m’en sortir et de faire des choses vraiment, vraiment incroyables dans ma vie et que je continue à faire. »

– Clara Hughes, qui a participé à quatre Jeux olympiques, parle de son expérience de la dépression avec à CBC Sports

Développer la stratégie

Full length of fearless hockey player skating and trying to make a score. Hall interior. Winter sports.

En juillet 2018, un groupe de dirigeants sportifs canadiens (le « groupe de partenaires en santé mentale ») représentant À nous le podium (ANP), le Centre canadien pour la santé mentale et le sport (CCSMS), Plan de match et le Réseau canadien des instituts de sport olympique et paralympique (RCISOP) a commencé à jeter les bases de l’élaboration de la stratégie (Durand-Bush et Van Slingerland, 2021). L’objectif principal de celle-ci est d’améliorer les résultats en matière de santé mentale pour tous les athlètes, les entraîneurs et le personnel canadiens. L’établissement et le lancement officiel de la stratégie en juillet 2021 ont été l’aboutissement de plusieurs années de recherche, de consultation et de travail d’équipe, avec un examen minutieux du contexte sportif canadien.

Le projet a été réalisé par de nombreux intervenants à travers le Canada, formant 4 groupes différents :

  1. Le groupe de partenaires en santé mentale a recueilli des données fondamentales et a fourni des conseils, en plus d’assurer l’orientation et la supervision de la stratégie.
  2. Le groupe d’experts en santé mentale a élaboré le contenu de la stratégie en s’appuyant sur des données scientifiques et des compétences professionnelles.
  3. Le groupe d’examinateurs en santé mentale a examiné la stratégie et a fourni des commentaires fondés sur des preuves scientifiques et une expertise professionnelle.
  4. Le groupe de la communauté sportive a fourni des renseignements sur les besoins et les lacunes avant d’élaborer la stratégie et a donné son avis après son élaboration.

Comprendre la stratégie

Le principe sous-jacent de cette stratégie est que les athlètes en bonne santé mentale ont plus de chances de réaliser régulièrement des performances de haut niveau dans le sport et de continuer à contribuer au sport après leur retraite. De plus, les athlètes sont plus susceptibles d’atteindre leur plein potentiel et de réussir si les entraîneurs et le personnel sont également en bonne santé mentale. Par conséquent, en plus de se concentrer sur les athlètes, la stratégie vise également les principaux dirigeants dans le contexte du sport, qui soutiennent les athlètes tout au long de leur carrière.

Il faut tenir compte à la fois de la santé mentale et de la maladie mentale pour bien comprendre le fonctionnement et les performances tout au long de la vie. La santé mentale est un état de bien-être psychologique, émotionnel et social. Dans cet état, les personnes sont capables de ressentir, de penser et d’agir de manière à pouvoir profiter de la vie, réaliser leur potentiel, faire face aux stress normaux de la vie, travailler de manière productive et contribuer à leur communauté (Organisation mondiale de la santé, 2018).

Male athlete with a disability sitting in gym, uncertain

En revanche, la maladie mentale (mal-être) est un état de santé caractérisé par des altérations des sentiments, de la pensée et du comportement des gens qui entraînent une détresse importante et une altération du fonctionnement dans leurs activités personnelles et professionnelles. La maladie mentale désigne tous les troubles de santé mentale pouvant être diagnostiqués, comme la dépression, les troubles anxieux, la schizophrénie, les troubles de l’alimentation et les troubles liés à la consommation de substances (Organisation mondiale de la santé, 2010; Société pour les troubles de l’humeur du Canada, 2019). Les priorités de la stratégie ciblent la promotion de la santé mentale ainsi que la prévention et le traitement des maladies mentales. Fait important, tout le monde peut jouer un rôle dans la création d’un environnement adéquat dans lequel les participants au sport peuvent s’épanouir et obtenir des services et des ressources adéquats lorsqu’ils éprouvent des difficultés.

Une autre composante essentielle de la stratégie est la performance mentale. La performance mentale est la capacité avec laquelle les gens utilisent les processus cognitifs (c’est-à-dire l’attention, la prise de décision, la perception, la mémoire, le raisonnement, la coordination) et les compétences mentales ou d’autorégulation (c’est-à-dire les connaissances et les compétences) pour fonctionner dans leur environnement changeant. Parmi les exemples de compétences en matière de performance mentale figurent la fixation d’objectifs, la planification, la motivation, la confiance en soi, le contrôle (éveil, émotionnel, attentionnel), l’imagerie, la résilience, le dialogue avec soi-même, la gestion du stress, la communication, le leadership et l’évaluation (Van Slingerland, 2019). La performance mentale est essentielle pour renforcer la santé mentale et se protéger contre les risques de problèmes de santé mentale et de maladie.

Mise en œuvre de la stratégie

L’inspirante stratégie comprend 5 priorités (voir figure 1). Chaque priorité est décrite avec des objectifs clairs, des renseignements de base et des actions recommandées pour guider les parties prenantes. Pour que la stratégie soit mise en œuvre avec succès et mène à des résultats positifs durables en matière de santé mentale, l’engagement, la communication et l’alignement sont nécessaires. Ils sont nécessaires dans l’ensemble du système sportif, de Sport Canada, des organismes de services multisports (OSM) et des organismes nationaux, provinciaux et territoriaux de sport (ONS et OPTS) aux entraîneurs, au personnel de soutien (par exemple, les conseillers en performance mentale [CPM]) et aux athlètes.

Figure 1. Priorités et objectifs de la stratégie en matière de santé mentale (présentés sans ordre particulier d’importance).

Il faudra du temps et des ressources pour aborder tous les aspects de la stratégie. Cependant, le groupe directeur de la santé mentale créé pour superviser la stratégie a déjà entrepris certaines mesures pour guider et soutenir le système sportif de haut niveau dans la mise en œuvre de la stratégie. Par exemple, Plan de match a embauché un gestionnaire national de la santé mentale qui, avec le soutien de la CCSMS, a formé un réseau national de santé mentale composé de praticiens de la santé mentale certifiés possédant des connaissances, de l’expérience et de l’expertise en matière de sport de haut niveau. Un réseau d’alliés de la performance mentale, composé de CPM qui peuvent travailler en collaboration avec des praticiens de la santé mentale, a également été créé. D’autres mesures à court terme découlant de la stratégie comprennent l’identification des points de contact du RCISOP, des ONS et des OSM, la définition d’orientations claires pour accéder aux soins de santé mentale, ainsi que l’élaboration et la prestation de programmes éducatifs fondamentaux dans l’ensemble de l’écosystème sportif afin d’accroître la performance mentale et la connaissance de la santé mentale.

À l’échelle mondiale, le Canada est maintenant l’un des deux seuls pays à disposer d’une stratégie nationale complète en matière de santé mentale pour le sport de haut niveau et d’un groupe directeur national sur la santé mentale qui comprend un gestionnaire national de la santé mentale. Le Canada possède également une communauté forte et dynamique de CPM. Ils jouent un rôle actif dans la promotion et le maintien de la santé mentale au sein de la communauté sportive, et collaborent avec les praticiens de la santé mentale lorsque des défis et des maladies surviennent. Il y a actuellement 200 CPM qui sont des membres professionnels de l’Association canadienne de psychologie du sport. Parmi ces membres, 32 possèdent un double titre de compétence de CPM et de psychologue ou conseiller clinique ou agréé. Compte tenu de l’augmentation des problèmes liés à la sécurité dans le sport signalés au Canada et dans le reste du monde, il est essentiel que les dirigeants sportifs embauchent des CPM légitimes qui. : (a) ont une éducation et une formation adéquates, (b) ont des compétences professionnelles et éthiques adéquates, et (c) sont en règle avec l’Association (voir les exigences ici).

Le saviez-vous?
L’Association canadienne de psychologie du sport (ACPS) est un organisme qui supervise la pratique de la performance mentale au Canada. L’un de ses mandats est d’évaluer et de répertorier les consultants en performance mentale (CPM) qui répondent aux exigences minimales pour offrir des services de performance mentale au Canada. L’ACPS reconnaît également les CPM qui ont reçu une double formation en tant que praticiens de la santé mentale autorisés et agréés (c’est-à-dire psychologues, conseillers, psychothérapeutes, travailleurs sociaux; Durand-Bush et Van Slingerland, 2020).

Ce que les dirigeants et le personnel des ONS doivent savoir

Au départ, les ONS peuvent se sentir dépassées, même si la stratégie constitue une incroyable feuille de route pour améliorer le bien-être collectif des participants au système sportif. Les dirigeants peuvent se demander par où commencer et comment avoir des bienfaits dans le domaine de la santé mentale, compte tenu de leurs propres ressources financières et humaines limitées. En tant que responsable de la santé mentale chez Plan de match, une partie du rôle de la Dre Krista Van Slingerland est d’aider les organismes et les personnes au sein du système à mettre en œuvre la stratégie ainsi que les programmes, les initiatives et les ressources en matière de santé mentale de manière plus générale. Ci-dessous, la Dre Van Slingerland répond aux questions fréquemment posées sur la stratégie.

  1. Quels soutiens en matière de santé mentale existent pour les athlètes au sein du système de haute performance?

Les athlètes ont accès à un soutien en matière de santé mentale, à la fois général et axé sur le sport, qui est gratuit ou subventionné par Plan de match. Il s’agit notamment de :

  • Lifeworks : Les athlètes peuvent avoir accès à un soutien gratuit par l’intermédiaire du partenaire de Plan de match en matière de santé mentale, Lifeworks. Lifeworks offre une ligne d’assistance téléphonique disponible 24 heures sur 24, tous les jours de la semaine, des conseils à court terme, des programmes de santé mentale autogérés, des thérapies de groupe et plusieurs outils de maintien de la santé mentale pour aider les athlètes à rester en bonne santé. 
  • Soins de santé mentale axés sur le sport : Les athlètes ont accès à 1000 $ par année pour aider à subventionner les coûts des services de santé mentale offerts par le Réseau de santé mentale (RSM) et le CCSMS. Apprenez-en plus sur le financement. Ce soutien permet aux athlètes d’avoir accès à plus de 70 praticiens de la santé mentale de confiance à travers le pays qui ont de l’expérience, des connaissances ou une formation dans le domaine du sport. Les athlètes peuvent accéder au RSM et au CCSMS en envoyant un courriel au coordonnateur du réseau de santé mentale, entièrement bilingue, à l’adresse mentalhealth@mygameplan.ca.

Un résumé des aides subventionnées disponibles pour les athlètes est présenté dans une infographie intitulée Parcours de soutien en santé mentale.

  1. Quels soutiens en matière de santé mentale existent pour les entraîneurs et le personnel des ONS au sein du système de haute performance?

alpine ski racer in winter

Les entraîneurs et le personnel des ONS peuvent accéder gratuitement aux services de Lifeworks. Il s’agit de la seule couverture qui leur est actuellement offerte par Plan de match. Les entraîneurs et le personnel pourraient être dirigés vers un praticien de la santé mentale par le biais du RSM ou du CCSMS, mais ces services ne sont pas couverts par Plan de match.

  1. Où les dirigeants et le personnel des ONS peuvent-ils trouver des ressources pour les aider à aborder la santé mentale dans leur organisation?

Les ressources destinées aux ONS se trouvent dans le Centre de partage des ONS hébergé par le Comité olympique canadien. Vous y trouverez des outils et des ressources tels qu’un outil d’évaluation des besoins et des lacunes pour aider les ONS à intégrer la santé mentale dans leur plan stratégique, et des fiches d’information d’une page sur la façon dont la santé mentale recoupe un certain nombre de domaines prioritaires dans le sport, comme la performance, la maltraitance et la gestion des risques. Si les dirigeants sportifs souhaitent recevoir des mises à jour sur la santé mentale directement dans leur boîte de réception, y compris les nouveaux outils, ressources et ateliers offerts aux athlètes, aux entraîneurs et au personnel de soutien, ils peuvent s’inscrire à la liste de distribution des ressources en santé mentale.

  1. En tant qu’ONS disposant de capacités humaines et financières limitées, que puis-je faire pour aborder la santé mentale?

Pour avoir une incidence dans le domaine de la santé mentale, il n’est pas nécessaire d’avoir une stratégie de santé mentale spécifique à votre sport, ou un praticien de la santé mentale intégré à votre ESI. Il existe des moyens plus faciles et moins coûteux de commencer à s’occuper de la santé mentale, notamment :

Luge athlete coming down the course during competition

  • Communiquer systématiquement et fréquemment les aides en matière de santé mentale qui sont disponibles gratuitement ou à un coût subventionné pour les athlètes, les entraîneurs et le personnel de soutien, y compris les ressources en cas de crise.
  • Encourager les athlètes à s’engager avec leur conseiller Plan de match. Plan de match n’est pas seulement un programme de transition de carrière. Les programmes et les ressources de Plan de match (par exemple, l’accès à des possibilités d’éducation et d’acquisition de compétences) peuvent contribuer à promouvoir la santé mentale et à prévenir la maladie mentale et les problèmes de santé mentale au niveau de l’athlète.
  • Continuer à travailler avec des CPM. Les CPM agréés peuvent aider votre organisme à optimiser sa culture sportive pour favoriser le bien-être et la performance, contribuer au maintien de la santé mentale des athlètes et s’assurer que vous savez quand, où et comment orienter les personnes qui peuvent être aux prises avec une maladie mentale.
  • Planifier des contrôles réguliers de la santé mentale des athlètes. Les contrôles de santé mentale permettent d’identifier rapidement les problèmes de santé mentale et les maladies mentales. Le Comité international olympique suggère d’utiliser le questionnaire sur les contraintes psychologiques des athlètes comme outil de triage de première étape. Ce questionnaire en 10 points n’est pas un outil de diagnostic, mais plutôt un indicateur pour les praticiens des problèmes potentiels de santé mentale. Le questionnaire peut être géré par les CPM, les médecins du sport ou d’autres professionnels de la santé travaillant avec les équipes.
  • S’assurer que les athlètes, les entraîneurs et le personnel de soutien connaissent la ligne d’assistance du sport canadien, son but et la façon d’y accéder.
  • Encourager les athlètes, les entraîneurs et le personnel de soutien à suivre une formation sur la santé mentale et la sécurité dans le sport. Plan de match organisera une série d’ateliers gratuits sur la santé mentale (à l’échelle nationale et via RCISOP) pour les athlètes de haut niveau, les entraîneurs et le personnel de soutien. Inscrivez-vous à liste de distribution des ressources en santé mentale pour profiter de ces opportunités.

Pour développer davantage l’approche de votre organisation en matière de santé mentale, envisagez de travailler avec l’outil d’analyse des besoins et des lacunes destiné aux dirigeants sportifs.

  1. Est-il nécessaire d’intégrer un praticien de la santé mentale au sein de notre ESI?

Rugby players and their coach gathering before a match

Il n’est pas nécessaire d’avoir un praticien de la santé mentale à temps plein ou à temps partiel intégré à votre ESI, et ce n’est pas une recommandation de la stratégie. Compte tenu des preuves empiriques et des commentaires de la communauté sportive (athlètes, entraîneurs, personnel de soutien), Plan de match a choisi de soutenir une approche de « réseau » pour la prestation de services de santé mentale. Ainsi, les athlètes peuvent choisir un praticien de la santé mentale qui leur convient. L’approche en réseau élimine également les obstacles à la recherche d’aide (par exemple, la crainte que le fait de demander de l’aide par le biais des structures des ONS ait des répercussions sur la carrière des athlètes). Enfin, elle prend en charge la charge financière et administrative liée à la sélection des praticiens, à l’évaluation des symptômes des athlètes, à la collecte de données globales cohérentes (anonymes), à la mise en relation des athlètes avec le praticien approprié et à l’administration du paiement des prestataires.

Embaucher un praticien de la santé mentale pour fournir des soins au sein de votre ONS pourrait faciliter la connaissance du contexte, l’accessibilité aux soins et la collaboration au sein de l’ESI. Cependant, de nombreux athlètes déclarent qu’ils préfèrent demander des soins par l’intermédiaire du RSM ou du CCSMS afin de préserver l’anonymat et la confidentialité. Les praticiens en santé mentale doivent respecter plusieurs règlements (voir la Loi sur la protection des renseignements personnels et les documents électroniques; la Loi sur la protection des renseignements personnels sur la santé; la Loi sur la santé mentale; la Loi sur les services à l’enfance, à la jeunesse et à la famille). Ainsi, l’intégration complète des praticiens dans des équipes ou des sports pourrait poser des difficultés. De plus, cela représenterait une duplication de certains coûts et structures qui ont été mis en place au niveau national, des sommes qui pourraient être réorientées au sein de votre organisation. L’embauche d’un praticien en santé mentale ou d’un CPM doublement certifié pour offrir, contribuer et soutenir les programmes et les ressources en santé mentale élaborés à l’échelle nationale serait sans doute une utilisation plus efficace des fonds consacrés à la santé mentale.

Résumé

La stratégie existe pour garantir que le système sportif dispose d’un plan à long terme et d’un financement adéquat pour doter les athlètes, les entraîneurs et le personnel de soutien des connaissances, des compétences et du soutien appropriés pour gérer leur santé mentale et s’épanouir tout au long de leur carrière. Les dirigeants et le personnel des ONS qui souhaitent mieux comprendre et améliorer leur façon d’aborder la santé mentale sont invités à communiquer avec la Dre Van Slingerland pour obtenir de l’aide :

Courriel : kvanslingerland@mygameplan.ca

Téléphone : 647 619-2654


A propos de(s) l'auteur(s)

Natalie Durand-Bush, Ph.D, est professeure de psychologie du sport, scientifique et praticienne à l’École d’activité physique de l’Université d’Ottawa, à Ottawa, au Canada. Elle dirige le SEWP LAB et se spécialise dans la formation et l’évaluation des aptitudes mentales, la santé mentale et la psychologie de l’entraînement. Mme Durand-Bush est la directrice générale du Centre canadien pour la santé mentale et le sport (CCSMS) – un centre spécialisé qui offre des soins de santé mentale axés sur le sport, des programmes éducatifs et des ressources aux athlètes et entraîneurs de compétition et de haut niveau. En tant que consultante en performance mentale depuis 26 ans, elle a aidé des athlètes et des entraîneurs amateurs et professionnels de tous âges, sports et niveaux à atteindre leurs objectifs de performance et de bien-être. Défenseuse acharnée du domaine de la psychologie du sport, elle a cofondé et présidé l’Association canadienne de psychologie du sport (ACPS) et a été vice-présidente de la Société internationale de psychologie du sport et présidente de l’Association de la psychologie du sport appliquée (APSA). Mme Durand-Bush a récemment co-édité le Essential Guide for Mental Performance Consultants de l’APSA et co-écrit le document Gold Medal Profile for Sport Psychology d’À nous le podium. Pendant son temps libre, Mme Durand-Bush aime faire du ski alpin, du curling et du kayak. Elle comprend l’importance d’être physiquement active pour maintenir sa santé mentale. Elle a été témoin de l’effet du sport sur le bien-être des athlètes, notamment chez sa fille et son fils qui ont joué au soccer et au hockey pendant plusieurs années.

Krista Van Slingerland, Ph.D, est la directrice de la santé mentale chez Plan de match Krista et une pionnière dans le domaine de la santé mentale et du sport au Canada. Elle est la cofondatrice de l’Initiative santé mentale pour étudiants-athlètes et du Centre canadien pour la santé mentale et le sport (CCSMS). Mme Van Slingerland est titulaire d’un diplôme de premier cycle en affaires publiques et en gestion des politiques, ainsi que d’une maîtrise et d’un doctorat en sciences de l’activité physique. Au cours des quatre dernières années, elle a travaillé en tant que consultante axée sur l’évaluation de programmes et les pratiques fondées sur des preuves dans des contextes communautaires, en collaboration avec des partenaires des secteurs du sport, de l’éducation et de la santé. Elle a également été directrice générale du CCSMS pendant deux ans et est coauteure de la Stratégie canadienne en matière de santé mentale pour le sport de haut niveau. Mme Van Slingerland a participé à des compétitions au niveau universitaire canadien, remportant deux médailles d’argent de l’Ontario University Athletics et contribuant à trois participations à des tournois nationaux. Elle a fait partie de l’équipe d’étoiles de la conférence et de l’équipe d’étoiles académiques canadiennes, et a reçu le prix Tracy MacLeod 2016 de Sport interuniversitaire canadien pour sa détermination, sa persévérance et son esprit inébranlable, ainsi que le prix du président de l’Université d’Ottawa pour son excellence dans le sport, les études et le service communautaire. Grâce à cette expérience, Mme Van Slingerland a pris conscience de l’engagement, du dynamisme, du sacrifice et de la ténacité nécessaires pour faire des compétitions à un haut niveau; une perspective qui oriente tout le travail qu’elle accomplit à l’intersection de la santé mentale et du sport.

Références

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Durand-Bush, N. et Van Slingerland, K. (2021). Mental health strategy for high performance sport in Canada. The Mental Health Partner Group [Canadian Centre for Mental Health and Sport, Canadian Olympic and Paralympic Sport Institute Network, Game Plan, and Own The Podium]. https://drive.google.com/file/d/17ybBN0jogL3rK_HTk9u0lC8DitYDAIcL/view

Gouttebarge, V., Castaldelli-Maia, J. M., Gorczynski, P., Hainline, B., Hitchcock, M. E., Kerkhoffs, G. M., … Reardon, C. L. (2019). Occurrence of mental health symptoms and disorders in current and former elite athletes: A systematic review and meta-analysis. British Journal of Sports Medicine, 53(11), 700-706. DOI: 10.1136/bjsports-2019-100671

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Reardon, C., Hainline, B., Miller Aron, C., Baron, D., Baum, A. L., Bindra, A., . . . Engebretsen, L. (2019). Mental health in elite athletes: International Olympic Committee consensus statement (2019). British Journal of Sports Medicine, 53, 667-699. http://dx.doi.org/10.1136/bjsports-2019-100715

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