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Lorsque le choc initial du confinement lié à la COVID-19 est passé, l’attention de notre secteur s’est tournée vers une réflexion sur ce à quoi le sport et l’activité physique ressembleraient dans une ère de restrictions de santé publique. L’élaboration et la mise en œuvre de plans de retour au jeu, motivées par un engagement envers les membres des organisations sportives et la viabilité pratique à long terme, sont des tâches possiblement sans égal. Le SIRC s’est entretenu (virtuellement, bien sûr!) avec quatre dirigeants sportifs pour discuter de leur approche de retour au jeu et des principales leçons tirées à ce jour. Il en est ressorti cinq thèmes clés axés sur le retour au jeu… plus efficace.

1. La sécurité : la priorité n° 1

Il n’est pas surprenant que les quatre dirigeants aient fait de la sécurité du personnel, des participants et des autres membres de la communauté leur principale priorité. « Nous avons clairement indiqué que le respect des directives de santé publique n’était pas négociable, a déclaré Stuart McReynolds, PDG de l’Abilities Centre, un centre communautaire de Whitby qui offre des programmes et des services conçus de façon universelle pour soutenir la santé, le mieux-être, l’inclusion sociale et la participation économique des personnes de tous âges et capacités. Mais nous avons réalisé qu’il y avait des tonnes de choses qui étaient négociables : les horaires de cours, la mise en place, la rationalisation des processus d’admission – tous des éléments pour lesquels nous pouvions être innovants afin de créer la meilleure expérience pour nos membres ». En se basant sur les conseils de santé publique, les organisations ont développé une série de protocoles, de pratiques et de mesures de soutien. Pour WinSport, l’organisation communautaire sans but lucratif qui possède et gère le Parc olympique du Canada à Calgary, cela signifiait un dépistage quotidien et des contrôles de température lorsque les programmes ont débuté en juillet. Jennifer Konopaki, directrice exécutive pour le sport de WinSport, a déclaré : « Certains parents ont peut-être pensé que c’était exagéré, mais d’autres ont apprécié les efforts déployés. En mettant en œuvre les lignes directrices en matière de santé publique, il est important que WinSport prenne des décisions dans l’intérêt de tous ses employés et invités. »

Tous les dirigeants ont évoqué le temps et l’expertise considérables nécessaires pour comprendre et appliquer les orientations en matière de santé publique. La consultation des autorités sanitaires locales et provinciales-territoriales a permis de s’assurer que les plans de retour au jeu étaient conformes. Pour EPS Canada, la voix nationale pour des possibilités d’éducation physique et sanitaire de qualité et des environnements d’apprentissage sains, fournir un soutien à son réseau national d’enseignants en éducation physique et sanitaire signifiait comprendre les différentes attentes des autorités sanitaires et des commissions scolaires de tout le pays. Pour renforcer la capacité de son organisation, aujourd’hui et à l’avenir, Amy Walsh, directrice générale de Hockey Nova Scotia, a décrit la création d’un poste de médecin en chef au sein de leur conseil d’administration. Ce nouveau poste a apporté une expertise essentielle lors de l’élaboration des directives de retour au jeu pour les associations membres de Hockey Nova Scotia, et renforce la capacité organisationnelle à long terme pour traiter des questions clés telles que la prévention et la gestion des commotions cérébrales.

2. Engagement pour une expérience de qualité

Créer des expériences sportives de qualité compte tenu des restrictions de santé publique peut sembler une tâche ardue. Cependant, les dirigeants sportifs avec lesquels le SIRC s’est entretenu ont abordé le retour au jeu avec un mélange de créativité, d’innovation et d’engagement en faveur d’un sport basé sur des valeurs. Par exemple, Tricia Zakaria, directrice des programmes et de l’éducation à EPS Canada, a parlé de la nécessité pour les éducateurs physiques et les responsables de programmes d’être créatifs en ce qui concerne les lieux et les programmes, comme l’utilisation d’espaces alternatifs (p. ex. les zones extérieures, les couloirs peu utilisés et les espaces à usages multiples) et les activités nécessitant peu ou pas d’équipement. « Le soutien d’EPS Canada à nos membres s’est traduit par un engagement à fournir des idées et des solutions pratiques afin que les enseignants se sentent en confiance pour offrir des programmes de qualité dans cette nouvelle réalité ». Les dirigeants sportifs ont également parlé des nouvelles innovations, comme des programmes virtuels en cours, des tournages et des diffusions en direct afin que les familles puissent regarder les matchs à la maison, sans compter le développement d’applications clients pour soutenir la prestation de programmes diversifiés.

Au-delà de la logistique des programmes, les dirigeants sportifs ont décrit les expériences de qualité du point de vue des relations. La formation du personnel a permis d’acquérir des compétences pour favoriser le bien-être socio-émotionnel des participants et du personnel, allant de nouvelles stratégies de création de relations respectant les mesures de santé publique (p. ex. des salutations avec les poings, des sourires et un langage corporel positif), à une sensibilisation accrue et à l’empathie en ce qui concerne l’effet de la pandémie sur la santé physique et mentale. M. McReynolds a décrit l’approche du Abilities Centre axée sur les participants et l’utilisation de points de contact dotés de personnel (p. ex. portes extérieures, bureau d’inscription, zone de programme) pour s’assurer que les membres se sentent en sécurité et à l’aise. Les premières réactions au programme de Hockey Nova Scotia ont révélé que les nouveaux programmes en petits groupes favorisaient des possibilités de développement des compétences et des relations plus solides entre les coéquipiers et les entraîneurs.

3. Communication et engagement des parties prenantes

Pour les dirigeants, la communication avec le personnel, les bénévoles et, surtout, les membres, a été essentielle. Il s’agissait notamment de mises à jour par courrier électronique, d’assemblées virtuelles, de sondages et de groupes de consultation. Peu de temps après le confinement, EPS Canada a commencé à organiser des réunions mensuelles dans tout le Canada, permettant à leur réseau « de se connecter, de s’inquiéter et de résoudre les problèmes ensemble ». De même, Hockey Nova Scotia a organisé des appels bihebdomadaires avec les membres de l’association, qui sont passés à plus de 170 participants réguliers. Selon Mme Walsh, l’organisation a énormément bénéficié de la perspicacité et des conseils des plus de 50 membres directement impliqués dans des comités axés sur le retour au jeu. M. McReynolds a parlé de l’approche du Abilities Centre pour la co-conception et la co-production de leur plan de retour au jeu, et de l’intérêt de faire appel au personnel (dont 30 % sont des personnes handicapées) pour tester et affiner les protocoles de santé publique et les modèles de programmes du Centre.

La communication et l’engagement des parties prenantes ont été particulièrement importants au moment où les organisations se préparaient à ouvrir leurs portes. Tout d’abord, cela a permis de s’assurer que le personnel connaissait et acceptait les protocoles de santé publique. M. McReynolds a déclaré : « La formation en santé publique et la communication avec le personnel ont créé un sentiment de fierté de travailler avec une organisation qui avait investi des ressources pour que le personnel et les membres se sentent en sécurité ». Ensuite, la communication avec les membres a permis de s’assurer qu’ils savaient à quoi s’attendre avant d’arriver sur le site. Mme Konopaki a décrit comment les conseils de WinSport fondés sur le principe de « savoir dans quoi on s’embarque » pour les parents et les participants au camp d’été ont démystifié les protocoles et ont permis aux familles de se sentir en confiance pour le retour au jeu.

4. Soutenir la communauté au sens large

Les dirigeants ont également établi des liens avec des organisations et des réseaux externes afin de partager et d’apprendre des pratiques prometteuses et des approches fondées sur des données probantes. Par exemple, Mme Walsh a participé à des appels réguliers avec les directeurs exécutifs d’autres organisations provinciales de sports de glace et la Recreation Facility Association of Nova Scotia; Mme Konopaki a régulièrement échangé avec le Calgary Recreation Leadership Network; et M. McReynolds a été mis en relation avec des réseaux de partenaires canadiens et internationaux dans les secteurs du sport et de l’accessibilité. Compte tenu des défis auxquels tout le monde est confronté, M. McReynolds a déclaré qu’il était rafraîchissant de voir le partage ouvert et transparent qui s’opère entre les organisations dans l’intention de soutenir la réussite de chacun. Il a déclaré : « Il est temps de mettre de côté la compétitivité qui existe parfois entre les organisations et de partager l’information afin que tout le monde revienne plus fort ». Mme Konopaki a ajouté : « Il est normal de ne pas avoir les réponses; exploitez vos réseaux pour poser des questions et accéder à l’expertise et aux connaissances dont vous avez besoin ». Mme Walsh a parlé des nouvelles relations qui ont été établies et qui continueront à porter leurs fruits, longtemps après la fin de la pandémie.

5. Une approche intentionnelle

L’élément le plus important des approches de retour au jeu décrites par les dirigeants sportifs était une approche lente et intentionnelle. Par exemple, lorsque WinSport a ouvert ses portes en début juillet, c’était avec une seule offre majeure : des camps de VTT. Cela contraste fortement avec leur offre habituelle de plus de 50 camps. « Notre équipe a décidé que la meilleure approche était de commencer graduellement et de ne pas jouer les héros, a déclaré Mme Konopaki. Le vélo de montagne, offert à l’extérieur avec l’équipement des participants, a permis de tirer parti de nos points forts et nous a donné l’occasion d’ouvrir nos portes et d’affiner nos processus de manière contrôlée ». De même, M. McReynolds, qui a ouvert les portes de l’Abilities Centre à la fin août, a déclaré : « Nous avons adopté une perspective à long terme et évité de prendre des décisions irréfléchies; nous savions qu’une seule erreur pouvait avoir des conséquences énormes. »

L’approche intentionnelle des dirigeants reposait sur un engagement sincère à revenir au jeu plus efficacement, de manière plus inclusive et plus équitable. Mme Konopaki a décrit la réouverture comme une occasion de « perturber le statu quo », de changer d’orientation, de redéfinir les priorités et, dans certains cas, de mettre fin aux services fournis par WinSport. À Hockey Nova Scotia, Mme Walsh a profité des mois écoulés depuis le confinement pour évaluer les services, piloter de nouvelles offres et mettre à jour les processus, comme la création d’un nouveau site Web pour améliorer la communication et encourager les points d’inscription multiples afin de réduire l’engagement des plus jeunes joueurs de hockey et de leurs familles. En ce qui concerne EPS Canada, Mme Zakaria a mentionné la création de communautés scolaires sûres et équitables qui soutiennent les besoins fondamentaux des enfants. Pour M. McReynolds, la possibilité de mettre en œuvre une conception et des programmes accessibles et inclusifs n’a jamais été aussi bonne. Guidés par leurs valeurs organisationnelles et les priorités de leurs membres, ces dirigeants s’engagent à assurer un retour au jeu efficace et à donner un exemple inspirant aux autres.


Le SIRC remercie les dirigeants qui ont contribué à ce billet :

  • Jennifer Konopaki, directrice exécutive, Sport, WinSport (Calgary, AB)
  • Stuart McReynolds, président et directeur général, Abilities Centre (Whitby, ON)
  • Amy Walsh, directrice exécutive, Hockey Nova Scotia (Halifax, N.-É.)
  • Tricia Zakaria, directrice des programmes et de l’éducation, EPS Canada (Ottawa, ON)

Ressources recommandées

FAQ du Abilities Centre sur la COVID-19

Hockey Nova Scotia

Centre d’apprentissage et Retour à l’école EPS d’EPS Canada

Protocoles de sécurité et FAQ sur les camps d’été de WinSport


A propos de(s) l'auteur(s)

En tant que gestionnaire du contenu du SIRC, Sydney Millar sollicite, soutient et conserve le contenu de chercheurs, d’experts et de leaders d’opinion du secteur du sport et de l’activité physique, et assure la direction de projets nationaux clés. Sydney reste en bonne santé en faisant du vélo et du ski de fond dans le parc de la Gatineau.


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