Les pertes de productivité et les coûts de soins de santé directs découlant de l’inactivité physique ont entraîné un fardeau économique mondial de 67,5 milliards de dollars en 2013. Les gens ne bougent pas assez et restent assis trop longtemps, ce qui contribue à ce que plusieurs appellent une pandémie mondiale de l’inactivité physique. Les conclusions d’études de pays de l’Ouest expliquent qu’en général, les gens sont sédentaires la majorité du temps qu’ils sont éveillés, et peu respectent les lignes directrices en matière d’activité physique, c.-à-d. 150 minutes d’activité physique modérée à vigoureuse par semaine.
Le comportement sédentaire des gens consiste en grande partie à rester assis, ce qui crée au fil du temps des titres comme « Rester assis tue » ou « Rester assis est aussi mauvais que fumer ». Pour bien des gens qui doivent rester assis au travail ou lorsqu’elles voyagent, il est impossible d’éliminer ou de réduire considérablement le temps passé assis. Toutefois, de récentes recherches mentionnent que même si nous ne pouvons pas toujours contrôler le temps que l’on passe assis, nous pouvons adopter d’autres mesures pour réduire le risque accru de mortalité lié à ce comportement sédentaire.
Les bienfaits de l’activité physique
Sans surprise, faire de l’activité physique est la meilleure solution pour atténuer les risques du temps passé assis. Une méta-analyse de 2016 a examiné l’effet combiné de l’exercice et du temps en position assise sur la mortalité, étant donné que les gens passent généralement des parties de leur journée à bouger mais aussi à rester assis.
Les sujets ont été séparés en quatre quartiles en fonction de leur niveau d’activité : les participants du groupe le moins actif faisaient environ cinq minutes d’exercice par jour, tandis ceux du groupe le plus actif faisaient de 60 à 75 minutes d’activité physique modérée par jour. Les participants des deux quartiles intermédiaires suivaient les recommandations actuelles en matière d’activité physique. Parmi ces groupes, les sujets ont été reclassés selon le nombre d’heures qu’ils passaient en position assise.
• Dans tous les groupes, sauf le plus actif, le fait de rester assis longtemps a mené à un risque de mortalité plus élevé.
• Dans le groupe le plus actif, même si les sujets restaient assis pendant plus de huit heures par jour, on ne constatait pas de taux de mortalité plus élevé.
- Ils présentaient également un risque de décès considérablement plus bas que ceux qui restaient assis le moins longtemps (moins de quatre heures par jour), mais qui étaient les moins actifs.
- Faire de l’activité physique de façon importante élimine les probabilités de rester assis de façon excessive.
• Dans les deuxième et troisième groupes les moins actifs, bien que les participants soient plus à risque que ceux du groupe le plus actif, on a constaté que faire de l’activité physique aide à atténuer les risques de mortalité liés au temps passé assis.
• Les participants du groupe le moins actif n’ont profité d’aucun bienfait lié à l’activité physique et présentaient un risque de mortalité élevé même s’ils restaient assis moins de quatre heures par jour.
L’activité physique peut réduire les répercussions de rester assis longtemps sur les risques de mortalité. Et pour ceux et celles qui font l’équivalent de 60 à 75 minutes d’exercice par jour, l’activité physique peut éliminer entièrement les conséquences de rester assis de façon prolongée.
Voici des idées qui pourraient vous aider à bouger davantage et à faire de l’activité physique plus intense ou plus fréquente :
• Vous ferez d’une pierre deux coups en allant travailler à vélo.
• Faites une marche à l’heure du dîner : allez dehors ou montez l’escalier de votre immeuble.
• Essayez un entraînement par intervalle à haute intensité (HIIT) afin de tirer le maximum de votre temps limité.
• Faites une promenade après le souper au lieu d’écouter la télévision.
• Encouragez et incluez votre famille dans le cadre de vos activités et jeux actifs.
Faire de 60 à 75 minutes d’exercice modéré par jour peut sembler énorme et impossible à faire. Bien qu’il existe certainement des façons d’intégrer l’exercice physique à votre journée si vous en faites une priorité, il est également important de se rappeler que faire un peu d’exercice est mieux que rien.
Sources:
Ding D, Lawson KD, Kolbe-Alexander TL, Finkelstein EA, Katzmarzyk PT, van Mechelen W, Pratt M. The economic burden of physical inactivity: a global analysis of major non-communicable diseases. 2016; 388(10051): 1311-1324.
Ekelund U, Steene-Johannessen J, Brown WJ, Wang Fagerland M, Owen N, Powell KE, Bauman A, Lee I. Does physical activity attenuate, or even eliminate, the detrimental association of sitting time with mortality? A harmonised meta-analysis of data from more than 1 million men and women. The Lancet. 2016; 388(10051): 1302-1310.
Hansen BH, Koole E, Dyrstad SM, Holme I, Anderssen SA. Accelerometer-determined physical activity in adults and older people. Medicine & Science in Sports & Exercise. 2012; 44(2): 266-272.
Matthews CE, Chen KY, Freedson PS, Buchowski MS, Beech BM, Pate RR, Troiano RP. Amount of time spent in sedentary behaviors in the United States, 2003-2004. American Journal of Epidemiology. 2008; 167(7): 875-881.
À propos de l’auteure : Lily est une étudiante de 4e année dans le programme de kinésiologie à l’Université Western. Son expérience athlétique est dans la nage synchronisée et elle continue sa participation dans le sport comme entraîneuse et comme nageuse sur l’équipe universitaire.