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Ce billet de blogue récapitule le premier webinaire de la mini-série en quatre parties Engager les filles et les femmes dans le sport. Le SIRC et Femmes et sport au Canada ont co-organisé cette mini-série, à laquelle vous pouvez accéder ou en apprendre davantage en visitant la page des webinaires des experts du SIRC.  

Diverse girls wearing face masks giving an elbow bump.La pandémie de la COVID-19 continue de perturber le sport au Canada et dans le monde. Bien que les fermetures temporaires étaient prévisibles lors d’une pandémie mondiale, leurs conséquences durables sont préoccupantes. Par exemple, les recherches montrent que la participation sportive des jeunes est en baisse, surtout chez les filles. Même avant la COVID-19, jusqu’à 62 % des filles canadiennes ne pratiquaient aucun sport.  

Pour mieux comprendre l’incidence de la pandémie sur la participation des filles canadiennes aux activités sportives, l’organisme Femmes et sport au Canada s’est associé à E-Alliance et à l’organisme Bon départ de Canadian Tire. Ils ont sondé des filles âgées de 13 à 18 ans et des parents de filles âgées de 6 à 12 ans. Leur rapport, intitulé L’impact de la pandémie sur les filles dans le sport, révèle qu’une fille canadienne sur quatre (de 6 à 18 ans) qui faisait du sport au moins une fois par semaine avant la COVID-19 n’est pas déterminée à reprendre le sport une fois que les restrictions de la COVID-19 auront disparu. 

Le premier webinaire de la mini-série s’intitulait Faire revenir les filles au jeu. Le webinaire a réuni trois panélistes, dont une chercheuse en sport et des dirigeantes sportives communautaires. Elles ont discuté de la recherche qui sous-tend le rapport et de la façon dont ces tendances se manifestent sur le terrain au Canada. Ce billet de blogue met en lumière les principales conclusions de leur discussion, y compris les problèmes et les obstacles communs qui affectent la participation des filles au sport et les solutions potentielles pour ramener les filles dans le jeu. 

Les panélistes du webinaire étaient les suivantes : 

  • Ann Pegoraro, Ph.D., codirectrice de E-Alliance et directrice de l’International Institute for Sport Business and Leadership de l’Université de Guelph; 
  • Raine Paul, directrice athlétique du club de water-polo du Tsunami d’Edmonton; 
  • Melanie Bradley, directrice générale du club de soccer Brams United. 

Problèmes et obstacles communs affectant la participation des filles au sport 

Les panélistes ont lancé le webinaire en réfléchissant à la manière dont les conclusions du rapport sur la COVID-19 reflètent ce qu’elles ont vu dans leurs propres communautés. Mme Paul a noté que l’effet de la pandémie sur la participation des filles dans son club de water-polo était variable. Les filles du groupe de haut niveau étaient moins intéressées par un retour à l’entraînement que les athlètes plus jeunes, ce qui reflète peut-être un changement de priorités. Mme Pegoraro a souligné que l’accès aux sports, par le biais des écoles pour les jeunes filles et des organisations communautaires pour les athlètes plus âgées, peut expliquer les différences de participation par groupe d’âge. Mme Bradley a confirmé que certaines de ses jeunes joueuses de soccer ont souffert d’une mauvaise santé mentale et ont eu peu d’occasions d’établir des liens sociaux pendant la pandémie. 

Selon les panélistes, les coûts ont été l’obstacle le plus courant à la participation sportive des filles pendant la pandémie. Les obstacles financiers comprennent la perte de possibilités de financement pour les clubs sportifs communautaires et les préoccupations des familles quant à leur capacité à couvrir les frais de participation, en particulier avec les incertitudes concernant les fermetures liées à la pandémie. 

Un autre obstacle est le manque de liens sociaux. Bien que le fait d’avoir des camarades qui font du sport contribue à créer des environnements positifs pour les filles et à accroître leur engagement, l’inverse est également vrai. « L’absence d’amis était la clé, selon Mme Pegoraro. Ce lien social est un point de levier pour essayer de comprendre ce que nous pouvons apprendre pour ramener les groupes ensemble. » 

Enfin, passer du temps loin du sport peut modifier l’intérêt des filles pour la participation, l’engagement dans l’entraînement ou la confiance dans leurs capacités sportives. 

Faire revenir les filles au jeu 

En réfléchissant à ces obstacles, les panélistes ont fait part de leurs recommandations sur la manière dont les dirigeants sportifs peuvent contribuer à faire revenir les filles au jeu : 

  1. Collaborer entre les sports  

Les approches conventionnelles encouragent les filles à choisir entre plusieurs sports. Mme Bradley propose plutôt une collaboration entre les sports et entre les clubs. Faire équipe avec d’autres organisations pour partager les meilleures pratiques peut aider à encourager les filles à rester dans le sport.   

« Je pense qu’il est important de s’appuyer sur les organisations qui vous entourent et de partager les ressources. Avant la pandémie, beaucoup d’entre nous travaillaient en silo et n’étaient pas aussi ouverts sur leurs difficultés. La pandémie nous a montré à tous qu’il était temps de s’ouvrir et de travailler ensemble. »

Melanie Bradley 

2. Encourager les athlètes à essayer de nouveaux rôles 

L’une des façons de raviver l’intérêt des filles pour le sport est de leur faire endosser de nouveaux rôles, qu’il s’agisse d’entraîner, d’arbitrer ou de prendre des décisions. Un excellent moyen de garder les filles dans le sport est de les encourager à rester impliquées de manières qui parlent à leurs intérêts. 

« Nous avons perdu un bon nombre de nos filles du secondaire. Nous les avons perdues en tant qu’athlètes. Cependant, en tant que club, nous avons essayé d’entrer en contact avec elles pour les recycler en tant qu’officielles ou entraîneuses. Nous avons perdu des athlètes à cause de la pandémie, mais nous n’avons pas nécessairement perdu toutes ces filles du sport. »

Raine Paul 

3. Créer des espaces sécurisés permettant aux filles de revenir à leur propre rythme 

La pandémie a eu des répercussions négatives sur la santé physique et mentale de nombreux Canadiens et Canadiennes. C’est pourquoi il est vital de créer des espaces sécurisés permettant aux filles de reprendre le sport à leur propre rythme. Des horaires flexibles avec des niveaux d’engagement variables peuvent aider les athlètes à éviter les blessures physiques. Par ailleurs, le fait de tenir compte des changements potentiels dans le niveau de confiance des athlètes à la suite d’une période d’absence du sport peut aider à relever les défis mentaux. 

« Nous devons également être conscients du fait que les filles vont être très conscientes d’elles-mêmes lorsqu’elles sortent de leur chambre et de leur maison et qu’elles manquent d’activité. Il est donc important de réfléchir aux moyens de les ramener dans un environnement sportif où elles sont moins conscientes de leur corps. »

Ann Pegoraro 

Orientations futures 

Field hockey female players run with ball in attackEn conclusion de la discussion, les panélistes ont identifié plusieurs facteurs de réussite qui peuvent contribuer à encourager la participation des filles au sport. Les changements de politique ont été le premier élément sur la liste des panélistes. Mme Pegoraro a fait remarquer que la politique gouvernementale peut contribuer au financement de futures opportunités sportives pour les filles et les femmes et faire tomber les barrières financières existantes.  

Le deuxième facteur de réussite est la création d’influences sociales positives. Cela peut se faire en ayant des modèles positifs parmi les filles et les femmes, en encourageant les liens sociaux par le biais de « systèmes de jumelage » au sein des clubs et des organisations, et en aidant les parents à devenir actifs et à comprendre l’importance du sport pour les enfants.  

Le dernier facteur est de s’assurer que les clubs et les organisations répondent aux préoccupations de sécurité dans le contexte de la pandémie de la COVID-19. Ils doivent également suivre les directives sanitaires recommandées afin d’encourager davantage de filles à revenir au jeu.  

Bien que l’on ne sache pas encore quand la pandémie prendra fin ni quels seront ses effets durables, nous pouvons prendre des mesures pour réduire ses effets sur la participation sportive des jeunes, en particulier des filles. Comprendre les obstacles à la pratique du sport, envisager des moyens créatifs de soutenir le retour des filles dans le sport et identifier les moyens de garantir la poursuite de la pratique du sport à l’avenir peut nous aider à travailler ensemble pour que les filles reviennent dans le jeu. 

À propos des panélistes 

Pour en savoir plus sur les panélistes du webinaire, accéder à l’enregistrement du webinaire Faire revenir les filles au jeu ou en savoir plus sur la mini-série Engager les filles et les femmes dans le sport, rendez-vous sur la page des webinaires des experts du SIRC. 

À propos de Femmes et sport au Canada 

L’organisme Femmes et sport au Canada se consacre à la création d’un système canadien de sport et d’activité physique équitable et inclusif qui donne aux filles et aux femmes le pouvoir d’agir en tant que participantes actives et leaders dans le sport et par le sport. En mettant l’accent sur le changement systémique, nous nous associons aux organismes de sport, aux gouvernements et aux dirigeants pour remettre en question le statu quo et bâtir un meilleur sport grâce à l’équité entre les genres. 

À propos des collaboratrices 

Annabel Chan est une bénévole du SIRC et une étudiante en médecine à l’Université Queen’s. Elle est diplômée de l’Université Western où elle a étudié les affaires et les sciences et joué au soccer. Grâce à son expérience en tant qu’étudiante-athlète, elle s’est prise de passion pour encourager la pratique du sport chez les jeunes, en particulier chez les filles et les femmes. Elle espère rester impliquée dans la communauté sportive et intégrer les principes d’une vie active et saine dans sa future carrière.  

Marina Khonina est coordinatrice de recherche principale au SIRC. Elle est titulaire dune maîtrise en sociologie de lUniversité Simon Fraser, où elle a étudié les cultures sportives et la relation des femmes athlètes avec la nourriture. Avec une formation en écriture et en communication, Mme Khonina sintéresse particulièrement à lapplication des connaissances dans les sciences du sport et de la santé. Elle est également une athlète dathlétisme qui participe à des épreuves de sprint. 


À propos du ou de(s) contributeur(s)

Annabel Chan est une bénévole du SIRC et une étudiante en médecine à l’Université Queen’s. Elle est diplômée de l’Université Western où elle a étudié les affaires et les sciences et joué au soccer. Grâce à son expérience en tant qu’étudiante-athlète, elle s’est prise de passion pour encourager la pratique du sport chez les jeunes, en particulier chez les filles et les femmes. Elle espère rester impliquée dans la communauté sportive et intégrer les principes d’une vie active et saine dans sa future carrière.

Marina Khonina est coordinatrice de recherche principale au SIRC. Elle est titulaire d’une maîtrise en sociologie de l’Université Simon Fraser, où elle a étudié les cultures sportives et la relation des femmes athlètes avec la nourriture. Avec une formation en écriture et en communication, Mme Khonina s’intéresse particulièrement à l’application des connaissances dans les sciences du sport et de la santé. Elle est également une athlète d’athlétisme qui participe à des épreuves de sprint.


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