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Selon Statistique Canada, les enfants qui habitent des quartiers non sécuritaires, qui ont des parents nouvellement immigrants, ou qui proviennent de familles à faible revenu sont moins susceptibles de faire du sport que d’autres.

Faire partie d’une équipe sportive est une occasion pour que les enfants apprennent, créent de nouvelles amitiés et développent des habiletés essentielles. Les équipes sportives gardent les enfants actifs et offrent de nombreux avantages psychologiques et sociaux. Malheureusement, les barrières auxquelles sont confrontées certaines familles peuvent influencer la participation des enfants aux activités sportives.

Défis liés à la participation sportive
  • Les familles en situation minoritaire ne reconnaissent pas toujours la valeur qu’apportent les sports. Elles encouragent davantage leurs enfants à se concentrer sur leurs études. Les parents ayant un faible revenu sont plus susceptibles de travailler plus longtemps que la moyenne des gens, de sorte qu’ils ont tendance à motiver leurs enfants à réussir à l’école afin d’avoir une bonne carrière.
  • Les parents nouvellement immigrants au Canada peuvent provenir d’un milieu où la pratique de sports n’est pas encouragée et où les bienfaits de l’activité physique ne sont pas connus. La participation sportive n’est pas une de leurs priorités, contrairement aux engagements familiaux, à l’éducation ou au travail. Cette mentalité peut avoir un effet négatif sur la participation sportive des personnes de cette communauté, particulièrement les filles.
  • Les responsables des programmes doivent prendre en compte les aptitudes initiales des participants afin de ne pas leur imposer des exercices hors de portée. On doit enseigner aux enfants qui en ont besoin les habiletés motrices de base telles que courir et attraper une balle avant de leur enseigner des habiletés sportives spécifiques.
  • Selon l’Institut pour la citoyenneté canadienne, l’imposante structure du système sportif canadien fait en sorte que la participation sportive peut être plus difficile pour les nouveaux citoyens. Bon nombre de nouveaux arrivants sont habitués à des parties improvisées et trouvent le système canadien trop formel. Celui-ci peut paraître intimidant et peut être très incompréhensible pour les personnes qui ne connaissent pas ce type de structure.
  • On constate qu’il y a un manque d’information au sujet des installations et des programmes disponibles. L’accès à l’information peut être limité pour certaines communautés, particulièrement pour les personnes dont la langue maternelle n’est ni le français, ni l’anglais.
  • La langue de communication peut être un obstacle quand les participants n’ont pas le français ou l’anglais comme première langue. En sollicitant des gens du milieu comme traducteurs, on peut favoriser l’apprentissage du programme.
  • Un autre important obstacle est le manque de personnes auprès desquelles les minorités peuvent s’identifier, des gens « qui leur ressemblent » dans le monde du sport. On constate qu’il y a un manque d’installations dans lesquelles les groupes minoritaires peuvent prendre part à des activités sportives. L’absence de modèles à l’échelle mondiale peut aussi contribuer à cette situation. L’utilisation « d’étrangers » dans le fonctionnement des programmes peut nuire au sentiment d’appartenance et à celui d’être « à la bonne place ».
  • Les barrières culturelles, par exemple une musulmane qui doit se changer pour son cours d’éducation physique ou porter un uniforme qui va à l’encontre de sa culture ou de sa religion, peuvent nuire à la participation sportive. Le fait de ne pas tenir compte des fêtes religieuses, comme le ramadan (durant lequel les enfants ne peuvent pas faire d’exercice en raison de leur jeûne), peut aussi avoir un effet négatif sur la participation. Les fournisseurs de services n’ont souvent pas assez de connaissances sur les facteurs culturels et religieux qui peuvent nuire à la participation sportive, particulièrement pour les filles.
  • Le plus grand obstacle auquel sont confrontés les enfants qui développent leurs compétences sportives est l’aspect monétaire. Un enfant sur trois ne participe pas à un sport organisé en raison des coûts connexes. À mesure que les enfants s’améliorent et passent au niveau supérieur, le coût de l’équipement et des déplacements ainsi que les frais d’inscription augmentent également. Un enfant provenant d’une famille à faible revenu qui voyage avec son équipe ou qui est promu au niveau supérieur risque de ne pas pouvoir continuer de performer à ce niveau, à moins que son équipe organise une campagne de financement ou assume les coûts. Cette réalité ralentit le développement de l’athlète et ne lui permet pas de performer à un niveau compétitif.
  • Les parents qui ont un faible revenu ont souvent plus d’un emploi, travaillent par quarts et font des heures supplémentaires. Afin de pouvoir subvenir aux besoins de toute la famille, chaque membre doit contribuer. Les enfants de ces familles gardent souvent leurs plus jeunes frères ou sœurs ou doivent travailler à temps partiel pour aider leur famille. En raison de ces responsabilités et du coût élevé des sports, la plupart des enfants de ces familles n’ont pas le temps ni l’argent pour faire partie d’équipes organisées de haut calibre.

Ces barrières limitent le bassin de talent uniquement aux personnes qui ont assez d’argent pour participer à des sports organisés à l’échelle nationale ou qui se conforment à nos normes nationales. Les enfants ayant des statuts socio-économiques plus élevés ont plus d’occasions et d’appui pour continuer à faire du sport dans leur vie. La plupart des enfants qui peuvent participer à des sports organisés vivent dans un ménage dont le revenu moyen est de plus de 80 000 $.

Que pouvons-nous faire?
  • Les programmes parascolaires comme le Club des garçons et des filles du Canada offrent un environnement sécuritaire et abordable qui favorise le développement d’aptitudes sportives. Le Club des garçons et des filles du Canada est habituellement situé au sein de la communauté des enfants provenant de familles à faible revenu, ce qui réduit les besoins en transport tout en offrant des sports de niveau compétitif. Ce type de club offre aussi une surveillance assurée par des adultes et de l’aide aux devoirs. Il offre aussi un soutien financier par l’entremise de bourses décernées aux enfants talentueux dont le développement n’est pas entièrement assuré par le club. Le Club des garçons et des filles a établi des partenariats avec des équipes amateurs et professionnelles, comme les Sénateurs d’Ottawa et les Blue Jays de Toronto, afin d’offrir des ateliers sportifs et des possibilités d’assister à des matchs professionnels.
  • Il existe aussi des organisations comme KidSport, qui offrent de l’aide financière en assumant les coûts d’inscription de programmes sportifs et les coûts d’équipement pour les enfants de 18 ans et moins. Le SportAssistant Program de la ville de Langford (Colombie-Britannique) est aussi un bon exemple de programme d’aide, qui sert de modèle à plusieurs villes qui souhaitent offrir un financement pour tenir des activités sportives et récréatives destinées aux enfants qui ne pourraient prendre part à ces activités autrement. Tous ces programmes donnent l’occasion aux enfants de participer à des sports organisés et de profiter des bienfaits.
  • La participation de partenaires ethniques et culturels peut contribuer à la solution de nombreuses préoccupations aux niveaux de la communication, de la culture, de la religion et/ou de la communauté, préoccupations qui constituent dans ces communautés des obstacles à la participation des jeunes dans le sport. En sollicitant l’appui de la communauté pour la conception du programme et l’offre de service, on instaure un milieu plus ouvert et plus accueillant pour les jeunes qui se sentiront davantage dans le groupe. De plus, il est suggéré d’intégrer des jeux et sports « traditionnels » de la communauté afin d’intéresser davantage la communauté.
  • Créer des occasions et présenter une programmation spécifique au genre féminin (ou masculin) pour composer avec les obstacles culturels et les préoccupations de nature sécuritaire ou de bien-être.
  • Organiser les programmes en fonction des besoins des jeunes et de la communauté. Présenter un horaire ajusté à l’âge des participants et/ou flexible afin de prendre en compte le travail parascolaire et les autres engagements envers la famille et la communauté. Les programmes ouverts à la participation spontanée pourraient s’avérer une solution idéale.
  • Créer des occasions de leadership, de service à la communauté et/ou de travail rémunéré. En suscitant des occasions de développer des habiletés et de répondre aux exigences scolaires dans la communauté ou en offrant du travail rémunéré à temps partiel, on procure aux jeunes des occasions de s’impliquer dans le sport et de le demeurer.

Les enfants provenant de communautés mal desservies font face à de nombreux obstacles à l’égard de la participation sportive, particulièrement ce qui concerne les équipes compétitives qui ont des coûts élevés relatifs à l’inscription, à l’équipement et au transport. Bon nombre de ces barrières limitent les athlètes potentiels et ralentissent le développement sportif en ne permettant pas à certains enfants talentueux de prendre part aux activités. Les programmes qui tiennent compte de ces barrières et qui agissent en conséquence pour accroître l’accès des enfants font un travail remarquable pour motiver les collectivités et encourager le développement sportif. Avec les nombreux programmes à l’échelle nationale, provinciale et municipale, établir des partenariats avec ceux-ci peut réduire les barrières qui limitent la participation des enfants au sport.

Pratiques exemplaires

Institut pour la citoyenneté canadienne (2014). Jouer ensemble – Nouveaux citoyens, nouveaux sports et nouvelle appartenance. Cette étude présente les sports comme étant un moyen efficace d’aider les nouvelles familles canadiennes à se sentir chez elles.

Le sport en Angleterre. Programme « En piste ». L’objectif de ce programme est d’ouvrir une porte aux jeunes vulnérables âgés de 16 à 25 ans afin qu’ils saisissent l’occasion de participer dans le sport communautaire.

Manuel de rayonnement de la natation aux États-Unis : Il s’agit d’un ouvrage qui explique comment mobiliser des jeunes sous-représentés et désavantagés sur le plan économique et les recruter au sein d’équipes de natation. (en Anglais)

Lauver, Sherri, (2004). Attirer les jeunes et maintenir leur participation dans les programmes parascolaires. Projet de recherche d’Harvard : l’échange d’évaluation; 10(1); 4-5. (en Anglais)

Sport Scotland. (2001). Le sport et les communautés ethniques minoritaires : Viser l’inclusion sociale. Rapport de recherche no 78, préparé pour Sport Scotland par Scott Porter Research and Marketing Ltd. (en Anglais)



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