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La communication est le plus souvent associée à des interactions intentionnelles et verbales. Cependant, la communication non verbale occupe une place importante dans le sport (Mehrabian, 2017).

Par exemple, de simples gestes de contact visuel ou de langage corporel sont tout aussi importants que l’échange de mots. En fait, les experts affirment que 93 % de la communication est non verbale (Lapakko, 2007). Dans ce blogue, nous expliquons pourquoi la communication non verbale est importante dans le sport. Nous fournissons également des conseils fondés sur des données probantes pour aider les entraîneurs à améliorer leur communication non verbale avec les athlètes.

La communication non verbale dans le sport

Les chercheurs dans le domaine du sport ont démontré que la communication par des moyens autres que la parole est impérative, en particulier pour les entraîneurs. Pour le démontrer, Dobrescu (2014) a constaté que les athlètes réagissaient au langage corporel des entraîneurs plus fréquemment et plus rapidement que les autres types de communication. Dans cette étude, les athlètes comprenaient le langage corporel des entraîneurs 4,5 fois plus rapidement que la communication verbale.

Female volleyball players in yellow uniform huddling together before starting the gameAutre exemple, Lausic et son équipe (2009) ont étudié des joueuses de tennis en double de la division I de la NCAA et ont découvert que les types de communication les plus efficaces étaient les déclarations et les comportements émotionnels et d’action. Les déclarations émotionnelles sont celles qui expriment les sentiments d’une personne, comme son humeur et ses réactions. Ces déclarations deviennent des comportements lorsqu’elles sont démontrées de manière non verbale, comme une tape dans le dos. D’autre part, les énoncés d’action expriment explicitement une action désirée, par exemple, où viser un service.

Bien que la communication non verbale soit essentielle, de nombreuses équipes ne maitrisent pas cette compétence et en subissent les conséquences sur le terrain de jeu et hors de ce dernier. Il est important pour les équipes d’acquérir un large éventail de compétences en matière de communication. Selon des recherches menées auprès d’athlètes malentendants ou sourds qui s’appuient sur des méthodes de communication non verbale, voici une liste de conseils permettant à tout entraîneur d’améliorer sa communication non verbale.

Conseil n° 1 : Soyez direct dans votre communication

La communication est plus facile lorsque les gens ont des points communs, comme une langue commune. Il peut être difficile pour les athlètes sourds de communiquer avec leurs entraîneurs parce que souvent, les entraîneurs ne sont pas malentendants, ce qui crée une barrière langagière. On a constaté que les athlètes sourds préféraient s’entraîner avec d’autres athlètes sourds pour faciliter la communication (Brancaleone, 2017).

Hearing impaired disabled happy family couple showing gestures.Rochon et ses collègues (2006) ont noté qu’une façon de remédier à cette situation est d’utiliser la communication directe. Dans les équipes sourdes, cela peut consister à apprendre la langue des signes pour communiquer directement avec les athlètes. Pour les équipes entendantes, cela peut se faire par le biais d’un contact visuel, d’une discussion individuelle plus formelle, ou tout simplement en étant généralement très clair dans ses attentes pour diminuer l’ambiguïté (Young, 2016).

Conseil n° 2 : Déterminer la meilleure communication pour l’athlète

Utiliser un langage et des signes que les athlètes connaissent bien est une autre façon d’améliorer votre communication non verbale avec les athlètes. Cela permet non seulement de réduire les messages qui peuvent semer la confusion, mais aussi d’augmenter le sentiment de valeur personnelle et d’importance de l’athlète, ce qui est essentiel dans un contexte d’équipe (Rochon et al., 2006).

Par exemple, les personnes sourdes-aveugles ont indiqué s’être senti isolées des personnes entendantes qui ne faisaient pas d’efforts pour apprendre à communiquer avec elles (Hersh, 2013). Un constat similaire a été souligné dans une étude sur les Deaflympics en 2013, où le personnel médical a communiqué avec les athlètes via leur style de communication préféré (Brancaleone, 2017). L’utilisation des comportements de communication préférés des athlètes sourds a permis d’améliorer l’évaluation physique et les attitudes générales, ce qui confirme l’importance d’apprendre un langage adapté aux athlètes.

Conseil n° 3 : Le langage corporel est important

Swimming coach standing on the pool deck watching a group of swimmers racing down their lanes.Pour les athlètes entendants, l’importance du langage corporel de l’entraîneur est également importante. Par exemple, Weinberg et ses collègues (2022) ont constaté que de nombreux entraîneurs ont souligné l’importance de la communication non verbale comme étant un signe révélateur des émotions d’un entraîneur, indépendamment de ce qu’il ou elle exprimait verbalement.

Au printemps 2022, le Dr Luc Martin a interviewé l’entraîneur Christian Hoefler de l’équipe masculine de soccer universitaire de l’Université Queen’s dans le cadre d’un cours de premier cycle sur la dynamique d’équipe. Au cours de la discussion, l’accent a été mis sur la communication non verbale et M. Hoefler a mentionné l’importance du langage corporel, suggérant que le soccer est une question « d’action » et que les athlètes démontrent leur engagement par des gestes physiques.

Conseil n° 4 : Il faut choisir le bon moment

Les entraîneurs assument un éventail de rôles dans différents sports. Par exemple, les entraîneurs de football ne peuvent pas communiquer avec leurs joueurs pendant le jeu, alors que les entraîneurs de basket-ball crient constamment depuis les lignes de touche.

Il existe un débat intéressant concernant le style d’entraînement le plus efficace. Dans les équipes non entendantes en particulier, Moffett (2001) a suggéré que les athlètes ne prêtaient pas attention à leurs entraîneurs pendant le jeu et se concentraient uniquement sur les autres joueurs. Cela est peut-être dû au fait qu’ils et elles n’étaient pas en mesure de se concentrer sur le jeu lui-même tout en absorbant les informations des entraîneurs.

Lors de l’entretien avec l’entraîneur Hoefler, il a été noté que dans un stade rempli de supporters, il est presque impossible d’entendre l’entraîneur depuis la ligne de touche; la communication entre athlètes est donc vitale pendant le jeu. Hoefler a affirmé qu’en tant qu’entraîneur, s’il a fait son travail correctement, les athlètes devraient être capables de résoudre la plupart des problèmes auxquels ils sont confrontés sur le terrain. Ainsi, pour faire passer le message le plus efficacement possible, il pourrait être utile que les entraîneurs de toutes les équipes donnent la priorité à la communication avant et après le jeu, plutôt que pendant.

N’oubliez pas : Les actions sont plus éloquentes que les mots

Athlete standing with his back to the camera and looking at many rows of empty seats within an empty stadium.La meilleure façon de résumer l’importance de la communication non verbale est peut-être d’utiliser une devise que les chercheurs ont identifiée dans une étude de cas de 2013 axée sur l’équipe de rugby des All Blacks de Nouvelle-Zélande :

« Ce que vous faites crie si fort qu’on n’entend pas ce que vous dites ».


A propos de(s) l'auteur(s)

Lexi Gottlieb est étudiante en kinésiologie à l’université Queen’s. Elle fait également partie du programme de certificat en handicap et activité physique dans le cadre duquel elle travaille bénévolement avec des personnes souffrant d’un handicap physique ou de déficience développementale. Lexi s’implique activement dans la section de MotionballU de Queen’s, qui sensibilise le public et amasse des fonds pour les Jeux olympiques spéciaux.

Luc Martin, Ph.D., est professeur agrégé à l’école de kinésiologie et d’études sur la santé de l’Université Queen’s. Ses recherches portent sur le développement positif des jeunes et la dynamique d’équipe dans le sport. Lexi a rédigé ce blogue dans le cadre de son cours KNPE 363 Dynamique d’équipe.

Références

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Brancaleone, M. P., Shingles, R. R, & DeLellis, N. (2017). Deaflympians’ satisfaction with athletic training services at the 2013 Deaflympic summer games. Journal of Athletic Training, 52(7), 708-718. https://doi.org/10.4085/1062-6050-52.3.03

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