Faits saillants
- Dans cet article, les chercheurs présentent leurs résultats concernant les perspectives des athlètes canadiens de haut niveau sur les environnements sportifs sécuritaires et non sécuritaires, ainsi que des recommandations de changements.
- Les athlètes ont identifié le comportement des entraîneurs, des coéquipiers ou des autres athlètes, le manque de ressources et l’inattention du système sportif comme des facteurs clés contribuant à des environnements sportifs non sécuritaires.
- La mise en œuvre d’initiatives visant à cibler ces problèmes peut soutenir le passage à un environnement sportif plus sécuritaire (par exemple, exiger des entraîneurs qu’ils suivent une formation à la conscience de soi et à l’autorégulation qui favorise un comportement sécuritaire des entraîneurs).
Depuis 2018, une augmentation rapide du nombre de cas de maltraitance signalés et fortement médiatisés a catapulté le sport sécuritaire en tête de la liste des priorités des responsables des politiques sportives du monde entier. Poussés par la puissance du mouvement #MeToo, les athlètes ont pris des mesures pour rendre publiques leurs histoires et signaler leurs propres expériences au sein du système sportif canadien. En 2019, l’ancienne ministre des Sciences et du Sport, Kirsty Duncan, a réagi à ces rapports et a appelé à un changement systématique de la culture du sport pour éradiquer les questions entourant les abus.
Plusieurs initiatives ont suivi, notamment le financement du Centre de règlement des différends sportifs du Canada pour la création d’une unité d’enquête et d’une ligne d’assistance confidentielle, l’établissement d’un code de conduite universel sur la maltraitance dans le sport et une politique nouvelle et actualisée pour les organismes nationaux de sport (ONS) afin de refléter ce code.
En 2022, l’actuelle ministre des Sciences et des Sports, Pascale St. Onge, a redoublé d’efforts pour assurer la sécurité dans le sport, en apportant un soutien supplémentaire pour aider à résoudre les problèmes persistants qui ont affecté le système sportif. Ces problèmes comprennent, entre autres, les abus verbaux, émotionnels, physiques et sexuels, ainsi que diverses autres formes de maltraitance.
Avant qu’un changement de culture significatif puisse se produire, le Canada doit comprendre les valeurs actuelles qui prévalent dans une culture sportive non sécuritaire. Il faut également comprendre à quoi pourrait, et devrait, ressembler une culture sportive plus sécuritaire. Les perspectives des athlètes sont essentielles à cette compréhension.
Au cours de la dernière année (2021-2022), nous avons interrogé des athlètes de haut niveau à travers le pays sur leurs expériences avec le sport sécuritaire et non sécuritaire. Nous leur avons parlé, dans le cadre de conversations confidentielles individuelles, de ce que le sport sécuritaire signifie pour eux et des moments où ils ne se sentent pas en sécurité dans le sport. Nous les avons également interrogés sur la manière dont une culture du sport sécuritaire pourrait être réalisée.
Cette recherche est la première phase d’un projet plus vaste qui permet également de comprendre la culture du sport sécuritaire et non sécuritaire du point de vue des entraîneurs et des administrateurs. Nous présentons ici les résultats préliminaires du projet, en partageant la voix des athlètes dans la compréhension des aspects clés de la culture sécuritaire (et non sécuritaire) dans le sport de haut niveau.
Comprendre la culture sportive
La culture fait référence aux valeurs, croyances et hypothèses qui définissent un modèle de comportement parmi les personnes dans un contexte partagé (Schein, 2017). Les athlètes apprennent (et vivent) la culture du sport en observant et en expérimentant les actions des autres. Ils observent les comportements et les pratiques acceptés, et voient quelles pratiques les dirigeants sportifs renforcent. Ce qui est accepté, ou du moins toléré, et même récompensé et célébré, reflète les valeurs, les croyances et les hypothèses sous-jacentes sur « la façon dont les choses sont faites ici » (MacIntosh et Doherty, 2005).
La culture se développe à mesure que les dirigeants (sportifs) et les athlètes apportent leurs idées et leurs idéaux sur le terrain de jeu et dans le système sportif en général. Au fil du temps, certains comportements et certaines pratiques sont acceptés et renforcés, malgré des résultats discutables. Ces valeurs adoptées peuvent être différentes des valeurs vécues (MacIntosh et Doherty, 2005; Schein, 2017). Par exemple, le système sportif promeut le respect en tant que valeur, mais la domination et l’hypercompétition peuvent être des valeurs vécues par les participants au sport, qu’ils ont appliquées et expérimentées. Cela peut expliquer la culture non sécuritaire dans le sport de haut niveau malgré le fait que le gouvernement, Sport Canada et les organismes connexes préconisent des principes conformes à un environnement sécuritaire.
Il est possible de modifier ou de changer efficacement la culture au fil du temps en recentrant et en ancrant des valeurs et des comportements nouveaux et différents (Alvesson et Svenignsonn, 2016). Cependant, cela nécessite une compréhension des aspects indésirables existants de la culture ainsi que des valeurs, croyances et pratiques préférées.
On se préoccupe de plus en plus de savoir comment créer une culture qui favorise l’excellence dans les résultats des participants tout en assurant le bien-être des athlètes. Et cette préoccupation va de pair avec une compréhension centrée sur l’athlète des environnements dans lesquels les athlètes s’entraînent et font du sport (MacIntosh, 2020). Il est donc essentiel de comprendre la perspective de l’athlète, car en fin de compte, les athlètes vivent la culture et peuvent contribuer à créer les changements nécessaires lorsqu’ils en ont la possibilité.
Notre étude : La perspective de l’athlète
Nous avons interrogé 28 athlètes de haut niveau à travers le Canada en 2021 et 2022. Tous les athlètes étaient âgés de 18 ans ou plus et participaient au niveau du sport de haut niveau (ou avaient récemment pris leur retraite). Parmi les participants, 16 athlètes se sont identifiés comme des femmes, 11 comme des hommes et 1 participant a préféré ne pas divulguer son identité.
Les athlètes représentaient 16 sports, y compris les sports d’été et d’hiver, les sports d’équipe et les sports individuels, les sports pour personnes en situation de handicap et les para-sports. Le plus haut niveau d’engagement des athlètes incluait les grands événements sportifs internationaux, tels que les Jeux panaméricains et para-panaméricains, les Jeux du Commonwealth, les Championnats du monde, les Jeux olympiques et paralympiques.
Nous avons utilisé une approche d’entrevue axée sur les traumatismes dans nos conversations virtuelles avec les athlètes au sujet des environnements sportifs sécuritaires et non sécuritaires et des mécanismes permettant de modifier la culture au sein du système sportif canadien.
Les contextes de sport sécuritaire et dangereux
Les athlètes ont décrit des contextes légèrement différents de sport sécuritaire et non sécuritaire. En discutant des moments où ils se sentent en sécurité dans leur sport, les athlètes se sont concentrés sur l’environnement le plus proche d’eux, en particulier leurs entraîneurs, leurs coéquipiers et leurs collègues. Ils ont également fait référence au soutien et au personnel auxiliaire (par exemple, la physiothérapie, les conseils en matière de nutrition et de performance mentale, le soutien des médias, l’aide financière). Ce lien avec le contexte est illustré par les cercles concentriques les plus proches de l’athlète dans la figure 1.
En revanche, lorsqu’ils racontent les moments où ils ne se sentent pas en sécurité dans leur sport, les athlètes se concentrent sur un environnement plus large, comprenant non seulement leurs proches (coéquipiers, autres athlètes et entraîneurs), mais aussi le soutien et le personnel auxiliaires et le système sportif lui-même (notamment leur ONS, les politiques et processus connexes et les spectateurs du sport).
Les athlètes n’associent pas particulièrement le système sportif, y compris leur ONS, au sentiment de sécurité dans leur sport (ils se concentrent sur les personnes les plus proches d’eux). Ils décrivent plutôt le système comme le contexte d’une culture peu sécuritaire.
Il n’est donc pas surprenant que les athlètes décrivent un plus large éventail d’expériences de sport dangereux que de sport sécuritaire. Cela suggère que le sport dangereux est un phénomène complexe.
Ce que les athlètes ont à dire sur le sentiment de sécurité et d’insécurité dans le sport
Les athlètes ont relaté des expériences spécifiques de « quand je me sens en sécurité » et « quand je ne me sens pas en sécurité » dans leur environnement sportif de haut niveau. La figure 2 illustre les expériences des athlètes et notre interprétation du passage nécessaire d’une culture sportive dangereuse à une culture sportive plus sécuritaire.
Je ne me sens pas en sécurité lorsque…
1. Les entraîneurs se comportent de manière inappropriée
Le comportement dangereux des entraîneurs consiste à dépasser les limites et à « brouiller les pistes » en s’impliquant trop dans la vie de l’athlète (par exemple, son alimentation, son emploi du temps quotidien, son univers social). Un athlète a déclaré :
« Les entraîneurs peuvent faire des commentaires sur la nutrition, l’apparence, le poids, et c’est un sujet très important dans ce sport. Je suis sûr qu’il y a ce genre de pensée, d’essayer de manipuler et de changer la façon dont vous faites les choses, ce qui conduit souvent à des troubles alimentaires, surtout dans le sport que je pratique. »
Un autre athlète a expliqué :
« On ne se sent pas en sécurité, respecté ou soutenu quand un entraîneur va au-delà des lignes de votre performance et plus encore dans votre vie réelle, dans les décisions que vous prenez, dans votre propre autonomie. »
Les athlètes ne se sentent pas non plus en sécurité lorsque l’entraîneur est le gardien de ressources précieuses, notamment le soutien financier et l’information. Le contrôle intensifie le déséquilibre de pouvoir qui existe déjà. Les athlètes considèrent également comme peu sûrs les entraîneurs dont les connaissances sont dépassées.
Les athlètes ont décrit des comportements agressifs et d’exclusion de la part des entraîneurs comme des exemples de cas où les athlètes ne se sentent pas en sécurité dans le sport de haut niveau. Par exemple, un athlète a déclaré :
« Vous dénigrez et attaquez votre caractère alors que vous ne faites que poser une simple question. »
Un autre athlète a fait référence à :
« Cette idée que votre entraîneur a ses favoris, ou que votre entraîneur vous exclut délibérément des exercices ou simplement entrave votre progression d’une manière ou d’une autre fait du sport un environnement peu sûr. »
2. Les coéquipiers et les camarades de sport sont excluants ou agressifs
Les athlètes ont décrit leurs coéquipiers et leurs camarades de sport comme illustrant également un sport dangereux par l’exclusion. Par exemple, par le langage utilisé dans un groupe, et par l’exclusion totale du groupe. Un athlète a décrit :
« [Il y a des collègues athlètes] qui piétinent les gens pour arriver au sommet et qui ne respectent pas leurs partenaires d’entraînement, qui n’écoutent pas, qui vous rabaissent ou qui vous font sentir comme si vous étiez un déchet. »
Un autre athlète a déclaré :
« Des coéquipiers m’ont dit que je n’avais pas le droit de courir avec un uniforme de club parce que je ne faisais plus partie du groupe. »
Les athlètes ont également décrit leurs coéquipiers et leurs camarades comme contribuant à un environnement dangereux lorsqu’ils sont physiquement et émotionnellement agressifs :
« Mettre d’autres personnes en danger dans [le sport] n’est pas sécuritaire. C’est la chose la plus importante à laquelle je pense. Comme faire intentionnellement quelque chose pour blesser quelqu’un d’autre. »
3. Il y a un manque de ressources
Les athlètes considèrent le manque de ressources comme une condition dangereuse supplémentaire. Ils ont indiqué qu’un soutien auxiliaire insuffisant (par exemple, physiothérapie, performance mentale, aide financière) contribuait à leur vulnérabilité dans l’environnement de haut niveau. Ils ont également noté que les conditions communes d’un environnement dangereux comprenaient des règles et des règlements insuffisants (ou un manque de considération pour les règles existantes) à la fois sur et en dehors du terrain de jeu, et des équipements et des installations inadaptés.
Les athlètes ont donné des exemples tels que :
« Nous n’avions pas de médecin d’équipe à l’époque pour nous aider. »
4. Le système sportif est inattentif
Enfin, les athlètes ont parlé du système sportif sur le plan de processus de signalement limité, où la confidentialité n’est pas protégée, de sorte que les individus craignent de se manifester. Les athlètes ont également signalé un manque de responsabilité et d’action. Dans ces cas-là, les organisations ne se vérifient pas nécessairement lorsqu’un comportement inapproprié existe. Ou si un tel comportement est reconnu, les organisations n’ont pris aucune mesure. Par exemple, un athlète a déclaré :
« Ils ont en quelque sorte dit, “vous pouvez faire un rapport, mais vous allez être [ostracisé] pour le reste de votre carrière. ” ».
Un autre athlète a décrit :
« C’est pourquoi je n’ai jamais approché personne, et si je l’avais fait, il aurait été vraiment bizarre de s’y prendre pour essayer de faire renvoyer cette personne. Mais s’ils avaient additionné toutes les histoires, ils auraient su que quelque chose n’allait pas du tout, mais il n’y a pas de bouton entre les deux. Il n’y a pas de jaune. C’est toujours rouge, vert, et c’est difficile pour les athlètes. [Rouge signifie définitivement un comportement inapproprié, à signaler. Le vert est approprié. Le jaune est un comportement qui n’entre pas clairement dans la catégorie rouge ou verte, ou que les athlètes soupçonnent d’être inapproprié, mais ne sont pas sûrs de l’être].
Ces problèmes incluent également l’inaction des spectateurs et les répercussions sur les athlètes :
« J’ai l’impression que les adultes devraient avoir pour priorité d’intervenir lorsqu’ils sont témoins d’une situation et ne pas dépendre ou compter sur un enfant pour qu’il se manifeste et dise que c’est un problème. Et s’ils le voient de leurs propres yeux, je pense qu’ils devraient se manifester et arrêter avant que les choses ne deviennent incontrôlables. Lorsqu’ils ont 18 ans, par exemple, il est trop tard pour intervenir. Mais honnêtement, d’après mon expérience, [ils] ne sont même pas intervenus. Alors que c’est vraiment malheureux, parce qu’on en arrive à un point où l’athlète doit se manifester, mais après avoir subi des années d’abus, on arrive à un point où on a subi un lavage de cerveau, et on ne se rend presque plus compte qu’il s’agit d’un abus. »
Je me sens en sécurité quand…
1. L’entraîneur est bien informé et donne la priorité aux intérêts des athlètes.
Lorsqu’ils ont discuté de ce qui constitue un environnement sportif sûr, les athlètes se sont également intéressés au comportement de l’entraîneur. En particulier, les athlètes se sentent en sécurité lorsque leur entraîneur est bien informé sur le développement des athlètes et qu’il est conscient de ses propres forces et limites. Dans un environnement sûr, l’entraîneur a les intérêts supérieurs de l’athlète à l’esprit et se concentre sur son développement sportif personnel par le biais d’une relation positive et bidirectionnelle. Un athlète a décrit :
« S’assurer que vous avez un bon environnement autour de vous; un bon personnel d’entraînement. Vous vous développez de manière appropriée, par rapport à un modèle de développement athlétique à long terme. Donc, la sécurité au sens large, c’est-à-dire, vous savez, vous vous développez d’une manière appropriée qui vous permettra d’avoir une longévité dans la carrière que vous avez choisie.”
2. Il y a un sens de la communauté
Les athlètes ont décrit un fort sentiment de communauté comme étant fondamental pour un environnement sportif sûr. L’inclusion, la communication ouverte et la confiance entre des individus qui sont comme une famille favorisent la sécurité émotionnelle. Par exemple, un athlète a déclaré :
« On vous soutient et on est là pour vous aider sans vous critiquer ni juger vos besoins ou quoi que ce soit d’autre. »
Un autre athlète a décrit :
« Vous êtes dans un environnement dans lequel vous vous sentez à l’aise. Et lorsque vous repoussez les limites, vous avez des gens autour de vous en qui vous avez confiance. Et puis je dirais qu’un aspect énorme de tout cela est le côté émotionnel et le côté culturel. Donc, être capable de demander de l’aide supplémentaire, être capable de faire confiance à vos coéquipiers, qu’ils sont là pour vous. »
Ce sont les manifestations les plus courantes de la sécurité dans le sport pour les athlètes. Cependant, les athlètes ont également fait état d’un soutien, comme la disponibilité de la physiothérapie, des conseils en nutrition, etc. ainsi que l’existence et l’application de règlements.
Vers une culture du sport plus sécuritaire
Il est nécessaire de s’éloigner de la culture dangereuse du sport de haut niveau et des comportements et pratiques associés décrits par les athlètes de cette étude. Conformément à l’approche centrée sur l’athlète de notre étude, nous avons demandé aux athlètes comment le système sportif de haut niveau au Canada pourrait devenir une culture plus sécuritaire. Ils ont indiqué plusieurs points sur lesquels il faudrait se concentrer à l’avenir, notamment les éléments du système sportif, l’entraînement, les coéquipiers, le soutien et le personnel auxiliaire. Les athlètes ont le plus souvent mentionné le système sportif dans son ensemble, et le comportement des entraîneurs en particulier, comme cibles de changement.
Objectifs des athlètes pour une culture sportive plus sécuritaire :
- Système sportif
- Créer et renforcer une culture du respect des athlètes, et un espace sportif qui inclut l’équilibre entre l’équipe et la vie privée.
- Encourager et renforcer un sentiment de communauté (groupe d’entraînement, ONS, sur le terrain) centré sur l’athlète.
- Développer des systèmes responsables pour signaler les pratiques sportives dangereuses.
- Être conscient et responsable lorsqu’il s’agit de pratiques sportives dangereuses, les préoccupations des athlètes doivent être entendues.
- S’assurer que le signalement par un tiers est indépendant de l’organisation.
- Développer une éducation interactive sur le sport sécuritaire qui implique une communication bidirectionnelle et des plateformes pour reconnaître les progrès.
- Entraîneurs
- Développer une compréhension des athlètes en tant que personnes et avoir de l’empathie pour les différences et le développement individuels
- Renforcer la compréhension du fait que les athlètes doivent prendre soin d’eux-mêmes pour éviter les blessures et se protéger les uns les autres
- Participer à une formation sur la conscience de soi et l’autorégulation.
- Coéquipiers et autres athlètes
- Parler de ce qui est sécuritaire et de la manière de promouvoir le bien-être physique et mental dans l’environnement sportif.
- Créer un environnement permettant d’apprendre des expériences des autres.
- Tenir compte du langage utilisé et de la façon dont il peut être offensant.
- Personnel de soutien
- Faire partie de la communauté qui veille à ce que les règles soient respectées et que les violations soient signalées.
- Fournir une formation en médias et en communication aux athlètes pour qu’ils puissent s’exprimer efficacement.
Les athlètes canadiens de haut niveau ont partagé leurs perceptions du sport sécuritaire et non sécuritaire et ont fourni des indications sur les cibles et les mécanismes de changement. Leurs voix doivent ouvrir la voie.