Points saillants
- Au cours de l’année 2022, les athlètes et les supporters n’ont cessé de soulever des inquiétudes concernant les mauvais traitements et le manque de transparence dans le secteur sportif canadien
- Dans cet article de SIRCuit, Teddy Katz explore les inquiétudes des athlètes, ainsi que les changements apportés au sein du sport canadien pour évoluer vers un système “centré sur la personne”
- Teddy Katz s’est entretenu avec des athlètes olympiques, des experts en santé mentale et des administrateurs sportifs, dont Anne Merklinger, PDG d’À nous le podium, afin de mieux comprendre les problèmes et les solutions
- Natation Canada est considéré comme une étude de cas d’un ONS en transition pour mettre davantage l’accent sur la santé mentale
Lors des Jeux d’été du Canada qui se sont déroulés à Niagara pour les athlètes de la relève en août, le pouvoir du sport de transformer des vies a été pleinement démontré par des histoires qui ont mis en évidence la joie pure, l’enthousiasme et le plaisir que le sport peut offrir. Le lutteur adolescent Eekeeluak Avalak est devenu le tout premier médaillé d’or du Nunavut aux Jeux. Un extrait vidéo émouvant est devenu viral lorsqu’il a dit dédier sa victoire à son frère décédé et expliqué comment le sport lui avait sauvé la vie.
Cet exemple de la façon dont le sport peut transformer des vies est bien loin des gros titres de l’année dernière, qui ont montré un côté plus sombre du sport. Des dizaines d’athlètes de différents sports se sont exprimés en 2022 sur les mauvais traitements subis, au cours d’une année d’activisme sportif sans précédent. Certains ont décrit un environnement toxique dans le sport et ont exigé un changement immédiat.
Avant d’en apprendre plus sur certaines des plus grandes préoccupations des athlètes, il est important d’ajouter un peu de contexte. Le sport de haut niveau, de par sa nature même, ne convient pas à tout le monde et n’est pas toujours l’activité la plus saine.
Allison Forsyth a participé à deux Jeux olympiques et a été l’une des meilleures skieuses du monde pendant près de dix ans : « Je vais chez mon chirurgien orthopédique aujourd’hui et il me dit : “Bonne nouvelle, vous avez 43 ans, mais vos genoux en ont 72 maintenant”. Nous poussons notre corps à un tel point à un jeune âge que je suis encore plus mal en point à 43 ans que si j’étais restée assise à ne rien faire toute ma vie. »
Natalie Durand-Bush est professeure de psychologie du sport, scientifique et praticienne à l’École d’activité physique de l’Université d’Ottawa. Elle est également directrice générale du Centre canadien pour la santé mentale et le sport. Lorsqu’on lui demande si le sport de haut niveau est bon pour la santé, elle répond : « Il y a certainement des inconvénients parce que vous êtes hyper concentré sur cette chose particulière dans laquelle vous êtes tellement investi. Vous travaillez au-delà de ce que les gens normaux feraient pour y parvenir. » Selon elle, il en va de même pour d’autres domaines de haute performance comme la médecine, les affaires et les arts du spectacle.
Selon Mme Durand-Bush, malgré les inconvénients potentiels, le sport offre de nombreux avantages. Il permet d’enseigner d’importantes leçons de vie sur le fait de gagner et de perdre et de faire partie d’une équipe. Les participants développent également des amitiés qui se prolongent longtemps après avoir quitté le sport. Selon Mme Durand-Bush, il est devenu tout à fait clair que nous devons mesurer le succès dans le sport d’une nouvelle manière et par bien plus que les médailles. Par exemple, le succès peut signifier considérer les athlètes comme des personnes avant tout, donner la priorité à leur bien-être mental et physique, retenir les athlètes, les entraîneurs et le personnel, et offrir des expériences positives et enrichissantes.
Pour les athlètes, c’est le podium ou l’échec
L’année dernière, de nombreux athlètes ont raconté des histoires horribles de mauvais traitements et d’abus remontant à plusieurs années. Nombreux sont ceux qui pensent que l’une des causes profondes de la crise est que le système sportif de haut niveau est trop étroitement axé sur les médailles comme marqueur de réussite, ce qui laisse parfois libre cours à des comportements toxiques. Le médaillé d’or olympique en gymnastique Kyle Shewfelt a déclaré au National Post que cela devait changer. « Je pense que le sport de haut niveau doit se regarder dans le miroir et se poser la question : “Quelle est la valeur de tout cela?” ». Il a ajouté : « Il y a une façon de créer des champions et des athlètes de haut niveau dans un environnement très positif où les athlètes ont beaucoup d’indépendance, ils ont beaucoup d’agences et nous n’utilisons pas la peur et la manipulation et ces autres tactiques pour amener les athlètes à travailler fort et à être excellents. »
Alison Forsyth affirme que les athlètes sont parfois considérés comme des marchandises. Avant les Jeux olympiques de Salt Lake City en 2002, Mme Forsyth était classée troisième au monde et portait le poids de l’équipe sur ses épaules lors de ses premiers Jeux olympiques. « Lorsque je suis allée à ces Jeux, on m’a dit que je n’irais pas aux cérémonies d’ouverture parce que j’étais un espoir de médaille. Le conseil d’administration m’a fait asseoir et m’a dit : “Tu ferais mieux d’obtenir une médaille, sinon nous n’aurons pas de financement”. » Elle ajoute : « C’est beaucoup pour quelqu’un. Vous ressentez déjà la pression de tout votre pays, de votre famille et de vous-même. Ensuite, sentir que vous avez la pression de la carrière d’autres personnes entre vos mains, c’est trop. »
Mme Forsyth a fini 7e au slalom géant de Salt Lake City après avoir souffert d’une crise de panique et n’avoir pas pu dormir la veille de sa course à cause de cette pression. C’est quelque chose qu’elle porte en elle depuis. « Si vous me demandez ce que je ressens encore maintenant à propos de ma performance olympique, je suis détruite par ma 7e place. Détruite, parce que j’étais classée troisième au monde et que je voulais gagner. Chaque athlète sait que c’est le podium ou l’échec. »
De nombreux athlètes ont une expérience tellement négative du sport de haut niveau qu’au moment de leur retraite, ils ne veulent plus rien avoir à faire avec le sport. Mme Durand-Bush affirme que cette situation est déchirante : « Certains ont mentionné qu’ils se sentaient comme un numéro, comme s’ils étaient des marchandises pour produire des médailles pour le pays. Mais comme tout le monde, ces athlètes méritent d’être traités comme des êtres humains. » C’est pourquoi Mme Durand-Bush pense qu’il est nécessaire de revenir à une approche du sport de haut niveau plus centrée sur l’humain.
Comment créer un système où l’on place l’humain au premier plan
Tout commence par la nécessité de redéfinir le succès dans le sport. Mme Forsyth explique que, tout au long de sa carrière, elle a été malheureuse plus souvent qu’elle n’a été heureuse. Elle affirme que « si l’on soulage une partie de cette pression et que l’on soutient les athlètes, ils gagneront quand même. Je pense même qu’ils gagneront davantage. » Mme Forsyth est maintenant consultante pour des organisations sportives nationales, dont Aviron Canada, où elle tente de reconstruire une culture sportive sûre. Aviron Canada a récemment mené une étude qui a révélé que 50 % de ses participants à des compétitions de haut niveau au cours de la dernière décennie ont qualifié leur expérience de négative.
Mme Forsyth préconise d’humaniser l’expérience sportive et les organisations sportives afin de créer un respect mutuel pour tous, des administrateurs sportifs aux entraîneurs, en passant par les athlètes. Dans son esprit, cela signifie inclure les athlètes à chaque étape du processus, les traiter comme des professionnels et les inclure comme membres des conseils d’administration. Dans le cadre de son travail avec Aviron Canada, elle a encouragé l’organisme à faire du plaisir l’une de ses valeurs fondamentales et l’un de ses principaux piliers. Ce conseil lui est venu de son expérience d’entraînement pendant des mois, avec peu de pauses et pas beaucoup de plaisir : « Le fait de prendre un peu de recul par rapport au micro-environnement délirant du sport de haut niveau permet d’améliorer les résultats globaux. »
La perception est la réalité
L’un des organismes souvent critiqués par les athlètes, les entraîneurs et les administrateurs pour avoir lié le financement à la haute performance est À nous le podium (ANP). Certains ont l’impression que le financement des athlètes de haut niveau est lié uniquement à la performance, ce qui alimente une mentalité de « podiums plutôt que les personnes ».
La PDG d’ANP, Anne Merklinger, reconnaît que « la perception est la réalité ». Mais Mme Merklinger affirme qu’il n’est pas correct et que c’est une idée « erronée » de penser que si un athlète gagne une médaille, le sport est financé. Selon Mme Merklinger, ANP formule des recommandations de financement non pas en fonction des résultats passés, mais plutôt en fonction de l’avenir sur un horizon de huit ans qui prend en compte de nombreux facteurs et pas seulement la victoire.
« En tant qu’organisation, je pense que nous devons faire un meilleur travail de sensibilisation et de compréhension de ce que nous faisons », concède-t-elle. Selon Mme Merklinger, les histoires qui ont été révélées au cours de l’année écoulée ont amené tous les acteurs du système sportif à faire un examen de conscience pour voir comment améliorer les choses. « Nous entendons des circonstances horribles autour de situations où les athlètes n’ont pas été dans un environnement sûr. Chacune de ces circonstances est une de trop », dit-elle.
Depuis plus de trois ans, ANP se concentre sur l’amélioration de la culture dans le sport de haut niveau. Selon Mme Merklinger, l’organisme a fait de la « culture » une partie de son mandat, afin d’aider les organismes nationaux de sport (ONS) à atteindre l’excellence grâce à un ensemble de valeurs claires, notamment la création d’un environnement sûr et inclusif dans le programme de haute performance.
Par exemple, ANP a fourni des outils d’évaluation et de vérification de la culture pour aider les ONS à identifier les domaines dans lesquels ils peuvent avoir des difficultés et comment s’améliorer. Afin de créer une meilleure compréhension avec les athlètes, ANP a récemment créé un conseil des athlètes lié à la Commission des athlètes du Comité olympique canadien et du Comité paralympique canadien. ANP en est également aux dernières étapes de la nomination d’un athlète comme membre de son conseil d’administration.
En réponse à certains des problèmes mis en évidence dans le sport au cours de la dernière année, ANP a également introduit un nouveau plan intégré de bien-être. L’un des principes directeurs de ce plan est qu’« un recentrage ou une réorientation du système est nécessaire pour s’assurer que la santé psychologique et physique, le bien-être et la sécurité de tous les athlètes, entraîneurs, dirigeants techniques, équipes de soutien intégré et personnel de haute performance sont prioritaires dans le plan de haute performance de l’organisme national de sport. »
Le plan de bien-être d’ANP offre des exemples de pratiques exemplaires actuelles au sein des ONS et aide les autres organismes de sport à identifier leurs lacunes. ANP embauche également des facilitateurs du bien-être culturel pour aider les ONS et les met en contact avec des experts d’organismes tels que Plan de match et le Centre canadien pour la santé mentale et le sport. Les sports peuvent utiliser le plan de bien-être d’ANP comme point de départ, mais ils doivent prouver qu’ils ont mis en œuvre des éléments du plan d’ici avril de cette année.
« Afin d’être considéré pour une recommandation de financement, le sport doit avoir développé une sorte de cadre de bien-être. Il peut être rudimentaire », explique Mme Merklinger. Elle ajoute qu’« il est essentiel de le faire démarrer. Il s’agit de donner aux ONS les outils nécessaires pour identifier ce qu’ils peuvent améliorer. Ensuite, s’ils ont des faiblesses ou des lacunes, il faut trouver les experts qui peuvent les aider. »
Le cas de Natation Canada
Après que la médaillée olympique Emily Overholt a partagé publiquement son combat contre la dépression quelques semaines seulement après son retour de Rio 2016, elle a ressenti un énorme soulagement à s’ouvrir sur la santé mentale. Cette révélation a également été l’un des principaux problèmes qui ont forcé Natation Canada à réfléchir à la façon dont elle pourrait faire de la santé mentale et du bien-être une plus grande priorité. Les dirigeants du sport voulaient offrir le soutien d’experts tout en équilibrant le besoin de confidentialité pour toute personne qui pourrait avoir accès à ces services. Maintenant, Natation Canada a un responsable de la santé mentale qui fait partie du programme.
« Nous avons toujours pris notre médecin d’équipe qui s’occupe des problèmes physiques. Mais maintenant, nous avons aussi un médecin psychiatre qui peut s’occuper de l’esprit en cas de besoin. Je pense que lorsque nous avons des experts comme ça dans l’équipe, cela envoie un message que c’est aussi important », dit John Atkinson, directeur de la haute performance de Natation Canada.
Plus récemment, Natation Canada a vu à quel point la santé mentale est importante. En décembre 2021, la vedette de natation Taylor Ruck a parlé publiquement de certains des défis qu’elle a dû relever à cause d’un trouble alimentaire dans le cadre d’une enquête du Globe and Mail, dans l’espoir que cela aide d’autres personnes.
Selon M. Atkinson, pour de nombreux membres des équipes olympiques et paralympiques, la pandémie a fait des ravages et a obligé l’équipe à adopter de nouvelles méthodes de travail. Il a eu des conversations avec des médaillés des Jeux olympiques et des championnats du monde qui avaient besoin de faire une pause dans la compétition. Les Jeux olympiques, retardés d’un an à Tokyo, ont entraîné un certain nombre d’événements à forte pression, notamment les essais canadiens, les championnats du monde et les Jeux du Commonwealth. Certains athlètes n’ont pas pu tout faire et, selon M. Atkinson, ce n’est pas grave.
« L’année a été difficile pour le personnel comme pour les athlètes. Tout le monde a été un peu épuisé par la pandémie. Il y a eu beaucoup de problèmes différents auxquels les gens ont dû faire face. Nous avons reconnu au début de l’année 2022 que certaines personnes allaient devoir emprunter un chemin légèrement différent de celui qui aurait été la norme. Il y a une acceptation du fait qu’il ne s’agit pas d’obtenir des résultats à tout prix », déclare M. Atkinson. Il ajoute : « Je pense que nous sommes encore en train de trouver notre voie, mais en tant que sport, nous devons avoir cette empathie. »
Dans ses centres de haute performance olympiques et paralympiques, l’équipe travaille quotidiennement avec différents psychologues du sport. Selon M. Atkinson, les entraîneurs peuvent surveiller l’humeur des athlètes et remarquer s’il y a des changements importants sur une longue période et demander l’avis d’experts pour les soutenir. Il ajoute qu’ils doivent s’assurer qu’ils communiquent le soutien disponible. En raison de la confidentialité, il arrive que le travail effectué ne soit pas bien connu.
« Nous devons nous demander si nous avons réellement communiqué sur l’existence d’un soutien dont ils ne sont peut-être même pas au courant. Et qu’il pourrait même s’agir de quelque chose auquel ils peuvent avoir accès avant d’en arriver au point où le bouton de panique est actionné », déclare M. Atkinson.
En utilisant le nouveau cadre de bien-être d’ANP, la natation a été en mesure de voir où il y a des lacunes, en particulier pour les athlètes dans le sport au-delà des membres de l’équipe nationale dans les centres de haute performance. Par exemple, il affirme que les athlètes des provinces et territoires et des clubs ne bénéficient pas des mêmes avantages parce qu’ils n’ont pas les mêmes ressources. M. Atkinson applaudit le récent investissement de 2,4 millions de dollars du gouvernement fédéral pour le soutien de la santé mentale et du bien-être.
Le bien-être mental doit occuper une place plus centrale dans le sport de haut niveau
En ce qui concerne le sport de haut niveau, Mme Durand-Bush estime que la santé mentale et le bien-être, comme dans l’exemple de Natation Canada, devraient être au cœur des préoccupations de tous les ONS. Elle pense que c’est la meilleure façon de cultiver des cultures psychologiquement saines et sûres. Selon Mme Durand-Bush, il ne suffit pas de créer des environnements pour éviter les cas de maltraitance. Le système sportif doit créer des espaces pour que chacun puisse discuter de la santé mentale de la même manière qu’il discute de la santé physique et des blessures. « Cela ferait une énorme différence. Imaginez dire aux athlètes : “Nous voulons que vous réussissiez, mais pas au prix de votre santé mentale et physique. Nous ferons tout ce que nous pouvons pour vous protéger et vous soutenir” », dit-elle.
Mme Durand-Bush note que la santé mentale et le bien-être peuvent varier d’un jour à l’autre et que les conversations autour de ce sujet devraient faire partie de l’environnement d’entraînement quotidien afin que les équipes puissent développer des stratégies pour y faire face. « Les athlètes ont encore peur d’en parler parce qu’ils pensent qu’ils vont être perçus négativement ou qu’ils seront punis. J’entends cela tout le temps. C’est très triste. » Mme Durand-Bush affirme qu’il n’en serait jamais ainsi avec une blessure physique : « Si vous vous faites une élongation musculaire, combien de fois l’entraîneur ou le personnel vous demanderont-ils : “Comment allez-vous aujourd’hui?”. C’est une évidence, et les athlètes n’ont aucun mal à en parler. Mais lorsqu’il s’agit de leur bien-être psychologique, ils ont peur d’y aller. »
Selon Mme Durand-Bush, la santé mentale et le bien-être doivent être mesurés et récompensés dans le système sportif de haut niveau du Canada. « Tant que nous ne dirons pas que la santé mentale sera un indicateur de performance, une variable de performance, un élément dont nous allons parler, et que nous nous assurerons de le promouvoir et de le nourrir, nous serons très limités dans ce que nous accomplirons », dit-elle. Mme Merklinger est d’accord, jusqu’à un certain point : « Oui, cela pourrait être l’objectif final, mais nous n’y sommes pas encore. » Selon elle, les ONS ont besoin de l’aide de tous pour y arriver, y compris du Comité olympique canadien, du Comité paralympique canadien, de Plan de match et du Centre canadien pour la santé mentale et le sport.
« Nous essayons de promouvoir et d’entretenir le bien-être mental au sein des ONS. Certains font tout ce qu’ils peuvent, d’autres ne savent même pas quoi faire. Il est donc beaucoup trop tôt dans le système, à mon avis, pour dire que les sports doivent obtenir un score obligatoire dans le cadre du bien-être », déclare Mme Merklinger.
La présidente du Comité olympique canadien, Tricia Smith, qui a participé quatre fois aux Jeux olympiques, affirme que l’année 2022 a montré que les athlètes ont besoin d’avoir davantage voix au chapitre auprès de leur ONS et que le bien-être doit être une priorité à l’avenir : « Ça implique beaucoup de choses. Lorsque l’équilibre est rompu, les choses peuvent mal tourner. » Elle ajoute : « Nous nous concentrons beaucoup sur nos programmes de haute performance au Canada et sur l’obtention du podium, mais je pense que certaines personnes prennent cela à contre-pied et pensent que c’est la seule chose sur laquelle il faut se concentrer. On oublie que les athlètes sont d’abord des êtres humains. Nous devons nous assurer qu’il y a un meilleur équilibre à l’avenir. »