Au cours des 10 dernières années, la gestion des risques dans le sport a été grandement liée aux casques, aux tapis de protection et à la sécurité des terrains. Mais depuis, la leader sportive Dina Bell-Laroche, maintenant une partenaire du Sport Law & Strategy Group (SLSG), a examiné les risques selon une nouvelle perspective. En effet, Mme Bell-Laroche s’est demandé si les organisations sportives tireraient profit d’une recherche exhaustive qui évalue les risques organisationnels et les valeurs de l’organisation grâce à une méthode de pointe. Cette approche a permis d’établir une façon novatrice de cibler, évaluer et atténuer toutes sortes de risques qui nuisent à l’atteinte du rendement optimal d’une organisation.
L’atelier sur la gestion des risques de deux jours, qui est donné depuis 10 ans, propose aux organisations sportives des solutions pratiques aux problèmes les plus complexes. Le Centre canadien pour l’éthique dans le sport (CCES) coordonne ces ateliers qui sont animés par des experts-conseils du SLSG et qui adoptent une formule inspirée du modèle de gestion des risques australien et néo-zélandais adaptée à la réalité canadienne.
« Le CCES s’emploie aussi à développer le savoir-faire éthique au sein des organisations sportives. Étant donné que certains risques généraux liés à la gestion ont été identifiés par la communauté sportive comme sources de distractions, de frustration et de rendement insatisfaisant, cet atelier donne des moyens pratiques et directs de bâtir une capacité durable », a déclaré Paul Melia, président et chef de la direction du CCES.
Un des aspects les plus pratiques et novateurs de cette approche est un examen minutieux des documents sur les valeurs et les stratégies des organisations sportives parallèlement à une évaluation des risques. Cette méthode permet d’établir un solide cadre qui comprend des théories d’avant-garde sur la gestion des risques et qui intègre la culture de l’organisation. Grâce à cette approche, l’utilisation des outils sur la gestion des risques est accrue et assure une meilleure prise de décisions.
« Après avoir tenu près de 50 ateliers sur la gestion des risques au cours de la dernière décennie, je suis toujours émerveillée par la simplicité de certaines solutions pour résoudre des problèmes des plus compliqués. Je suis tout aussi étonnée par le sentiment de soulagement que dégagent les participants alors qu’ils expliquent ouvertement leurs plus grandes préoccupations. Ce sentiment s’accompagne toujours d’une nouvelle prise de contrôle et d’espoir quand les participants trouvent des stratégies de rechange qui leur permettent de réduire ou parfois d’éliminer tous les risques. », a ajouté Mme Bell-Laroche.
Depuis 2007, des ateliers ont été donnés à près de 50 organisations sportives par l’entremise de partenariats tripartites. Pour approfondir les connaissances en la matière, un nouvel élément de recherche a été ajouté au programme en 2011 grâce à la collaboration de la Dre Julie Stevens (département de la gestion sportive, Université de Brock) et de la Dre Patti Millar (département de la gestion sportive et des loisirs, Université de Niagara). Cet ajout s’est transformé en une recherche à long terme sur le développement professionnel dans le secteur sportif canadien.
Les conclusions des divers éléments de recherche sont résumées dans l’infographie et soulignent les effets – à plusieurs niveaux – de l’atelier sur la gestion des risques sur les participants et leur organisation.
« Ce projet de recherche évalue l’incidence de l’atelier et constitue un exemple de collaboration à long terme efficace entre des leaders sportifs et des universitaires. Par l’entremise de ce partenariat, nous avons recueilli des preuves de l’effet positif de l’atelier sur le rendement des leaders sportifs et de leurs organisations qui, à leur tour, permettent au CCES d’améliorer continuellement l’atelier afin qu’il réponde aux besoins des professionnels du sport et des bénévoles exécutifs. Les occasions de développement professionnel à long terme propre au secteur du sport sont rares. Ce programme de recherche nous a permis de savoir comment le CCES approche la gestion des risques et les formations sur la gestion axée sur les valeurs, de même que les occasions de perfectionnement. », ont mentionné Mmes Stevens et Millar.
Les organisations sportives participantes reçoivent également un répertoire de risques personnalisé qui cible et classe leurs risques actuels, qui dresse la liste des stratégies en cours, et qui propose des solutions possibles qui ont été adoptées par de nombreux organismes de sport nationaux et municipaux comme partie intégrante de leur cadre de reddition de comptes à leurs partenaires financiers. Le CCES tient à jour un registre des risques comme ressource offerte à la communauté sportive.
Plusieurs années après la tenue du premier atelier, des leaders sportifs ont constaté que le manque d’occasions de développement professionnel constituait un risque de haut niveau pour les générations actuelles et futures de leaders sportifs. À la suite des conclusions de la recherche, le CCES a créé un atelier sur la gestion des risques avancée pour les leaders sportifs. Cette séance d’une journée rassemble les leaders sportifs pour examiner des problèmes éthiques, échanger des solutions communes entre pairs, et trouver des façons de solidifier l’avenir de la communauté sportive.
Le CCES tient à remercier Sport Canada et le ministère du Patrimoine canadien pour leur soutien financier dans le cadre de ce projet.
Pour en apprendre plus sur les ateliers sur la gestion des risques ou pour vous inscrire à un atelier, veuillez envoyer un courriel à l’adresse info@cces.ca.