SINGAPOUR – Mary Jibb prend goût à réécrire le livre des records canadiens.
Pour la deuxième soirée consécutive aux Championnats du monde de paranatation, la jeune femme de 23 ans originaire de Muskoka, en Ontario, a établi un record national S9, cette fois-ci au 100 m papillon féminin.
Bien que sa performance n’ait pas suffi pour monter sur la plus haute marche du podium, comme ce fut le cas lundi au 200 m QNl, la recrue des championnats du monde était ravie de son temps de 1:10,29, qui lui a valu la cinquième place.
« Je suis vraiment contente de cette course. Mon objectif était de nager en 1:10,00, voire 1:09,00, donc je suis très satisfaite », a déclaré Jibb, qui avait réalisé son meilleur temps personnel (1:11,44) lors des préliminaires du matin.
« Malgré les temps rapides ce matin, notre objectif était de battre les filles ce soir, et je pense avoir très bien réussi. Ma vitesse en fin de course était vraiment bonne. Donc, dans l’ensemble, je suis super contente. »
En finale, l’adolescente était septième au virage, mais a remonté deux places dans les 50 derniers mètres.
La Chinoise Xu Jialing a défendu avec succès son titre en 1:08,24. La Hongroise Zsófia Konkoly (1:08,49) et l’Australienne Emily Beecroft (1:08,65) ont remporté l’argent et le bronze, reproduisant ainsi leurs résultats des Jeux paralympiques de Paris 2024.
Jibb, qui s’était classée huitième au 100 m papillon l’été dernier lors de ses débuts aux Jeux paralympiques, ne se contente pas de battre des records à Singapour. Les deux records nationaux qu’elle a battus jusqu’à présent appartenaient à la grande athlète canadienne Stephanie Dixon depuis Pékin 2008, alors que Jibb n’avait qu’un an.
Dixon avait réalisé un temps de 1:11,04 au 100 m papillon dans la capitale chinoise.
« Il y a six mois, ces temps me semblaient tellement impressionnants que je n’aurais jamais imaginé pouvoir nager aussi vite », a déclaré Jibb, qui a quitté l’Ontario pour la côte ouest en mars dernier afin de s’entrainer avec les Pacific Sea Wolves, entrainés par Jy Lawrence à Surrey, en Colombie-Britannique.
Trois autres Canadiens ont participé aux finales mardi, dont Nicholas Bennett, de Parksville, en Colombie-Britannique, qui a terminé quatrième au 100 m brasse S14 masculin, ainsi qu’Alec Elliott, de Kitchener, en Ontario, et Jordan Tucker, de Guelph, en Ontario, septièmes respectivement au 400 m libre S10 masculin et au 50 m papillon S5 féminin.
Bennett, champion paralympique en titre et médaillé d’argent aux Championnats du monde 2023 au 100 m brasse S14, était déçu de son classement et de son temps après avoir nagé en 1:04,90, soit plus d’une seconde au-dessus de son record canadien de 1:03,71.
« Ça pourrait être n’importe quoi. Je ne sais pas, pour être franc. Nous nous entrainons depuis sept mois », a déclaré le septuple médaillé mondial lorsqu’on lui a demandé son avis sur la course. « Pour l’instant, j’essaie juste de repasser la course dans ma tête et de voir ce que nous pourrions améliorer.
C’est assez décevant, mais je dois me préparer pour ma prochaine course », a ajouté le jeune homme de 21 ans, du Red Deer Catalina Swim Club.
La prochaine épreuve de Bennett aura lieu au jour 5, avec le 200 m QNI, une discipline dans laquelle il détient le record du monde et où il a remporté la médaille d’or aux Jeux paralympiques l’été dernier à Paris.
La superstar japonaise Naohide Yamaguchi, champion paralympique de Tokyo 2020 et médaillé de bronze l’année dernière dans la capitale française, a remporté son quatrième titre mondial consécutif avec un record des championnats de 1:03,36.
Yamaguchi a été suivi par le vice-champion de Paris, l’Australien Jake Michel (1:03,51) et le Britannique Harry Stewart (1:04,04), qui ont établi des records océaniens et européens.
Au 400 m libre S10 masculin, Elliot a réalisé son meilleur temps de la saison avec 4:21,00. Le triple paralympien a atteint la finale dans son épreuve phare lors de chacune de ses quatre participations aux championnats du monde, remportant des médailles de bronze en 2022 et 2019.
Le Néerlandais Bas Takken a remporté son premier titre mondial en 4:05,28 après avoir décroché l’argent lors des trois derniers championnats WPS.
« C’était une très bonne performance, la meilleure de la saison. Je suis heureux de conclure la saison sur cette note », a déclaré le vétéran de 29 ans, qui représente le club de natation de la région de Waterloo et l’université Wilfrid Laurier. « J’ai plutôt bien suivi mon plan de course. Malheureusement, je n’ai pas été assez rapide ce soir.
J’ai hâte de commencer l’entrainement pour l’année prochaine et de voir où nous en sommes. »
L’une des nageuses canadiennes les plus occupées à Singapour, Tucker participait à sa quatrième épreuve en deux jours, dont un relais. Concourant dans la classe supérieure du 50 m papillon S5, la nageuse de 23 ans du Royal City Aquatics a réalisé un temps de 54,46.
Dans les autres épreuves auxquelles ont participé des Canadiens lors de la troisième journée, Sebastian Massabie de Surrey, en Colombie-Britannique, s’est classé 10e au 50 papillon S5 masculin (36,27), Reid Maxwell de St. Albert, en Alberta, a terminé 10e du 100 papillon S8 masculin (1:07,50), puis Tucker a pris le 11e rang du 150 TNI SM4 féminin (3:44,25).
Les Championnats du monde de paranatation Toyota 2025 se déroulent du 20 au 27 septembre au Centre aquatique OCBC de Singapour. Dix-neuf Canadiens font partie de plus de 580 athlètes de 75 pays qui s’affrontent lors de la toute première édition de l’événement organisée en Asie.
Les préliminaires débutent à 21 h HE, et les finales à 5 h 30 HE. Les amateurs peuvent suivre toutes les épreuves sur cbcsports.ca ou sur CBC Gem. Radio-Canada Sports diffuse les épreuves de natation sur sa plateforme Tou.tv.
Horaire et résultats : https://www.paralympic.org/swimming/live-results