Pour célébrer le 25e anniversaire de l’Institut canadien du sport de l’Ontario, nous sommes heureux de partager notre histoire et l’impact que l’Institut canadien du sport de l’Ontario a eu sur le système sportif de l’Ontario et du Canada en amenant les gens et les performances au niveau supérieur dans la poursuite de la création de champions. Les histoires seront racontées tout au long de l’année par l’entremise de trois séries d’articles concurrentes : « Rehausser l’excellence », « Amener les gens au niveau supérieur » et « Amener les performances au niveau supérieur ».
Notre dernier article provient de notre série « Amener les performances au niveau supérieur », qui examinera plus en détail l’impact de l’ICSO et de son Initiative en sport de haut niveau de l’Ontario sur le judo en Ontario et au Canada. Écrit par le célèbre journaliste sportif David Grossman, l’article examine la relation solide entre l’ICSO, Judo Ontario et Judo Canada, ainsi que son impact sur le judoka olympique Shady Elnahas, alors qu’il se prépare à représenter le Canada lors de ses deuxièmes Jeux.
Par David Grossman
Les humains sont souvent programmés pour envisager l’avenir. Leurs relations et leurs affiliations mènent parfois à des partenariats solides pouvant entraîner des répercussions importantes, et souvent, positives.
C’est exactement ce qui s’est produit lorsque les représentants de l’Institut canadien du sport de l’Ontario (ICSO) ont rencontré ceux de Judo Ontario afin d’étudier ce que les deux organismes, travaillant en tandem, pouvaient faire pour aider les athlètes qui se concentrent sur la compétition au niveau international.
Depuis ce temps, les bonnes nouvelles prédominent. Le nombre de participants a augmenté, et il continue de grimper. On se concentre sur ce qu’on appelle l’Initiative en sport de haute performance de l’Ontario. Aussi désignée par l’acronyme ISHPO, celle-ci a représenté un énorme avantage pour les athlètes.
Regardons, par exemple, ce que l’ISHPO a fait pour une personne en particulier. Son nom est Shady Elnahas. La plupart des Canadiens ne le connaissent probablement pas, mais les temps changent. Vous ne verrez pas Elnahas compétitionner dans un aréna de hockey ou sur un terrain de baseball, de basket-ball ou de football.
Il est ce qu’on appelle un « judoka ».
Pour ceux qui ne connaissent pas le sport du judo, c’est le terme utilisé pour mettre en évidence tout niveau d’expertise d’un individu dans ce sport. Lorsqu’il commence une compétition, Elnahas s’incline devant son adversaire en signe de respect. De plus, il ne porte pas de chaussures ni de chaussettes. Ses vêtements de compétition sont composés de trois éléments : une veste, un pantalon et une ceinture.
Elnahas n’appartient pas à la même catégorie que n’importe quel athlète moyen. Il est plutôt spécial, et il l’a démontré en participant à des compétitions d’arts martiaux modernes non armés. Encore qualifié par certains de sport de combat, le judo fait partie de la scène olympique depuis 1964.
Lorsqu’on lui a demandé d’expliquer son succès en judo, le jeune homme de 26 ans n’a pas hésité à utiliser une variété d’adjectifs positifs. Mais il a aussi insisté sur le fait que davantage de travail est nécessaire pour faire de ce qui était autrefois un rêve une réalité.
Elnahas a également souligné sa gratitude envers le programme de l’ISHPO, qu’il connaît bien. Il est très heureux de ce que le programme de l’Ontario a fait pour lui, alors qu’il se prépare pour son prochain grand test : les Jeux de la XXXIIIe Olympiade (aussi appelés les Jeux olympiques d’été de 2024) qui se dérouleront cet été à Paris.
« (L’ISHPO) m’a donné l’occasion d’atteindre mon plein potentiel, mon rêve. », soutient Elnahas, qui continue de s’entraîner deux fois par jour, six jours par semaine. « Le programme m’a fourni tout le soutien essentiel et a façonné ce que je suis aujourd’hui, au troisième rang au monde. »
Voici maintenant un bref rappel historique.
En 2010, le programme de l’ISHPO a été créé par l’ICSO pour travailler avec des organismes sportifs provinciaux et nationaux afin d’« identifier, (de) soutenir et (de) bâtir les futurs champions nationaux et internationaux de l’Ontario ». Ce programme a ouvert la voie au triomphe et à d’énormes réalisations dans le sport canadien, notamment pour des athlètes comme les champions olympiques du Canada – Penny Oleksiak, Andre De Grasse, et Damian Warner. L’ICSO compte actuellement une cohorte de vingt sports dans le programme de l’ISHPO, qui bénéficie du soutien financier du ministère du tourisme, de la culture et du sport de l’Ontario.
Un objectif clair de l’ICSO et du programme de l’ISHPO est d’identifier des athlètes, comme Elnahas, jugés aptes à réussir lors d’événements majeurs tels que les Jeux olympiques et paralympiques, les Championnats du monde et les Jeux panaméricains et parapanaméricains.
Depuis les Jeux olympiques de 2020 au Japon, où Elnahas s’est classé cinquième en compétition de judo, l’athlète d’élite de 1,9 m (6 pi et 4 po) et 102 kg (225 lb) né en Égypte a attendu avec impatience un retour au grand événement, et une autre occasion de monter sur le podium.
« Je n’aime pas perdre : aucun athlète n’aime perdre. », explique Elnahas, qui s’entraîne maintenant avec l’Équipe Canada à Montréal. « Il y a des gens qui pensent que je suis un gars bizarre avec des tatouages, mais ceux qui me connaissent voient un homme qui a consacré beaucoup de temps, qui a travaillé dur et qui reste concentré sur une mission visant à battre tout le monde dans le sport et à revenir au Canada avec une médaille d’or. »
Bien que le Canada n’ait jamais eu de médaillé d’or olympique en judo, le pays a déjà remporté l’argent et le bronze. Elnahas, le seul judoka de l’Ontario à représenter le Canada aux Jeux olympiques, croit qu’il est temps de changer les choses.
« Je me souviens avoir été victime d’intimidation lorsque j’étais enfant. J’étais épouvantable en judo, mais bon pour me battre. », raconte-t-il. « Je suis fier d’être de Toronto. Je sais que je suis aussi à mon apogée maintenant (en judo) et je cherche à atteindre le titre de no 1. Mais je dois accorder le mérite à qui il revient, c’est-à-dire au personnel de soutien de l’ISHPO [science du sport et médecine sportive], au superbe établissement et à ceux qui m’ont donné un état d’esprit gagnant. »
Elnahas, qui a remporté une médaille d’argent aux derniers championnats du monde, est une personne remarquable. Confiant et motivé, il n’est pas le seul à dire beaucoup de bien de la relation de travail entre l’ICSO et Judo Ontario.
Nicolas Gill a obtenu sa part de médailles en judo. Il en a gagné trois aux Championnats du monde et deux aux Jeux olympiques. Il sait ce qu’est l’excellence dans le sport et ne tarit pas d’éloges pour l’ISHPO et l’entente de travail entre l’ICSO et Judo Ontario.
« (L’ISHPO) est la meilleure structure que nous avons dans le pays à l’extérieur de notre Centre national d’entraînement de Judo. », affirme le directeur général et directeur de haute performance de Judo Canada. « Les programmes de l’ICSO ont été un atout important pour nous et pour d’autres sports. De la façon dont je vois les choses, l’ISHPO est ce que le médecin a demandé aux athlètes qui ont le potentiel de bien réussir lors de compétitions dans le monde entier. »
Avec environ 22 000 membres à Judo Canada, dont un petit nombre de 3 300 en Ontario, Gill a profité d’une occasion d’établir une relation qui a permis de faciliter un partage de personnel professionnel et d’ouvrir une voie pour les jeunes athlètes ontariens visant à devenir admissibles aux programmes nationaux.
« Je me souviens d’avoir participé à des réunions avec l’ICSO qui nous ont rassemblés autour du même objectif. », explique Gill. « Nous avons pris le temps de discuter, et nous avons compris certaines choses. En parfaite harmonie, nous avons continué à faire des choses qui profiteraient aux athlètes et aux entraîneurs. »
Le siège social de Judo Ontario étant situé au Centre sportif panaméricain de Toronto et à quelques pas de l’ICSO, l’affiliation entre les deux organisations continue de porter ses fruits. Il suffit de demander à Steve Sheffield, directeur sportif de Judo Ontario.
« L’ISHPO est une partie importante de notre programme, et elle joue un rôle énorme dans le succès du judo en Ontario. », soutient Sheffield, qui est membre de l’association sportive provinciale de judo depuis 11 ans.
Ancien champion canadien de judo, Sheffield a représenté le Canada aux Championnats du monde et à plusieurs autres compétitions internationales. Possédant aussi des compétences de niveau 3 dans le Programme national de certification des entraîneurs, il sait bien qu’il n’est pas facile de se qualifier pour des événements internationaux.
« Nous préparons les gens pour les futures équipes de judo et les événements mondiaux majeurs. », dit-il. « Lorsque vous avez un programme comme l’ISHPO, avec un superbe environnement d’entraînement, et des experts en médecine et en physiothérapie sous le même toit, les athlètes peuvent voir cela comme un tremplin vers la réussite. »
James Millar est conseiller de l’ISHPO pour l’ICSO. Ancien athlète international et trois fois champion britannique, Millar était directeur technique de haute performance de Judo Ontario avant de passer à l’ICSO. Il a constaté directement l’impact que l’ICSO et Judo Ontario ont eu sur la performance.
Ce constat apparaît de manière particulièrement évidente lorsqu’on se penche sur la façon dont la relation a profité au Canada au cours de la dernière décennie, ce qui inclut la médaille de bronze gagnée par Jessica Klimkait de Whitby aux Jeux olympiques de Tokyo de 2020. Soulignons qu’elle a été la première femme judoka à remporter une médaille olympique pour le Canada.
La même année, Klimkait est devenue la deuxième championne du monde de judo du Canada après avoir battu Momo Tamaoki du Japon lors de la finale féminine des 57 kg aux Championnats de Hongrie.
« L’Ontario regorge d’excellents entraîneurs pour soutenir la voie de la performance – et le judo a eu beaucoup de chance de participer au programme de l’ISHPO », ajoute Millar. « Des championnats provinciaux aux championnats nationaux, en passant par les Jeux panaméricains, les championnats du monde et les Jeux olympiques, le judo en tant que sport a fait ses preuves en matière de succès, et le soutien de l’ICSO a joué un rôle essentiel dans la croissance, le développement et l’accélération du niveau de talent en Ontario. »
– FIN –
David Grossman est un journaliste chevronné, lauréat de nombreux prix, diffuseur auprès de certains des principaux médias canadiens, notamment le Toronto Star et SPORTSNET 590 THE FAN, et professionnel des relations publiques depuis plus de 50 ans dans le domaine des sports et des relations gouvernementales au Canada.
À PROPOS DE L’INSTITUT CANADIEN DU SPORT DE L’ONTARIO :
L’Institut canadien du sport de l’Ontario (ICSO) est un organisme sans but lucratif qui vise à élever les gens et les performances pour en faire des gagnants. L’ICSO s’efforce d’offrir le meilleur soutien en sciences du sport, en médecine du sport et en parcours de performance aux athlètes de haut niveau, aux entraîneurs et aux organismes sportifs nationaux et provinciaux. L’Institut canadien du sport de l’Ontario fait partie du Réseau des instituts du sport olympique et paralympique du Canada et travaille en partenariat avec le Comité olympique canadien, le Comité paralympique canadien, À nous le podium et l’Association canadienne des entraîneurs. L’ICSO est également soutenu par le ministère du Sport de l’Ontario et par Sport Canada. www.csiontario.ca/fr
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