SANTIAGO, Chili – Il a fallu un effort d’équipe pour que Maggie Mac Neil devienne la nageuse la plus victorieuse de tous les temps aux Jeux panaméricains.
L’équipe féminine du relais 4×100 quatre nages, composée de Danielle Hanus, Rachel Nicol, Mac Neil et Mary-Sophie Harvey, a remporté l’or pour le Canada en un temps de 3:58,76. Mac Neil a ainsi remporté sa cinquième médaille d’or, égalant la marque de l’Américaine Cynthia Woodhead à San Juan en 1979. Elle est la seule athlète canadienne, tous sports confondus, à avoir remporté cinq médailles d’or lors d’une même édition des Jeux panaméricains.
« C’est tellement spécial et j’avais évidemment la pression de bien faire. Mais je voulais aussi bien représenter Panam Sports, qui m’a choisi (pour être ambassadrice des Jeux) il y a un an. Je voulais donc leur faire honneur, ainsi qu’au Canada », a déclaré le produit du London Aquatic Club, âgée de 23 ans, dont le visage est placardé sur des panneaux publicitaires colorés dans toute la ville de Santiago.
« Je suis très satisfaite des résultats, surtout pour le mois d’octobre. Il reste évidemment beaucoup à faire, mais je suis très heureuse de ces résultats ».
Mac Neil a combiné ses victoires individuelles (100 m papillon, 100 m libre et 50 m libre) avec des victoires en relais le premier et le dernier jour.
« Je pense que mes médailles d’or préférées sont celle du relais (4×100 m libre) du premier jour, parce que je pense que cela a donné le ton à tout le monde, puis celle de ce relais, le dernier soir est toujours très difficile », a déclaré Mac Neil. « Je pense que c’est la preuve de notre esprit d’équipe et de notre cran d’être capable de faire quelque chose comme ça le dernier soir, alors que nous sommes tous fatigués et affamés ».
Mac Neil (5 or-1 argent-1 bronze) et Harvey (3 or-2 argent-2 bronze), qui a remporté l’argent au 200 m QNI plus tôt dans la session, ont tous deux récolté sept médailles, un record de tous les temps chez les nageurs canadiens.
« Je n’arrêtais pas de dire aux entraineurs de me mettre en dernier sur le relais parce que je voulais avoir cette pression. C’était encore plus difficile pour moi parce que j’avais le 200 m QNI et j’ai vraiment eu mal dans les derniers 50 m. Mais c’est bon, je voulais me dépasser pour le Canada et c’était une course vraiment amusante parce que j’ai exécuté ce que je voulais », a dit Harvey.
La médaille du relais est l’un des cinq médailles, dont trois d’or, remportée par le Canada ce mercredi.
Finlay Knox et Sydney Pickrem ont chacun occupé la plus haute marche du podium du 200 m QNI en remportant deux victoires consécutives plus tôt dans la session.
Cette victoire est la première médaille d’or de Knox, athlète olympique de Tokyo 2020 qui a connu une percée en remportant deux médailles de bronze individuelles lors des championnats du monde en petit bassin de l’année dernière.
« C’est ma première victoire internationale et j’en suis très heureux », a déclaré l’athlète olympique de 22 ans originaire d’Okotoks, en Alberta. « Nous sommes en octobre, nous sortons d’une petite pause estivale et vous avez cette petite voix au fond de votre tête qui vous donne toutes les excuses pour expliquer pourquoi vous ne pouvez pas gagner. Il suffit de lui dire : “Regarde ça” et de prouver que la petite voix dans ta tête a tort. »
Pickrem a couronné son retour réussi au sein de l’équipe nationale en s’imposant en 2:09,04, record des Jeux panaméricains.
« Je suis un peu déçue du temps, mais ce ne sont que des détails », a déclaré la multiple médaillée internationale et double athlète olympique, dont le record personnel est de 2:08,61.
La jeune femme de 26 ans, qui a pris congé des championnats du monde de cet été pour cause d’anxiété et de dépression, est arrivée aux Jeux forte d’une médaille d’or remporté à la Coupe du monde de World Aquatics d’Athènes, où elle avait réussi un temps de 2:09,67.
« Lorsque j’ai décidé, avec mon entraineur, de participer aux deux premières Coupes du monde et de venir ici ensuite, mon objectif était bon, mieux, meilleur, de revenir et de commencer la saison. Faire régulièrement 2:09 m’aide beaucoup », a-t-elle déclaré. « Je pense qu’en tant que nation, nous voulons tous que chacun soit le meilleur ».
Harvey a terminé deuxième, remportant la médaille d’argent en 2:11,92.
Le relais quatre nages masculin composé de Blake Tierney, Gabe Mastromatteo, Knox et Javier Acevedo a pour sa part décroché le bronze, ce qui porte à 25 le nombre de médailles remportées par le Canada en cinq jours (11 d’or, 6 d’argent, 8 de bronze).
« Ce qui compte, c’est de s’unir en tant qu’équipe et de donner tout ce que nous avons », a déclaré Knox. « C’est la dernière course, alors on laisse tout dans la piscine et on s’assure que lorsqu’on touche le mur, on a fait tout ce qui était possible pour l’équipe. »
Il s’agit du plus grand nombre de médailles d’or jamais remportées par le pays en natation lors d’une compétition panaméricaine organisée à l’étranger. Seule l’équipe de Winnipeg en 1999 (13) a remporté plus de victoires. Il s’agit du plus grand nombre de médailles à des Jeux organisés hors du Canada depuis San Juan 1979 (28) et il ne manque que deux médailles pour atteindre les 27 médailles de Toronto 2015, qui présentait la meilleure équipe du Canada.
Le directeur de la haute performance et entraineur national, John Atkinson, explique l’expérience précieuse que ces Jeux apportent aux athlètes canadiens.
« Les Jeux panaméricains sont une occasion fantastique pour un grand nombre d’athlètes, d’entraineurs et de membres du personnel de vivre l’expérience des Jeux. Ce soir, lorsque je regarde la séance finale et que je vois notre huitième relais sur huit, remporter une médaille, dans l’environnement des Jeux avec une atmosphère électrique, vous ne pouvez pas reproduire cela sauf dans un environnement de Jeux. »
«Un certain nombre de nos athlètes en sortiront avec une expérience qu’ils n’avaient jamais eue avant de venir ici. Nous avons un nombre significatif d’athlètes qui repartent avec des médailles en relais, ce qui nous place dans une très bonne position en vue des mondiaux de Doha, des Essais et ensuite de Paris. Le fait que 27 athlètes aient remporté une médaille montre également la profondeur de l’équipe. Surpasser Toronto 2015 lors des Jeux à domicile avec 11 médailles d’or contre 8 à l’époque est également une grande réussite. Je tiens à exprimer tout mon respect aux athlètes, aux entraineurs et au personnel de soutien qui ont fait de leur mieux lors de cette tournée. »
Dans les autres finales, Alex Axon, 20 ans, qui représente le Markham Aquatic Club, a terminé septième au 1 500 m libre masculin (15:35,05). À un peu plus d’une demi-seconde, son coéquipier Timothé Barbeau termine à la huitième place. Laila Oravsky a obtenu un temps de 17:18,64, ce qui lui a permis de prendre la huitième place au 1500 m libre féminin. La recrue de 16 ans des Barrie Trojans reprend le chemin de l’école secondaire en ayant acquis une grande expérience au sein de l’équipe nationale sénior.
« Cette expérience est bénéfique », a déclaré Oravsky. « Je suis très reconnaissante pour cette occasion et j’espère pouvoir faire des choses comme ça à l’avenir. Le fait de côtoyer quelques-unes des meilleures nageuses du monde dans toutes les épreuves, non seulement lors des courses, mais aussi au sein de l’équipe canadienne, ce sont des filles plus âgées que j’admire. J’apprends beaucoup d’elles, j’en tire le maximum et je l’applique à moi-même. »
Résultats complets : https://results-santiago2023.org/