ISHPO : Le programme qui crée des athlètes olympiques et paralympiques

Pour célébrer le 25e anniversaire de l’Institut canadien du sport de l’Ontario, nous sommes heureux de partager notre histoire et l’impact que l’Institut canadien du sport de l’Ontario a eu sur le système sportif de l’Ontario et du Canada en amenant les gens et les performances au niveau supérieur dans la poursuite de la création de champions. Les histoires seront racontées tout au long de l’année par l’entremise de trois séries d’articles concurrentes : « Rehausser l’excellence », « Amener les gens au niveau supérieur » et « Amener les performances au niveau supérieur ».

Notre dernier article provient de notre série « Amener les performances au niveau supérieur », qui va examiner plus en détail l’impact de l’ICSO sur certaines des plus grandes performances du Canada sur la scène internationale. Écrit par Angelina Kochatovska, l’article examine l’histoire du programme révolutionnaire de l’ICSO, l’Initiative en sport de haute performance de l’Ontario (ISHPO) et l’impact monumental de l’ISHPO sur le système sportif de haut niveau et la création d’athlètes olympiques et paralympiques.

Debbie Low, présidente et cheffe de la direction de l’Institut canadien du sport de l’Ontario (ICSO), n’oubliera jamais le 6 novembre 2009. Toronto a remporté la soumission pour accueillir les Jeux panaméricains et parapanaméricains de 2015 et, en guise d’héritage, l’ICSO allait obtenir son institut sportif à installations, le premier du genre en Ontario.

L’année suivante, l’ICSO lance l’Initiative en sport de haut niveau de l’Ontario, aussi connue sous le nom d’ISHPO. Ce programme a changé la vie de plus de 5 000 athlètes ontariens depuis sa création en 2010.

« L’objectif a toujours été le même : intégrer autant d’athlètes ontariens aux équipes nationales seniors que possible, puis les faire monter sur les podiums internationaux », affirme Low. « Nous avons été en mesure de peaufiner le programme au fil des ans en apprenant beaucoup à chaque admission. Toutefois, la prémisse et les principes restent les mêmes. »

Le programme actuel compte 20 sports et environ 550 athlètes. L’ISHPO a trois principales catégories de soutien : sciences du sport et médecine du sport, entraînement et leadership technique, et camps d’entraînement et compétitions.

L’élaboration d’un système sportif de haut niveau en Ontario a commencé par le Programme d’amélioration de la performance (PAP) lancé par l’ICSO (autrefois le Centre canadien multisport de l’Ontario) en 2007 grâce au financement supplémentaire du gouvernement provincial. Le programme était un moyen de créer des occasions d’entraînement à temps plein et de développer des équipes de soutien intégré (ESI) autour des sports associés. C’était la première étape pour les organismes provinciaux de sport (OPS) d’évaluer véritablement la performance des athlètes.

Parmi les réalisations de l’ICSO, de nombreux anciens de l’ISHPO participent aux Jeux olympiques et paralympiques en tant que membres d’Équipe Canada. Depuis 2012, 62 athlètes de l’ISHPO ont remporté des médailles olympiques et 38 athlètes de l’ISHPO ont remporté des médailles paralympiques pour le Canada. Lors des plus récents Jeux d’été de Tokyo 2020, les athlètes affiliés à l’ICSO ont obtenu 19 des 24 médailles remportées par l’équipe canadienne, dont 14 ont été remportées par des athlètes anciens ou actuels de l’ISHPO. C’est un résultat exceptionnel obtenu grâce au travail acharné de l’équipe de l’Institut.

« En 2008/2009, nous avons réalisé une analyse environnementale de ce qui existait et n’existait pas en Ontario en matière de haut niveau. Nous avons constaté que nous n’avions qu’un seul centre d’entraînement d’équipe nationale en Ontario; l’aviron », affirme madame Low.  « De plus, le gouvernement provincial avait découvert que de nombreux athlètes quittaient l’Ontario pour aller s’entraîner ailleurs. Nous devions trouver un moyen de garder les athlètes ontariens qui s’entraînent en Ontario et l’ISHPO était la solution. »

Anne Merklinger, maintenant cheffe de la direction d’À nous le podium et Angie Shen, entraîneuse principale du développement en volleyball de plage de l’Association de volleyball de l’Ontario, travaillent avec l’ISHPO depuis sa création. Merklinger, une leader sportive notoire, a contribué à façonner les premières étapes du programme. Shen a fait partie de l’ISHPO en tant qu’entraîneuse de volleyball de plage de haut niveau lors de la première admission du programme. Elles se souviennent toutes les deux du manque de soutien lorsqu’elles étaient athlètes auparavant.

« Quand je faisais de la natation et du curling, il n’y avait pas de soutien, technique ou financier. Je parcourais les différents niveaux du sport de haut niveau au Canada », déclare Merklinger. « Il n’y avait pas du tout ce que l’ISHPO offre aux athlètes aujourd’hui. »

Au début, elle discutait avec Low et l’équipe sur la façon d’aider les athlètes à évaluer leur performance en Ontario.

« Je m’asseyais avec Debbie pour évaluer les sports, trouver les occasions de combler les lacunes et fournir des solutions et des conseils », dit-elle. « La province de l’Ontario avait cessé de s’occuper du développement des athlètes dans plusieurs organisations sportives de l’Ontario visant à renforcer le parcours des athlètes. Si nous avons une organisation comme l’ICSO, qui a déjà une responsabilité importante au niveau national et qu’en même temps, elle participe au développement de la province en collaboration avec les organisations sportives provinciales et en assume la responsabilité, l’harmonisation avec le système sportif est plus facile. »

Quant à Shen, elle est devenue l’une des premières entraîneuses de volleyball de plage à temps plein au Canada. Elle tente de pallier l’absence d’approche systématique du sport au pays.

« Au début, nous n’avions pas assez de ressources pour le volleyball de plage, donc l’ISHPO est devenue la principale source de soutien de notre équipe nationale pour créer les bases de la croissance. »

Shen affirme que le programme l’a aidée à instaurer une vue d’ensemble de son sport en remarquant plus de détails.

« Je pense que l’ISHPO joue un rôle d’entraîneur pour le sport », déclare-t-elle. « L’ICSO nous a certainement aidés à donner un caractère professionnel à notre discipline sportive et à porter une attention particulière aux points que nous pourrions avoir manqué. »

Shen se consacrait surtout à son sport de plage, mais elle a commencé à en apprendre davantage sur sa discipline sportive et sur les autres.

« L’Institut canadien du sport de l’Ontario et l’initiative en sport de haute performance de l’Ontario m’ont donné l’occasion d’en apprendre davantage sur le volleyball de plage avec la perspective d’autres sports. Qu’il s’agisse d’apprendre à connaître d’autres systèmes de sport ou d’autres cultures, et comment un autre sport a évolué et a géré des parallèles similaires. »

Shen a dit que l’un des principaux objectifs de l’ISHPO est d’amener le plus grand nombre d’athlètes ontariens possible aux Jeux olympiques et paralympiques.

« L’objectif de l’initiative en sport de haute performance de l’Ontario est de faire monter le plus d’athlètes ontariens possible sur le podium olympique (et paralympique). Après avoir manqué les Jeux olympiques de 2008 et lancé l’initiative en sport de haute performance de l’Ontario en 2010, le Canada a non seulement qualifié deux équipes de volleyball de plage en 2012, mais nous avons maximisé notre qualification avec quatre équipes composées de diplômés de l’initiative en sport de haute performance de l’Ontario en 2016. »

Jusqu’à présent, le programme a soutenu des athlètes olympiques tels que les athlètes olympiques les plus décorés au Canada, Penny Oleksiak et Andre De Grasse, ainsi que les célèbres Sarah Douglas et Aaliyah Edwards. Du côté paralympique, les anciens du programme comprennent Andrea Nelson, Tyler Miller et Travis Murao.

James Brough, directeur du parcours de performance à l’ICSO, a qualifié Nelson de « surprise » lorsque, paralysée à la suite d’un accident de parachute en 2017, elle a participé à l’événement Paralympiens recherchés du Comité paralympique canadien à Toronto, peu de temps après son accident. Faisant preuve d’un gigantesque talent athlétique identifié par Ryan Blair, Directeur technique de Canoe Kayak Ontario – Sprint, elle a fait partie du programme de l’ISHPO par l’entremise de Canoe Kayak Ontario – Sprint. Plus tard, Nelson représenterait Équipe Canada en kayak paralympique aux Jeux paralympiques de Tokyo.

« L’ICSO et l’ISHPO m’ont apporté une immense aide en m’offrant des occasions d’entraînement de haut niveau. Les installations de l’ICSO, les services aux athlètes et le personnel à notre disposition m’ont permis d’arriver là où je suis en très peu de temps », a déclaré Nelson dans un communiqué.

Reconnaissant le succès du programme, l’équipe de l’ICSO croit qu’il est toujours possible de s’améliorer. 

« Nous aimerions obtenir plus de fonds pour inclure tous les sports olympiques et paralympiques dans le programme de l’ISHPO. Nous l’affirmons depuis ses débuts, car nous sommes limités au financement que nous avons actuellement », mentionne madame Low.

Pour l’instant, l’Ontario est la deuxième province, derrière le Québec, en termes d’investissement du gouvernement provincial dans le sport de haut niveau.

James Brough dit qu’il existe d’autres domaines qui évoluent également pour aider les athlètes à améliorer leur performance.

« L’objectif est d’améliorer l’investissement dans les sphères de l’entraînement et de l’analyse des données. »

Il affirme qu’une base de données améliorée pourrait aider à mieux faire le suivi de la performance des athlètes et de leur santé.

« En fait, nous ne voyons pas beaucoup d’investissement en technologie », déclare James Brough. « Par exemple, si on parle de la base de données qui surveille la santé des athlètes, on pourrait mieux comprendre l’impact des blessures, et particulièrement des commotions cérébrales. Ainsi, nous pouvons limiter le nombre de journées d’entraînement manquées en connaissant les blessures potentielles des athlètes. »

Une autre raison d’inclure tous les sports dans le programme est l’état de santé mentale et de bien-être partout au pays.

En 2023, Statistique Canada a publié un nouveau rapport qui montre la dégradation de la santé mentale des Canadiens et l’augmentation de la prévalence pour l’anxiété et les troubles de l’humeur au sein des populations vulnérables. Le bureau national de la statistique a inclus les données de 2021 soulignant que plus de 3,4 millions de Canadiens âgés de 12 ans et plus ont reçu un diagnostic de trouble anxieux. En outre, plus de 3,1 millions de personnes souffrent de troubles de l’humeur. L’augmentation est toujours en hausse depuis 2015.

Debbie Low indique qu’il peut être difficile de rendre les jeunes Canadiens plus actifs et impliqués dans le sport, et l’inclusion de toutes les disciplines sportives dans le programme de l’ISHPO peut aider à résoudre ce problème.

« Rester en santé est important pour le bien-être physique et mental. Si chaque sport est inclus dans le programme de l’ISHPO, nous pourrons offrir plus de possibilités, favoriser l’inclusion et proposer plus de modèles, à la fois pour les enfants et le sport à un niveau débutant. »

Aujourd’hui, en tant que cheffe de la direction d’À nous le podium, Anne Merklinger estime que l’ISHPO est devenue une source d’inspiration pour les autres provinces d’avoir un programme similaire.

« Certaines provinces ont copié l’ISHPO. Et copier quelque chose, c’est la plus grande forme de flatterie, non? » affirme-t-elle. « Que les réalisations de Debbie et de son équipe en Ontario soient reproduites dans d’autres provinces témoigne encore une fois du succès retentissant du programme. »

À la fin des récents Jeux panaméricains 2023 de Santiago, 34 des 40 athlètes de l’ISHPO (actuels ou anciens) d’Équipe Canada ont remporté une médaille : un taux de conversion de 85 %.

Cela démontre bien que l’ISHPO continue d’augmenter les occasions des athlètes et des entraîneurs en les motivant à s’entraîner et à se joindre à la scène internationale; propulser la performance et les gens pour en faire des gagnants.

Rédigé par Angelina Kochatovska, une journaliste indépendante et rédactrice en chef du Sweat Magazine produit par l’Ontario Colleges Athletic Association (OCAA).

À propos de l’Institut canadien du sport de l’Ontario
L’Institut canadien du sport de l’Ontario est un organisme sans but lucratif qui se consacre à la quête de l’excellence en offrant des programmes, des services et un leadership de calibre mondial aux athlètes, aux entraîneurs et aux organismes sportifs nationaux et provinciaux de haut niveau, afin d’améliorer leur capacité à monter sur le podium au niveau international. Notre équipe de praticiens experts fournit des services de sciences et de médecine du sport, des services aux athlètes, de l’entraînement et du leadership technique pour aider les athlètes du Canada à remporter des médailles et renforcer le système sportif au Canada et en Ontario. L’Institut canadien du sport de l’Ontario fait partie du Réseau des instituts du sport olympique et paralympique du Canada et travaille en partenariat avec le Comité olympique canadien, le Comité paralympique canadien, À nous le podium et l’Association canadienne des entraîneurs. L’Institut canadien du sport de l’Ontario bénéficie également du soutien de partenaires financiers tels que le ministère du Tourisme, de la Culture et du Sport, ainsi que Sport Canada. www.csiontario.ca/fr

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Personne-ressource pour les médias :
Laura Albright, conseillère principale, Communications et Marketing
Institut canadien du sport de l’Ontario
Tél. : 647 395-7536
Courriel : lalbright@csiontario.ca
www.csiontario.ca

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