Montral, 26 mai 2022 Louis Graveline a t le premier rcipiendaire du prix Contribution de toute une vie dans le cadre de la Prsentation annuelle des prix et reconnaissance de Judo Canada, le 22 mai dernier, en marge des Championnats canadiens ouverts de judo qui se sont tenus Montral.
M. Graveline enseigne le judo depuis 52 ans et il a commenc pratiquer le sport en 1963.
a me touche vraiment de recevoir cet honneur-l ! Quand messieurs Gill (Nicolas, directeur gnral et directeur de la haute performance de Judo Canada) et Esparbs (Patrick, directeur gnral adjoint de Judo Canada) mont appel, sur le coup, jtais surpris. Mais aprs, je me suis assis parce que a venait de me frapper dans le front , explique M. Graveline en riant. Mon ego en a pris un bon coup !
Le rcipiendaire rappelle quil a grandi dans un milieu modeste. Jaurais pu mal virer et quand je suis tomb dans ce sport-l, mon prof Harold Bienvenue tait fort et a ma pris bien du temps avant que je puisse le battre. a ma oblig pousser mon judo plus loin.
Cest lorsquil sest bless une paule, au milieu des annes 1960, et quil ne pouvait pas continuer sa carrire dathlte que son parcours sportif a pris une nouvelle direction, la suggestion du directeur technique de Judo Qubec dalors, Raymond Damblant.
M.Graveline y prend got et devient enseignant au Club de Beloeil en 1970. Un an plus tard, il ajoute des heures au Club de Saint-Hyacinthe trois soirs par semaine, tout en conservant son poste Beloeil deux soirs par semaine. Les samedis, il supervisait des combats et en plus de cela, pendant un moment, il entranait sur lheure du midi lquipe du cgep o il travaillait.
Jtais la bonne place au bon moment, car joccupais un emploi dappariteur au Cgep de Saint-Hyacinthe. Ma scurit (financire) tant assure, javais de lnergie pour enseigner le judo de soir.
Quand on lui demande sil a eu du temps pour avoir une vie de famille avec cet horaire effrn, sa rponse est pleine de franchise et dhumour : Je peux vous dire que jai eu deux divorces et maintenant, je suis lheureux homme qui vit avec une femme qui aime le judo ! Elle est cinquime dan et a sen vient pour le sixime!
Le semeur
Dans la langue qubcoise, le verbe planter peut signifier battre une personne plate couture. Mme sil pratique un sport de combat, Louis Graveline lutilise dune toute autre manire tout au long de sa longue carrire.
Il y a le film Lhomme qui plantait des arbres. Moi, je plante des humains et je les regarde grandir , mentionne-t-il avec une pointe de sagesse.
La beaut du sport du judo, cest quon peut exhumer le mchant que lon a en nous en faisant des projections, mais pas au dtriment de la sant de lautre.
Encore aujourdhui, il continue de partager son savoir auprs des enfants, adolescents, adultes et athltes de haut niveau. Une faon bien plus amusante et valorisante pour lui que de regarder des sries tl en rafale comme il a t un peu forc de le faire lors des nombreux pisodes de confinements de la pandmie.
Oui, cest distrayant, mais tre au judo cinq fois par semaine, cest bien plus le fun, alors je vais continuer jusqu ce que je peux ! ajoute lhomme qui a men Luce Baillargeon une mdaille dargent aux Championnats du monde juniors et une participation aux Jeux olympiques de Sydney, en 2000.
Revoir ses anciens lves reste toujours un moment de bonheur pour lui.
Je me sens utile, car je vois la grande majorit de ces gens-l ont mis en pratique le beau judo. Ils sont faciles vivre, ils sont en couple et ils russissent leur vie. Jenseigne maintenant jusqu la troisime gnration. Les premiers lves qui jai enseign en 1970 Beloeil, ils sont tous aujourdhui grands-parents. Et beaucoup de leurs petits-enfants font du judo. Cest le fun de les voir aller !
limage des arbres plants par lhomme du rcit de Jean Giono qui ont permis la fort de se renouveler, Louis Graveline a lui aussi permis au judo et ses valeurs de subsister grce plus dun demi-sicle denseignement.
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Rdaction : Sportcom pour Judo Canada
Informations :
Patrick Esparbs
Directeur gnral adjoint
Judo Canada
(514) 668-6279
p.esparbes@judocanada.org