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La pratique d’activités physiques de loisir (APL) peut améliorer le bien-être des personnes en situation de handicap. Malheureusement, ces personnes participent souvent moins à ces activités que les autres, surtout en hiver, en raison d’obstacles environnementaux et de programmes limités. La pratique de sports de neige adaptés, comme le ski ou la planche à neige, peut aider les personnes en situation de handicap à rester actives en hiver.  

Notre objectif est d’étudier la qualité de la participation aux sports de neige adaptés chez les personnes en situation de handicap et les stratégies visant à soutenir leur engagement significatif dans l’activité physique de longue durée en hiver.  

Pour mieux comprendre la qualité des expériences des participants dans les sports de neige adaptés, nous avons utilisé le Cadre de qualité de la participation aux parasports (CQPP). Celui-ci prend en compte six éléments : l’autonomie, l’appartenance, le défi, l’engagement, la maîtrise et le sens.   

Nous avons établi 4 objectifs  

  1. Examiner la qualité de la participation des personnes en situation de handicap aux programmes de sports de neige adaptés. 
  2. Documenter les stratégies utilisées par ces programmes pour soutenir la qualité de la participation. 
  3. Analyser les relations entre les stratégies des programmes et la qualité de la participation. 
  4. Trouver comment soutenir la participation continue aux sports de neige adaptés. 

Pour cette étude, nous nous sommes associés à BC Adaptive Snowsports (BCAS) et à Spinal Cord Injury BC. La recherche s’est déroulée en trois phases. Tout d’abord, nous avons demandé à 133 skieurs et surfeurs des neiges en situation de handicap participant à des programmes de BCAS de répondre à un sondage en ligne sur ce qui avait amélioré leur participation. Deuxièmement, nous avons parlé à 11 responsables de programmes de BCAS des stratégies qu’ils utilisaient pour soutenir la qualité de la participation de leurs membres. Enfin, nous nous sommes entretenus avec 15 personnes en situation de handicap qui pratiquaient des sports de neige adaptés, mais qui ont arrêté, afin de savoir comment mieux maintenir leur participation aux sports de neige adaptés.  

Principales conclusions et leur signification 

Phase 1 : Dans le sondage, les participants ont fait état d’une qualité de participation élevée concernant tous les volets du CQPP pendant qu’ils pratiquaient des sports de neige adaptés. Nous avons cherché à savoir si des facteurs tels que l’âge, l’emploi, le genre, l’expérience acquise ou les caractéristiques du programme, comme l’équipement et les instructeurs, faisaient une différence. Seuls les facteurs liés au programme et à l’environnement, comme le fait de disposer d’un bon équipement et d’être confronté à des obstacles, ont eu une incidence sur la qualité de la participation des skieurs et des surfeurs des neiges.  

Cela montre que des facteurs importants contribuent à ce que les personnes en situation de handicap aient une expérience positive lorsqu’elles participent à des sports de neige adaptés. Ils réaffirment l’importance pour les politiques et les bailleurs de fonds de soutenir les organisations dans le recrutement et la formation des instructeurs, ainsi que dans leur capacité à obtenir l’équipement adéquat et à former le personnel à son utilisation. Ils soulignent également l’importance d’aborder et de réduire les obstacles liés à l’environnement et aux programmes afin de permettre à un plus grand nombre de personnes de pratiquer des sports de neige adaptés et de rester actives en hiver. 

Phase 2 : Grâce aux entrevues, nous avons découvert ce que les organisations faisaient pour soutenir l’engagement dans les sports de neige adaptés. Elles se sont efforcées de réduire et d’éliminer les obstacles à l’accès aux sports de neige adaptés, par exemple en s’assurant que les lieux étaient accessibles et en aidant les personnes ayant des limitations financières. Nous avons également constaté qu’il fallait un village pour soutenir la qualité de la participation, car les organisations s’appuient sur les ressources de leurs communautés, comme les stations de ski hôtes et les instructeurs bénévoles, pour fonctionner efficacement. En personnalisant leurs approches en matière de gestion des bénévoles, de marketing et d’entretien de l’équipement adapté, elles pourraient offrir davantage d’opportunités à leurs membres en situation de handicap. Cela suggère que les organisations doivent s’intéresser à la fois à l’environnement physique et à l’environnement social, tout en faisant preuve de créativité dans leurs activités. Des ressources pourraient être développées pour aider les organisations à apprendre les unes des autres et à identifier les meilleurs moyens de faire participer les personnes en situation de handicap aux sports d’hiver.  

Phase 3 : Nos discussions avec les personnes en situation de handicap qui ont cessé de participer nous ont permis de mieux comprendre comment mieux soutenir la participation aux sports de neige adaptés, en particulier comment maintenir la participation au fil du temps. Malgré tous les avantages qu’elles ont tirés des sports de neige adaptés, comme la possibilité de créer des liens sociaux, de relever des défis, d’acquérir de la confiance en soi et d’être en plein air, les personnes interrogées n’ont pas poursuivi leur participation. Parfois, cela était dû à des raisons individuelles comme l’âge ou la condition physique, mais surtout à des problèmes liés aux programmes ou aux sports (par exemple, les critères d’admissibilité et la disponibilité des programmes, les problèmes avec les bénévoles, le caractère physique des sports). Ils ont formulé des recommandations pour aider les personnes en situation de handicap à continuer à participer aux sports de neige adaptés, comme une plus grande sensibilisation et une meilleure information sur les programmes, un plus grand nombre de moniteurs et de bénévoles, et un financement plus important pour les personnes et les programmes.  

Forces et limites  

Notre partenariat avec BC Adaptive Snowsports a été un atout, car il nous a permis de parler à la fois avec des personnes en situation de handicap pratiquant activement des sports d’hiver adaptés et avec des responsables de programmes. Un autre point fort a été la diversité du type et de l’emplacement (par exemple, stations de ski plus petites ou plus grandes, urbaines ou éloignées ou rurales) des programmes de sports d’hiver adaptés inclus dans l’étude. Nous pensons que les différentes perspectives ont permis à nos résultats de couvrir un large éventail d’expériences et de fournir des recommandations applicables à de nombreux contextes.  

Cependant, les programmes n’existaient que dans une seule province, ce qui a limité nos conclusions. Pour atténuer ce problème, les participants qui avaient cessé de participer étaient originaires de tout le Canada, ce qui nous a permis d’identifier des questions plus largement applicables.  

Prochaines étapes 

Il est particulièrement important de comprendre la qualité de la participation aux sports d’hiver adaptés et les facteurs qui l’influencent, car la pratique des sports d’hiver et des loisirs peut avoir un effet considérable sur le bien-être et l’engagement communautaire des personnes en situation de handicap. Les dirigeants des organisations de sports d’hiver adaptés utilisent des stratégies créatives pour offrir des expériences qui favorisent la qualité de la participation. Pour ce faire, ils doivent s’occuper du maintien en poste des bénévoles, de la gestion de l’équipement et faire connaître leurs programmes aux personnes en situation de handicap. Pour les soutenir, elles ont besoin de plus de soutien financier et de ressources pour offrir davantage d’opportunités aux personnes en situation de handicap de tous âges. Cela nécessite un engagement politique pour soutenir les organisations locales et communautaires offrant des programmes de loisirs à la population canadienne en situation de handicap.  

Nos résultats ont également soulevé la question du lien avec la communauté, à la fois en ce qui concerne l’engagement des stations hôtes à soutenir les programmes, mais aussi la manière de rendre les stations plus accessibles aux personnes en situation de handicap et à leurs familles. 

Remerciements pour le financement : Ce billet de blogue s’appuie sur des recherches soutenues par le Conseil de recherches en sciences humaines et Sport Canada dans le cadre de l’Initiative de recherche sur la participation sportive.


A propos de(s) l'auteur(s)

Delphine Labbé, Ph.D, est professeure adjointe au département des handicaps et du développement humain de lUniversité de lIllinois, à Chicago. Ses recherches portent sur la promotion de la pleine participation des personnes en situation de handicap de tous âges, en comprenant mieux linteraction personne-environnement et en développant des interventions pour créer des communautés inclusives. Elle sintéresse également à la promotion de la santé des personnes en situation de handicap par lentremise de loisirs adaptés, de sports et dactivités physiques récréatives. Le programme de recherche de Mme Labbé est fondé sur le modèle social du handicap et sur lapproche écosystémique. Elle est également profondément engagée dans la création de connaissances et dinterventions avec les personnes en situation de handicap et les parties prenantes concernées de différents secteurs (par exemple, les organisations municipales, les soins de santé), afin de produire des changements politiques et sociaux. Dans le cadre de ses recherches, elle utilise diverses approches qualitatives et des méthodes mixtes telles que les entrevues, la photovoix, la méthodologie Q et les sondages. 


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