
Résumé du projet
Cette enquête visait à déterminer le processus d’adoption et d’implantation du Développement à long terme de l’athlète par des entraîneurs de différents sports : soccer (n=116), hockey sur glace (n=43), patinage artistique (n=49), gymnastique (n=50) et ski de fond (n=36). La grande majorité des entraineurs de toutes les disciplines croient aux bénéfices et à l’efficacité du DLTA pour améliorer la performance de leurs athlètes. Cependant, la perception de la connaissance et de la capacité d’appliquer les principes du DLTA montrent des différences significatives et cohérentes entre les disciplines. Ces différences pourraient être attribuables 1) au type de disciplines qui favorisent déjà de par leur nature le développement tardif vs hâtif , 2) à la cohérence du DLTA avec les connaissances dans chacun de sports, et 3) au moment où la fédération sportive a développé et diffusé son propre modèle de DLTA.
Méthodes de recherche
Nous avons procédé à une enquête par questionnaire en ligne auprès d’entraîneurs sportifs canadiens (n=574). Nous avons analysé le questionnaire en fonction des disciplines sportives qui avaient au moins 50 répondants soit le hockey sur glace, le soccer, le ski de fond, la gymnastique et le patinage artistique. Pour bien comprendre le processus d’adoption et d’implantation du DLTA, nous nous sommes référés à la théorie de la diffusion de l’innovation (Rogers, 2003) pour développer le questionnaire.
Résultats de recherche
Au moment où l’enquête a eu lieu (2012-2013), les entraîneurs de ski de fond avaient la perception de connaissance du DLTA la plus élevée (assez bonne à bonne 61,1%), alors que chez les entraineurs de patinage artistique et de gymnastique ce pourcentage était de 18,4% et 10%. Les croyances dans l’efficacité ou les bénéfices anticipés du DLTA sont très élevées chez les entraîneurs dans tous les sports étudiés. Les entraineurs de soccer, de patinage artistique, de hockey sur glace, de ski de fond et de gymnastique attendent des bénéfices et une efficacité assez élevée à élevée du DLTA dans des pourcentages respectifs de 90,9%, 68,9%, 88,9%, 86,9% et 71,5%. La capacité perçue d’appliquer les principes du DLTA suit la même tendance étant la plus élevée chez les entraîneurs de ski de fond (69,5% d’assez bonne à bonne), 56,2% et 50% en soccer et hockey sur glace respectivement. Cependant, chez les entraîneurs de gymnastique et de patinage artistique seulement 30% et 26,6% sentaient la même capacité d’appliquer les principes du DLTA dans leur entraînement. Toujours dans le même sens, les entraîneurs de ski de fond étaient seulement 4,3% à voir que l’implantation du DLTA est assez complexe ou complexe dans leur discipline, contre plus de 20% dans toutes les autres disciplines étudiées. Certaines contraintes organisationnelles ont été identifiées par les entraîneurs mais aucune différence notable n’a été remarquée entre les différents sports.
Il est intéressant de constater que la grande majorité des entraineurs de toutes les disciplines croient aux bénéfices et à l’efficacité du DLTA pour améliorer la performance de leurs athlètes. Cependant, la perception de la connaissance et de la capacité d’appliquer les principes du DLTA montrent des différences significatives et cohérentes entre les disciplines. La complexité de l’implantation du DLTA est aussi perçue différemment selon le sport. Ces différences peuvent être attribuables à plusieurs facteurs, notamment : 1) le type de disciplines qui favorisent déjà de par leur nature le développement tardif vs hâtif , 2) la cohérence du DLTA avec les connaissances dans chacun de sports, et 3) le moment où la fédération a développé et diffusé son propre modèle de DLTA. Dans ce dernier cas, les entraîneurs de certains sports pourraient avoir été exposés plus tôt au DLTA.
Répercussions sur les politiques
La recherche pourrait aider dans le processus d’adoption et d’implantation du DLTA et d’autres initiatives auprès des entraineurs autant au niveau des fédérations que des ministères concernés des différents niveaux de gouvernements.
Prochaines étapes
Notre recherche n’est pas en mesure d’expliquer les différences observées entre les sports. Une approche qualitative pourrait aider à compléter l’étude par questionnaire en identifiant les raisons de ces différences entre les entraîneurs des sports étudiés.
Principaux intervenants et avantages
- Fédérations sportives provinciales et fédérales
- Sport Canada