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Soccer player injured knee during the game. Sport Doctors provide first aid to player on a professional football field

Lorsqu’il s’agit d’aider un athlète à se remettre d’une blessure, il est courant que ceux qui jouent un rôle de soutien (entraîneurs, praticiens, parents ou tuteurs) séparent les besoins de l’athlète blessé de ceux de l’équipe. Cela est logique, étant donné que l’athlète doit faire face aux effets physiques, émotionnels et psychologiques de la réhabilitation (Clement et coll., 2015). Cependant, il est important pour ceux qui jouent un rôle de soutien de ne pas négliger les conséquences que l’absence d’un athlète blessé à l’entraînement et à la compétition peuvent avoir à la fois sur la personne et sur le fonctionnement et la performance de leur équipe.

Dans ce billet de blogue, nous allons expliquer comment le fait d’envisager le rétablissement d’un athlète blessé du point de vue de la dynamique de groupe peut aider cet athlète à se sentir soutenu et connecté à son équipe pendant sa réadaptation, tout en aidant l’équipe au sens large à maintenir ses performances.

Comprendre la dynamique de groupe

diagram of team dynamics model
Figure 1. Cadre synthétique de la dynamique d’équipe dans le sport

Comprendre comment différents facteurs dans un environnement d’équipe interagissent et contribuent au fonctionnement de l’équipe et aux expériences individuelles peut aider à soutenir les membres blessés de l’équipe et à atténuer les effets néfastes sur les performances de l’équipe (Adams et coll. 2022).

Les éléments qui contribuent à la dynamique de l’équipe comprennent (Eys et coll., 2022) :

  • Les éléments entrants
    • Il s’agit des caractéristiques des membres individuels et de l’environnement de l’équipe.
  • Les éléments internes
    • Il s’agit de la structure, des processus et des perceptions du groupe.
  • Les résultats
    • Il s’agit des résultats souhaitables (ou parfois indésirables) pour la personne ou l’équipe.

Comment les éléments entrants de l’équipe sont affectés par une blessure

Chaque membre de l’équipe possède des attributs biologiques (par exemple, la taille), sociaux (par exemple, les croyances spirituelles) et psychologiques (par exemple, la personnalité) uniques qui façonnent les interactions qu’il a avec les autres membres de l’équipe (McGrath, 1984). De même, les caractéristiques de l’environnement de l’équipe, comme le nombre d’athlètes présents sur le terrain à un moment donné ou l’accès d’une équipe à certaines ressources (comme les installations ou l’équipement), influencent également les interactions entre les membres de l’équipe (McGrath, 1984).

Lorsqu’un athlète se blesse, la composition ou la structure du groupe est obligée de changer parce qu’il est incapable de participer de la même manière que lorsqu’il était en bonne santé. Par conséquent, les

autres membres de l’équipe se voient offrir de nouvelles possibilités, ce qui modifie le fonctionnement de l’équipe (Surya et coll., 2015; Van Woezik et coll., 2020).

Comment les éléments internes de l’équipe sont affectés par une blessure

À l’instar des groupes dans d’autres domaines (comme les entreprises ou l’armée), les équipes sportives ont une structure organisationnelle. Lorsqu’un athlète blessé est incapable de s’entraîner ou de participer à une compétition, cela affecte non seulement la structure physique de l’équipe (par exemple, qui joue à quel poste), mais aussi la structure psychologique (par exemple, les rôles au sein de l’équipe) (Surya et coll., 2015).

Les athlètes adoptent ou se voient attribuer des rôles en fonction de leurs capacités, de leur statut au sein du groupe ou d’un modèle qui émerge dans la façon dont ils interagissent avec les autres membres de l’équipe (Cope et coll., 2011). Certains rôles sont considérés comme formels (comme celui de capitaine) et s’accompagnent d’attentes bien définies qui doivent être explicitées par l’entraîneur. D’autres rôles sont considérés comme informels (par exemple, celui de comédien) et s’accompagnent de leurs propres attentes qui peuvent varier selon la personne qui occupe le rôle (Cope et coll., 2011). Quoi qu’il en soit, lorsqu’un membre de l’équipe subit une blessure, les rôles au sein de l’équipe changent.

Les entraîneurs peuvent favoriser une transition en douceur en s’assurant que les membres de l’équipe comprennent ce que leurs nouveaux rôles exigent d’eux et en révisant la stratégie de l’équipe pour refléter les forces et les faiblesses du groupe (Surya et coll., 2015; Van Woezik et coll., 2020). Il est également important pour les entraîneurs, les praticiens et les tuteurs des joueurs blessés de les aider à maintenir une participation active à l’équipe et à se sentir soutenus en leur fournissant temporairement un nouveau rôle (Van Woezik et coll., 2020). Les joueurs blessés peuvent assumer des rôles tels que celui de gardien des statistiques ou de mentor pour les jeunes joueurs.

Comment les états émergents de l’équipe sont affectés par une blessure

Lorsque tous les membres de l’équipe comprennent leurs nouveaux rôles et ont le sentiment de contribuer à l’équipe, ils sont plus susceptibles de vivre une expérience positive au sein de l’équipe. Ces perceptions de ce que nous ressentons en tant que membre de l’équipe et en tant que personne dans un contexte d’équipe sont ce que l’on appelle des « états émergents ». La cohésion est un état émergent clé à prendre en compte lorsqu’un athlète se remet d’une blessure. La cohésion fait référence au degré d’unité qu’un athlète ressent au sein de son équipe en ce qui concerne les tâches et les objectifs sociaux (Carron et coll., 1988).

Les athlètes blessés risquent de se désengager de l’équipe lorsqu’ils ont l’impression d’avoir un rôle réduit. Lorsque les athlètes ont le sentiment de faire partie d’un groupe cohésif, ils font preuve d’une plus grande capacité d’adaptation (Wolf et coll., 2015), sont plus enclins à assister aux matchs et aux entraînements (Carron et coll., 1988) et à accepter un rôle réduit (Prapavessis et Carron, 1997), ce qui facilite les transitions au sein de l’équipe.

L’utilisation régulière de stratégies de renforcement de la cohésion, comme le partage d’une mission d’équipe et le maintien de l’implication de l’athlète blessé dans l’équipe, peut atténuer les effets d’isolement de la blessure, favoriser sa réintégration lorsqu’il est en bonne santé et aider les autres athlètes à s’adapter à leurs nouvelles responsabilités.

En outre, une communication ouverte et efficace entre l’entraîneur, l’athlète, les praticiens de la médecine sportive, les parents et les tuteurs au sujet du processus de réhabilitation est essentielle pour soutenir la personne blessée. Une communication ouverte et efficace peut aider un athlète en convalescence à sentir qu’il a le contrôle de son processus de réadaptation, favoriser une pensée positive et la fixation d’objectifs, et le protéger contre une récupération précipitée (Podlog et Doinigi, 2010).

Conseils fondés sur des données probantes pour soutenir les athlètes pendant et après une blessure:

  • Les entraîneurs peuvent établir une mission, des valeurs et des attentes pour l’équipe, et revoir ces piliers avec l’équipe sur une base régulière, y compris lorsque des défis (par exemple, une blessure) surviennent.
  • Les entraîneurs peuvent communiquer avec chaque athlète sur son rôle au sein de l’équipe et discuter de la façon dont les rôles seront modifiés en cas de blessure (soyez réaliste et adaptez les attentes en matière de rôles en fonction des capacités des athlètes).
  • Les entraîneurs et les tuteurs peuvent donner aux athlètes blessés l’occasion de rester engagés dans l’équipe dans de nouveaux rôles pendant leur rétablissement (par exemple, gardien des statistiques ou aide pendant l’entraînement).
  • Les entraîneurs, les coéquipiers et les tuteurs peuvent apporter un soutien émotionnel (par exemple, des encouragements ou une écoute empathique) aux athlètes après leur blessure.
  • Les entraîneurs peuvent coordonner leurs efforts avec ceux des professionnels de la médecine sportive et des tuteurs afin d’empêcher les athlètes blessés de précipiter leur rétablissement en favorisant la fixation d’objectifs réalistes et la pensée positive.

Conclusion

La prise en compte du cadre de la dynamique d’équipe dans le sport peut aider l’athlète blessé à effectuer une transition en douceur vers le retour au jeu et à maintenir la performance de l’équipe en son absence (Eys et coll., 2022). En utilisant la dynamique d’équipe comme guide, les entraîneurs, les athlètes, les praticiens et les tuteurs peuvent garder tout le monde informé et impliqué pendant que l’athlète blessé travaille à son retour à la compétition.


A propos de(s) l'auteur(s)

Jason Clare est un kinésiologue pratiquant au sein de la BCAK (British Columbia Association of Kinesiologists). Il a obtenu son baccalauréat en kinésiologie et en sciences de la santé de l’Université York et étudie actuellement à l’Université de l’île de Vancouver. Son travail de kinésiologue est axé sur la réadaptation active pour les blessures aiguës et chroniques.

Thomas Leaf est un étudiant au baccalauréat en kinésiologie de l’Université de l’île de Vancouver et entraîneur de baseball pour les jeunes à Nanaimo, en Colombie-Britannique, qui aspire à poursuivre sa maîtrise à l’automne 2023.

Jordan D. Herbison, Ph.D., est professeur de kinésiologie à la faculté d’éducation de l’Université de l’île de Vancouver. Ses recherches ont porté sur l’optimisation des environnements de groupe pour promouvoir le leadership, les possibilités de participation et les expériences individuelles dans les milieux du sport et de la réadaptation.

Références

Carron, A. V., Widmeyer, W. N., Brawley, L. R. (1988). Group cohesion and individual adherence to physical activity. Journal of Sport & Exercise Psychology, 10, 119-126. https://doi.org/10.1123/jsep.10.2.127.

Clement, D., Arvinen-Barrow, M. et Fetty, T. (2015). Psychosocial responses during different phases of sport-injury rehabilitation: A qualitative study. Journal of Athletic Training, 50(1), 95-104. https://doi.org/10.4085/1062-6050-49.3.52

Cope, C. J., Eys, M. A., Beauchamp, M. R., Schinke, R. J. et Bosselut, G. (2011). Informal roles on sport teams. International Journal of Sport and Exercise Psychology, 9, 19–30.

Falcão, W. R., Bloom, G. A. et Loughead, T. M. (2015). Coaches’ perceptions of team cohesion in paralympic sports. Adapted Physical Activity Quarterly, 32(3), 206-222. https://doi.org/10.1123/APAQ.2014-0122

Jowett, S. et Chaundy, V. (2004). An investigation into the impact of coach leadership and coach-athlete relationship on group cohesion. Group Dynamics, 8, 302-311. https://doi.org/10.1037/1089-2699.8.4.302

McEwan, D. et Beauchamp, M. R. (2014). Teamwork in sport: A theoretical and integrative review. International Review in Sport & Exercise Psychology, 7, 229-250. https://doi.org/10.1080/1750984X.2014.932423.

McGrath, J. E. (1984). Groups: Interaction and performance. Prentice-Hall.

Podlog, L., Doinigi, R. (2010). Coach strategies for addressing psychosocial challenges during the return to sport from injury. Journal of Sports Science, 28, 1197-1208. https://doi.org/10.1080/02640414.2010.487873.

Prapavessis, H. et Carron, A. V. (1997). Sacrifice, cohesion, and conformity to norms in sport teams. Group Dynamics, 1, 231-240. https://doi.org/10.1037/1089-2699.1.3.231.

Surya, M., Benson, A. J., Balish, S. M. et Eys, M. A. (2015). The influence of injury on group interaction processes. Journal of Applied Sport Psychology, 27, 55-62. https://doi.org/10.1080/10413200.2014.941512

Van Woezik, R. A., Benson, A. J. et Bruner, M. W. (2020). Next one up! exploring how coaches manage team dynamics following injury. The Sport Psychologist, 34(3), 198-208. https://doi.org/10.1123/tsp.2019-0148

Wolf, S. A., Eys, M. A., Sadler, P. et Kleinert, J. (2015). Appraisal in a team context: Perceptions of cohesion predict competition importance and prospects for coping. Journal of Sport & Exercise Psychology, 37(5), 489-499. https://doi.org/10.1123/jsep.2014-0276


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