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Trois pierres de curling

La série Regard sur le sport du SIRC présente des billets de blogue et des articles qui se penchent sur l’innovation et l’évolution dans le monde du sport.

Tout a commencé avec deux frères qui ont adopté un exercice d’entraînement, mais qui s’est transformé en une règle qui a révolutionné le sport du curling : la règle de la zone de garde protégée.

Russ Howard, l’un des meilleurs skips de l’histoire du curling canadien, est reconnu pour avoir mis en place la première version de la règle dans les années 1980 – un règle qu’il a établie cause d’ennuis et de frustrations. Lors de parties d’entraînement individuelles avec son frère Glenn (aussi l’un des meilleurs), M. Howard se plaignait qu’il n’y avait aucun moyen de générer de l’attaque quand le délogement des pierres était si facile. Il a alors suggéré de rendre les quatre premières pierres d’une manche intouchables pour ainsi les laisser en jeu et rendre les délogements plus difficiles.

Lors d’un tournoi national masculin de 1989 à Moncton, au Nouveau-Brunswick, les organisateurs cherchaient des façons de changer la formule des parties pour créer de l’engouement. Les Howard ont alors suggéré leur règle d’entraînement, et les organisateurs l’ont adorée.

La « règle Moncton » impliquait que les quatre premières pierres d’une manche ne pouvaient pas être délogées, peu importe où elles étaient. C’est finalement devenu la règle de la zone garde protégée. Si l’une des quatre premières pierres d’une manche se trouvait dans la zone située entre les anneaux et la ligne de jeu – connue sous le nom de zone de garde protégée – elle ne pouvait être enlevée avant la cinquième pierre. Ces premières pierres pouvaient être déplacées à l’intérieur des cercles, mais si elles étaient délogées, elles seraient remises en place et la pierre de l’adversaire serait retirée.

L’incidence sur le jeu et l’ajout d’une composante stratégique ont été instantanés, et les joueurs ont adoré.

Terminé les parties avec des délogements à n’en plus finir et les parties à faible pointage. Oublions les parties qui se terminent lorsque les équipes qui frappent fort ont l’avantage d’avoir la dernière pierre, appelée « marteau ». Maintenant, les joueurs de curling doivent avoir un meilleur contrôle de l’emplacement et du poids de leurs pierres. Ils doivent faire preuve de finesse. Et le meilleur de tout cela, c’est que c’est possible de revenir dans le match même si on tire de l’arrière : il faut simplement mettre des pierres en jeu.

Au début de la saison 1993-1994, la Fédération mondiale de curling (FMC) a adopté la règle de la zone de garde protégée à quatre pierres. Jusqu’en 2002, le Canada a utilisé la règle à trois pierres.

Nous sommes en 2019, et les changements se poursuivent. En septembre 2017, les membres de la FMC ont voté à une écrasante majorité pour adopter la règle de la zone de garde protégée à cinq pierres à compter de la saison 2018-2019.

L’ancien champion du monde Nolan Thiessen, agent de liaison avec les athlètes de Curling Canada, siège à la Commission des athlètes de la FMC et était le représentant de son organisation à la Commission des championnats et des règles de la FMC durant le processus de consultation. M. Thiessen ne voit que du positif lorsqu’on apporte des changements aux règles qui permettent de développer et de promouvoir le sport.

« Étant donné que notre sport évolue et change à tous les niveaux, notamment dans en ce qui concerne les habiletés des athlètes, mais également l’entretien des pierres et de la glace, les intervenants dans le sport ne devraient jamais être complaisants en ce qui concerne les possibilités d’apporter des changements qui pourraient améliorer davantage le jeu. », mentionne M. Thiessen.

« De tous les changements apportés aux règles et de toute l’histoire du curling, je pense que c’est la meilleure décision que nous ayons prise dans ce sport, a déclaré Glenn Howard dans un article publié par le Grand Chelem du curling. Cela a révolutionné notre sport, et c’était l’idée de mon frère. Russ a eu l’idée, et on a joué de cette façon quand on était enfants. Si nous n’avions pas changé cette règle à l’époque, je ne sais pas où en serait notre sport aujourd’hui. »

Ressources

Nolan Thiessen, Curling.ca, sur les changements apportés à la zone de garde protégée

Glenn Howard: 5-rock rule ‘natural progression’ for curling


A propos de(s) l'auteur(s)

Jean Mills est rédactrice en chef de l’équipe des médias et des communications de Curling Canada, et elle est également joueuse de curling.


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