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L’autocompassion peut être une ressource interne précieuse pour les femmes athlètes qui doivent relever les défis du sport de compétition. L’autocompassion est liée à une plus grande progression des objectifs et à une utilisation efficace des stratégies d’adaptation, et elle est bénéfique pour la réponse physiologique au stress (Ceccereli et coll., 2019; Johnson et coll., sous presse; Mosewich et coll., 2019; Röthlin et coll., 2021; Wilson et coll., 2019).

Dans ce billet de blogue, nous donnerons un aperçu des avantages de cultiver l’autocompassion pour les athlètes féminines et de la façon dont notre recherche s’appuie sur les connaissances antérieures.

Principes de base de l’autocompassion

L’autocompassion est un mode adaptatif de relation avec soi-même qui se compose de trois éléments:

La pleine conscience  Adopter une perspective équilibrée face aux défis (plutôt que d’y être hyper-concentré ou de faire comme s’ils n’existaient pas)
La bienveillance envers soi-même  Se traiter comme on traiterait un bon ami lorsqu’il traverse une période difficile (au lieu d’être dur et de porter un jugement)
L’humanité commune  Comprendre que tout le monde est confronté à l’adversité et que c’est ce que tous les humains ont en commun (plutôt que de se sentir isolé dans les épreuves)

Valeur de l’autocompassion pour les athlètes féminines

Les athlètes féminines décrivent l’autocompassion comme une force interne qui leur donne « faim » et les aide à se dépasser dans leur sport (Adam et coll., 2021). L’autocompassion aide les athlètes féminines à voir les défis comme quelque chose à surmonter, plutôt que de se sentir menacées et de se retirer (Adam et coll., 2021; Mosewich et coll., 2019). En particulier, l’autocompassion sert de tampon contre l’autocritique (Adam et coll., 2021; Mosewich et coll., 2013), qui est une réaction courante aux défis (Adam et coll., 2021). La protection contre l’autocritique peut expliquer pourquoi les athlètes féminines qui font preuve d’autocompassion parviennent à diriger leur attention vers leurs objectifs et à y rester engagées, malgré des défis inattendus (Adam et coll., 2021; Sereda et coll., 2021). 

L’autocompassion contribue à une adaptation efficace lorsque ses énergies « tendre » et « féroce » sont équilibrées, en fonction des besoins de chacun (Neff, 2021). Si un athlète subit une défaite lors d’une compétition à fort enjeu, l’autocompassion tendre peut offrir une validation en rappelant à l’athlète que « ne pas atteindre son objectif est difficile et qu’il est normal de se sentir frustré en ce moment ». Ou encore, un athlète peut être victime d’une blessure persistante et trouver du réconfort en se rappelant : « être blessé est un défi, mais ma valeur va au-delà de ma performance ».

En équilibre avec l’énergie tendre, l’énergie féroce de l’autocompassion motive les actions visant à se protéger et à subvenir à ses besoins (Neff, 2021). Après une perte, l’autocompassion féroce pourrait motiver un athlète à prendre le temps d’affiner sa technique ou de s’entraîner plus régulièrement. Pour un athlète souffrant d’une blessure persistante, une autocompassion féroce pourrait l’inciter à prendre plus de temps pour s’échauffer, à se motiver à mettre de la glace après la compétition ou à protéger son corps en réduisant les pratiques physiques intenses et en recourant à l’imagerie comme alternative.

Trois façons de pratiquer l’autocompassion

Man hand with pen writing on notebook.Il existe une variété d’exercices et de modalités qui peuvent être utilisés pour pratiquer l’autocompassion (Neff et Germer, 2018). L’écriture est une façon pour les athlètes de commencer à pratiquer l’autocompassion:

  • Ce qui s’est bien passé (Seligman, 2011)
    • Après une séance d’entraînement, une pratique ou une compétition, les athlètes peuvent prendre 5 minutes pour écrire 3 à 5 choses qui se sont bien passées tout au long de cette période, même s’ils n’ont pas atteint le résultat souhaité. Encouragez-les à souligner les parties du processus qui se sont bien déroulées, comme le fait de rester concentré, de se dépasser ou de faire confiance à leur plan de match.

D’autres moyens de pratiquer l’autocompassion sont le dialogue avec soi-même et les méditations guidées.

  • Phrases d’amour bienveillant
    • Les phrases d’amour et de bienveillance sont des conversations automatiques motivantes (par exemple, « que je sois fier », « que je sois confiant ») que les athlètes peuvent utiliser avant ou pendant la pratique d’un sport pour les aider à rester concentrés, ancrés et à se sentir bien. Idéalement, les athlètes répètent les phrases d’amour bienveillant 30 fois par jour.
  • Balayage corporel compatissant
    • Les scans corporels sont un outil que les athlètes peuvent utiliser pour se rapprocher de leur corps et se détendre. Un scan corporel de compassion est conçu pour encourager l’auditeur à apprécier les parties de son corps qui se sentent bien et à envoyer de l’amour aux parties de son corps qui se sentent mal à l’aise. La prise de conscience et l’appréciation de son corps sont précieuses pour les athlètes, qui repoussent sans cesse les limites de leur corps.

La meilleure recommandation aux athlètes pour commencer à pratiquer l’autocompassion est de trouver quelque chose qui fonctionne pour eux et d’intégrer les pratiques de manière simple et systématique.

L’avenir de l’autocompassion dans le sport féminin

Nos recherches actuelles sont axées sur le développement d’un programme d’autocompassion adapté aux athlètes afin d’optimiser le bien-être et les performances sportives des femmes. Tout d’abord, nous explorons comment les athlètes féminines préfèrent pratiquer l’autocompassion et nous comprenons comment les athlètes féminines parlent de l’autocompassion. Actuellement, certaines athlètes féminines appréhendent de s’engager dans l’autocompassion parce que le langage « tendre » utilisé pour la décrire ne s’aligne pas sur la culture traditionnellement intense qui imprègne le sport de compétition (Ferguson et coll., 2014, 2022; Röthlin et coll., 2019). Une fois les préférences de pratique et de langage déterminées, elles informeront la création d’un programme d’autocompassion pour les athlètes féminines. L’efficacité du programme sur la promotion du bien-être et de la performance sera évaluée en demandant aux athlètes féminines d’y prendre part tout au long de leur saison de compétition.

Pour plus d’information sur l’autocompassion et la façon dont elle peut être une ressource pour les athlètes lors de défis, consultez cet article de Nathan Reis et de ses collègues.


A propos de(s) l'auteur(s)

Karissa Johnson est une étudiante au doctorat au Collège de kinésiologie de l’Université de la Saskatchewan. Elle est consultante en performance mentale auprès du Sport Medicine and Science Council of Saskatchewan. Mme Johnson s’intéresse principalement à la psychologie du sport appliquée, en mettant l’accent sur la création de ressources pour les jeunes athlètes féminines.

Instagram: @karissalynn.coach

Leah Ferguson, Ph.D., est professeure agrégée au Collège de kinésiologie de l’Université de la Saskatchewan. Elle est consultante en performance mentale auprès du Sport Medicine and Science Council of Saskatchewan et membre professionnelle de l’Association canadienne de psychologie du sport. Dans le cadre de ses recherches et de son travail appliqué, Mme Ferguson travaille avec des athlètes, des entraîneurs et des équipes pour favoriser l’épanouissement dans le sport.

Twitter: @LeahJFerguson

Références

Adam, M. E. K., Eke. A. O. et Ferguson, L. J. (2021). “Know you’re not just settling”: Exploring women athletes’ self-compassion, sport performance perceptions, and well-being around important competitive events. Journal of Sport & Exercise Psychology, 43, 268-278. doi: 10.1123/jsep.2020-0196

Ceccarelli, L. A., Giuliano, R. J., Glazebrook, C. M. et Strachan, S. M. (2019). Self-compassion and psycho-physiological recovery from recalled sport failure. Frontiers in Psychology, 10, 1564. doi: 10.3389/fosyg.2019.01564

Ferguson, L. J., Kowalski, K. C., Mack, D. E. et Sabiston, C. M. (2014). Exploring self-compassion and eudiamonic wellbeing in young women athletes. Journal of Sport & Exercise Psychology, 36, 203-216. doi: 10.1123/jsep.2013-0096

Ferguson, L. J., Saini, S. et Adam, M. E. K. (2022). Safe space or high stakes environments: Comparing self-compassion in differing sport contexts in Canada. International Journal of Sport Psychology, 53, 1-24. DOI:10.7352/IJSP.2022.53.001

Johnson, K. L., Cormier, D. L., Kowalski, K. C. et Mosewich, A. D. (in press). Exploring the relationship between mental toughness and self-compassion in the context of sport injury. Journal of Sport Rehabilitation. doi: 10.1123/jsr.2022-0100

Mosewich, A. D, Crocker, P., Kowalski, K. C. et DeLongis, A. (2013). Applying self-compassion in sport: An intervention with women athletes. Journal of Sport & Exercise Psychology, 35, 514-524.

Mosewich, A. D., Sabiston, C. M., Kowalski, K. C., Gaudreau, P. et Crocker, P. R. E. (2019). Self-compassion in the stress process in women athletes. The Sport Psychologist, 33, 23-34. doi: 10.1123/tsp.2017-0094

Neff, K. (2003). Self-compassion: An alternative conceptualization of a healthy attitude toward oneself. Self and Identity, 2, 85-101. doi: 10.1080/15298860390129863

Neff, K. (2021). Fierce self-compassion: How women can harness kindness to speak up, claim their power, and thrive. Harper Collins, New York, NY.

Neff, K. & Germer, C. (2018). The mindful self-compassion workbook: A proven way to accept yourself, build inner strength, and thrive. The Guilford Press, New York, NY.

Röthlin, P., Horvath, S. et Birrer, D. (2019). Go soft or go home? A scoping review of empirical studies on the role of self-compassion in the competitive sport setting. Current Issues in Sport Science, 4. doi: 10.15203/CISS_2019.013

Röthlin, P. & Leiggner, R. (2021). Self-compassion to decrease performance anxiety in climbers: A randomized control trial. Current Issues in Sport Science (CISS), 6: 004. doi: 10.36950/2021ciss004.

Seligman, M. E. P. (2011). Flourish: A visionary new understanding of happiness and well-being. India: Free Press.

Sereda, B. J., Holt, N. L. et Mosewich, A. D. (2021). How women varsity athletes high in self-compassion experience unexpected stressors. Journal of Applied Sport Psychology, 34(6), 1149-1169. doi: 10.1080/104132000.2021.1897900

Wilson, D., Bennett, E., Mosewich, A., Faulkner, G. et Crocker, P. (2019). “The zipper effect”: Exploring the interrelationship of mental toughness and self-compassion among Canadian elite women athletes. Psychology of Sport & Exercise, 40, 61-70. doi: 10.1016/j.psychsport.2018.09.006


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