Des entraineures en quête de nouvelles perspectives aux championnats du monde

Natation Canada lance une nouvelle initiative visant à exposer les entraineures à un évènement international et à enrichir leur expérience. En accord avec le plan de haute performance d’À nous le podium, le programme offrira à cinq entraineures canadiennes une occasion inestimable d’acquérir une expérience pratique lors des Championnats du monde de natation (25 m) de World Aquatics 2024 à Budapest, en Hongrie. Cette initiative vise à renforcer les stratégies de coaching par le biais du mentorat, de l’analyse de courses et de l’apprentissage immersif.

Avant les championnats du monde en petit bassin, les entraineures participeront à une série de séances virtuelles destinées à les préparer à la compétition. Ces réunions pré-compétition comprendront des discussions avec des entraineurs et des experts canadiens de premier plan, notamment Linda Kiefer (entraineure olympique), Mandy Bell (entraineure adjointe du CHP-Vancouver), Meena Sharif (responsable nationale du renforcement et du conditionnement) et Ryan Mallette (entraineur-chef olympique). Ces séances permettront aux entraineures de tirer des enseignements précieux et d’élaborer des stratégies qui les aideront à maximiser leur apprentissage et leur impact pendant les championnats.

Les entraineures observeront la compétition de haut niveau, analyseront les courses et bénéficieront d’un mentorat individuel afin d’affiner leurs stratégies et d’apprendre des meilleurs dans ce domaine. À l’issue de l’évènement, chaque entraineure réfléchira à son expérience et partagera ses principaux enseignements par le biais de rapports et de présentations qui contribueront à améliorer leur programme local.

EntraineureClubProvince
Mikayla TyrrellDartmouth CrusadersNouvelle-Écosse
Jy LawrencePacific SeawolvesColombie-Britannique
Sarah RudolfUniversity of British ColumbiaColombie-Britannique
Sarah SteinkeUxbridge Swim ClubOntario
Haylie BurtonUniversity of Calgary Swim ClubAlberta

Jy Lawrence, entraineure-chef des Pacific Seawolves de South Surrey, a le vent dans les voiles après un été fructueux au cours duquel son nageur, Sebastian Massabie, a établi un record du monde au 50 m libre S4 aux Jeux paralympiques, remportant la médaille d’or. Lawrence faisait partie de l’équipe d’entraineurs des Jeux paralympiques.

« Je trouve ça vraiment génial de vivre cette expérience au cours de la même année que celle où j’ai eu l’occasion de participer aux Jeux paralympiques », a déclaré Lawrence. « J’ai vu de la natation rapide aux Jeux paralympiques, et le fait de pouvoir comparer cette expérience avec les championnats du monde de natation en petit bassin me stimule. Je suis très contente. »

Le parcours de Lawrence vers le métier d’entraineure n’était pas prévu au départ.

« J’ai étudié la kinésiologie à l’université de Calgary. Je voulais devenir avocate, a expliqué Lawrence. J’avais besoin d’un emploi compatible avec mon horaire d’école et de natation, alors j’ai commencé à entrainer pour Mike Blondal à l’Université de Calgary. Au moment où j’ai obtenu mon diplôme, ma moyenne était légèrement trop basse, de sorte que j’aurais dû obtenir des crédits supplémentaires pour l’école de droit. Je me suis donc dit : “D’accord, je vais prendre l’année et faire ça”.

Lorsque le moment est venu de présenter à nouveau ma candidature à l’école de droit, j’étais tellement bien installé dans mon rôle d’entraineure que j’ai voulu voir comment les choses allaient se passer ».

Pour Lawrence, l’aspect le plus gratifiant du rôle d’entraineure est d’être témoin des progrès réalisés par ses athlètes dans l’eau.

« Le moment où le jeune saisit enfin un concept avec lequel il avait du mal ; il ne s’agit pas seulement qu’il le fasse, mais de voir l’expression de son visage quand il y a un déclic », a-t-elle expliqué.

Une autre entraineure participant à l’initiative, Mikayla Tyrrell, entraineure-chef des Dartmouth Crusaders, fait écho à ce sentiment, soulignant la satisfaction de voir les athlètes atteindre leur potentiel.

« J’appelle ça le moment de l’ampoule, lorsque quelque chose clique, et qu’ils comprennent soudainement leurs objectifs et les atteignent, a-t-elle déclaré. C’est vraiment un plaisir de les aider à atteindre ce stade ».
Tyrrell, qui travaille principalement avec des nageurs âgés de 18 ans et moins, est également fière de voir ses athlètes évoluer sur le plan individuel.

« J’aime vraiment les aider à devenir des personnes fonctionnelles dans la société, a-t-elle déclaré. Les voir prendre des rôles de leader au sein du club ou dans leur propre vie est très gratifiant. C’est passionnant de les voir partir à l’université et réaliser leurs rêves. Nous plaisantons en disant que je vois les nageurs plus souvent que leurs parents, et que nous avons un impact important sur leur vie ».

Pour Tyrrell, participer aux championnats du monde en petit bassin représente une occasion passionnante d’évoluer professionnellement.

« C’est la première fois que je participe à un évènement de ce calibre, et c’est vraiment important pour mon développement, a-t-elle déclaré. J’ai hâte d’apprendre des autres entraineurs, d’échanger avec eux et d’observer comment ils conçoivent leurs séances d’entrainement et les saisons. Je suis également impatiente de voir comment les athlètes se comportent, à quoi ressemblent leurs routines, et comment je peux mettre à profit ces connaissances pour améliorer mon propre programme. »

L’expérience de Tyrrell dans le domaine clinique avec les athlètes est à l’origine de son engagement en faveur de la formation continue.

« Venant du secteur de la santé, j’ai toujours dû me tenir au courant des dernières recherches, a-t-elle déclaré. Je continue à le faire, que ce soit par des discussions en ligne, en créant des séances d’entrainement communes avec d’autres entraineurs ou en écoutant des podcasts sur le sport. J’essaie d’apporter des idées d’autres sports. Nous avons quelques ligues professionnelles dans notre province, et j’aimerais parler à ces entraineurs. Je suis toujours à la recherche de moyens d’apprendre et de progresser ».

Savannah King, double olympienne et médaillée des Jeux panaméricains, est l’une des principales mentors du programme. King, qui est passée du statut d’athlète d’élite à celui d’entraineure, est impatiente de partager son expérience avec les entraineures sélectionnées.

« En 2021, j’ai eu l’occasion de voir les championnats du monde du point de vue d’une entraineure, ce qui a été inestimable », a déclaré King, qui a été entraineure lors des séries mondiales de marathon en même temps que les championnats du monde en petit bassin à Abu Dhabi cette année-là.  « J’ai fait partie de l’équipe nationale en tant qu’athlète, mais cette expérience m’a montré toute la préparation que nécessitent ces évènements. Pour certaines des entraineures de ce programme, ce sera la première fois qu’elles participent à une compétition de ce niveau, et je veux faire en sorte que cette expérience soit aussi excitante et confortable que possible pour elles. Je suis là pour leur apporter le soutien dont elles ont besoin, qu’il s’agisse de conseils, d’orientation ou simplement d’une oreille attentive ».

King est également optimiste quant à la présence croissante d’entraineures dans le sport.

« J’ai certainement constaté un changement dans la représentation des entraineures lors des évènements provinciaux et nationaux, surtout depuis mes années d’athlète. Je pense que nous avons encore du chemin à faire pour atteindre la représentation nécessaire au plus haut niveau, mais des initiatives comme celle-ci permettent aux entraineures de développer les compétences et les connaissances nécessaires pour occuper des postes de haut niveau dans notre sport. Je vois de nombreuses femmes s’impliquer dans différentes possibilités d’apprentissage et de développement, le désir est donc là. Je pense qu’il y aura encore plus de femmes entraineures à tous les niveaux du sport dans les années à venir. »

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