TORONTO – La paralympienne Danielle Dorris a égalé son propre record du monde au 50 m papillon féminin S7 lundi soir, alors que les Essais olympiques et paralympiques de natation, présentés par Bell, ont débuté au Centre sportif panaméricain de Toronto.
La compétition se poursuit jusqu’à dimanche, et les équipes canadiennes pour Paris 2024 seront annoncées officiellement à la fin de la soirée de clôture.
En réalisant un temps de qualification « A », Dorris, de Moncton, au Nouveau-Brunswick, s’est placée en position d’être nommée au sein de l’équipe paralympique dimanche soir, sous réserve de l’attribution des places, soit 15 chez les femmes et sept chez les hommes.
Les autres athlètes du programme paralympique qui ont réalisé un temps de qualification « A » lors de la première journée sont Tess Routliffe, de Caledon, en Ontario, également au 50 papillon féminin S7, ainsi que Katie Cosgriffe, de Burlington, en Ontario, au 100 papillon féminin S10.
Par ailleurs, trois nageuses se sont qualifiées selon la Priorité 1 pour être nommées dans l’équipe olympique, soit la vedette de 17 ans Summer McIntosh de Toronto au 400 libre féminin, ainsi que la championne olympique en titre Maggie Mac Neil, de London, en Ontario, et Mary-Sophie Harvey, de Trois-Rivières, au Québec, au 100 papillon féminin.
En paranatation, Dorris et Routliffe se sont classées première et deuxième de la finale multi-classes du 50 papillon féminin en 32,99 et 36,26.
Le temps de Dorris a égalé la performance qui lui avait permis de remporter l’or paralympique à Tokyo 2020. La jeune femme de 21 ans, qui s’entraine sous la direction de Ryan Allen au Club de natation Bleu et Or à Moncton, est également double championne du monde en titre dans cette épreuve.
« C’est génial. Participer à mes troisièmes Jeux est très excitant et je n’arrête pas de dire que ces Jeux seront presque mes premiers vrais Jeux », a déclaré Dorris, qui a fait ses débuts paralympiques à Rio 2016. « Lorsque j’ai participé à mes premiers, j’avais 13 ans, donc je ne me souviens de rien, et puis à Tokyo, c’était la COVID, donc il n’y avait pas de partisans. Cette fois-ci, mes parents pourront y être. Il y aura beaucoup de monde dans les tribunes, je suis donc impatiente.
« Je pense que Tess et moi avons une rivalité amicale », a-t-elle ajouté à propos de sa coéquipière de longue date, qui a participé aux Jeux de Rio mais a manqué ceux de 2020 en raison d’une fracture du dos. « Nous nous poussons l’une l’autre, et le fait de la voir du coin de l’œil signifie que je dois aller plus vite. L’avoir à mes côtés est très agréable. »
Dans la finale multi-classes du 100 papillon féminin, Cosgriffe a établi un record canadien S10 de 1:06,75, abaissant sa propre marque de 1:06,86 établie en mars aux Championnats d’hiver de l’Ontario.
L’athlète de 18 ans du Oakville Aquatic Club a fait ses débuts au sein de l’équipe nationale lors des Championnats du monde de paranatation de 2023 à Manchester, en Angleterre.
« Je peux aller un peu plus vite que ça, donc j’espère que dans quelques semaines je pourrai améliorer ce temps, mais c’est un nouveau record canadien, donc je ne peux pas être déçue », a déclaré Cosgriffe.
« Sachant que Paris est l’objectif qui m’aide à me présenter à la piscine chaque jour, je veux tenter de monter sur le podium si c’est possible. Je fais de mon mieux à chaque entrainement et je vois les résultats sur le tableau, c’est vraiment très agréable. »
En natation olympique, McIntosh a dominé avec un temps de 3:59,06 au 400 libre féminin, une épreuve dans laquelle elle s’était classée quatrième à 14 ans lors de sa première participation aux Jeux olympiques à Tokyo.
Julie Brousseau, d’Ottawa, a terminé deuxième en 4:08,12, manquant de peu le temps de qualification olympique de 4:07,90.
« C’est vraiment génial de se qualifier dès mon premier soir et de sceller l’affaire », a déclaré McIntosh, qui s’entraine avec les Sharks de Sarasota en Floride sous la direction de Brent Arckey. « Je pense que chaque fois que je nage le 400 libre, j’apprends un peu plus sur la façon de nager la course. Je pense que c’est l’une des courses les plus stratégiques en natation.
« Je ne suis certainement pas satisfaite de ce temps, mais je sais que je peux aller plus vite. Je dois continuer à avancer jusqu’à Paris », a ajouté la Torontoise, qui détient les records canadien senior et mondial junior de 3:56,08.
Dans la finale du 100 papillon féminin, Mac Neil l’a emporté en 56,61 et Harvey a suivi avec un record personnel de 57,31.
Malgré sa troisième place, qui n’était pas suffisante pour obtenir le statut de Priorité 1, Rebecca Smith, de Red Deer, en Alberta, est également passée sous le temps de qualification olympique de 57,92, touchant le mur en 57,89.
« Je me sens plutôt bien dans l’ensemble », a déclaré Mac Neil, du London Aquatic Club, qui a remporté l’or olympique dans cette épreuve à Tokyo grâce à un record canadien de 55,59.
« Je pense que je suis probablement un peu plus satisfaite de ce matin, mais évidemment je veux voir quels sont mes écarts et travailler à partir de là », a ajouté Mac Neil, qui a touché le mur en 56,54 lors des préliminaires.
Harvey, une athlète de 24 ans du club CAMO de Montréal, était ravie de se qualifier pour être nommée dans une épreuve individuelle après avoir fait partie du relais 4×200 libre à Tokyo.
« C’est un sentiment très agréable. Je veux dire, qui ne se sentirait pas bien? Mon objectif après Tokyo était de me qualifier dans une épreuve individuelle, et je peux enfin dire que c’est chose faite, et je suis vraiment heureuse.
« Il s’agit d’une épreuve boni pour moi, donc j’étais la négligée. Les filles étaient beaucoup plus rapides que moi sur papier avant cette course. J’ai donc décidé d’y aller, de m’amuser, de voir comment ça se passe et, bien sûr, je suis agréablement surprise par mon temps. »
Les autres vainqueurs lors de la première journée du côté olympique furent Alexander Axon, de Newmarket, en Ontario, au 400 libre masculin et Finlay Knox, d’Okotoks, en Alberta, un vétéran des Jeux de Tokyo, au 100 brasse masculin.
En paranatation, Reid Maxwell de St. Albert, en Alberta, a établi un record canadien S8 de 1:06,34 pour remporter la finale multi-classes du 100 papillon masculin, alors que Charlie Giammichele, de Hamilton, s’est imposé au 50 papillon masculin.
Toujours au 50 papillon masculin, Sebastian Massabie, de Surrey, en Colombie-Britannique, a abaissé son propre standard mondial S4 lors des préliminaires du matin. L’athlète du Pacific Sea Wolves Swimming Club a réalisé un temps de 38,68 pour améliorer le temps de 39,51 qu’il avait inscrit le mois dernier lors de la Série mondiale de WPS à Indianapolis.
Au total, 857 athlètes de 151 clubs à travers le pays sont en action en vue d’avoir la chance de représenter le Canada aux Jeux olympiques (26 juillet au 11 août) et aux Jeux paralympiques (28 août au 8 septembre) à Paris. Les équipes des championnats panpacifiques juniors (21 au 24 août) à Canberra, en Australie, et des championnats du monde juniors en eau libre (6 au 8 septembre) à Alghero, en Italie, seront également sélectionnées.
Les préliminaires débutent à 9 h 30 HE chaque jour, et les finales ont lieu à 18 h.
Toutes les sessions sont diffusées en direct sur les plateformes numériques de CBC Sports, et une émission spéciale sera diffusée tous les soirs sur CBC TV. Les diffusions en direct sont disponibles sur le service de diffusion gratuit CBC Gem, sur cbcsports.ca, et sur l’application CBC Sports pour les appareils iOS et Android. Toutes les sessions seront également diffusées sur les plateformes TOU.TV et Radio-Canada Sports, avec des émissions spéciales diffusées samedi et dimanche de 15 h à 17 h sur ICI Télé. Les faits saillants des Essais seront également présentés dans le cadre de la programmation de fin de semaine de CBC Sports, samedi à partir de 16 h HE et dimanche à 15 h sur CBC TV et CBC Gem.
RÉSULTATS : https://results.swimming.ca/2024_Olympic_Paralympic_Trials