Utilisez des guillemets pour trouver les documents qui contiennent l'expression exacte : "aérodynamique ET essais"

Le Canada est depuis longtemps un chef de file dans le domaine du sport et des loisirs pour les personnes handicapées, et il est stupéfiant de constater les contributions apportées au cours du siècle dernier. Ces contributions se retrouvent dans tous les aspects du sport pour les personnes handicapées, y compris pour les personnes ayant une déficience intellectuelle, un handicap moteur ou une surdité. Mais pour les besoins de cet article, l’accent sera mis sur les premiers programmes axés sur les handicaps moteurs et principalement sur les personnes souffrant de lésions de la moelle épinière (LME).

L’histoire de l’activité physique adaptée au Canada remonte à 1918, lorsque Tait McKenzie et James Naismith ont publié “Reclaiming the Maimed” (Legg, 2000). Des années plus tard, et parallèlement à de nombreux pays, le sport pour les personnes atteintes d’une LME a commencé sérieusement après la Seconde Guerre mondiale. Cela était dû à un afflux important de personnes souffrant de LME à la suite de la guerre, et à des changements dans la pratique médicale qui ont permis aux personnes vivant avec des LME d’avoir une espérance de vie beaucoup plus longue.

À peu près à la même époque, la reconnaissance croissante de l’importance du sport et des loisirs pour une meilleure qualité de vie et sa capacité à agir comme catalyseur pour d’autres objectifs sociaux ont contribué au développement de nouveaux programmes offerts dans les hôpitaux de réadaptation et à la création de clubs de sport en fauteuil roulant.

Le premier exemple de programme de sport de réadaptation au Canada a été enregistré à la fin des années 1940 à l’hôpital de réadaptation Deer Lodge à Winnipeg. On y pratiquait le tir à l’arc, le lancer de bouteilles de lait, le basket-ball, le lancer d’anneaux, le croquet et le golf (Steadward, communication personnelle). D’autres clubs se sont ensuite lentement développés à travers le pays, principalement axés sur le basket-ball en fauteuil roulant. Au Royaume-Uni, à l’hôpital Stoke Mandeville, le Dr Ludwig Guttmann, physiatre et directeur d’un centre de réadaptation pour les vétérans souffrant de lésions de la moelle épinière, a organisé une manifestation sportive en fauteuil roulant le jour même des cérémonies d’ouverture des Jeux olympiques de 1948 à Londres. Le journal local a noté qu’il espérait qu’un jour ces Jeux pourraient évoluer vers quelque chose de parallèle aux Jeux olympiques.

Le début des jeux internationaux

Les premiers jeux internationaux de sport en fauteuil roulant ont eu lieu à l’hôpital Stoke Mandeville en 1952 avec une équipe des Pays-Bas. Ces jeux évolueront vers ce que l’on appellera les Jeux paralympiques. Les premiers ont eu lieu en 1960 à Rome et les seconds en 1964 à Tokyo (Legg & Steadward, 2011 ; Darcy & Legg, 2016).

Le Canada n’a participé à aucun de ces Jeux, mais c’est à Tokyo que le chirurgien orthopédiste canadien Robert Jackson a eu l’occasion de rencontrer Guttmann. Jackson a fait part à Guttmann de son inquiétude quant au fait que le Canada s’était trop concentré sur la réadaptation professionnelle, tout en ignorant les avantages d’autres modalités telles que le sport et les loisirs. Jackson promet à Gutmann d’amener une équipe canadienne aux Jeux paralympiques de 1968.

Mais cela a failli ne pas se produire. Jackson a oublié sa promesse jusqu’en 1967 lorsque, dans le cadre d’un projet personnel visant à commémorer le centenaire du Canada, lui et sa femme Marilyn ont invité quelques patients d’un hôpital local à participer à une course au Varsity Stadium de l’Université de Toronto. Au bout de quelques mois, un club officiel a été créé sous le nom de “Coasters Athletic Club” et Jackson a ensuite emmené l’équipe aux Jeux paralympiques de 1968 (Legg, 2000).

Au cours de cette période, d’autres manifestations internationales de sport en fauteuil roulant ont vu le jour.

Le saviez-vous ? C’est en partie le succès de Reimer qui a motivé Allan Simpson, atteint de poliomyélite depuis l’âge de 14 ans, à faire un peu plus. Simpson, qui vivait à Winnipeg et dirigeait un “Club du lundi soir” non officiel, a demandé au comité organisateur des Jeux panaméricains de Winnipeg de 1967 d’inclure une section de Jeux panaméricains en fauteuil roulant. Sa demande ayant été rejetée, il a décidé d’organiser une épreuve distincte pour les fauteuils roulants, ce qui a donné lieu aux premiers Jeux panaméricains en fauteuil roulant en 1967. Simpson a également créé les associations manitobaine et canadienne de sport en fauteuil roulant, a passé 30 ans à travailler au nom des Canadiennes et Canadiens handicapés et a été l’un des lobbyistes les plus efficaces du Canada. Ces jeux ont évolué pour devenir les Jeux parapanaméricains, dont la première édition s’est tenue à Mexico en 1999 (Legg, 2000).

Premiers Jeux panaméricains en fauteuil roulant (1967)

En essayant d’organiser les premiers jeux en fauteuil roulant en 1967, Simpson a communiqué avec ses homologues des États-Unis, de la Jamaïque et de Trinité-et-Tobago, notant que “l’objectif de ce rassemblement n’était pas nécessairement l’amour du sport, mais plutôt l’acceptation sociale et la destruction du mythe selon lequel les personnes handicapées étaient un fardeau pour la société” (Legg, 2000).

Le gouvernement canadien a accepté de contribuer au financement des Jeux, mais il a exigé qu’une organisation nationale gère les fonds. L’Association canadienne des sports en fauteuil roulant (ACSFR) n’existant pas officiellement à ce moment-là, le conseil d’administration de l’Association canadienne des paraplégiques et d’autres ont accepté d’agir en tant qu’association nationale temporaire.

Championnats nationaux féminins de la LBAC avec l’Ontario qui affrontera la Colombie-Britannique en 2021. (Photo: Basket-ball en fauteuil roulant Canada)

Un mois plus tard, en septembre 1967, une réunion a été organisée avec les dirigeants des sports en fauteuil roulant de tout le Canada et une motion a été présentée “pour qu’une association nationale des sports en fauteuil roulant au Canada soit officiellement établie” (Legg, 2000). C’est à cette occasion que l’ACSFR a été officiellement fondée. Jackson, le chirurgien orthopédique qui avait promis d’amener une équipe canadienne aux Jeux paralympiques de 1968, fut le premier président élu de l’ACSFR.

À l’époque, Jackson avait déclaré :  “… nous devrions noter avec une certaine fierté que, bien que le sport en fauteuil roulant ait peut-être commencé plus tôt en Angleterre et aux États-Unis, l’organisation canadienne a été créée par des paraplégiques eux-mêmes, pleinement conscients des nombreux avantages qu’ils en tireraient” (Legg, 2000). Dix des 14 membres du conseil d’administration étaient des personnes en fauteuil roulant.

Un an plus tard, en 1968, Maury Van Vliet, doyen de la faculté d’éducation physique et de loisirs de l’Université de l’Alberta, et Robert Steadward, un étudiant de premier cycle de l’Université de l’Alberta (qui fondera plus tard un centre de recherche et d’entraînement pour les athlètes handicapés à l’Université de l’Alberta, aujourd’hui appelé Le Centre Steadward, et présidera le Comité paralympique canadien) aident à organiser les premiers Jeux nationaux en fauteuil roulant, où des athlètes seront sélectionnés pour faire partie de l’équipe paralympique de 1968, dirigée par Jackson.

Les années 1970

Après la première participation du Canada aux Jeux paralympiques de 1968 (ainsi qu’aux Jeux parapanaméricains de 1969 en Argentine et aux Jeux du Commonwealth de 1971 en Jamaïque), l’équipe canadienne s’est rendue à Heidelberg, en Allemagne, en 1972 pour participer à ses deuxièmes Jeux paralympiques (alors appelés 21e Jeux internationaux de Stoke Mandeville).

En 1976, le Canada a accueilli les Jeux d’été à Toronto, appelés “Olympiade des handicapés physiques (Toronto).” Il s’agissait de la première Olympiade où les athlètes amputés et malvoyants participaient pleinement aux compétitions.

L’ajout de différents handicaps a encouragé les organisateurs à changer le nom de l’événement, qui est passé de “Paralympiques” à “TORONTOlympiades pour les personnes avec un handicap physique” (Legg, 2000). Le terme “paralympique” n’a pas été utilisé parce qu’on pensait qu’il signifiait des Jeux pour les personnes atteintes de paraplégie (un type de lésion médullaire qui affecte la moitié inférieure du corps). Toutefois, le terme “Paralympiques” a finalement été choisi comme nom officiel, “Para” signifiant “en parallèle” avec les Jeux olympiques.

1976 : Le Canada participe à ses premiers Jeux paralympiques d’hiver (Örnsköldsvik, Suède)

La participation du Canada aux Jeux paralympiques d’hiver remonte à 1961, lorsque Jerry Johnston a commencé à enseigner le ski adapté au Sunshine Village de Banff. Il a contribué à la création de l’Association albertaine de ski pour handicapés en 1971, puis de l’association nationale en 1976. Le financement de la création de l’association provient de fonds réservés par le gouvernement fédéral pour les jeux d’été de Toronto, mais qui n’ont pas été utilisés en raison de problèmes géopolitiques concernant l’Afrique du Sud. Ce financement a également permis de créer le groupe de coordination appelé à l’origine Comité de coordination des sports pour handicapés physiques (CC-SHD). En 1980, il a été rebaptisé Fédération canadienne des organismes de sport pour handicapés (FCOSH), puis en 1989, il est devenu le Comité paralympique canadien (CPC).

Les années 1980

Le sport et les loisirs pour les personnes handicapées ont continué à évoluer au début des années 1980. Par exemple, les icônes Terry Fox et Rick Hansen ont démontré que les personnes handicapées pouvaient atteindre l’excellence grâce à l’activité physique. L’évolution du système sportif s’est également poursuivie. En 1986, Robert Steadward, professeur à l’université de l’Alberta, organise les Jasper Talks, un symposium national sur l’activité physique et le handicap. Cet événement a conduit à la création de l’Alliance de vie active pour les Canadiennes/Canadiens ayant un handicap et à la conférence VISTA du Comité international paralympique. Les dirigeants de l’Alliance ont ensuite publié le Plan d’action pour aider les services municipaux de parcs et de loisirs à devenir plus inclusifs.

Un autre moment important des années 1980 a été la rédaction par les dirigeants de l’Alliance de la série Moving to Inclusion, qui a aidé les professeurs d’éducation physique à rendre les programmes plus inclusifs pour les enfants handicapés. M. Steadward est ensuite devenu le président fondateur du Comité international paralympique en 1989, poste qu’il a occupé pendant trois mandats jusqu’en 2001. À ce titre, il est à l’origine de la signature de l’accord avec le Comité international olympique en vertu duquel toute ville candidate à l’organisation des Jeux olympiques doit également accepter d’accueillir les Jeux paralympiques.

Les années 1990

Dans les années 1990, le Canada est redevenu un leader mondial en encourageant les organisations sportives à devenir plus inclusives dans leurs programmes en offrant des privilèges, des possibilités et des responsabilités identiques ou similaires à tous les athlètes nationaux, qu’ils soient handicapés ou non. Parmi les premiers exemples, citons Swim Canada Natation et Archery Canada Tir à l’arc.

Plus récemment, le Canada a accueilli ses premiers Jeux paralympiques d’hiver à Vancouver en 2010, les Jeux parapanaméricains en 2015 à Toronto et les Jeux Invictus en 2017 pour les vétérans de guerre handicapés. Ces Jeux se tiendront à Vancouver et à Whistler en 2025.

Les Jeux du Canada, quant à eux, restent les seuls grands Jeux au monde à inclure des épreuves pour les athlètes non handicapés, les athlètes ayant un handicap physique et les athlètes ayant un handicap intellectuel, une pratique qui a débuté dans les années 1990.

L’inclusion dans les Jeux du Commonwealth a également ses racines au Canada, Rick Hansen ayant pris l’initiative d’ajouter des athlètes handicapés aux Jeux de 1994 qui se sont déroulés à Victoria, après que des épreuves d’exhibition aient eu lieu aux Jeux de 1990 à Auckland, en Nouvelle-Zélande. En 2002, lors des Jeux de Manchester, la politique a été ratifiée et, depuis, tous les Jeux du Commonwealth ont inclus des épreuves pour les athlètes handicapés.

Aujourd’hui

Aujourd’hui, le Canada continue d’être représenté et dirigé par des icônes exceptionnelles et extraordinaires du sport adapté. Il s’agit notamment de la ministre du Sport et de l’Activité physique, Carla Qualtrough ; de la sénatrice et membre du Temple de la renommée du sport du Canada 2010, Chantal Petitclerc ; de Michelle Stillwell, ancienne députée de la Colombie-Britannique et ministre du Développement social et de l’Innovation sociale ; Josh Dueck, premier vice-président du Conseil des athlètes du CIP ; Patrick Jarvis, ancien membre du conseil d’administration du CIP ; Todd Nicolson, ancien président d’À nous le podium ; et Danielle Peers, ancienne joueuse de basket-ball en fauteuil roulant d’Équipe Canada, titulaire d’une chaire de recherche du Canada de niveau 2 et intronisée au Temple de la renommée du sport du Canada en 2023.

Grâce à la créativité, à la ténacité et à la vision de plusieurs dirigeants exceptionnels, le Canada a été un moteur du sport paralympique et du sport adapté, et nous espérons continuer à aller de l’avant avec le même engagement et la même intégrité en faveur de l’inclusion et de l’accessibilité dans le sport.

Robbi Weldon, Christina Picton et Cindy Ouellet comptent à elles trois 10 participations aux Jeux paralympiques. Ces trois femmes sont des athlètes multisports depuis leur enfance et toutes trois ont représenté le Canada en ski para-nordique. À première vue, leurs expériences avec le système canadien de sport para peuvent sembler similaires. Mais ce que leurs histoires montrent, c’est qu’il n’y a pas qu’une seule ” bonne ” façon de progresser dans le sport, qu’il soit para ou non.

Après avoir participé à une compétition internationale ou à un événement majeur tel que les Jeux paralympiques, les athlètes peuvent ressentir le “déprime après les Jeux “. La recherche montre que les structures de soutien qui comprennent des programmes et des ressources éducatives sont importantes pour aider les athlètes paralympiques à faire la transition vers la vie après les Jeux.

Être un athlète paralympique exige des compétences, du dévouement, de la résilience et beaucoup d’entraînement. Une étude récente a révélé que les athlètes paralympiques s’entraînaient en moyenne plus de 6 400 heures au cours de leur carrière.

« Nous n’avons jamais été aussi concentrés sur la santé mentale et le bien-être aux Jeux. » Dans le SIRCuit, Stephanie Dixon, chef de mission du Comité paralympique canadien de Tokyo 2020, partage son point de vue sur les stratégies de santé mentale conçues pour soutenir les équipes olympiques canadiennes à Tokyo et à Pékin, notamment les débuts d’un responsable de la santé mentale.

Nous pensons souvent au stress que les athlètes ressentent avant une compétition importante, mais qu’en est-il de leur entraîneur ? Les recherches suggèrent que de nombreux entraîneurs paralympiques ont des attentes élevées pour eux-mêmes, ce qui peut conduire au stress et à l’épuisement. Les stratégies qui aident les entraîneurs à gérer leurs attentes et celles des athlètes et du personnel de soutien sont essentielles pour favoriser leur bien-être.

Saviez-vous que Tokyo est la première ville à accueillir les Jeux paralympiques pour une deuxième fois? Tokyo a accueilli pour la première fois les Jeux paralympiques en 1964, où 378 athlètes paralympiques ont concouru pour 419 médailles. Aujourd’hui, 57 ans plus tard, 4 237 athlètes s’affronteront pour 1 522 médailles.

Les Jeux paralympiques de Tokyo débutent aujourd’hui et se terminent le 5 septembre.

Le plan directeur d’un projet pour un événement comme les Jeux olympiques ou paralympiques compte environ 20 000 lignes. Le report de Tokyo 2020 a créé une série de défis uniques pour le Comité olympique canadien et le Comité paralympique canadien, qui se préparent également pour les Jeux d’hiver de 2022 à Pékin. Dans le SIRCuit, découvrez les coulisses de la préparation de deux Jeux olympiques et paralympiques dans un contexte de pandémie mondiale.

Il peut être difficile de quitter le sport après être monté sur un podium olympique ou paralympique, ou après une compétition provinciale ou territoriale. Voici quelques conseils pour soutenir la santé mentale des athlètes pendant cette transition :

  1. Désentrainez votre corps et votre esprit pour vous adapter aux exigences différentes, mais difficiles de la vie après le sport.
  2. Trouvez un but dans la vie quotidienne en explorant d’autres intérêts et en développant de nouvelles routines quotidiennes.
  3. Reconnaissez les compétences que vous avez acquises grâce au sport et appliquez-les dans d’autres domaines de votre vie.

La candidature d’un pays à l’organisation d’un grand événement sportif est souvent justifiée par son impact potentiel sur la participation sportive de tous les citoyens. Bien que les preuves de cet effet de retombée soient limitées, de nouvelles recherches menées au Royaume-Uni montrent une augmentation des adhésions parmi les adultes dans 33 sports après l’organisation de grands événements sportifs, notamment les Jeux olympiques et paralympiques de Londres 2012, sur une période de 10 ans.