Cyclisme sur route – Montréal, 26 août 2017 (Sportcom) – Le cycliste sur route Michael Woods (Cannondale-Drapac) a obtenu le meilleur résultat de son équipe, samedi, en finissant 24e de la huitième étape du Tour d’Espagne. Le Québécois a réussi à monter d’un rang au classement général pour atteindre la neuvième place.

Le Français Julian Alaphilippe (Quick-Step Floors) a remporté la course de 199,5 kilomètres, disputée entre Hellin et Xorret de Cati, avec une avance de 2 secondes sur le Slovène Jan Polanc (UAE Team Emirates) et le Polonais Rafal Makja (BORA – Hansgrohe).

Sous le soleil ardent, le Gatinois Woods a franchi la ligne d’arrivée aux côtés de neuf autres coureurs à 1 minute 55 secondes d’Alaphilippe. Dans ce peloton, le meneur de l’AG2R La Mondiale et coéquipier d’Hugo Houle, le Français Clément Chevrier, pointe en 22e place. Houle, de Sainte-Perpétue, a terminé en solo avec un retard de 13 minutes 53 secondes, bon pour le 116e rang.

« Ma forme physique est géniale. Si je devais évaluer mes performances sur une échelle de 1 à 10, je me donnerais un 8. Les gars ont fait un travail incroyable pour me mettre en bonne position au cours des huit derniers jours. Je suis constamment protégé et aidé. Je pense que c’est la raison principale pour laquelle je suis aussi constant », a commenté Woods, 30 ans.

En début de course, une échappée de 21 cyclistes s’est formée. Clément Chevrier (AG2R La Mondiale) et Brendan Canty (Cannondale-Drapac) en ont fait partie. Avec moins de 13 kilomètres à franchir, les coéquipiers de Woods ont travaillé en unisson à l’avant du peloton pour lui permettre de bien se placer en vue de la fin de la course.

« Le capitaine Simon Clarke, Tom Van Asbroec, Tom Scully, Will Clarke et Toms Skujins ont fait un excellent travail de positionnement dans la montée finale. Je me suis senti incroyable. J’ai laissé l’adrénaline monter et j’ai attaqué, trop tôt. Je suis vraiment déçu. Je sais que si je n’avais pas fait ça, j’aurais pu finir avec Christopher Froome (Sky) et Alberto Contador (Tinkoff) ou du moins avec le groupe de Johan Esteban Chaves (ORICA-Scott). J’ai vraiment eu de la chance d’avoir Canty au sommet de la montée. Il a fait un incroyable travail pendant les 500 derniers mètres de la montée et les 3 derniers kilomètres du trajet pour que je ne perde pas trop de temps. »

Le Britannique Froome a conservé sa place au sommet du classement général. Le Colombien Chaves est deuxième à 28 secondes et l’Irlandais Nicolas Roche (BMC) est troisième à 41 secondes. Dans le top-10, Woods a un retard de 1 minute 41 secondes alors qu’Houle est 106e à 54 minutes 41 secondes.

Une fracture pour Houle ?

Hugo Houle a rendez-vous à l’hôpital, samedi soir, pour des radiographies en raison d’une possible fracture de la tête du radius de son bras gauche. Le cycliste a chuté vendredi lors du départ fictif de l’étape sept.

« Nous roulions sur l’autoroute et il y avait des bouts de plastiques sur les lignes blanches qui illuminent dans le noir. Il y a un coureur qui a été inattentif, il a pris ça, a échappé son guidon et est tombé en causant un effet domino dans le peloton. J’ai réussi à l’éviter, mais quelqu’un à l’arrière de moi n’a pas freiné et m’est rentré dedans pendant que je roulais à 40 km/h. J’ai été propulsé par-dessus mon guidon. J’ai fait une pirouette avant et j’ai eu le réflexe de me protéger avec mon bras. Les blessures, c’est tel que tel pour les grafignes et les plaies. Je me suis arraché de la peau, mais là je ne peux pas tenir une bouteille d’eau. Mon gros problème, c’est que j’ai de la difficulté à plier mon coude. »

Au lendemain de cette malchance, la course n’a pas été la plus facile pour le Québécois de 26 ans.

« J’ai été capable de faire mon étape, mais j’ai l’air un peu étrange sur mon vélo. Je ne peux pas mettre mon bras droit, alors mon coude dépasse à l’extérieur. Les jambes, ça va, ça tourne. Nous avions Clément Chevrier à l’avant et l’équipe m’a laissé tranquille pour que je rallie la ligne d’arrivée et que je m’économise au maximum. J’ai été cherché deux ou trois fois des bidons et de la glace pour les gars. Hier, ce n’était pas trop enflé, mais ce l’est devenu après l’étape d’aujourd’hui. Mon docteur trouve ça bizarre. »

Dimanche, les cyclistes prendront part à la neuvième étape, une course de 174 kilomètres entre Orihuela et Cumbre del Sol.

« C’est clair que si je n’ai pas de fracture, je suis sur le départ, sinon j’arrête immédiatement et je rentre au Québec lundi. Je ne me ferai pas souffrir pour rien et ma santé restera toujours la priorité », a conclu Hugo Houle.

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Rédaction: Audrey Clément-Robert
 
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