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Natation Canada – Elle a perdu son titre de « détentrice du record du monde », mais en 2018, Kylie Masse a ajouté quelques distinctions aux nombreux honneurs qu’elle a déjà reçus en natation.

Pour la nageuse de 22 ans originaire de Windsor en Ontario, la plus récente récompense est son deuxième titre consécutif de Nageuse de l’année (programme olympique) décernée par Natation Canada. Son entraîneure à l’Université de Toronto, Linda Kiefer, recevra une fois de plus la mention correspondante d’Entraîneur de l’année.

Le prix souligne les exploits de la nageuse de dos pendant l’année, notamment ses deux médailles d’or (et deux d’argent) en avril aux Jeux du Commonwealth de la Gold Coast en Australie, et sa médaille d’or aux Jeux pan-pacifiques en août à Tokyo. Grâce à sa performance aux Jeux du Commonwealth, Masse a aussi reçu le prix d’Excellence sportive du Commonwealth du Canada de 2018.

Par-dessus tout, elle a triomphé aux moments opportuns. Elle a devancé des rivales redoutables venues de l’Australie, du Japon et des États-Unis en remportant son épreuve de prédilection et le titre de nageuse féminine des Championnats pan-pacifiques.

La médaillée de bronze des Jeux olympiques a entamé l’année 2018 comme championne du monde et détentrice du record mondial au 100 mètres dos. Lors des essais américains des Championnats pan-pacifiques, cependant, la médaillée d’argent aux Jeux olympiques, Kathleen Baker, a retranché un dixième de seconde au temps de 58,10 secondes réalisé en 2017 par Masse.

Inébranlable, lors de la finale, Masse s’est mesurée à Baker et à la légende australienne du style de dos, Emily Seebohm, entre autres. Même si son chronomètre (58,61 secondes) l’a laissée quelque peu indifférente, apercevoir le chiffre « 1 » à côté de son nom à l’issue de cette longue année d’entraînement et de compétitions l’a soulagée.

« J’ai trouvé difficile de participer aux deux (Jeux du Commonwealth et Championnats pan-pacifiques). Ça l’était constamment, mais c’est le sport. J’adore ça, mais c’est parfois épuisant, avoue Masse. Je suis vraiment fière d’avoir réussi à me démarquer en fin de compte et d’avoir terminé mon été sur une si belle note aux Commonwealth. C’était spécial de voir mon record du monde être éclipsé, mais de remporter l’or aux pan-pacs. Je n’ai pas repris mon record, mais j’ai remporté l’or, alors j’étais vraiment heureuse du résultat et fière de moi d’avoir été en mesure de le faire après une si longue année. »

« Le plus difficile a de loin été les pan-pacs. Le doublé de compétition d’envergure dans une même année, à trois ou quatre mois d’intervalle d’ailleurs, a été éprouvant, se prononce Kiefer. Elle a appris à gagner, et elle l’a fait à trois grandes compétitions consécutives : les Mondiaux en 2017, les Commonwealth, puis les pan-pacs. »

« Ce n’est pas facile, mais elle donne l’impression que ça l’est. »

Entamer l’année comme favorite comportait un important lot de nouvelles attentes, de pression et d’attention médiatique.

« On a parfois toute sorte de pensées qui nous viennent en tête et je me suis rendu compte que je devais vraiment essayer de me préparer mentalement à compétitionner. Les choses étaient différentes et je devais composer avec cela, dit Masse. Je sais que ce n’est pas réaliste de faire ses meilleurs temps à toutes les compétitions et je suis la première à me le répéter. Mais pour une raison qui m’échappe, dès que j’ai eu le titre de détentrice du record du monde, j’ai senti que je devais gagner toutes les courses auxquelles je prenais part et toujours être au meilleur de mes capacités. »

Même si elle avait cette pression sur les épaules pendant les jours qui précédaient ses courses importantes, elle était tout de même en mesure de chasser ses craintes et de se concentrer sur sa tâche avant de nager.

« Le plus important, selon moi, c’est de comprendre que peu importe ce que l’on croit, on ne peut rien changer. On ne contrôle rien en compétition. Votre condition physique ne s’améliorera pas. Il vous suffit de nager, alors ayez confiance. »

En plus de ses deux victoires au 100 mètres, son temps de 2:05,98 au 200 mètres qui lui a valu l’or aux Jeux du Commonwealth est aussi le meilleur temps mondial de 2018. Quand renoncera-t-elle enfin à affirmer qu’elle « apprend encore » à maîtriser cette épreuve?

« Si je dis que j’apprends encore à la maîtriser, c’est parce que j’ai de la difficulté à bien coordonner certains éléments. On dirait un jeu où il faut tout donner dès le début et tenir bon ou garder le contrôle et revenir en force. Je crois que je teste encore les différentes stratégies. »

Ce qui rend son chronomètre d’autant plus impressionnant est de l’avoir réalisé au Gold Coast Aquatic Center, une piscine extérieure. Il s’agit habituellement d’un désavantage pour les nageurs de dos qui ont l’habitude de se fier aux lignes du plafond pour nager. Elle a aussi mis la main sur une médaille d’argent lors d’une averse à l’épreuve du 50 mètres qui n’est pourtant pas sa spécialité. Voilà qui démontre à quel point la nageuse est imperturbable devant les défis qui se présentent à elle, que ce soit dans l’eau, dans son rôle d’étudiante à temps plein de l’Université de Toronto ou ailleurs dans sa vie.

« L’adaptabilité est une caractéristique essentielle. Se faire du souci lorsque les choses ne vont pas comme on l’avait prévu ne mène à rien. Je suis comme ça à l’école aussi. Dans l’eau, la course parfaite, l’environnement parfait ou même le moment parfait n’existent pas. »

« Se préparer à tout et apprendre à lâcher prise est essentiel. Il faut savoir ce que l’on a à faire et ne pas se laisser abattre quand il nous est impossible de le faire. »


Nathan White
Senior manager, Communications, Swimming Canada
Gestionnaire supérieur des communications, Natation Canada
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